Citations de Khalil Gibran (1470)
Car la pensée est un oiseau de l'espace, qui dans la cage des mots, peut déployer ses ailes mais ne peut pas voler.
"Et si vous voulez connaître Dieu, sachez qu'Il n'est point une énigme comme vous l'imaginez pour le plaisir de le deviner.
Regardez plutôt autour de vous et vous Le verrez jouant avec vos enfants.
Regardez le ciel et vous Le verrez marchant dans les nuées, étendant Ses bras dans les éclairs et descendant en gouttelettes de pluie.
Vous Le verrez sourire dans les fleurs, puis Se lever en remuant Ses mains dans les arbres."
Ma maison me dit : "Ne me quitte pas, car c'est ici que réside ton passé."
Et la route me dit : "Viens et suis-moi, car je suis ton avenir."
Par ce même pouvoir qui t’apporte la mort, je meurs moi aussi ; et moi aussi, je serai dévoré. Car le principe qui t’as remis dans mes mains me livrera dans des mains plus puissantes. Ton sang et mon sang ne sont rien que la sève qui nourrit l’arbre céleste.
« Le musicien peut chanter pour vous la mélodie qui est en tout espace. Mais il ne pourrait vous donner l'oreille qui saisit le rythme, ni la voix qui lui fait écho. »
de Khalil Gibran
Plus profondément le chagrin creusera votre être, plus vous pourrez contenir de joie.
Plus la tristesse creusera profond dans votre être, plus vous pourrez contenir de joie. La coupe qui a été cuite dans le four du potier? Et le luth qui apaise votre esprit n’est-il pas fait justement d’un bois évidé avec des couteaux? Lorsque vous êtes joyeux, regardez au plus profond de votre coeur et vous découvrirez que c’est seulement ce qui vous a donné de la tristesse qui vous donne de la joie. Lorsque vous serez envahi de tristesse, regardez de nouveau dans votre coeur, et vous verrez qu’en vérité vous pleurez pour ce qui avait fait vos délices.
La première pensée de Dieu fut un ange.
Le premier mot de Dieu fut un homme.
Est-ce que seul le jour des adieux aura la vertu de nous rassembler ?
Mon aurore sera-t-elle en vérité mon crépuscule ?
Que léguer à celui qui a laissé sa charrue au milieu des sillons ou à celui qui a arrêté la roue du pressoir ?
Mon cœur deviendra-t-il cet arbre gorgé de fruits qui saura rassembler et ensuite partager?
Saurais-je faire jaillir mes désirs comme une fontaine pour remplir leurs coupes?
Suis-je cette harpe touchée par les mains du tout-puissant ou suis-je cette flûte
qui en reçoit le souffle ?
Je suis, certes, épris des silences, mais quels trésors aurais-je débusqués qu'il me serait possible de transmettre et dont je serais certain de la valeur?
Si c'est aujourd'hui mon jour de moisson, en quels champs et en quelle saison
oubliée ai-je semé?
Si cette heure est vraiment celle à laquelle doit s'éclairer ma lampe, ce ne sera pas ma flamme qui y brûlera.
Je brandirai une lampe vide et obscure,
Et le gardien de la nuit y mettra de l'huile pour ensuite l'allumer.
« Les fleurs du printemps sont les rêves de l’hiver racontés, le matin, à la table des anges . »
Un jour, tu me demanderas ce qui est le plus important, ta vie ou la mienne. Je te répondrai la mienne et tu t'en iras, sans même savoir que tu es ma vie.
L'espace qui sépare ce que l'homme imagine de ce que l'homme réalise ne peut être franchi que par l'ardeur de son désir.
Dans le livre de Jonathan Attias " La désobéissance fertile"
En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin. Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles.
Vos heures sont toutes des ailes qui battent dans l'espace, allant d'un soi â un autre soi-même.
Votre corps est la harpe de votre âme,
Il vous appartient d'en tirer des notes dissonantes ou une douce mélodie. (p. 115)
Le Fou
Vous voulez savoir comment je suis devenu fou ?
Cela m'est arrivé ainsi :
Un jour, bien avant la naissance de nombreux dieux, je me réveillai d'un profond sommeil et trouvai que tous mes masques étaient volés – les sept masques que j'avais façonnés et portés durant sept vies. Je courus alors, sans masques, à travers les rues grouillantes en criant : “ Aux voleurs, aux voleurs, aux maudits voleurs ! ”
Hommes et femmes se moquèrent de moi ; certains accoururent vers leurs maisons par crainte de ma présence.
Lorsque j’arrivai à la place du marché, un jeune homme, debout sur le toit d'une maison, s'écria : “ C'est un fou ! ” Je levai les yeux pour le regarder ; le soleil embrassa alors mon visage nu pour la première fois. Pour la première fois le soleil embrassa mon visage nu, mon âme s'enflamma d'amour pour le soleil et je ne voulus plus de mes masques.
Comme en transe, je criai : “ Bénis, bénis soient les voleurs qui m'ont volé mes masques ! ”
C'est ainsi je suis devenu fou.
Dans ma folie, j'ai trouvé et la liberté et la sécurité ; la liberté d'être seul et la sécurité de n'être pas compris, car ceux qui nous comprennent asservissent quelque chose en nous.
Toutefois permettez-moi de n'être pas si fier de ma sécurité. Même un voleur en prison est à l'abri d'un autre voleur.
LES MASQUES ENFIN DÉMASQUÉS !?
Et si vous souhaitez détrôner un despote, assurez-vous d'abord de détruire le trône érigé en vous-même.
Je préfère être le dernier des hommes avec des rêves et le désir de les réaliser, plutôt que le plus éminent sans rêve ni désir
Vous donnez peu lorsque vous ne donnez que vos biens.
C'est en donnant de vous-mêmes que vous donnez véritablement.
Tu n'es ni un étranger au milieu de nous, ni notre hôte, mais notre fils et notre bien-aimé.
Ne souffre pas que nos yeux aient déjà faim de ton visage.