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Critiques de Laure Gombault (65)
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Un verre avec toi

L'histoire de deux femmes qui trimballent douloureusement leurs casseroles , leurs secrets et non -dits; une histoire d'autant plus touchante qu'il s'agit d'une mère et de son unique fille; vont-elles parvenir à se porter jusqu'à atteindre leur propre salut ? laissez- vous enchanter par la plume délicate, sensuelle de Laure Gombault, une autrice qui m'a tout de suite séduite de par la sensibilité et la vérité de son écriture. A découvrir !













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Louise sous emprise

Laure Gombault nous entraîne, au gré de certaines pages, au Moyen-Orient. Bien sûr, le contexte n'est pas les mille et une nuits, mais bien la mise en place d'un attentat à Marseille. L'approche est lente sous couvert de folle passion d'une femme pour un homme étrange venu d'Iran. Un zest de géopolitique moyen-orientale saupoudre le récit, ce qui n'est pas pour me déplaire, bien au contraire. Laure nous fait bien ressentir le climat parfois pesant, ceci desservi par une plume élégante. En tout cas, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, preuve en est que l'auteure sait distiller ce qu'il faut pour nous emmener où elle le veut. L'amour est présent tout au long de l'histoire, amour passionnel, charnel, sauvage pour le premier. Amour tempéré, pour le deuxième, basé sur des goûts communs, amour ayant muri lentement comme un fruit savoureux. Je recommande cette agréable lecture.
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L'homme du train

Le commentaire de Carole :

Un petit livre de 104 pages avec un contenu énorme. On y traite de violence conjugale et des conséquences que ça laisse sur les êtres humains, mais le tout est raconté sous forme de thriller addictif. Tania 32 ans conseillère conjugale heureuse avec son conjoint Romain et leur petit garçon Hugo. Pour vous mettre un peu la puce à l’oreille, je dois vous dire que ce dicton s’apprête bien à Tania « Cordonnier mal chaussé ». Dans sa jeunesse elle a malheureusement vu son père maltraité sa mère à plusieurs reprises, c’est d’ailleurs ce qui l’a incité à vouloir aider les femmes à s’en sortir. Tous les matins, Tania prend le train pour aller travailler, à chaque jour dans le même wagon, il y a celui qu’elle appelle l’homme du train. Elle ne se comprend pas, juste à le regarder, elle sent une chaleur irradiée de son ventre, un désir qu’elle ne s’explique pas. Tandis qu’au travail, plusieurs dossiers s’accumulent, il y a celui de Sarah qui la préoccupe beaucoup. Son mari la violente et Sarah ne réussit pas à le quitter. On embarque rapidement dans l’histoire, le suspense nous tient et on veut seulement connaître la fin. Est-ce que Tania va succomber à l’homme du train, est-ce que Sarah va quitter son mari, il ne manque pas de questionnement pour que nous tournions les pages rapidement. Que cache le passé d’une femme battue ou d’un homme violent, ont-ils le même parcours, pourquoi ces personnes retombent-elles toujours dans les mains de personnes qui les manipulent. On va vivre à travers l’histoire l’adultère, prostitution, kidnapping et j’en passe. L’auteur a un style précis, les personnages sont bien décrit, le texte est bien structuré et l’histoire est intrigante.
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L'homme du train

Voici le troisième roman que j’évalue dans le cadre du Jury des lecteurs Libronova.

C’est une agréable découverte. Le résumé est attrayant, la couverture comme le titre sont attractifs. Les premiers pas dans le livre sont prometteurs et je ne suis pas déçue par ma lecture. Une seule journée m’a suffi pour en venir à bout. J’étais bien curieuse de lire la destinée de Tania.

L’héroïne est une jeune femme, mariée et aimante, mère d’un petit garçon Hugo. Elle a construit sa vie après une enfance bouleversée par un père violent envers son épouse, sa maman. Afin de protéger la gente féminine, Tania se dévoue au « sexe faible » et aide ses prochaines à s’affranchir de la maltraitance conjugale.

Elle rencontre l’homme du train, un homme mystérieux qui lui glisse des œillades aguichantes et prometteuses auxquelles Tania succombe aveuglément. A partir de cet instant, sa vie est déséquilibrée. Pire, elle succombe au magnétisme et à l’autorité de cet inconnu, glissant dans la peau de la femme victime.

Laure GOMBAULT a une plume efficace. Aucun chapitre ne cloisonne les évènements. Je passe d’une scène à l’autre grâce à des sauts de ligne. Cela ne m’a pas dérangée.

