Au début de cet œuvre , Faim de Knut Hamsun, je me suis laissée embarquer par le style qui est absolument remarquable. Au fur et à mesure de cette lecture, j’ai très vite été ennuyée par l’histoire et par son coté répétitif, malgré son originalité.
L’auteur dépeint un norvégien qui perd son logement et se retrouve à la rue. Il doit faire face à la pauvreté et à la faim. Il écrit de temps en temps des articles pour un journal mais ce n’est pas suffisant pour se nourrir.
L’homme en question devient très faible par manque de nourriture et la folie le guette. Il a souvent des crampes sévères et est torturé mentalement par la faim. La vie qu’il mène à la rue est éprouvante.
L’histoire m’a désarçonnée en quelque sorte. Je soupçonne que l’auteur a déjà vécu un moment comme ça dans sa vie pour donner autant de détails. Mais, ça n’est que pure supposition.
Je pense que ce roman mérite une relecture pour cette plume si particulière et que ce n’était pas le bon moment pour moi. Malgré mon avis, si vous avez envie de le lire, n’hésitez pas.
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LA FAIM de Knut Hamsun, lauréat du Nobel de littérature 1920 " Georges Sautreau éditeur 1926 - traduis du norvégien 1890" 285,- pages
Une œuvre particulièrement difficile à lire qui décrit le dénuement complet de l'auteur car ce texte est auto biographique.
Se retrouver sans abri à errer le ventre vide, sujet à des hallucinations et douleurs atroces dues à la faim. A tel point qu'il devient impossible de s'alimenter. Le corps et l'esprit se fanent mais l'auteur garde une morale qui l'honore.
Ce cauchemar Knut Hamsun, celui qui a obtenu un Nobel de littérature, l'a vécu et le narre avec une précision mathématique.
Un roman dure, presque effrayant qui met le lecteur dans un malaise tout au long du parcours.
L'honneur dont la fierté ont probablement le "va-tout" de cette situation désespérée
il faudra qu'il s'expatrie aux Etats-Unis pour connaître le succès.
Durant la seconde guerre mondiale il soutient ouvertement le parti nazi, ce qui vaut l’opprobre à la fin du conflit mais ne fut pas mis à l'index.
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Ayant déjà lu FAIM de Knut Hamsun en juin 2014, j'ai voulu lire ce qu'était «La petite histoire de l'attribution du prix Nobel à Knut Hamsun» par Kjell Stromberg.
Mais j'ai carrément été écœuré par cette phrase page 39 :
«Victoria possède une fierté qui rappelle celle d'Edvarda, mais il lui manque le caprice et le besoin de faire souffrir l'être aimé.»
Renseignez-moi que je comprenne !
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Pan est la genèse des personnages récurrents que Knut Hamsun fera évoluer au cours de ses futurs romans. Nous retrouverons Edvarda et son père Mack à divers moments de leur vie dans Rêveurs, Benoni et Rosa. De même Pan s'installe dans une chronologie déjà mise en place dans la pièce de Hamsun écrite plus tôt, (Munken Vendt, 1902) dans laquelle évoluent Munken, Didrik et Iselin, dont les allusions sont assez nombreuses dans Pan.
Glahn ne peut qu'être rapproché de Munken, il est le vagabond solitaire que Hamsun reproduira dans ses romans, il oscille entre la fascination pour l'être aimé et la perte de sa liberté inhérente à cet amour exclusif. Ce n'est donc pas Edvarda qui exerce sa tyrannie sur Glahn, mais l'amour. L'issue ne peut être que tragique…
Pan reste un roman incontournable de Knut Hamsun, à mon humble avis pas le plus représentatif de l'ensemble de sa production. Ce qui m'a le plus chagriné est le titre de l'oeuvre : Pan, qui fait référence au dieu grec, protecteur des bergers, ce qui est un comble pour un roman norvégien ! La mythologie scandinave est assez riche et complète pour abriter son propre dieu de la nature sauvage.
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Un roman extrêmement étrange, dont le protagoniste nous plonge dans son quotidien tourmenté. La sensation de faim qui le persécute jusqu'à la fin
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Une jolie histoire norvégienne d'amour impossible vers la fin du XIXème siècle entre la fille du châtelain et un jeune meunier. Belle écriture qui coule comme l'amour entre les deux jeunes héros et emporte le lecteur dans le tourbillon de leurs sentiments.
