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Citations de Larry McMurtry (398)


L'après-midi était chaud, immobile, sans un souffle d'air. On aurait pu entendre un pet puissant à l'autre bout de la rue...
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Si l’on ratait le lever du soleil sur Lonesome Dove, il fallait ensuite attendre un sacré bout de temps dans la chaleur et la poussière avant de voir quelque chose d’aussi beau.
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- Je me demande comment tu fais pour trouver de ces fraises mexicaines tous les jours, dit-il en parlant des haricots.
Bolivar réussissait à en trouver 365 jours par an, et il les servait avec une telle quantité de piments rouges qu'une cuillerée de ses haricots n'était pas loin de brûler la bouche autant qu'une cuillerée de fourmis rouges.
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— Comment un homme adulte peut-il franchement avoir envie de devenir dentiste, d'ailleurs ? s'enquit Wyatt.
— Eh bien, d'abord, l'équipement n'est pas coûteux, lui répondit Doc. Il te suffit d'une paire de pinces et éventuellement d'un burin pour les cas difficiles.
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De son point de vue, rien de ce que l'on racontait au sujet des Indiens n'était jamais exact. On les dépeignait toujours pires ou meilleurs qu'ils n'étaient en réalité. Il préférait se faire sa propre opinion des Indiens du nord, mais en l’occurrence ceux-ci ne se montraient guère empressés de satisfaire sa curiosité.
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- Comment est-ce qu'on peut avoir l'idée de conduire du bétail dans le Montana ? demanda Dixon.
Il avait un regard insolent.
- On pensait que ce serait un bon endroit pour s'asseoir et le regarder chier, répondit Augustus.
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Quand ils quittèrent la ville, les rues de San Antonio étaient silencieuses et vides, la lune était haute et deux ou trois chèvres perdues erraient le long du mur du vieux fort Alamo dans l'espoir de trouver quelques brins d'herbe. Lorsqu'ils étaient venus pour la première fois au Texas, dans les années 1840, les gens ne parlaient que de Travis et de sa courageuse défaite, mais la bataille était maintenant pratiquement oubliée et le fort à l'abandon.
— Eh bien, Call, je crois qu'ils nous ont oubliés comme ils ont oublié la bataille d'Alamo, dit Augustus.
— Pourquoi est-ce qu'on se souviendrait de nous ? demanda Call. On n'a pas été dans le coin ces dernières années.
— C'est pas pour cette raison-là, c'est juste parce qu'on s'est pas fait tuer, dit Augustus. Travis, lui, il a perdu sa bataille et il entrera dans les livres d'Histoire quand quelqu'un écrira sur Alamo. Si un millier de Comanches nous avaient coincés dans un ravin et nous avaient éliminés comme les Sioux ont fait avec Custer, on écrirait des chansons sur nous pendant cent ans.
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La plus grande partie de la journée - et de l'année- le soleil piégeait la ville dans un halo de poussière, tout au bout des champs de chaparral: un paradis pour serpents et crapauds buffles, limaces et lézards, un enfer pour les porcs et les natifs du Tennessee.
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LORSQUE AUGUSTUS SORTIT SOUS LE PORCHE, les cochons bleus étaient en train de manger un serpent à sonnette – un spécimen de taille modeste. Le serpent devait ramper à la recherche d’un peu d’ombre quand il était tombé sur les cochons. Ils se le disputaient âprement et il était clair que le crotale ne sonnerait plus jamais. La truie le tenait par le cou et le verrat par la queue.
— Fichez-moi le camp, sales bêtes, s’écria Augustus en donnant un coup de pied à la truie. Allez-vous-en au ruisseau si vous voulez bouffer ce serpent.
C’était l’ombre du porche qu’il leur disputait, pas le serpent. Les cochons sous le porche ne faisaient qu’ajouter à la chaleur et il faisait déjà assez chaud comme cela. Augustus descendit dans la cour poussiéreuse et se dirigea vers le bâtiment qui abritait la source pour y prendre son cruchon. Le soleil était encore haut dans le ciel, aussi entêté qu’une mule, mais il suffit à Augustus d’un bref coup d’œil pour voir qu’à l’ouest la longue lumière déclinait déjà d’une manière encourageante.
Le soir mettait du temps à toucher Lonesome Dove, mais son arrivée était un soulagement. La plus grande partie de la journée – et de l’année – le soleil piégeait la ville dans un halo de poussière, tout au bout des champs de chaparral : un paradis pour serpents et crapauds-buffles, limaces et lézards, un enfer pour les porcs et les natifs du Tennessee. On ne trouvait même pas un arbre qui donnât une ombre digne de ce nom à trente ou quarante kilomètres à la ronde.