Le personnage de Tania est assez bien caractérisé. Celui de Romain, personnage secondaire, est aussi esquissé avec efficacité. Quant à l’homme du train, le premier abord est séduisant mais il cache son vrai visage… Au cours de l’aventure, il se dévoile. J’aurais aimé plus de nuances et un parcours moins connu. Ce personnage, nous l’avons tous déjà rencontré avec ses spectres classiques. J’imagine que l’auteure aurait pu le rendre unique avec des actes et des actions au coeur même du roman. J’ai eu l’impression qu’il subissait son passé et que le présent lui était fatal.

Sarah M. est un personnage ambivalent, de part sa situation familiale et sa vie de couple. Elle est victime de son mari violent. Elle évolue et devient forte et conquérante. Par contre, je l’ai trouvé non aboutie dans son désir, en tant que femme, surtout dans la dernière partie de l’histoire. Ses motivations se sont un peu floutées. Son compagnon (et ami) a échappé à ma compréhension : si l’histoire se poursuivait, quel choix aurait-il effectué concernant Sarah ? Qu’attendait Sarah de lui sur le long terme ?

La chute du roman est la continuité attendue, positive pour ces femmes. Un dernier retournement aurait-il été possible pour notre plus grand plaisir de lecture l’histoire de nous surprendre ?

Conclusion : Ce roman est intrigant et intéressant. Il est abouti. L’auteure mène efficacement ses personnages là où elle le souhaite. L’homme du train mérite d’être remarqué pour être amélioré, encore, sur de petits détails, aboutissement qui pourrait le propulser vers un lectorat plus convaincu et plus nombreux.
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Vis-à-vis

Quel plaisir de rencontrer enfin Laure Gombault au salon du livre de Paris en 2023 ! En plus d'être une auteur talentueuse, elle est si gentille et souriante. Son roman vis-à-vis est assez court mais chaque mot et chaque phrase est riche de sens. On explore là les relations humaines entre deux êtres que la vie a bousculé, deux écorchés qui a priori, n'ont rien en commun... A part une fenêtre sur cour et l'amour de la littérature. Avec un talent magistral, Laure parvient à nous bousculer en explorant le coeur de ces deux êtres perdus au départ et qui au travers d'une attirance commune, vont réussir à briser des barrières qui paraissaient infranchissables. Laure explore l'humain, les femmes et les hommes qui souffrent et laisse percer l'optimisme d'une façon magistrale.
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Les sans-gloire

Les sans-gloire" est un roman composé de trois histoires courtes racontées par des femmes durant la première guerre mondial.



Jeanne, Lucienne et Fernande nous comptent ici leur vie durant la "grande guerre", sans leurs hommes tous réquisitionnés pour les combats.



Seules, sans maris, pères, frères, elles doivent travailler dur pour subvenir aux besoins des leurs.

Elles doivent prendre tout en charge: l’éducation des enfants, la survie d’une ferme, gérer une entreprise avec ses ouvriers à charge, nourrir tout ce monde. Et pour tout cela elles ne rechignent pas à la tâche.



Bouleversantes dans leurs combats, ces femmes se montrent courageuses et font face aux épreuves sans jamais reculer.

Que ce soit pour retrouver son amour, sauver ses biens ou bien protéger son fils, Jeanne, Lucienne et Fernande nous montre le chemin de leur combat.

On découvre aussi leur côté fragile, leurs moments de désespoir mais jamais elles n’abandonnent.



Laure Gombault nous offre ici un roman où la détermination et le courage de ces trois femmes sont prédominants.

La fluidité de l’écriture nous permet de bien nous imprégner de l’histoire.

Les trois femmes sont admirables et l’on ne peut que s’attacher à elles.



J’ai tout de même mon personnages préféré, il s’agit de Jeanne dans " La boiteuse".

Je ne peux pas vous en dire trop, mais que de souffrances endurées par cette femme.



Une œuvre bouleversante qui ne peut laisser indifférent.

Un excellent moment de lecture.


