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Citations de Laszlo Krasznahorkai (133)


Une petite table basse trônait au centre de la pièce, avec des verres, et quatre bouteilles de Johnny Walker. Trois d’entre elles étaient vides, la quatrième était encore remplie au tiers.
Le moine supérieur avait dû partir précipitamment.
Il avait oublié de revisser la bouteille.
La minuscule pièce empestait le whisky.
Sur le lit défait, comme en pleine lecture ou, plus précisément, comme lorsqu’on interrompt momentanément sa lecture pour une raison pressante, un livre, écrit en français, ouvert au milieu, tenait en équilibre sur les deux demi-tranches. On pouvait lire le titre au dos. Ce titre était l’infini est une erreur. L’auteur se nommait : Sir Wilford Stanley Gilmore.
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il n’y avait là aucune plante extraordinaire, aucune pierre taillée de forme exceptionnelle, rien d’original, de spectaculaire, aucune fontaine, cascade, aucune tortue ou singe sculpté, aucun puits, rien de spectaculaire donc, aucun artifice, rien de ravissant ou de divertissant, mais la simplicité qui définissait son essence révélait en même temps un condensé extrême de beauté, le pouvoir de fascination de cette simplicité était tel que personne ne pouvait s’en détacher, et celui qui le voyait souhaitait ne jamais s’en détacher, et il restait là, à regarder ce tapis de mousse qui, tendrement, ondulait sur la surface du sol se déployant sous lui, il restait là à regarder ce tapis dont les reflets vert-argent faisaient penser à un paysage féerique car cet indescriptible reflet argenté brillait de l’intérieur, scintillait à l’intérieur de cette épaisse surface tapissée d’où émergeaient ces huit hinokis, espacés de quelques mètres les uns des autres, avec leurs magnifiques bandelettes d’écorce brun rouge, leurs frondaisons verdoyantes, si fraîches et si vivantes, et les délicates dentelures qui ourlaient leur cime, bref, celui qui se tenait là à regarder n’avait pas envie de prononcer le moindre mot ; simplement regarder, et se taire.
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Il semble épuisé, il a eu une rude journée ; il rentre de la chasse, c'est lui qu'on a chassé.
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C'était arrivé brutalement, sans le moindre signe avant-coureur, sans aucun préambule, la prise de conscience l'avait frappé et terriblement affligé le jour précis de son quarante-quatrième anniversaire, exactement comme ils lui étaient tombés dessus, tous les sept, au milieu de la passerelle, dit-il, de façon aussi soudaine qu'imprévisible, il était assis au bord d'une rivière - un endroit où il allait de temps en temps -, car il n'avait aucune envie de rentrer dans son appartement vide le jour de son anniversaire, et là, mais vraiment subitement, il s'était aperçu que Dieu du ciel! il ne comprenait rien, que doux Jésus! il ne pigeait rien du tout, que nom d'un chien! il ne comprenait pas le monde, et il fut effaré par cette façon de formuler les choses, par ce niveau de banalité, de cliché, de naïveté, oui, mais le fait est qu'il se trouva horriblement stupide à quarante-quatre ans, un triple idiot qui avait cru pendant quarante-quatre ans comprendre le monde, alors qu'en fait, reconnut-il alors au bord de la rivière, non seulement il ne comprenait pas le monde mais il ne comprenait rien à rien, et le pire dans tout cela était qu'il avait cru, durant quarante-quatre années, le comprendre, ce fut cela le pire en cette soirée d'anniversaire, seul au bord de cette rivière, d'autant plus qu'il ne résultait pas de cette révélation que bon, très bien, maintenant il comprenait tout, non, il ne venait pas d'acquérir un nouveau savoir en échange d'un ancien savoir, mais se trouvait confronté à une épouvantable complexité, et à partir de cet instant, dès qu'il pensa au monde - et ce soir-là, il y pensa intensément et se tortura l'esprit, sans résultat - cette complexité devint de plus en plus opaque, et il pressentit alors que cette complexité incarnait l'essence même de ce monde qu'il tentait si désespérément de comprendre, que le monde ne faisait qu'un avec sa propre complexité, voilà où il aboutit, et il ne baissa pas les bras lorsque, quelques jours plus tard, les problèmes avec sa tête commencèrent.
