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Critiques de Laird Hunt (154)
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Neverhome

Un court roman dont je ne suis pourtant pas venue à bout. La faute au style plat avec lequel l'auteur narre à la fois les souvenirs de Constance/Ash à la ferme et les événements de la guerre. Aucun rythme, aucun relief, un ton neutre et distant en permanence. Constance est une femme forte, qui refuse de montrer ses sentiments ou ses faiblesses. De ce fait, son personnage n'a rien d'humain, rien de touchant. Alors, après une semaine à peiner à l'ouvrir et à m'endormir au bout de cinq pages, j'ai préféré arrêter.


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La Route de nuit

A nouveau avec Laird Hunt un grand moment de lecture. L'influence des écrivains du sud américain est plus présente ici que dans les romans précédents et j'ai même à un moment fait le lien avec Erskine Caldwell !

Le thème du lynchage de noirs dans un état, l'Indiana, où l'alliance KKK-shérif-église fait toujours des ravages dans les années 1930, soit 80 ans après l'abolition de l'esclavage, n'est pas une nouveauté dans la littérature américaine mais reste très choquant pour un lecteur européen.

Laird Hunt réussit, comme toujours, à captiver son lecteur par un ensemble qui mèle l'unité de temps (24h en tout) avec des réminiscences d'éléments traumatisants du passé des femmes qui prennent successivement le récit à la première personne : Ottie, la "soie de maïs" qui court à la fête malgré un sentiment de malaise grandissant, Calla la "fleur de maïs" qui tente d'intervenir contre les défilés mais risque sa peau elle aussi et sent la haine la submerger, et la "dealeuse d'anges", un peu déphasée depuis un traumatisme cranien mais qui tente de réconcilier les oppositions.

Quoique le final m'ait un peu laissé perplexe, l'atmosphère oppressante et les personnages apparaissant autour de ces 3 figures m'ont vraiment passionés et justifient largement le détour par ce roman d'un auteur américain contemporain qui sait perpétuer et même renouveler une certaine tradition du roman sudiste américain.
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Les Bonnes Gens

Seconde lecture de Laird Hunt après Neverhome que j'ai trouvé excellent. Le thème ici, l'esclavage dans l’Amérique du milieu 19eme siècle. Esclavage des noirs mais aussi esclavage des femmes vis-à-vis de maris régnant en tyran absolu à la ferme dans le Kentucky. Comme pour Neverhome, Hunt s'empare d'un sujet éternel de la littérature américaine et le traite d’une façon radicalement originale. L'usage de la violence (pouvant aller jusqu’à la mort) entre dans une sorte de monnaie d’échange entre les femmes de la maison, vengeance à tiroirs dont on ne voit pas comment elle pourrait s’arreter, l’oubli étant difficilement envisageable : les atrocités et les cicatrices qui en résultent sont volontairement entretenues par Ginny à coup d'auto-mutilation. Heureusement, le temps passe et les générations…

Laird Hunt a un sens de l’écriture et de la construction du récit extraordinaire. Rien n’est linéaire et la découverte par pièces du puzzle constituant les rapports entre les personnages à différentes époques est parfaite. Le seul bémol de ce livre est sa brièveté mais peut-être est-ce parti prenante de l'effet voulu en nous laissant le soin de combler les vides de l'histoire.

Un livre chaudement recommandé !
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Neverhome

Il semblerait que certains thèmes de l’histoire américaine peuvent servir, au fil des années, des histoires intenses, des auteurs inspirés et à l’écriture personnelle et très chargée émotionnellement. La guerre de Sécession fait partie de ces thèmes. Si Ambrose Bierce avait l’atout – si l’on peut dire – d’avoir vécu ce qu’il racontait dans Morts violentes, si Shelby Foote était en mesure de mettre dans Shiloh tout ce que ce son statut d’historien lui conférait de réalisme, avec Laird Hunt, on est dans la plus pure œuvre littéraire, récompensée d’ailleurs par le Grand Prix de Littérature Américaine en 2015, un prix fondée la même année et qui « a pour but de primer un roman américain se distinguant par ses qualités littéraires de premier plan».

C’est un roman très prenant, intense aussi bien émotionnellement que dans ses rebondissements et dont les thèmes vont bien au-delà de l’histoire cachée des femmes qui ont participé à la guerre de Sécession déguisée en hommes, et même au-delà d’une réflexion sur la guerre et ses atrocités.