Lien : https://surlesailesdunlivre...
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Les sans-gloire

Depuis que j’ai découvert cette auteure, je n’ai jamais été déçue ou si peu, je n’ai donc pas hésité à plonger dans ce roman ou plutôt ce recueil. Et que dire, sinon que j’ai été happée par le récit de vie de ces trois combattantes, histoires décrites avec brio, où l’auteure fait une fois de plus la démonstration d’une écriture fluide, si agréable à lire, arrivant à captiver notre attention de la première à la dernière page, nous volant au passage quelques émotions, car on ne saurait fermer ce livre avec indifférence. Je ne peux que recommander

cette lecture où l’on ressent l’investissement dans un travail de recherches, avec le souci de perfection . À lire absolument !
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Un verre avec toi

Bonjour à tous et à toutes,

Retour de lecture pour un autre livre de Laure Gombault "un verre avec toi" que j'ai aussi beaucoup aimé. Son premier roman sorti en 2018.



Un court résumé : Une mère alcoolique et sa fille Lilas. Deux femmes, deux voix fragiles et blessées tentent de se rejoindre autour d'une quête, celle du retour de Pierre dernier né de leur famille disloquée. Laure Gombault nous livre un roman sensible sur la filiation mère-fille, les conduites addictives, le relations gâchées et le poids des secrtets. Mais au-delà des manquements, la vie reprend ses droits et offres des respirations, bouffées d'espoir.



Ce premier roman de laure "un verre avec toi" est d’une sensibilité extrême, à fleur de peau, il aborde avec pudeur, mais naturellement le sujet difficile de l’addiction à l’alcool et de ses ravages sur les relations familiales et autres...

Une maman et sa fille qui vivent chacune leurs drames, leurs secrets, leurs relations gâchées, leurs vides intérieurs et qui au fil de l’histoire vont petit à petit se retrouver mais également se trouver elles-mêmes et redonner du sens à leurs vies au delà des obstacles à franchir...

Je ne vous en dis pas plus je vous laisse découvrir cette

belle histoire, touchante, vraie, portée par l'écriture de Laure, une plume fluide, simple mais percutante, parfaitement maitrisée, des mots justes, des mots qui vibrent...

Très belle semaine mariaclarabaucere
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Le ventre de Vénus

Pour tout vous avouer, de prime abord la découverte de l’univers de Laure Gombault ne m’enthousiasmait guère. J’imaginais, pour je ne sais quelle mauvaise raison — les couvertures, peut-être —, que si je me décidais à ouvrir l’un de ses livres, j’allais me retrouver immergé dans un roman à l’eau de rose, genre que je n’apprécie guère. Cependant, après avoir lu un nombre considérable de critiques élogieuses à son égard, je me suis décidé à franchir le pas et, sur la pointe des pieds toutefois, j’ai commencé la lecture de son livre « Le ventre de Vénus ».

À aucun moment, je n’ai regretté cette décision, bien au contraire ! Tout au long du récit, d’un style limpide et sur un ton juste, l’auteure nous entraîne, en compagnie de Colette, son héroïne attachante au destin singulier, dans une intrigue touchante, bien ficelée et riche en rebondissements.

La construction est parfaite : l’idée d’alterner la relation des événements récents avec celle d’un passé plus lointain sous forme de cahiers, dynamise l’ensemble de l’histoire et la narration, réalisée à la première personne, crée une intimité certaine entre le lecteur et le personnage principal.

Je me passerai de vous résumer le roman — de nombreux chroniqueurs s’en étant déjà chargé en long et en large —, mais j’insisterai plutôt sur la diversité et la richesse des nombreux thèmes abordés au cours du récit, touchant pour l’essentiel à l’humain, et tous traités avec énormément de justesse et de profondeur par l’auteure.

Bref, une lecture passionnante et une excellente surprise pour moi !

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L'homme du train

J'ai retrouvé dans ce livre un peu des atmosphères distillées par David Goodis, écrivain américain.

Tania, le personnage principal, est hantée par ses démons intérieurs et surtout par son enfance. Le métier qu'elle exerce, sorte de thérapie pour elle, lui permet d'aider les femmes battues, et en même temps de se reconstruire en exorcisant son douloureux passé.

Elle vit néanmoins une existence paisible, certainement trop routinière, ce qui la fera céder à l'appel de la nouveauté et à l'attrait de l'homme du train qu'elle retrouve chaque matin. Le côté obscur, charnel et sans compromis de sa personnalité enfouie sous les strates de la bienséance, ne demande qu'une chose : se révéler jusqu'à l'avilissement.

Le lecteur plonge aussi dans les arcanes de la prostitution et les méandres malsaines du comportement délétère d'hommes influents de la ville.

De péripéties, en coups de théâtre, Laure Gombault nous tient en haleine. L'écriture est rapide, les phrases courtes au moment voulu donnent un rythme certain.

