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Critiques de Keiko Ichiguchi (72)
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Itsuko est une jeune femme japonaise qui vit en Italie, à Bologne, avec son mari Angelo. avant un retour au Japon, dans sa famille, accompagnée d'Angelo pour la première fois, elle se remémore sa jeunesse et son enfance au Pays du Soleil Levant.



Petite fille, Itsuko était de santé fragile, souvent malade. Elle a développé une maladie provoquant des douleurs dans ses jambes et l'empêchant d'avoir une activité physique ordinaire. Son espérance de vie était impactée. Au cours de cette partie de sa vie, Itsuko va être fortement impactée par l'accompagnement de sa famille mais aussi de l'une de ses enseignantes. Cette enseignante lui permettra de trouver sa place au milieu des autres enfants qui ont parfois tendance à exclure celles et ceux qui ne sont pas ou ne font pas comme les autres. Cette maîtresse défendra Itsuko et ses camarades contre d'autres enfants et elle deviendra une véritable héroïne pour ses élèves. Et déjà Itsuko est admirative de la période de floraison des cerisiers, évènement très prisé au Japon.



Lors de sa venue chez ses parents, Itsuko va retrouver sa maîtresse qui n'a jamais eu d'enfants et a consacré sa vie aux enfants des autres. La santé de la vieille dame est devenue fragile. Itsuko va lui faire la promesse de revenir pour voir les cerisiers en fleurs avec elle.



Mais les projets vont être perturbés par des évènements survenant au Japon : un tremblement de terre suivi d'un gigantesque tsunami et l'incident de la centrale nucléaire de Fukushima. Itsuko et Angelo vont suivre cela depuis l'Italie mais uniquement avec les informations données avec parcimonie par les autorités. Tout s'est passé loin d'Osaka, la région où vit la famille d'Itsuko. mais l'inquiétude va grandir face au nuage atomique.



Keiko Ichiguchi va nous présenter les catastrophes mais à travers le regard de quelqu'un qui ne les vit pas directement, qui les vit à distance. Elle insiste sur la mobilisation de la diaspora japonaise mais aussi sur l'accompagnement des proches. L'autrice indique le peu d'informations officielles mises à disposition des familles.



Keiko Ichiguchi évoque le thème de la loyauté et de la fidélité à une promesse donnée. On retrouve un peu le code de la loyauté des samouraïs. Tout est posé avec délicatesse mais avec fermeté. Pour Itsuko il est indispensable de retourner au Japon qu'elles qu'en soient les conséquences. Elle bénéficiera de l'appui et de la présence de son mari, Angelo.



Keiko Ichiguchi se sert des catastrophes comme d'un prétexte, car elle développe peu autour d'elles. Le centre de "l'intrique" est la floraison des cerisiers et toute la philosophie qui en découle comme si la magie de cette floraison pouvait faire oublier les drames ou du moins les atténuer. C'est aussi un moyen de rendre hommage aux traditions japonaises, au respect des maîtres que l'on a eu, au sens de la famille.



Le graphisme est celui d'un manga. On retrouve toutes les caractéristiques des mangas sauf la lecture en sans inverse. Le trait est simple, certaines cases sont apaisantes. La double page sur le tsunami est troublante et inquiétante. Je recommande la lecture, en fin de BD, des explications données par Keiko Ichiguchi sur la réalisation.



Découverte intéressante.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Un roman graphique en forme de biographie avec pour toile de fond le cataclysme qui faillit rayer de la carte une partie du Japon lors du tsunami puis de la catastrophe de Fukushima.

Une histoire de successions d'accidents mais aussi d'espoir avec ces cerisiers qui continuent, chaque année en avril de refleurir.

Des planches colorées insérées parcimonieusement dans cet album auraient rendu hommage à ces magnifiques paysages.

L'album se lit de droite à gauche comme au Japon mais pas de bas en haut.