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(…) Ils redoublaient de prudence, d’intelligence, de ruse, et de courage, mais ils ne partaient pas, et cela, personne ne le comprenait, tous ceux qui à l’époque avaient suivi cette histoire de loups s’attendaient à ce que ces deux animaux si intelligents quittent définitivement la région, mais non, ils étaient restés, car voyez-vous, lui dit le garde-chasse en faisant démarrer la jeep, ça se passe comme ça chez les loups, quand ils ont un territoire, ce territoire demeure le leur à jamais, même s’il ne couvre qu’une cinquantaine d’hectares ils ne peuvent pas le quitter, c’est la règle, un principe, qui guide leur pensées et détermine leur existence, si ces deux derniers loups n’ont pas bougé d’ici, c’est parce qu’ils ne pouvaient pas partir, ils avaient beau être conscients du danger permanent, abandonner leur territoire, dont ils ne cessaient de marquer les frontières, était tout simplement impensable, et puis, ajouta José Miguel, il était personnellement convaincu que la fierté jouait également un rôle important dans leurs lois, c’était donc probablement en partie par fierté qu’ils n’étaient pas partis, le loup est un animal très fier, très fier, dit-il en crachant quasiment chaque syllabe, après quoi il se tut, resta un long moment perdu dans ses pensées, et les autres le laissèrent à sa rêverie (….)
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…et cette insupportable tristesse, d’une délicatesse qui vous étreignait le cœur, dans le regard détourné du Bouddha à l’intérieur du kondô.
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On ne pensait jamais à elle avec affection à la cour du roi de Perse, elle était encensée, enviée, portée aux nues, elle subjuguait, était blâmée, et on disait qu'elle n'était pas si belle que cela, et pourtant elle était belle, très belle, d'une beauté dépassant toute commune mesure, mais elle était la plus éblouissante de toutes les créatures, elle était néanmoins privée d'amour, personne n'aurait jamais eu l'idée de lui témoigner de l'affection, pas plus ceux qui la côtoyaient que ceux qui ne la connaissaient que de renom, tout le monde le savait à Suze et dans tout le royaume des Achéménides, et c'est donc avec le poids de ce manque d'amour permanent qu'elle vivait dans les palais royaux
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Il prit sur ses genoux son accordéon et se mit à jouer une douce ballade mélancolique. Son immense corps se balançait d'avant en arrière, au rythme lent de la musique et de ses paupières engourdies s'échappa une larme. Si à cet instant on l'avait interrogé, il eût été incapable de dire ce qui lui arrivait. Seul au milieu des souffles endormis, il était heureux que ce doux chant de soldats les recouvre, les purifie. Il n'avait aucune raison d'arrêter, lorsque le morceau arriva à sa fin, il recommença encore et encore et, comme un enfant au milieu des adultes endormis, il éprouvait un immense bonheur, car personne, en-dehors de lui, ne l'entendait. Et tandis que le son velouté de l'accordéon résonnait, les araignées de l'auberge lancèrent une ultime offensive. Elles déposèrent leurs frêles toiles sur le sommet des bouteilles, des verres, des tasses, des cendriers, enroulèrent les tables, les pieds des chaises puis - avec quelques minuscules fils secrets - les relièrent les uns aux autres comme s'il importait que, tapies dans leurs mystérieuses, indémasquables cachettes, elles pussent surveiller le moindre geste, le moindre frisson, jusqu'à ce que leur étrange toile, parfaite, presque invisible, devienne invulnérable. Elles tissaient sur les visages des dormeurs, sur leurs jambes, sur leurs bras puis à la vitesse d'un éclair retournaient dans leur cachette, où elles restaient à l'affût, prêtes, au premier frémissement d'un de leurs fils, à se remettre au travail. Les mouches - qui cherchaient le salut contre l'enfer dans la lumière et le mouvement - traçaient infatigablement des figures en forme de huit autour de la faible lueur de la lampe ; Kerekes, à moitié endormi, continuait à jouer, dans sa tête défilaient à une vitesse vertigineuse des images de bombardements, d'avions en détresse, de soldats en fuite, de villes en flammes, et ils entrèrent si discrètement, contemplèrent si silencieusement le spectacle qui s'offrait à leurs yeux que Kerekes ne peut que deviner qu'Irimias et Petrina venaient d'arriver.
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Car enfin: un cirque? Ici?! Alors qu'on se demandait si la fin du monde n'était pas imminente? Faire venir une ménagerie cauchemardesque avec une charogne putride? Quand la ville n'était que menace? Qui avait le cœur de se divertir actuellement dans ce chaos? Quelle stupide plaisanterie! Quelle idée absurde, indécente! ... Ou bien alors... cela signifierait-il... que désormais... plus rien n'a d'importance? Et que quelqu'un... "se divertit dans ce chaos "?!