Le tout est un roman noir dénonçant la brutalité de certains hommes exercée dans le couple. Même si c’est un sujet certainement développé maintes fois, Laure Gombaut l’a traité un peu sous forme de thriller ce qui donne du relief au récit.

J’aurais aimé néanmoins davantage de descriptions. Quoi qu’il en soit, j’ai passé un bon moment et ne peut que vous recommander de lire ce roman.

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Le ventre de Vénus

Une belle leçon d’Humanité et d’Humilité



Vous souvenez-vous de Vénus dans la mythologie romaine ? Elle était déesse de l'amour, de la séduction, de la beauté féminine et moi, elle me faisait rêver…. Eh bien transposez là aujourd’hui, dans le 21è siècle et vous obtiendrez Colette ! Enfin… non pas la Colette froide ou sulfureuse que l’on retrouve sur les couvertures de magazines car celle dont il est question ici, dans ce roman est plutôt potelée et terriblement attachante.



Comme tout le monde, Colette a son histoire, ses travers, ses angoisses, ses complexes et dans le fond, quoi de plus naturel, dans tout son mal être, que de se tourner vers un idéal qui lui échappe tant ? Ainsi, grâce à son emploi au salon de Vénus, Colette diffuse du bien-être et très vite, on se passionne pour cette héroïne réservée et encore empreinte de naïveté. Cependant, c’est au détour d’un service rendu que sa vie va subitement basculer, et que notre Colette va bel et bien nous entraîner dans ce récit riche en rebondissements et aux contours initiatiques…



Une intrigue bien ficelée, déroulée dans un style fluide et limpide qui nous entraîne au plus près de cette héroïne hors pair, dont le portrait nous est si bien brossé.



Une lecture plaisante, captivante, bouleversante que je recommande vivement !

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Le ventre de Vénus

Le commentaire de Carole : COUP DE COEUR!



Le ventre de Vénus, que peut bien cacher cette histoire où il est question de cette partie du corps très sollicité par des expressions ou des émotions, avoir du cœur au ventre, avoir des papillons dans le ventre, manger ses émotions tout passe par le ventre. Colette, l’héroïne de ce roman, en sait quelque chose, elle souffre de boulimie et elle nous raconte son histoire en temps réel et, nous parle de son passé sous forme de journal intime. J’ai ouvert le livre et je l’ai terminé sans aucun moment d’arrêt. Colette et son amie Irène se sont connues à l’âge de 14 ans. Depuis ce temps, Colette voit en Irène une personne dont elle ne pourrait se séparer, elle la met sur un piédestal et à ses yeux elle est la personne sur qui elle peut compter en tout temps, elle ne peut rien lui refuser. À 17 ans, elle va même jusqu’à lui offrir de porter son enfant. Pour se faire, la méthode va être assez exceptionnelle, nous sommes loin de l'insémination artificielle et ça va causer un froid entre les amies. L’accouchement se passe et la séparation se fait, Colette n’a plus de nouvelle d’Irène ni du bébé. Quelques années plus tard, Colette se trouve du travail dans un salon d’esthétique, elle est douée pour donner des massages aux dames, son professionnalisme est connu et elle est très sollicitée. Elle fait la connaissance de Mme Marianne de Louise qui vient la voir pour lui demander de venir masser son garçon Adrien qui est dans le coma suite à un accident. Colette accepte de relever le défi, mais elle est loin de se douter de ce qui l'attend. Colette va découvrir que cette famille cache quelque chose, mais elle va aussi découvrir toute la trahison dont elle a été victime de la part de Marianne de Louise ainsi que d'Irène. L'auteur a su créer un suspense continuel, on veut juste savoir comment ils vont tous s’en sortir. L’histoire est émouvante, les personnages attachants et l’auteur a une plume sensible que j’aime beaucoup. Nous n’allons pas dans l’excès, les thèmes touchés sont bien développés, le mal-être de ne pas savoir d’où on vient est bien démontré, ainsi que leurs conséquences. Une belle lecture que je vous recommande.
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Le ventre de Vénus

Pour commencer, au départ ce genre de roman n𠆞st pas ma tasse de thé. Je préfère les thrillers mais je me laisse séduire par le petit dernier de Laure.

Je l𠆚i lu en deux fois. La première, j𠆚i lu 70 pages. Une histoire bien racontée plutôt banale. J𠆚i stoppé par manque de suspens.