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Les cerisiers fleurissent malgré tout

ONE-SHOT

🌸🌸🌸🌸🌸

Dans ce titre on va suivre la vie d’Itsuko Sonoda une japonaise qui vit avec son mari en Italie. Elle est rédactrice, il est auteur de BD et au début de l’ouvrage ils sont tous les 2 impatients que leurs prochaines vacances arrivent dans 3 semaines car ils ont planifié depuis un moment de retourner au Japon pour la saison des cerisiers.



L’héroïne a prévu tout un programme et elle souhaite notamment revoir Yuriko Tada la maîtresse d’école qu’elle avait quand elle était enfant et qui lui avait donné beaucoup de force à l’époque alors qu’elle était fragile ! La femme est aujourd’hui âgée et malgré la distance et les années notre héroïne tient énormément à elle…



L’excitation du voyage va vite retomber quand le 11 mars 2011, la télévision va passer les images du désastre qui va se produire à Fukushima…

Ursula va-t-elle pouvoir tenir la promesse faire à Yuriko d’aller voir les cerisiers en fleurs ensemble ?



Quand j’ai lu ce titre je vous avoue être restée sur ma faim. Je l’ai lu dans une période où je cherchais des mangas sur ce thème pour en apprendre plus sur la catastrophe et le ressenti de la population. Je ne sais pas pourquoi mais je m’attendais à un récit totalement autobiographique et surtout je pensais que les événements de Fukushima allaient être bien plus abordés. Bien entendu, l’auteur qui avait à l’origine déjà prévu d’incorporer des éléments de sa vie dans son prochain titre, a ajouté en plus de ses souvenirs d’enfance ses craintes, ses questionnements et ses peurs, et le fait qu’elle habite en Italie à ajouter la notion d’impuissance que l’on peut ressentir quand on est loin de ses proches dans ce type de moment mais je ne sais pas le résumé mystérieux m’avait laissé imaginer un tout autre scénario.



Un fois passé cette "déception" je dois dire que le message est beau. On nous rappelle de prendre soin des gens qu’on aime et de ne pas toujours attendre pour les voir ou faire des choses ensemble parce qu’un jour il sera peut-être trop tard !



🌸🌸🌸🌸🌸
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Cet ouvrage de Keiko Ichiguchi est un très bel ouvrage. Malgré le sujet c’est un livre très doux, presque léger, en tout cas c’est le ressenti que j'ai eu au fil des planches.



Nous suivons la jeune Itsuko, une jeune femme qui fut une petite fille malade et qui a bien grandi et est devenue rédactrice pour divers journaux. Elle est mariée avec un auteur de BD et vit en Italie.

Tout se passe pour le mieux dans sa vie jusqu’au 11 mars 2011 et le terrible séisme suivi d’un tsunami et de l’accident dans la centrale nucléaire de Fukushima.



La vie d’Itsuko qui semblait si paisible bascule alors. Comment ne pas être effondrée quand on voit ses compatriotes touchés par ces drames successifs.

Itsuko se retrouve perdu, impuissante loin de son pays et des siens. Difficile pour elle de faire comprendre ce qu’elle ressent. Pourquoi ne se réjouit-elle pas d’être elle saine et sauve loin de tout cela et pourquoi veut-elle absolument retourner dans ce pays quand tout le monde essaie de le quitter.



Ce livre, presque un huis-clos intérieur par moment aborde de nombreuses questions : la mémoire, le souvenir, l’information et la désinformation lorsqu’on est loin… C’est un livre sur l’intime et l’intérieur.



J’ai beaucoup aimé ce livre et les personnages principaux avec une tendresse toute particulière pour l’institutrice Yuriko Tada. Un être solaire, positif et aimant et qui reste pour certains enfants qu’elle a croisé un repère dans la vie. Elle m’a rappelé une institutrice que j’ai eu en CE2-CM1 et avec qui je suis resté en contact très longtemps.



Une belle lecture d’un livre emprunté à la bibliothèque de la Cité des sciences à Paris.