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" La fausseté, au moins, est harmonieuse, et la musique postérieure à la trouvaille de Werckmeister une totale supercherie ".
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"Tu n'as rien à craindre", répéta l'homme, et lui de hocher la tête, et de lever les yeux vers le ciel. Il leva les yeux et eut l'impression soudaine que le ciel n'était pas à sa place, il regarda à nouveau, terrifié, et découvrit qu'à la place du ciel il n'y avait plus rien, alors, il baissa la tête, et avança simplement parmi les bottes et toques de fourrure, comme s'il venait soudain de comprendre qu'il était inutile de poursuivre sa quête, ce qu'il cherchait n'était plus, avait été englouti par la terre, par cette marche, par la conspiration des détails.
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Ce qui signifiait que le divin éclairage de la désillusion totale lui avait dessillé les yeux, et qu'il "avait vu l'avenir qui nous attendait", un avenir qui l'avait, pour condenser sa pensée en un seul mot, dit-il en élevant la voix, horrifié.
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"--Ecoute bien ce que je vais te dire. Une farce, c'est comme la vie, déclare solennellement Petrina. Ca commence mal et ça finit mal. Entre les deux, c'est bien"
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...ou bien ils ignoraient que la personne qu'ils voulaient inviter n'existait plus, il y avait bien eu, dans le passé, un homme portant ce nom, se dit-il le soir en retournant la lettre car finalement il ne l'avait pas jetée, mails il n'y avait plus personne derrière ce nom, et plus de "professeur" précédant ledit nom, si à une certaine époque ce titre figurait effectivement devant son nom, cela faisait belle lurette que ce genre de fadaise n'avait plus cours, il n'avait plus rien à voir avec cet homme d'autrefois, cet homme qui, ne sachant pas encore que la pensée était finie, écrivait des livres, des livres illisibles gorgés de phrases lourdement déficientes mues par une logique déprimante et une terminologie suffocante...
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...tout cela pour dire qu'il rit, mais seulement du bout des lèvres, à cause de cette vanité et ce mépris qui gangrenaient sa vie...
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Niché au fond du cratère d'un volcan éteint, le lac de Sfânta Ana culmine à environ 950 mètres d'altitude et a la forme d'un cercle incroyablement régulier. Alimenté par les eaux de pluie, son seul locataire est le poisson-chat. Les ours, quand ils viennent s'y abreuver, empruntent d'autres chemins que les hommes lorsqu'ils quittent les pinèdes pour se promener. Sur une portion du rivage, peu fréquentée, le terrain est particulièrement plat et marécageux, aujourd'hui, un passage, fait de planches en bois, permet de traverser le "marais", quant à l'eau du lac, on raconte qu'elle ne gèle jamais, car elle reste toujours chaude au centre. Le volcan est assoupi depuis des millénaires, tout comme le lac. La plupart du temps, un grand silence pèse sur toute la contrée.
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Il faisait encore nuit noire à l'heure du départ, et même si nous encourager de la sorte, nous le savions, était absurde et stupide, car au fond peu nous importait de partir de jour ou de nuit, nous pensions malgré tout qu'aujourd'hui encore l'aube allait poindre, le soleil se lever et la lumière se répandre, bref qu'il allait faire jour et que nous discernerions alors nos mines flétries, nous yeux cernés et injectés de sang ou, de dos, la peau fripée de nos nuques, que nous verrions l'eau redevenir étale après les remous laissés dans notre sillage et, le long des quais, les bâtisses à l'abandon qu'entrecoupaient les méandres des rues déserts encore intactes, ainsi qu'au loin, au-delà de la ville, la rue en pente douce sur le point de s'effondrer.
(Le dernier bateau)
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"Tu sens ? - ça sent la vase", déclare Petrina. Le caporal les regarde, leur fait signe d'approcher et leur dit tout bas : "Tout est pourri ici... ça fait deux fois en trois semaines qu'ils viennent replâtrer les murs...." Une lueur perfide hante le fond de ses yeux cernés, un col raide emprisonne son double menton. "Vous voulez que je vous dise...." dit-il avec un sourire lourd de sous-entendus. Il se penche sur leurs visages, exhale son haleine fétide. Puis ricane doucement, longuement, comme s'il ne pouvait plus s'arrêter. Ensuite, en ponctuant chaque mot, comme trois bombes qu'il aurait placées devant eux avec un "faites-en ce que vous voulez", déclare : "Tout est en train de pourrir." Une expression sadique apparaît sur son visage et après avoir répété son geste mentalement il frappe trois coups sur la table.
