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Citations de Khaled Hosseini (763)


La scène date d’il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c'est une erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé : il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface.
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Ces sons nous étaient étrangers alors. La génération d’enfants afghans dont les oreilles ne connaîtraient rien d’autre que le fracas des bombes et des mitraillettes n’était pas encore née. Recroquevillés tous les trois dans la salle à manger, nous attendîmes donc le lever du soleil, sans imaginer qu’un certain mode de vie avait disparu. Notre mode de vie. Ou s’il n’avait pas encore tout à fait disparu, du moins cela ne tarderait plus.
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de même que l’aiguille d’une boussole indique le nord, un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt. Toujours. Ne l’oublie jamais, Mariam. »
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Ouvre tes oreilles en grand et retiens bien la leçon de même que l'aiguille d'une boussole indique le nord , de même un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt. Toujours . Ne l'oublie jamais Mariam.
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Aussi injuste que cela puisse paraître, soupira-t-il, il suffit parfois de quelques jours, parfois même d'une seule journée, pour changer tout le cours d'une vie, Amir.
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[Saboor est l'homme qu'aime en secret la jeune Parwana, il a déjà plusieurs enfants mais s'est retrouvé veuf et cherche une nouvelle femme. Nabi est le frère de Parwana. Ils vivent tous à Shadbagh, un village afghan très pauvre.]

[Parwana] Elle songea au carnet caché sous ses affaires à la maison.

Saboor ne cessait d'imaginer des histoires, des contes peuplés de djinns, de fées, de démons et de divs. Souvent, les enfants du village se rassemblaient autour de lui et, dans un silence absolu, l'écoutaient inventer pour eux de nouvelles fables.

Six mois plus tôt environ, Parwana l'avait entendu dire à Nabi qu'il espérait mettre un jour tout cela par écrit.
Peu de temps après, alors qu'elle se trouvait avec sa mère dans un bazar d'une autre ville, elle avait repéré sur un étal de livres d'occasion un carnet magnifique au papier réglé tout neuf, avec une épaisse reliure marron gaufrée sur les bords. Elle savait que sa mère ne pouvait pas se permettre un tel achat, aussi avait-elle guetté le moment où le vendeur ne la regardait pas pour glisser vivement le carnet sous son pull.

Mais depuis, six mois s'étaient écoulés et elle n'avait toujours pas eu le courage de l'offrir à Saboor.
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(Extrait d'une interview de Nila Wahdati par Étienne Boustouler)