J’ai hâte de retrouver cet auteur dans mes prochaines lectures.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Itsuko vit à Bologne et est mariée à un italien. Elle va vivre le tsunami de mars 2011 à distance. C’est un récit qui se situe entre la nostalgie du pays des origines et le besoin d’attachement malgré la distance, flirtant avec le reportage et le journal du quotidien. Itsuko a envie de faire découvrir à son compagnon, les cerisiers en fleur de son pays, mais les circonstances vont chambouler leurs plans. Le propos est intéressant, touchant, mais je ne suis pas entré totalement dans le récit. On vit les évènements par procuration à travers un personnage qui les vit par procuration, ce n’est pas un récit sur le tsunami, c’est sur quelqu’un qui le vit à distance et qui se sent concerné, tout cela nous éloigne du sujet, et les atermoiements d’Itsuko ne m’ont guère passionné, cela reste très autocentré, de mon côté, je ne me suis pas senti concerné. Le graphisme est dans le style du manga, avec une finesse élégante dans le trait, dans la manière de représenter les fleurs de cerisiers du Japon, mais je n’ai pas vibré, peu accroché par ces visages sans bouche stéréotypés, ces trames de gris grossières et trop neutre, et cette blancheur monotone des planches. Une lecture non dénuée d’intérêt, mais un peu fade, qui ne m’a apporté ni passion, ni émotion.
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Pourquoi les japonais ont les yeux bridés

Publié il y a plus de quinze ans, le livre n'a sans doute très bien vieilli.



La bonne moitié se concentre sur l'expérience de l'autrice en tant que dessinatrice de manga, ce qui n'est pas forcément ce à quoi on s'attend en lisant la quatrième de couverture. Il intéressera sans doute les passionnés, mais n'a pas vraiment passionnée, surtout que les réflexions de l'autrice sont peut-être un peu datées par rapport à la réalité actuelle du secteur. La seconde moitié du livre est plus proche de ce que j'attendais : quelques anecdotes sur des fêtes traditionnelles japonaises, avec un focus assez important sur les divinités. Tout cela est agréable à lire, intéressant également, mais on a souvent l'impression de survoler, s'arrêter sur quelques idées reçues, et des "je sais, on a des traditions bizarres !" alors que... non, c'est juste une culture différente ?

Bref, on passe un bon moment, mais on ressent que la publication n'est pas récente, et que le livre aurait sans doute gagné à plutôt cibler les lecteurs et lectrices de mangas, qui y trouveront sans doute mieux leur compte.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Le petit manga de la semaine : « Les cerisiers fleurissent malgré tout ». Je l’avais acheté, il y a longtemps et je l’ai lu seulement hier soir. D’ailleurs, j’aime beaucoup la collection « Made In » de Kana. Je la trouve très inspirante et je ne sais pas, elle a un petit quelque chose en plus.



Nous faisons la rencontre d’une Japonaise vivant en Italie, elle revient souvent au Japon pour voir sa famille et son ancienne institutrice. En 2011, elle fait la promesse à son institutrice de revenir la voir au printemps et de l’emmener voir les cerisiers en fleurs. Cette même année, un tremblement de terre frappe le Japon…



Une très belle histoire pleine de mélancolie, de douceur, de poésie et de philosophie. Parce que c’est vrai, finalement la seule chose, dont on soit sûre, est que les cerisiers fleurissent chaque année… On ne peut pas en dire autant pour nous… Surtout quand des catastrophes naturelles surviennent…



Bref ! C’est une histoire que j’ai beaucoup aimé et qui j’espère vous plaira aussi !



Prenez soin de vous ❤️
Lien : https://bookscritics.net/202..
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

"Nous sommes si désespérément éphémères. Pourtant, nous ne pouvons pas nous empêcher de faire des promesses, sans savoir de quoi demain sera fait."



Italie, Mars 2011. Itsuko Sonoda, japonaise, travaille et vit avec son mari Angelo, auteur de bd, en Italie. Elle s'apprête à retourner au Japon afin de montrer à son époux les cerisiers en fleurs. Elle doit aussi retrouver une personne a qui elle a fait une promesse. Mais le 11 mars, un tremblement de terre de terre et un tsunami font exploser la centrale nucléaire de Fukushima.