Le personnage central, Constance alias Ash pour le régiment, part à la guerre à la place de son mari plus faible qu’elle. C’est du moins ce que nous aurons dans un premier temps comme la seule explication puisque le roman est écrit à la première personne par Constance. Son itinéraire avant, pendant, et après les batailles, nous révèle au fur et à mesure, la dimension initiatique et cathartique de cette décision, liée bien sur à des traumatismes d’enfance qui nous sont révélés par petites touches (sans doute un point du cours du professeur de creative writing à l'université de Denver…) et qui, en soit, ne nécessitent pas plus d’explications ici. Le retour de Constance, sujet de la partie 3 du roman, est certainement la plus partie la plus étonnante et intéressante car ce périple géographique et humain a transformé Constance-Ash (comment s’en étonner) au point de… mais non, je ne vais spoiler le final !

Pour moi, c’est une découverte que Laird Hunt. Ce roman est une vraie réussite, à la fois facile et intense et il m’a vraiment donné envie d’en lire d’autres du même auteur.

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Neverhome

« J’étais forte, lui pas, ce fut donc moi qui partis au combat pour défendre la République ». Nous sommes dans l’Indiana pendant la Guerre de Sécession et Constance Thomson, travestie en homme et sous le nom de Ash Thomson, prend donc la place de son époux Bartholomew dans l’Armée de l’Union (et non des Confédérés, comme le dit malencontreusement la 4e de couverture de mon édition !)



Le roman, écrit à la première personne, est en quelque sorte le journal de Constance/Ash, le récit de ce qu’elle traverse, les lettres qu’elle adresse à son mari, les conversations avec sa mère morte. Peinture très réaliste et en même temps très froide des horreurs de la guerre et d’une femme au caractère bien trempé et fort habile une arme à la main. On comprend petit à petit, à travers ses conversations imaginaires avec sa mère, qu’un traumatisme de l’enfance explique aussi son engagement dans l’armée du Nord.



Pour son roman, Laird Hunt a fait des recherches sur les femmes soldats durant la guerre civile ( elles auraient été au moins cinq cents) et en a tiré une histoire forte et originale. Malgré cela, je n’ai pas été vraiment embarquée et suis restée un peu « en marge » du récit, je ne sais pas trop pourquoi...l’écriture un peu trop classique peut-être ?
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Neverhome

Une belle surprise !

Pas le genre que j'ai l'habitude de lire, ce roman se passe durant la guerre de Sécession aux Etats-Unis. L'héroïne décide de partir combattre en lieu et place de son mari.

J'ai commencé ce roman sans savoir à quoi m'attendre, et sans aucun à-priori. J'ai appris beaucoup de choses sur le combat au front durant cette guerre. Mais ce n'est pas un roman historique en soi, il touche vraiment plus au côté psychologique de la guerre qu'à l'aspect historique.

Une lecture vraiment agréable !
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Neverhome

Une ferme dans l'Indiana,Constance partage sa vie avec Bartholomew, ils vivent heureux jusqu'à ce que la guerre de sécession éclate! Bartholomew est appelé à rejoindre les rangs de l'union. Mais c'est Constance qui travestie va pendre la place de son époux à la santé trop fragile!

A la suite d'une terrible bataille, elle va, blessée, perdre la trace de son régiment. Elle décide d'abandonner son uniforme et de rentrer retrouver son bien aimé. Elle restera hantée par la violence de cette guerre civile.....
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Neverhome

Une femme part à la guerre, guerre de sécession, à la place de son mari se faisant passer pour un homme. On la suit au cours des batailles et des carnages qui accompagnent les guerres. L'ensemble de cette guerre semble très chaotique tout en étant très meurtrière.



Après avoir été arrêtée et fait un séjour en hôpital psychiatrique Constance prend le chemin du retour jusqu'à sa ferme et son mari.