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Le faible éclat du soleil arrivait à peine à transpercer les tourbillons de nuages qui filaient vers l'est, une pénombre crépusculaire avait enveloppé la cuisine, il était difficile de savoir si les taches qui se dessinaient, frémissantes, sur le mur, n'étaient que des ombres ou les empreintes de la détresse qui se camouflait derrière leurs espérances.
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Les phrases étaient structurées, les mots, les signes de ponctuation, points, virgules, étaient bien en place, et pourtant, dit Korim en recommençant à effectuer des mouvements de rotation de la tête, tout ce qui se passait dans la dernière partie pouvait se résumer en un seul mot : effondrement, effondrement, effondrement, collapse, collapse, collapse, car les phrases semblaient être devenues folles, une fois lancées, elles passaient à la vitesse supérieure, s'emballaient, et se mettaient à courir à une vitesse effrénée, crazy rush, il n'était pas un puriste de la langue académique hongroise, dit-il en se désignant, loin s'en fallait, il s'exprimait lui aussi en comprimant, en écrasant les mots comme un rouleau compresseur afin de tout condenser en une seule phrase, et en une seule longue et profonde respiration, il en était parfaitement conscient, mais ce qui se passait dans le sixième chapitre, the sixth chapter, était tout à fait différent, car, ici, la langue se rebellait, cessait de remplir sa fonction originelle, une phrase débutait, et ne voulait plus s'arrêter, non pas...disons, parce qu'elle tombait en chute libre dans un abîme, autrement dit, par impuissance, non, c'était le produit d'une forme de rigueur insensée, comme si des forces démoniaques s'étaient libérées en elle, pour l'entraîner, un fait plutôt inhabituel et contraire à leur nature, vers la discipline, the discipline, ici, dans le manuscrit, en fait, dit Korim à la femme, une phrase interminable se présentait, et elle se démenait pour être la plus précise et la plus suggestive possible, recourant à tout ce que la langue permettait et ne permettait pas, les mots affluaient dans les phrases et s'enchevêtraient, se télescopaient, mais pas à la façon d'un carambolage sur la voie publique, non, plutôt comme dans un puzzle, dont la résolution était vitale, se retrouvaient accolés dans une promiscuité dense, concentrée, fermée, étouffante, oui, c'était bien cela, fit Korim en hochant la tête, c'était comme si chaque phrase, all the sentences, était d'une importance capitale, une question de vie ou de mort, life and death, et suivait un rythme vertigineux, et ce qui était décrit, construit, développé, exposé, était si complexe, so complicated, qu'on n'y comprenait rien, oui, déclara Korim, et il avait vraiment bien fait de lui révéler l'essentiel, car la Rome du sixième chapitre était d'une complexité atroce, et c'était cela l'essentiel, et le fait que le manuscrit, une fois cette complexité atroce installée, devenait vraiment illisible, illisible et dans le même temps d'une beauté incroyable, il l'avait déjà ressenti au tout début, quand, dans le lointain centre des archives de la lointaine Hongrie, en des temps qui lui semblaient antédiluviens, il était - comme il le lui avait déjà raconté - arrivé pour la première fois à la fin du manuscrit, et il avait eu beau le lire et le relire, Dieu sait combien de fois, cette sensation n'avait pas changé et aujourd'hui encore, il le trouvait à la fois incompréhensible et magnifique, inapprehensible and beautiful, quant au contenu du texte, la seule chose qu'il avait réussi à déchiffrer lors de sa première tentative était qu'ils se tenaient devant l'une des portes fortifiées d'Aurelianus, la porte Appia, pour être précis, à une centaine de mètres à l'extérieur des fortifications, autour d'un petit sanctuaire en pierre, et qu'ils regardaient la route, la Via Appia, qui traçait une ligne droite depuis le Sud, et devant cette porte Appia, il ne se passait rien, c'était l'automne, ou le début du printemps, difficile à dire, la porte était abaissée, on ne distinguait des gardes que leurs deux visages à travers les meurtrières de la salle des manoeuvres, autour d'eux s'étendait la plaine, envahie de mauvaises herbes, près de la porte se trouvait la fontaine, avec quelques cisarii, voilà, c'était à peu près tout ce qu'il avait réussi à extrapoler du dernier chapitre, cela et puis, fit Korim en avançant les lèvres, que tout, tout était atrocement compliqué.
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