Ce manga constitue une belle déclaration d'amour au Japon. Derrière le récit de la détresse d'une expatriée tenaillée par l'angoisse de ne pas pouvoir tenir sa promesse, s'exprime de manière très perceptible la prise de position de l'autrice sur la catastrophe.



Sont ainsi pointés du doigt les travers des médias (ne vérifiant pas leurs sources), les mensonges et le manque de réactivité du gouvernement japonais pour gérer l'après (rescapés mourant de froid et de faim), les conséquences de la pollution radioactive...



Les témoignages montrent à quel point ce drame continue de terroriser et hanter les Japonais présents au moment du tsunami (la scène au restaurant).



Ce manga, qui se lit de gauche à droite, rend hommage au dévouement incroyable de la "maîtresse", une belle âme.



L'autrice aborde avec délicatesse la mort, le dépassement de soi, la maladie, la vieillesse, la solidarité et le temps qui passe.



Côté graphisme, le trait simple et doux de la mangaka retranscrit avec réalisme la situation. La mangaka confesse à la fin du livre que ce fut très éprouvant pour elle de dessiner la seule planche sur la catastrophe du 11 mars 2011.



Ce oneshot se termine sur une note positive : le cours de la vie reprend comme le cycle de la nature à travers la floraison des cerisiers !
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Là ou la mer murmure

Marina, une jeune fille, se questionne sur sa mère, les mensonges de son père, un vrai secret de famille. Un bon manga, émouvant, où la jolie couverture nous met déjà dans l'ambiance avec cette plage à moitié recouverte par les vagues de la mer.

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Là ou la mer murmure

• « Là où la mer murmure » de Keiko Ichiguchi, publié chez Kana.



• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio de Mars, cherchant un manga avec un titre commençant par la lettre L, dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• L'avantage, ou le désavantage, lorsque l'on choisit ces lectures sans se renseigner sur l’œuvre avant de se lancer dans sa lecture, c'est que l'on peut être très surpris. Et j'ai ici été très surpris, m'attendant à une histoire totalement différente au vue de la couverture. Après avoir terminé cette aventure livresque, je comprend maintenant que cette couverture est justement bien choisie.



• Ce manga est publié chez nous dans un format de lecture européen, ce qui m'a un peu surpris étant donner qu'il date de 2010.. mais comme il y a longtemps que je n'était pas revenu dans les contrées du récit imagé japonais, peut-être que je me fourvoie en pensant que de nos jours, la majorité des mangas sont publiés dans leur sens de lecture original.. Après, en soit, cela ne m'a pas déranger.



• Comme évoqué un peu plus haut, la couverture est en parfaite adéquation avec le récit, tout comme son titre. Les dessins qu'on retrouve dans le livre sont bien ce que l'on retrouve sur sa couverture, car oui, parfois les couvertures sont trompeuses sur ce point. Les dessins sont fins, avec un côté raffiné que l'on retrouve généralement dans les mangas à l'approche plus féminines de type shōjo, offrant un aspect de rêveries qui accompagnera idéalement l'histoire.



• Derrière cette douceur des traits, se cache un récit à la poésie douloureuse, où l'on suit un personnage torturée par un passé qu'elle ne pouvait contrôlé et qui la hante incessamment. Elle se sent responsable de la mort de sa mère, décédée lorsque celle-ci à tenter de la sauver de la noyade.. C'est alors qu'elle rencontre un jeune homme français, sortant de la mer qui va chambouler sa vie. On ira de révélations en révélations, d'intrigues folles, inattendues (mais pas entièrement), par moments tirées par les cheveux tant certains aspects semble totalement improbables, incohérents.



• Attention, j'évoque sous cette balise des éléments clés de l'intrigue, ne l'ouvrez pas si vous ne voulez pas vous spoilez !