Je ne perçois pas l'intérêt de ce livre. Les courts chapitres et le ton neutre et distant de la narratrice m'ont laissée à une distance telle que J'ai traversé ce roman comme un fantôme passe les murs rien ne m'a accroché.
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Les Bonnes Gens

Roman terrible sur la violence et l’injustice faite aux femmes au milieu du 19ème siècle. Les malheurs de l’héroïne sont entrecoupés d’histoires fantastiques, de contes et de rêves qui lui permettent de supporter sa vie. Pas facile de se plonger dans ce livre, mais au bout de 50 pages, j’ai été scotchée par cette histoire émouvante et dure. Livre âpre. Genny souffre et fait souffrir. Les personnages relèvent souvent de la psychiatrie.
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Neverhome

Magnifique récit du "je" de Constance. La guerre, écrite par un homme qui livre le "je" d'une femme, laquelle se cache sous les habits d'un homme pour défendre ses idées et sa ferme lors de la guerre de Secession. Traumatismes, force, découragement. Constance portera en elle ce prénom qui lui colle au caractère jusqu'à la fin de son histoire. Un roman comme on aimerait en lire plus souvent.
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La Route de nuit

Août 1930, Indiana. Le soir n'en finit pas de tomber sur cette route qui mène à Marvel. Les moustiques s'écrasent sur le pare-brise par dizaines, la forêt bruisse. Il y a comme un air de fête et de fébrilité dans le corps des gens, les Blancs surtout. En voiture, en camion, à pied, ils sont tous en route pour Marvel, la chaleur du mois d'août leur donne des envies de bière, de danse, de rencontres. C'est pas souvent qu'il y a un lynchage, et hommes, femmes et enfants accourent pour voir ça: trois jeunes Noirs, pour l'instant dans leur cellule, accusés de meurtre et de viols, qui vont être arrachés à leurs barreaux, battus, traînés jusqu'au chêne dehors et pendus. On fera la fête sous leurs pieds qui se balanceront encore un peu, on chantera, peut-être qu'on essaiera même d'attraper d'autres "fleurs de maïs" comme on les surnomme ici pour continuer la fête.

De leur côté, les "fleurs de maïs" ont embarqué dans leurs chariots, sur leur vélo ou sont partis à pied dans le sens opposé. C'est pas le moment de traîner dans les parages à moins de s'arrêter pour prier, et il vaut mieux pas non plus rencontrer de ces "soies de maïs" excités par le spectacle qui se prépare.

Sur la route, il y a Ottie, rousse plantureuse qui se laisse peloter par son patron Bud lorsque son mari se concentre sur sa bière, histoire de toucher quelques primes. On ne sait pas trop ce qu'elle en pense de ces lynchages, en fait elle s'en fiche du sort des trois hommes, mais si on peut passer du bon temps, se montrer un petit peu, pourquoi pas.

Sur la route, il y a aussi Calla, orpheline métisse bien remontée contre les soies de maïs et qui fonce dans sa bagnole, haineuse, douloureuse, ne sachant quelle direction prendre, peut-être foncer dans la foule, peut-être sauver les trois hommes, peut-être partir, elle aussi, retrouver sa famille adoptive qui s'est enfuie ce matin...

Il y a dans ce roman une atmosphère lourde et pesante, une densité représentée par cette soirée qui n'en finit pas, par cette route interminable, les arrêts inopinés, les rencontres, les flottements dans les décisions des protagonistes. Je n'ai pas complètement adhéré, à cause de ce sentiment d'être à côté et non dans le récit que je n'ai pas toujours saisi, et à cause, aussi de cette écriture que je n'ai pas vraiment aimée.



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Neverhome

Un personnage dont j'ai particulièrement aimé les ambiguïtés.
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La Route de nuit

Une journée particulière pour deux femmes Ottie Lee un femme blanche, rousse et pulpeuse et celle de Calla jeune fille noire de seize ans; deux récits l'un après l'autre, un jour particulier en Indiana, celui d'un lynchage annoncé de trois jeunes noirs, en ce mois d'août 1930 à Marvel. Chaleur étouffante, bières et sueur accompagnent ce périple particulier. Il y a d'abord Ottie Lee qui accompagne son boss, Bud avec qui elle flirte de temps en temps, son mari Dale, avec qui il ne se passe plus grand chose d'autre que disputes et mesquineries et en route ils embarquent Pops. Au gré de la route et des rencontres, c'est une plongée dans l'Amérique blanche celle des "soies de maïs", de la crise de 1929, raciste et pauvre qui va au lynchage comme on va au spectacle. Et il y a Calla Destry, jeune "fleur de maïs" qui elle aussi, mais pour d'autres raisons, a pris la route, des rencontres avec des personnes résignées par ce climat de lynchage presque habituel, et qui ne les émeut plus.