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12 nouvelles norvégiennes, livre qui semble avoir disparu des catalogues de la maison d'édition !
Et pourtant en conclusion de l'ouvrage, il y a une esquisse d'un état des lieux de la nouvelle norvégienne en traduction française, et c'est un excellent plaidoyer pour évoquer la durée de vie d'un livre.
"Actuellement, le livre tend à devenir- s'il ne l'est pas d'ailleurs déjà devenu - un produit de consommation dont il faut user rapidement. Peut être verra t on d'ailleurs assez rapidement, au dos des livres, à côté du code barre, des dates limites de consommation."
De même un constat, "les lois du marché économique font que l'intérêt financier amené à ne parler que d'un ou deux livres, quelques auteurs réputés médiatiques et confirmés."
Ces vérités sont toujours d'actualité.
Toutefois, la lecture de ces nouvelles n'est pas si facile que ça.
Certes les auteurs cités sont dignes d'intérêt et méritent d'être connus mais ils ne sont pas vraiment moteur dans l'envie de découvrir le monde suranné des auteurs de nouvelles norvégiennes du siècle dernier !
Pour ceux qui souhaiteraient entrer dans cet univers d'un autre temps, je joins toutefois mes notes de lecture.
Le premier à sévir est Bjørnstjerne Martinus Bjørnson, né en 1832, nobelisé en 1903, il a dirigé le théâtre de Bergen avant de posséder son propre théâtre à Christiania ... ( si vous l'ignoriez, Oslo s'est appelé Christiania de 1624 à 1924). Il a été surnommé Le Victor Hugo norvégien.
Sa nouvelle ici présentée "l'énigme " est plutôt énigmatique .... je n'ai pas vraiment apprécié. Il est difficile d'approcher l'écriture d'un auteur d'un autre siècle par l'intermédiaire d'une nouvelle, trop peu de temps pour pénétrer dans son univers.
La suite Johan Bojer, enfant abandonné né en 1872, romancier d'origine modeste ayant vécu à Trondhjem (ancien nom de Trondheim). Il a été célèbre pour ses romans dont plusieurs ont été traduits en français. Sa nouvelle "skobelef", est abordable mais je ne dirais pas plaisante mais plutôt ennuyeuse, avec un cheval étalon pour tout un village,skobelef ... avec un écuyer modèle pour tout un village, Peter Lo.
Puis, Finn Carling, né en 1925, un auteur contemporain inspiré par Kafka, inspiré par la vie intérieure des hommes, engagé auprès des faibles avec une fibre sociale très développée ... peut être plus abordable. Sa nouvelle "le prince et le jeune homme",
Simple, surprenante dans son déroulé et par sa fin mais peut être surtout simpliste.
Voici Arne Garborg, né en 1851, drôle de bonhomme, tour à tour, instituteur libre-penseur, journaliste radical, il devient presque anarchiste, puis il revient à des sentiments religieux. Sa nouvelle, "jeunesse" où il cherche à donner une réponse à une pièce de Bjørnstjerne Bjørnson "le gant", contient une dose de provocation importante pour la fin du XIX siècle, nouvelle tout à fait lisible, que l'on partage ou pas ses vues sur les aventures amoureuses des hommes (et, ou) des femmes. Il est regrettable que cet auteur n'est jamais, hormis cette nouvelle, été traduit en français, l'expérience de la découverte aurait pu continuer !
Arrive ensuite, Knut Hamsun, né en 1859, élevé par un oncle piétiste qui le tyrannise, il s'enfuit en Norvège, aux États Unis, à Copenhague. La première guerre mondiale le révèle fervent partisan de l'Allemagne. Il revoit en 1920 le prix Nobel et n'hésite pas à devenir protagonistes des idées hitlériennes. La plupart de ses œuvres ont été traduites en français. Voici donc "Patron Rejersen de l'Etoile du sud", nouvelle divertissante qui nous entraîne avec ce patron dans les recoins du machisme traditionnel .... celui qui fut un homme, un vrai ne peut renoncer à ses privilèges et si il faut changer de lieu, il partira pour trouver de nouvelles proies.