(Incipit)
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- Où tu crois que Jake va finir ? demanda Call.
- Au fond d'un trou creusé dans le sol, comme toi et moi, répondit Augustus.
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- Je voudrais pleurer, mais j'ai plus de larmes, dit-il. Cette saleté de pays m'a brûlé les yeux.
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- Jake Spoon s'est jamais occupé de personne, continua Gus. Même pas de lui-même. Il s'est toujours fait dorloter, et ce qu'il faut savoir c'est qu'il trouvera toujours quelqu'un pour s'occuper de lui. Avant, c'était Call et moi, maintenant c'est toi. Y a rien à redire à ça, mais c'est pas une raison pour que tu quittes le métier définitivement. Rien t'empêche de me vendre une passe et de continuer à t'occuper de Jake.
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Il ne pleuvait pas dehors, mais dans son coeur, et c'était la faute de son père qui ne voulait plus vivre à la maison- plus jamais.
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Vivre de façon raisonnable – expérience qu’il avait tentée à une ou deux reprises dans sa vie – s’était avéré ennuyeux, le plus souvent après quelques jours seulement. Une vie sensée ne lui avait jamais rien apporté qui vaille, à part des beuveries et des parties de cartes où il jouait jusqu’à sa dernière chemise. La folie était parfois plus stimulante.
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Il traversa la maison et alla jeter un coup d’œil à la grange sans toit, amusé de voir que dix ans passés dans ces lieux avaient laissé si peu de traces. Ils avaient vécu chaque instant comme s'ils devaient lever le camp la minute suivante, et finalement, c'est bien ce qui était arrivé. La grange resterait sans toit et le puits à moitié creusé. Les serpents à sonnette pourraient occuper le bâtiment qui abritait la source, il s'en fichait à présent -il y avait déjà repris son cruchon de whiskey. Il se passerait du temps avant qu'il ne retrouve un porche aussi bien ombragé où s'asseoir pour passer l'après-midi à boire. Au Texas, il avait bu pour protéger ses pensées de la chaleur ; dans le Montana, ce serait sans doute pour les protéger du froid. II n'éprouvait aucune tristesse. Du Texas, il ne savait qu'une chose : il avait eu de la chance de le quitter en vie - et il aurait une longue route à faire avant de pouvoir être sûr de renouveler un tel exploit.
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- Vous croyez que le Capitaine va nous laisser aller en ville une fois qu'on sera dans le Nebraska ? demanda Needle. J'ai l’impression qu'il y a longtemps qu'on a pas vu une ville.
- S'il veut pas, je crois bien que je vais me marier à une génisse, dit Bert.
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- [...] Tu peux traverser le pays en compagnie d'une jolie fille, alors je suppose que j'ai le droit à un homme. J'avais oublié à quel point tu étais jaloux. Tu étais déjà jaloux de Jake à l'époque où je ne faisais que flirter un peu avec lui.
- A l'entendre, vous faisiez plus que ça, dit Augustus.
- On ne l'entendra plus jamais, ni toi ni moi, dit Clara. Et moi, je ne me remarierai jamais.
- Comment tu peux en être aussi sûre ?
- Je n'éprouve plus assez de respect pour les hommes, répondit-elle. J'en ai rencontré très peu d'honnêtes, et tu ne fais pas partie du lot.
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Quand tu es au lycée, tu as pas besoin de grand-chose pour être jaloux de quelqu'un. Regarde Dickie. Il s'est bien acheté une mitraillette parce qu'un ex de Billie Anne lui a envoyé des fleurs pour son anniversaire.
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Après tout – et il était bien placé pour le savoir –, l'innocence était une question de point de vue. Ainsi, Janine Wells, avec son air d'avoir inventé le catéchisme, avait en fait une âme de négrier.
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Du côté texan, voler des chevaux était un crime passible de pendaison, et beaucoup de ceux que l'on pendait ainsi étaient des cow-boys mexicains qui traversaient le fleuve pour faire, en gros, ce qu'ils étaient eux-mêmes en train de faire. Le capitaine Call était réputé pour sa sévérité à l'égard des voleurs de chevaux, et pourtant, il était là en train de voler un troupeau entier. De toute évidence, dès que l'on traversait le fleuve, cela cessait d'être un délit et devenait une sorte de jeu.
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