Citations de Koji Suzuki (68)
Elle sent quelque chose rôder derrière elle. Certainement pas une présence humaine. Une odeur de viande en décomposition imprègne l'air ambiant..., et elle perçoit quelque chose d' inconsistant.
On peut faire face avec une certaine force à une catastrophe que l'on sait imminente et qu'on a directement sous les yeux, mais attendre sans savoir ce qui va nous tomber dessus est insupportable, ainsi le veut la nature humaine.
Le doute n'était-il pas plus douloureux que la mort elle-même ?
Les hommes lui paraissaient être des enfants qui ne veulent pas grandir.
Le corps est plus honnête que l'esprit.
l’amour se mesure à la capacité de sentir les plis du cœur de son partenaire du bout des doigts.
Les graines d’angoisse sont les seules à ne jamais risquer de s’épuiser. C’est ce qu’on appelle l’amour. Tout accepter de l’autre, y compris l’angoisse.
Akané était totalement différente des autres femmes qu’il avait connues. Elle traçait son chemin dans la vie avec sa beauté simple et sa valise. Craintive, timide, oui, mais son âme avait de la consistance. En fait, elle mettait énormément de volonté dans tout ce qu’elle faisait.
toute la vie d’Akané tenait dans une valise. Elle symbolisait la simplicité et la modestie de son existence.
Un souvenir ancré tout au fond de sa mémoire venait de se faire tirer comme un poisson du fond de la mer, et dansait maintenant dans la pleine lumière de sa conscience, avec toute sa vigueur d’autrefois.
Quand on a la mort devant les yeux, c’est au contraire le vide qu’il faut faire dans son cœur.
L’utérus où il se trouve est le seul monde que connaisse le fœtus. Le cordon ombilical est donc l’unique route qui relie le monde qu’il habite à l’extérieur.
Le canyon répercuta l’écho qui disparut à l’horizon. Ainsi va la vie qui disparaît en laissant derrière elle de longues résonances.
L’important n’est pas une affaire de transmission, ou non, de ses propres gènes. C’est en s’occupant de leur enfant que les parents renforcent davantage leurs liens.
Le soleil couchant pénétrait dans le fond de la gorge. Ces rayons qui caressaient l’épiderme de la terre donnaient l’illusion que toute étroite vallée était un être vivant.
Kaoru s’arrêtait parfois et il regardait au-dessus de lui la faille creusée par l’érosion.
Combien de temps avait-il fallu pour que se forme ce canyon de plusieurs centaines de mètres de profondeur ! A l’idée de l’énergie et du temps dépensés, il eut le vertige.
Au fond, pourquoi les molécules d’hydrogène et d’oxygène se transforment-elles en eau quand elles sont, associées ? On n’en connaît pas la cause sur Terre. A cette question, on peut seulement répondre : c’est parce cette propriété a été décidée en tant que règle. Et qui a fixé cette règle ? Si j’osais donner un nom, je dirai Dieu, je n’en vois pas d’autre.
On peut comparer la mer originelle à une soupe très épaisse remplie d’occasions de naissance de la vie. Si cette soupe a été brassée par une force quelconque, quel est donc le taux de probabilité pour que son mouvement ait créé, par hasard, une opportunité significative ?
si une rencontre n’a qu’une chance infime de se produire, il est bien plus naturel de penser que quel-qu’un a tiré les ficelles dans l’ombre.
Ando laissa échapper un cri. C’était certain, la personne représentée sur cette photo ne correspondait pas à l’image qu’il s’était faite de Sadako Yamamura. Cependant, ce n’est pas pour cela qu’il avait crié. La femme représentée sur le fax n’était autre que celle qui se tenait debout, devant lui, en ce moment même.