Alexander Kielland, né en 1849, maire de Stavanger, journaliste et auteur reconnu de nouvelles qui ne ménagent pas les classes dirigeantes et la société norvégienne. La nouvelle s'appelle "le presbytère", elle est la description de ce qu'un printemps déchaîne à la fois dans la nature et dans le cœur d'une jeune fille provinciale. L'éducation sentimentale date du siècle passé avec le poids d'un père pasteur, une éducation sans mère, une fille seule avec ses questions.
Hans Knick, né en 1865 dans le Finnmark, enseignant puis bibliothécaire universitaire, maître incontesté de la nouvelle avec l'étude de la psychologie et de la nature norvégienne. Il fut très inspiré par l'Italie qui deviendra son second pays. "Nids vides", nouvelle qui nous donne une description très poussée de la campagne norvégienne, à la limite du fantastique, ces oiseaux qui se transforment en inquiétants visiteurs, ces petits bonhommes aux nez rouge .... pas vraiment mon trip !
Thomas Krag, né 1868, est un auteur de roman réaliste sur la vie populaire. Sa nouvelle est "Dora", enfin une vraie bonne nouvelle avec une trame sentimentale et tragique cela revient souvent au même, même si la mentalité de l'auteur digne des vrais traditionalistes ancestraux me laisse pantoise "les femmes ne manquent pas d'amener malheur et péché ici bas" !
Jonas Lie, né en 1833, avocat ruiné qui se lance dans l'écriture de poésies, de romans et d'essais. Sa nouvelle "le troll des mirages", très courte, une dizaine de pages seulement est très condensée pour nous montrer la puissance des rêves, des espoirs ... la définition même d'un mirage peut être.
Nils Johan Rud, né en 1908, enfin un petit jeunot dans la bande des novelistes, révolté contre l'injustice sociale, chantre de la femme et de la nature. Un écrivain moderne avec un style vif, plaisant et brillant. "Julie et le cheval blanc", une très belle histoire d'amour, une très belle histoire de vie.
Cora Sandel, il aura fallu attendre le onzième nouvelle pour voir enfin apparaître le nom d'une femme, née en 1880, cette nouvelle "l'enfant" est le seul texte d'elle traduit en français. Elle est connue pour avoir publié une trilogie autobiographique d'une femme se débattant face à une société misogyne. Cette nouvelle reprend le thème de l'enfant ciment du couple ou prison du couple tout comme cette lampe qui enferme les insectes pris au piège par une lumière extraordinaire à voir de l'extérieur et qui devient une prison quand on se laisse attiré. Texte d'une modernité exemplaire.
Tarjei Vexaas, né en 1897, peintre de la vie paysanne, connu internationalement.
Sa nouvelle "l'anniversaire" ne m'a guère séduite je n'ai pas vraiment compris toute la symbolique.
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Malgré une écriture magnifique, je n’ai pas trop accroché à ce roman qui nous conte les aventures du lieutenant Thomas Ghlan avec la gente féminine. Thomas est un bel homme solitaire qui vit le temps d’un été dans le nord Norvégien. Il aime une gamine superficielle qui joue avec lui et n’aime pas assez une femme qui le vénère. Edvarda attend le prince charmant et le petit lieutenant croit que c’est lui (un grand classique). Et puis j’ai l’impression que l’on me joue la même scène indéfiniment du « je t’aime moi non plus », ce qui devient lassant. Je n’aime pas les personnages sauf Eva, la plus honnête, et ce que Ghlan fait à son chien me glace. Je déteste ce Ghlan misogyne et frivole et je suis contente de son sort. Si tel était le but de l’auteur, me faire mépriser ce genre d’homme, c’est alors une réussite totale.
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Un livre envoutant. Une expérience littéraire incroyable. J'ai simplement adoré.
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Knut Hamsun relate les péripéties d'un personnage en situation de survie sous une plume si bien affûtée que bien souvent les états d'âme du personnage principal sont partagés par le lecteur.
Le personnage dont il est question contient une part de fiction mais aussi une part autobiographique. Hamsun s'inspire sûrement de sa propre vie, peu avant qu'il ne connaisse le succès. André Gide donne un bon résumé de cet écrit atypique dans la préface : "On tourne les feuillets de ce livre étrange. Au bout de peu de temps on a des larmes et du sang plein les doigts, plein le cœur. [...] La faim est le sujet même du livre avec tous les troubles intellectuels qu'entraîne une inanition prolongée. C'est moins un héros de roman qu'un cas de clinique."