• C'est une histoire de famille brisée, de douleurs, de torture de soi ; mais aussi de douceur, de poésie, d'amitié naissante, et de départ en avant.
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Là ou la mer murmure

J'ai bien aimé ce que j'ai lu et vu, cela traite d'un sujet assez sensible avec de jolis dessins qui vont avec. Il y a de nombreux thèmes exploités comme la maladie, la parentalité et le dédoublement de personnalité. Ce fut une lecture émouvante qui fait beaucoup réfléchir
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America

L'histoire se passe à Osaka en 1988.

Six amis se retrouvent régulièrement autour d'un verre.

Ils sont assez différents mais ont une passion commune : leur passion pour l'Amérique qui se profile comme un rêve, comme un idéal, un eldorado...
Lien : https://www.manga-news.com/i..
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Là ou la mer murmure

Il y a de la finesse dans le dessin incontestablement. Cela procure une sensation de lecture assez agréable d'autant que ce manga se lit dans le sens européen. Il y a nettement une influence occidentale.



L'histoire a un peu de mal à décoller au début puis on s'attachera progressivement à la quête de cette jeune fille à la recherche d'une mère trop tôt disparue. On sera toutefois un peu déçu par l'issue de cette recherche d'autant que des incohérences de départ existaient.



Au final, il est toujours intéressant de découvrir un manga d'un auteur que l'on ne connaît pas d'autant que son style graphique m'a bien plu. Il reste juste à consolider au niveau du scénario. Cela sera peut-être pour la prochaine fois !
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1945

Keiko Ichiguchi est une mangaka qui réside en Italie depuis plus de 10 ans et c’est donc imbibée de l’Europe qu’elle s’attaque à un récit sur fond de deuxième guerre mondiale. Avec Osamu Tezuka comme référence dans le genre avec l’excellente "Histoire des 3 Adolf", la barre fut placée très haut pour les autres mangakas voulant s’attaquer à la grande guerre.



Tout comme Tezuka qui basa son histoire sur l’amitié impossible entre un Juif allemand et son ami qui se retrouve parmi les Jeunesses hitlériennes pendant le conflit, Ichiguchi signe ici un drame sentimental basé sur l'histoire d’amour impossible entre Alex, enrôlé dans les Jeunesses hitlériennes, et Elen, jeune Allemande qui s’oppose au régime d’Hitler depuis que sa meilleure amie, Rosa, une juive, fut déportée.



Néanmoins, Ichiguchi parvient à se distinguer de l’œuvre de Tezuka en racontant son histoire d'un point de vue totalement allemand, tout en s’approfondissant sur le mouvement estudiantin allemand de la Rose Blanche, qui s'opposa au nazisme.



Autre différence avec l' "Histoire des 3 Adolf" qui est un manga seinen (pour adultes), est que "1945" est plutôt un « shojo » (manga pour filles) dont le scénario est beaucoup plus léger et dont le dessin idéalise les personnages dépourvus de toute laideur (blonds aux yeux bleues) afin de plaire aux filles.



Cette légèreté du scénario peut déranger durant les scènes de guerre au front et interroger le lecteur sur le fait que nos trois protagonistes se retrouvent où qu’ils soient en Allemagne, voir même à Stalingrad (le monde est petit n’est-ce pas !). D’un autre côté, avec le mouvement estudiantin de la résistance au nazisme, on prend plaisir à s’interroger sur les raisons de la guerre sur fond d’une histoire d’amour « shojo ».



Il faut enfin souligner que "1945" fut le premier manga prépublié en ligne en Europe (sur le site du quotidien belge lalibre.be) suite à l’initiative de Kana qui a développé un moteur de lecture en ligne de manga, le Kanabox.



Finalement je peux également me réjouir d’avoir reçu ma première dédicace d’un auteur manga, qui a en plus eu l’originalité de dédicacer en kimono dans un magasin spécialisé du centre de Bruxelles que je tiens à remercier. Espérons que les autres mangakas suivront !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Les cerisiers fleurissent malgré tout de Keiko Ichiguchi est un manga que je voulais absolument découvrir après avoir lu et eu un coup de cœur pour Là où la mer murmure. L'histoire est plus personnelle et s'articule autour de la catastrophe de Fukushima. J'ai beaucoup aimé.