Un roman dans la lignée de ceux des écrivains noirs américains, comme Ernest Gaines et surtout Toni Morrison pour la construction des deux récits qui se déroulent sur la même journée mais la chronologie du premier se déroulant après celle du second, d'où une certaine déstabilisation, et des personnages dont je n'ai pas toujours saisi le but, la motivation ou les raisons du voyage. Malgré la belle écriture et le sujet qui s'inspire d'un fait réel - ce qui m'avait attirée - et après la lecture de Neverhome que j'avais beaucoup aimé, je suis restée sur ma faim avec ce roman de Laird Hunt, je pense que je suis passée à côté de ce roman dont la lecture est une petite déception.
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Neverhome



Constance est une femme solide, forte et énergique. Ses qualités sont aussi physiques que cérébrales et alors que la guerre de Sécession vient de débuter, il est évident pour elle qu’il faut aller combattre dans les rangs de l’Union. Son mari est bien trop frêle pour aller livrer bataille. Il s’occupera de la ferme pendant que Constance, déguisée en homme, ira défendre la liberté.

C’est un périple hors norme qu’entreprend cette femme courageuse qui parcourra des milliers de kilomètres dans la boue, le sang, sous les obus, avec la faim et le manque de son mari qu’elle aime tant.

C’est un beau portrait de femme que celui de Constance qui évolue dans cette guerre sale et sans merci, qui partage le quotidien des soldats, sans froufrou ni sentimentalisme.

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Neverhome

Constance vit avec son mari Bartholomew dans la ferme de l’Indiana qui l’a vue grandir. Quand éclate la guerre de Sécession, Constance prend la décision de rejoindre les armées confédérées à la place de son mari. Elle se sait bien plus solide que lui. Travestie en homme, Constance écrit rapidement sa légende sous le nom de Ash Thompson. Elle est courageuse, excellente tireuse et elle ne tente pas de s’enfuir à la moindre occasion. Après de nombreux jours de combats, Constance se retrouve séparée de son régiment. Son retour chez elle se transforme en une véritable épopée.



Laird Hunt aborde la guerre de Sécession de manière originale à travers le regard de Constance. Le fait est peu connu mais de nombreuses femmes nordistes et sudistes se sont engagées durant cette guerre. Certaines ont laissé des témoignages comme Loretta Velazquez qui publia ses mémoires en 1876 ou Sarah Rosetta Wakeman dont les lettres sont connues. Le livre de Laird Hunt est une sorte d’Odyssée où Ulysse-Bartholomew reste à la maison pour attendre Pénélope-Constance. Cette dernière écrit son témoignage bien des années après le conflit, avec le recul qu’elle ne pouvait pas avoir lorsqu’elle était plongée au cœur de la bataille. Son voyage fut émaillé de violence, de rencontres bonnes ou mauvaises, d’épreuves et les âmes des morts accompagnent Constance. Elle converse régulièrement avec sa mère dont le destin tragique nous sera dévoiler au fur et à mesure. La brutalité, la mort entourent Constance et la changent. Son passage dans un asile parachève ce cheminement au plein cœur des ténèbres. Constance ne peut en sortir indemne ; ce qu’elle a vu, ce qu’elle a subi et fait subir la conduisent irrémédiablement vers un drame encore plus épouvantable. « Neverhome » n’est pas un énième roman sur la guerre de Sécession, c’est avant tout un très beau portrait de femme, émouvant, puissant.



« Neverhome » est un roman plein du bruit et de la fureur de la guerre et de la folie des hommes. Un monde violent où Laird Hunt plonge son héroïne et rend ainsi hommage à celles qui se sont engagées durant la guerre de Sécession. Un portrait de femme saisissant et captivant.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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Neverhome

Le roman repose largement sur des données historiques qui donnent à l'œuvre une dimension informative sur la Guerre de sécession.

Mais pour intéressantes qu'elles soient, ces données ne font pas un roman. Neverhome s'apparente plutôt à une chronique de guerre, à une suite d'épisodes peu ou pas connectés entre eux, et l'on cherche vainement une histoire, une intrigue, ou une évolution psychologique des personnages au cours de cette période.

Ash, (ou Constance), l'héroïne, est une femme déguisée en homme qui part à la guerre. Cependant, on a plutôt le sentiment qu'il s'agit d'un homme dans le corps d'une femme, et que l'auteur éprouve bien des difficultés, sinon l'impossibilité, de penser, de parler ou d'agir comme pourrait le faire une femme dans de telles circonstances.