Ce dernier terme n'est pas sans raison. Le personnage se crée un système de pensée qui apparaît infaillible, solide, déterminé mais qui l'amène à considérer le maintien de sa dignité comme un objectif bien plus important que le maintien de son organisme. Le lecteur suit lentement le doux emprisonnement dans lequel le protagoniste se conduit lui-même. L'on se sent révolté lorsque la malchance domine la vie du protagoniste, abattu lorsqu'il est lui-même abattu et apaisé lorsqu'il trouve quelque chose à se mettre sous la dent.
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(Lu en anglais). La déchéance physique et psychique du personnage, qui souffre de la faim et de sa pauvreté est à la fois effrayante et pleine d’humour. Son introspection et ses tendances autodestructrices le rendent étrangement proche.
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J'ai bien aimé ce livre car j'aime l'étrange style d'Hamsun qui nous dévoile toutes les misères de la faim et la folie incongrue qui suit. Et comme le narrateur est surpris de l'incohérence de ses propos, je suis surprise de la facilité avec laquelle les pages se tournent d'elles-mêmes, et cet intrigant personnage n'est pas sans intérêt. On ne peut détacher son regard de ces pages noircis d'une encre un peu pâle tant le destin du personnage nous importe, tant son devenir nous tient à cœur. Et ce style un peu ironique, plein d'autodérision utilisé par le narrateur qui nous raconte pourtant sa propre déchéance rend cette œuvre encore plus intrigante. Je dirais donc qu'en plus d'aborder un sujet déjà pertinent, c'est réellement l'étrangeté du personnage qui rend ce livre intéressant.
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Roman d'errance et de voyage, Vagadonds balotte le lecteur tout autant que August, le personnage principal, ce marin affabulateur.
Ce roman est à l'instar d'autres opus de London, Buchan, et d'auteurs du même acabit, un moment de rêve, d'aventures et d'horizons perdus. Une invitation à l'Inconnu, lointain mais dont l'auteur nous montre qu'il n'est pas inaccessible, même s'il faut lâcher une part de nous-même pour y accéder.
Ce voyage, comme ce livre... il faut s'y enfoncer et lâcher les amarres. Pour cela il faut être à même de dépasser le style, qui a considérablement vieilli à mon avis (ce qui vaut pour l'ensemble de cette littérature de genre, ayant récemment replongé dans des livres de John Buchan par exemple). Le livre date d'une époque où Hamsun n'était pas encore un fervent supporter d'Hitler. Rien ne transparaît dans ce livre.
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Hamsun décrit le cas clinique d'un homme souffrant de la faim, et ce à différents stades plus ou moins avancés. Tout l'intérêt réside dans la divagation du protagoniste en lien direct avec des jalons établissant sa dégradation physique.
Mais en fait, le héros de ce livre souffre d'un bien plus grand mal qui le conduit à se priver de nourriture : un orgueil démesuré et quasi pathologique.
Livre très intéressant.
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La faim du même auteur m'est sans doute un des souvenirs de littérature les plus puissants. Ces mystères sont au moins aussi forts, même si beaucoup plus ésotériques. Nagel débarque un jour dans un petit village, sans raison précise. On ne sait pas trop et ne saura jamais qui il est vraiment. Il intrigue, dans son vêtement jaune, un village où tout le monde se connait, où tout le monde a son rôle à jouer, où chaque chose est à sa place. Il y a bien sûr eu cet homme qui s'est tué d'amour pour une femme qui l'a éconduit…un jour. Et Nagel qui vient, s'impose, fait le bien, pose les mauvaises questions, creuse les âmes en creusant un chemin dont personne ne connaît le but, ni surtout comment il a commencé. Nagel est un peu fabulateur, il est aussi généreux sans raison, il a l'air riche, mais ne l'est pas franchement, dépense sans compter et sans le faire savoir pour satisfaire ceux qui, dans ce village, lui semblent vrais et pourtant pas reconnus à leur juste place. Il s'éprend vite, se désespère presqu'aussi vite et finalement emprunte les mêmes pas que l'homme qui s'est tué d'amour, un homme qu'il connaissait, un homme avec qui il partage une même passion: Mademoiselle Kielland.