Comme Keiko Ichiguchi, l'héroïne de cette histoire, Itsuko Sonoda, une rédactrice d'origine japonaise, vit en Italie avec son mari. Itsuko va bientôt partir voir sa famille au Japon, après sept années loin d'eux. Elle va pouvoir voir les cerisiers en fleurs... Le 11 mars 2011, un tsunami ravage la région de Fukushima, la centrale nucléaire est touchée, des milliers de personnes périssent, d'autres sont blessées, la majorité se retrouve complètement démunie. Itsuko vit ce drame de loin et tente coûte que coûte de rejoindre le Japon pour retrouver les siens qui vivent à des kilomètres de Fukushima, elle ressent le besoin d'y aller, s'accrochant à son désir d'aller voir les cerisiers en fleurs comme à l'espoir qu'il reste encore une part de beauté, de douceur et de poésie au milieu du chaos.

À travers le personnage d'Itsuko, Keiko Ichiguchi nous livre une part d'elle-même que ce soit dans les souvenirs d'enfance, dans son statut d'expatriée en Italie, dans le ressenti face à une catastrophe qui touche son pays alors qu'elle vit sur un autre continent... Même si c'est présenté comme fictionnel, on ressent fortement la part personnelle qui imprègne cette histoire bouleversante, ancrée dans une actualité récente. J'adore le trait de crayon de Keiko Ichiguchi, un dessin du réel qui laisse la part belle aux impulsions poétiques.

Les cerisiers fleurissent malgré tout est le récit d'une introspection déclenchée par un cataclysme, un récit qui m'a parfois donné l'impression de rester sur la touche, surtout quand l'héroïne évoque ses souvenirs d'enfance, même si le sujet, d'une extrême gravité, est touchant et très intéressant.
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1945

L'histoire se déroule dans l'Allemagne nazie avec les jeunesses hitlériennes et les opposant au régime fasciste d'Adolf Hitler. La question a du se poser pour de nombreux allemands, quel camp choisir ? La raison guiderait vers le combat résistant mais la survie peut aussi les amener vers la facilité et la résiliation.

Ce manga est plutôt de bonne qualité et touche à un sujet peut étudié, le nazisme vu de l'intérieur par les allemands eux-mêmes. Plutôt intéressant.
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Là ou la mer murmure

Là où la mer murmure de Keiko Ichiguchi est un manga bouleversant où l'héroïne de l'histoire, Marina, tente bien que mal de découvrir la vérité sur une mère qu'elle ne connait pas. Émouvant !
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Là ou la mer murmure

Là où la mer murmure de Keiko Ichiguchi est un manga que j'ai découvert grâce à la merveilleuse librairie @le.renard.dore 🙏✨ Une histoire bouleversante servie par un dessin sublime, c'est un coup de cœur assurément.

Marina, notre jeune héroïne, fait toujours les mêmes cauchemars, la mer les emporte elle et sa mère. Ces rêves la ramènent chaque nuit vers ce jour tragique où sa mère a perdu la vie pour la sauver de la noyade quand elle avait trois ans. Pour exorciser ce traumatisme qui la hante et pour tenter de comprendre qui elle est vraiment, Marina va partir en quête de cette part d'elle-même qui lui manque terriblement, dont elle connaît si peu de choses, son père évitant soigneusement d'en parler : sa maman.

Cette histoire m'a beaucoup émue, elle aborde avec tant de justesse l'absence d'un être cher, ce vide impossible à combler, ce besoin de se raccrocher aux souvenirs que cette personne a pu laisser auprès d'autres que soi. Marina ne parvient pas à faire le deuil de cette mère qu'elle ne connaît quasiment pas et face au mutisme de son père, elle va tenter de trouver les réponses à ses questions avec l'aide de son ami José et finir par lever le voile sur un secret familial et même plus que ça, un véritable tabou, subtilement amené par l'auteure.

Ce manga porte une histoire très bien construite avec une portée psychologique forte. Le dessin est magnifique, il en ressort beaucoup d'intensité, le trait délicat se durcissant un peu dans les moments les plus sombres.