EB: C'était un visionnaire, alors.
NW : Ou un idiot. J'ai toujours trouvé la frontière entre les deux dangereusement étroite.
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- Voilà Shahr-e-Zohak. La "Ville rouge". C'était une forteresse autrefois. Elle a été construite il y a neuf cent ans environ pour défendre la vallée contre les envahisseurs. Le petit-fils de Gengis Khan l'a attaquée au XIII° siècle, mais il a été tué lors de la bataille. Du coup son grand-père s'est chargé en personne de la détruire.
- Voilà bien l'histoire de notre pays, les enfants, (...). Une succession d'invasions. Macédonienne. Sassanide. Arabe. Mongole. Et aujourd'hui soviétique. Mais nous, on est comme ces murs là-bas. Abîmés, pas très jolis à voir, mais toujours debout.
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Bien avant que l'armée russe envahisse l'Afghanistan, bien avant que les villages soient brûlés, les écoles détruites, les mines semées comme des graines mortelles et les enfants enterrés sous des tas de pierres, Kaboul était devenu pour moi une ville peuplée de fantômes. De fantômes affublés de becs-de-lièvre. Les Etats-Unis étaient différents. Ils s'apparentaient à mes yeux à un fleuve tumultueux qui avançait, insoucieux de son passé. Je pouvais m'y plonger, laisser mes péchés couler au fond et le courant m'entraîner au loin. Au loin, vers un lieu qui ne hantait nul fantôme, nul souvenir, nul péché. A défaut d'une autre, c'est pour cette raison que je fis mien ce pays.
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Mariam n'est jamais très loin. Elle est ici même, dans les murs qu'ils ont repeint, dans les arbres qu'ils ont plantés, dans les couvertures qui tiennent chaud aux enfants, dans leurs oreilles, dans leurs livres, dans leurs crayons. Elle est présente dans les rires aussi, et dans les prières qu'Aziza murmure lorsqu'elle s'incline vers l'ouest. Mais surtout, Mariam est présente dans son coeur à elle, où elle brille avec la force et l'éclat de mille soleils splendides.
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Elle considérait déjà comme une bénédiction de le savoir là, de sentir sa chaleur près d'elle, de dormir avec lui, tête contre tête, sa main dans la sienne.
Au milieu de la nuit, lorsque la soif l'a réveillée. Laila a découvert qu'ils étaient toujours agrippés l'un à l'autre, comme ces enfants anxieux qui serrent bien fort la ficelle de leur ballon de peur de le laisser s'envoler.
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Un chapitre entier sur le peuple d'Hassan ! Je lus que mon ethnie les Patchouns, avait persécuté et opprimé les Hazaras. Que ceux-ci s'étaient efforcés de recouvrer leur liberté à de nombreuses reprises au fil des siècles, mais que les Patchoums avaient "réprimé ces tentatives avec la plus grande cruauté". Le livre expliquait que les miens avait tué et torturé les Hazaras, brûlé leurs maisons et vendu leurs femmes. Ils expliquaient que ces massacres tenaient en partie au fait que les Patchouns étaient des musulmans sunnites, alors que les Hazaras étaient chiites.
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On se réveillait le matin au son de la brise
Dans les oliviers, des bêlements
De la chèvre et du tintement des casseroles
De ta grand-mère, à cette heure fraîche où
Le soleil dessinait à l'est un cercle pâle
Semblable au fruit qu'on appelle le kaki.
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Je suis devenu ce que je suis aujourd'hui à l'âge de douze ans, par un jour glacial et nuageux de l'hiver 1975. Je revois encore cet instant précis où, tapi derrière le mur de terre à demi éboulé, j'ai jeté un regard furtif dans l'impasse située près du ruisseau gelé. La scène date d'il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c'est une erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé : il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface. Quand je regarde en arrière, je me rends compte que je n'ai cessé de fixer cette ruelle déserte depuis vingt-ans.
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La vie ne vous accorde un bonheur aussi intense que lorsqu’elle s’apprête à vous retirer quelque chose.
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Quel droit avais-je, moi, de reprocher son passé à quelqu'un ?
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Mais il était impossible d'oublier. Pari flottait sans y être invitée à la périphérie de son champ de vision partout où il allait, telle la poussière collée à sa chemise. Elle était présente dans les silences devenus si fréquents à la maison, des silences qui enflaient entre les mots, tantôt froids et vides, tantôt débordants de choses inexprimées, à la manière d'un nuage chargé d'une pluie qui jamais ne tomberait.
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Certains jours tout cela devenait trop pesant pour Masooma et elle paraissait presque honteuse Elle disait alors qu'elle préférait ne pas sortir pour éviter d'être dévisagée Ces jours-là, c'était comme si, quelque part au fond d'elle-même, Massoma avait vaguement compris que sa beauté était une arme Un pistolet chargé au canon pointé sur sa tempe.
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J’ai été absent. Jai manqué tous les repas qu’elles ont partagés à cette table, les rires, les querelles, les plages d’ennui, les maladies et la longue série de rituels simples qui constituent une vie. Entrer dans la maison de mon enfance a quelque chose d’un peu désorientant – cela me donne l’impression de lire la fin d’un roman commencé il y a longtemps. P 400
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Aux Etats-Unis, Timur [réfugié afghan] se fait appeler "Tim". Il a changé son nom après le 11 septembre et prétend qu'il a presque doublé son chiffre d'affaires depuis. Perdre ces deux lettres, a-t-il dit à Idris, a déjà fait plus pour sa carrière qu'un diplôme universitaire - diplôme qu'il ne possède pas de toute façon, puisqu'il n'est pas allé à la fac. (p. 168)
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Mille Soleils Splendides

Quand elle est petite, Jalil parle à Mariam d'un lieu où est enterré le grand poète Jami. Il s'agit :

D'une Vallée
Du Pied d'un Arbre
D'un Cimetière Persan
D'un Minaret d'Herat

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