Une galerie de portraits, des tranches de vie et des mystères qu'on n'éclaircit guère. Une écriture ciselée, un sentiment d'étrangeté qui résonne au fond de soi sur le rapport aux sentiments comme ils se construisent, en dépit, contre, à contre-temps, de celles et ceux à qui ils sont destinés.
Des mystères qui font le mystère d'un livre qui fait trace.
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Pour Gide, cet ouvrage de Knut Hamsun relève plus du cas clinique que du roman. Si d’un point de vue clinicien ce roman permet de voir les conséquences d’une inanition prolongée sur le corps et l’âme d’un homme, d’un point de vue humain, ce roman est la quête éperdue d’un homme.
Au fil de nombreuses pages, récurrentes, sont les conséquences du manque de nourriture pour cet homme qui peine à trouver sa place, entre une inspiration aléatoire et des besoins physiques réguliers. Les descriptions sur les conséquences physiologiques et neurologiques de la faim sont impressionnantes, de vérité et de cruauté. Se nourrir de copeaux de bois reste un moment désarmant.
Ce qui fonde plus intensément et plus profondément l’attachement que suscite ce roman est la recherche de l’inspiration durable, celle de la voie d’une expression apaisée.
C’est aussi le parcours dans la misère, d’un homme décalé, que d’aucuns qualifieraient de fou et qui voudrait juste être, avec les autres, parmi eux. Avec et contre eux, voilà comment se caractérise le comportement social du héros. Prêt à « donner sa chemise » à plus pauvre que lui alors qu’il souffre de la faim, le héros est aussi capable des sorties les plus étonnantes, parfois agressives à l’encontre de tel ou tel qui croise son chemin…
« Dans le fjord je me redressai un moment, moite de fièvre et d’épuisement, je regardai du côté de la terre et dis adieu pour cette fois à la ville, ce Christiana où brillaient avec tant d’éclat les fenêtres de toutes ces demeures, tous ces foyers. »
Tous ceux qui ont croisé le chemin du héros sont ici, dans cette phrase conclusive. Ainsi ce roman va bien au-delà du cas clinique de Gide. Il est l’expression sombre d’un monde dur où l’originalité est un vilain défaut et qui fait vibrer en nous cette part de folie, parfois morbide, que l’on dissimule.
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Très touchant récit de la part d'un auteur que je ne connaissais pas. Ses oeuvres datent en grande partie de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle - parmi elles figure "Au pays des contes" (récit de voyage en Russie qui a intégré ma Pile à lire). Vous pouvez en savoir plus en allant vous balader sur ce site dédié.
Si vous aimez Jack London, vous ne pourrez qu'aimer Hamsun, particulièrement ce livre.
On y rencontre et suit les péripéties de deux jeunes garçons, August et Edevart, issus d'une baie retirée, dans un village pauvre et ne vivant que de la pêche.
Au départ, leur horizon se limite à l'enceinte de ce village, mais ils vont très vite goûter à l'ivresse du voyage, de la découverte, de l'aventure. August, déraciné fanfaron et touchant, et edevart, loyal et amoureux éperdu d'une femme qu'il finira par suivre à travers le monde.
Une fois les compères partis pour leurs périples, le virus va peu à peu gagner la population qui va alors aller jusqu'à émigrer en masse en Amérique. Certains reviendront et ce ne sera plus pareil.
(...)
http://lelabo.blogspot.com/2007/11/knut-hamsun-vagabond.html
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Johannes et Victoria. Des enfants de milieux différents grandissent côte à côte sur une île de Norvège. Ils s’aiment.
Quelle belle histoire d’amour. Triste, douloureuse mais belle. Poésie et mélancolie.
J’avais lu La faim et Esclave de l’amour durant mon adolescence.
Puis j’ai lu sur Knut Hamsun et j’avais laissé ce livre de côté, cela fait bien 30 ans qu’il est sur ma PAL et me suit de déménagements en déménagements.
Pour le challenge solidaire, j’ai fait abstraction de l’homme pour ne retenir que l’écrivain.
Knut Hamsun décrit les sentiments des personnages à merveille, ou plutôt la retenue des sentiments. S’il nous fait témoin de l’amour de Johannes, celui de Victoria est plus suggéré tout au long du livre pour exploser dans une superbe lettre.
Les histoires d’amour finissent mal en général…
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