Ce manga d'une finesse rare est une véritable pépite que je conseille absolument.
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Pourquoi les japonais ont les yeux bridés

C'est vrai que le titre est un peu trompeur car il est beaucoup question de manga et du monde de l'édition dans les premiers chapitres. Puis Keiko Ichiguchi nous entraîne vers les fêtes et les coutumes populaires japonaises, au gré des saisons et des divinités. C'est sans prétention mais on y apprend plein de choses.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Dernier titre qu’il me restait à lire en français de Keiko Ichiguchi, Les cerisiers fleurissent malgré tout en est le plus intime. L’autrice s’y livre totalement, de son enfance souffreteuse à son choc face à la nouvelle de la catastrophe de mars 2011. C’est un récit brut et poignant qui ne laisse pas indifférent.



J’ai déjà lu et adoré les précédents récits de cette autrice japonaise vivant en Italie. 1945 parlait de la Seconde guerre mondiale, America de l’eldorado américain et Là où la mer murmure de famille et de maladie. C’était à chaque fois des récits plein d’émotions et avec une grande douceur et poésie. Ce dernier, Les cerisiers fleurissent malgré tout, ne déroge pas à la règle, même s’il est plus sombre peut-être.



Ce nouveau titre est un témoignage un peu déstabilisant au début. Tout commence par le récit de son enfance. Un moment difficile pour celle qu’elle était et qu’elle raconte avec un grand recul qui pourrait faire penser à une certaine froideur. C’était une enfant fragile, à qui on a découvert très tôt une maladie. On suit donc cette petite qui voudrait vivre comme les autres enfants mais qui en est empêchée. C’est assez triste parce qu’elle fait montre de beaucoup de caractère et d’envie de vivre justement. Mais en même temps cette enfant est très mature pour son âge et semble analyser tout ça avec beaucoup de froideur. Jusqu’à une rencontre qui va tout changer pour elle. Le récit va alors devenir bien plus lumineux et chaleureux.



Cependant l’autrice aime bien casser les rythmes ici et ce qui ressemblait d’abord au récit autobiographique de son enfance à travers le regard adulte de la jeune femme vivant désormais avec son mari en Italie, va basculer dans quelque chose de beaucoup plus chaotique. En effet, alors qu’ils préparent comme chaque année leur voyage pour se rendre au Japon admirer les cerisiers en fleur, la catastrophe de mars 2011 se produit. On suit alors un tout autre récit. Fini l’apitoiement sur l’enfance difficile de la mangaka, place à la réaction de tous ces japonais expatriés face à ce terrible événement. On découvre leurs craintes, leurs appréhensions face aux nouvelles, leur colère aussi face à un gouvernement qui leur cache des choses, et leur révolte face à ceux qui ne les comprennent pas.



C’est un récit qui bouscule, un récit qui permet de voir les choses depuis une autre perspective que la nôtre alors même que Keiko Ichiguchi a vécu tout ça en étant en Europe comme nous, mais son regard est forcément autre. On découvre avec elle la force des habitants de ce pays face à une telle catastrophe. Elle nous explique aussi comment eux font face à un tel événement, ce qui pas forcément la même chose que nous Européens, et qui peut créer une incompréhension gênante.



Cela donne au final, un titre un peu étrange qui part d’une histoire pour dériver vers une autre. Mais c’est un récit fort, qui prend aux tripes et qui est lourd d’enseignements. Les dessins sont une nouvelle fois pleins de poésie. J’aime beaucoup le trait de la mangaka même si parfois c’est un peu froid. Il se dégage tout de même d’eux une vraie chaleur humaine lors de certaines scènes qui ne peut qu’émouvoir. J’ai d’ailleurs aimé les quelques pages à la fin expliquant son processus créatif, c’était éclairant.



J’aurais aimé que Kana continue à nous faire découvrir les récits de cette autrice et je suis triste que ce ne soit plus le cas. C’est une mangaka qui propose des titres différents de par sa situation personnelle et c’était fort intéressant.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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