Enfin, j'ai été gêné par l'écriture, avec des phrases inutilement compliquées, "Je ne crois pas que j'aurais fait guère plus qu'imaginer une visite à Yellow Springs, Ohio, si un chiffonnier vendant des draps de lit et des chaussettes de couleur ne m'avait pas demandé si j'y allais". Ou encore des analogies bizarres : en parlant d'une personne, "elle était aussi belle à regarder que sa ville"...

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La Route de nuit

Deux personnages et demie dans ce roman ou l'action se situe essentiellement dans la tête des personnages en question. C'est quelque part intimiste, mais c'est surtout violent même si paradoxalement dans le déroulé lui-même il n'y a pas de violence. C'est un roman très particulier qui dénonce une fois de plus cette Amérique réelle, celle qui n'existe pas dans le discours dominant et médiatique, à ce demander si elle existe dans la tête des Étatuniens eux mêmes... Cette Amérique de peur et de haine.
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Neverhome

Choisi pour valider l'Indiana dans mon tour des States, ce livre a été une très belle découverte ! Nous suivons l'histoire d'une femme, au temps de la Guerre de sécession. Afin de préserver son mari, elle décide de se faire passer pour homme et de s'enrôler. Ce livre est habité par les balles, les tranchées, l'horreur... Le quotidien d'une troupe, avec son lot de pertes, de craintes, de peurs... Mais il est aussi habité de belles rencontres, de questionnements importants, d'amitié et d'amour, bien qu'il ne se termine pas joyeusement... Et c'est ça aussi qui m'a plus. Une très bonne lecture, mais surtout, une belle découverte.
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Neverhome

Un jour, Constance quitta la ferme, son mari et partit faire la guerre. Cette femme décida de remplacer son homme, trop faible de constitution, pour représenter sa ferme durant la guerre de Sécession. Elle se déguise alors en homme et se fait enrôler au sein des forces de l’Union. Si au début son récit peut paraître amusant, au vu des subterfuges que déploie la jeune femme pour cacher sa féminité, très vite on découvre les horreurs de la guerre (et la guerre de Sécession fut terriblement meurtrière). Constance se retrouve au milieu de batailles sanglantes. Les descriptions des lendemains de batailles en sont l’illustration, de véritables mouroirs à ciel ouvert, des champs couverts de cadavres et de blessés entremêlés… Alors pourquoi Constance a-t-elle décidé de s’engager ? Certes, on comprend à ses réflexions qu’elle ne supporte pas l’esclavage, mais la jeune femme est partie à la guerre pour se prouver quelque chose : qu’elle ne reculera pas. Animée d’un certain caractère, de forte carrure et tireuse émérite, Constance est éprise d’espace et de liberté, et l’amour de son homme ne la retient pas. Et les épreuves qu’elle subira, l’instruction, les batailles et ses conséquences, son difficile retour feront d’elle un être nouveau. Laird Hunt nous raconte ici un récit surprenant sur une femme libre et amoureuse, un point de vue original sur la guerre civile américaine mais aussi un roman sur la violence et la fascination qu’elle engendre, sur la propension de certains hommes (et femmes) à vouloir dominer son prochain. Quant au retour de la guerre, il s’avèrera plus complexe et douloureux que prévu. Un roman noir, âpre et violent, qui secoue parfois mais le personnage de Constance illumine ce livre de par son tempérament.
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Neverhome

Etats-Unis, la guerre de Sécession fait rage. Constance, fermière dans l’Indiana, s’engage travestie en homme dans les troupes nordistes. N’écoutant que son courage et ses convictions, elle participe aux batailles et côtoie l’horreur. Son amour pour son mari et les souvenirs de son enfance l’aident à tenir. Il ne lui restera ensuite qu’à revenir chez elle. Mais à quel prix ?

Ces confessions sont émouvantes. C’est un roman qui nous parle de la difficulté de retourner à une vie normale après avoir vécu la guerre. Son originalité est de donner la parole à une oubliée de l’histoire. Environ quatre cent femmes, blanches et noires, ont participé à la guerre de Sécession. Elles ont occupé différents postes parfois au grand jour, parfois en secret. Certaines ont publié leurs mémoires. L’auteur s’en est inspiré pour créer le personnage de Constance dont la simplicité et l’humilité touchent au cœur.

Neverhome est un magnifique texte, écrit avec une touche de « nature writing » et raconté avec subtilité et pudeur.

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