Mal m𠆞n a pris... C𠆞st à partir de là que l’intrigue se met en place. Je l𠆚i compris à mon deuxième essai. Si bien que j𠆚i lu le reste d’une traite. On se prend d�tion pour Colette et l’intrigue bien ficelée nous emporte. Tout se dénoue au fil des pages telle une combinaison de coffre fort. Qu’y a-t-il à l’intérieur une happy end ? Un cliffanger ? Une fin triste ? Je ne veux pas spoiler et mon côté Thriller m𠆚 fait imaginer plusieurs pistes non exploitées. Cependant je vous invite à lire ce roman car il est bien écrit et l’histoire tient en haleine jusqu’à la fin. Un beau livre !
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L'homme du train

Il a suffit d'un regard pour tout envoyer valdinguer..



Fracassées au sol, les années de paisibilité animées de certitudes.



Elle a déraillé...



Elle a dérouillé aussi!



La chute vertigineuse de l'attirance et de l'horreur.



Ejectée dans cet autre "moi" qu'elle ne connait pas, elle ne se reconnait pas.



Ca vous est déjà arrivé?



L'attraction fatale, l'ascension vers l'obsession, la pulsion bestiale , la passion à double fond.



Cette chimie des peaux qui bouillonne un peu trop et qui monte à la tête.



Là où chaque pore réclame à satiété sa dose de plaisir explosé.



Elle oui..



Enchaînée , le jugement altéré , il a su pointer sur la zone intouchée , là où même le fantasme est outré.



Tant d'inassouvis inconscients ont rendu le besoin ..nécessité..



Toute tentative d'y résister était vaine et torturante.



L'orage infernal a tout ravagé et moi dans son onde noire au rythme effréné , je me suis remplie d'une complexité, d'une perplexité presque familière.



Comment vous l'expliquer?



Certaines choses n'ont pas besoin d'être nommées pour exister.



Elles sont et c'est ainsi.



"Son malaise grandit.



C'est violent .



C'est révoltant.



Elle a aimé ce regard.



Ce regard l'a traversée et elle y a pris du plaisir.



Un malaise l'étreint . Des palpitations.



Une pointe au milieu du ventre.



Cette vision , elle y pense comme le festin d'un prédateur"





Il s'en faut parfois de peu pour perdre la raison.



Un message libéré , une compatibilité devinée et tout est aligné pour nous renverser.



Nos attirances sont elles des rappels de nos expériences passées?



Comment sont elles activées?



Sommes nous toujours à même de les libérer?



Sonnent elles comme une dangerosité?



Devons nous les intégrer en possibilités afin de ne pas s'en effrayer?



Céder, n'est ni bien ni mal c'est juste l'inconscient qui parle et parfois le bien passe par cette tangente.



Parfois il faut fréquenter les bas fonds pour se retrouver.



Se dégoûter, se détester , regretter , se racheter et prendre le chemin de la résilience.



Expier ce qui est emprisonné et se libérer, ne pas juger, juste accompagner..





C'est ainsi que je découvre la plume résonnante, intelligente et percutante de l'auteure.



Laure Gombault est coordinatrice culturelle pour des bibliothèques normandes , en 2018 elle publie son premier roman "Un verre avec toi" aux Editions Auzas.



Son second roman "Louise sous emprise" est disponible sur Les Editions du Net et le troisième 



"Les interdites" est autoédité sur Librinova.







L'HISTOIRE



Tania est une femme fragile qui a réussi à installer une tranquille harmonie dans sa vie.



Elle est conseillère conjugale , métier qu'elle n'a pas choisi par hasard mais qui s'est plutôt imposé à elle en intime évidence comme pour exorciser un passé , une enfance secouée que vous découvrirez au fil de la lecture.



Elle est mariée à Romain qui a su l'apaiser , lui donner la confiance qui lui manquait tant;



Ensemble ils ont un fils Hugo , ce petit trio mène une existence ordinaire , un peu ballottée par des conditions de travail qui ne laisse plus guère le temps à la fantaisie , à l'imprévu..



Une rengaine s'étale mais Tania semble s'en être accommodée jusqu'au jour où...



Elle prend le train chaque matin pour aller travailler, des trajets fardeaux , qui lui grignotent un peu trop de son temps...mais enfin...



Un matin , une étrange présence l'exhume de sa routine infernale.



Un homme qui la dévisage un peu trop, un peu trop puissant aussi le regard..



Un fascination malsaine, sans interdit la submerge , la mécanique violente d'une attraction démesurée s'était mise en marche.



Non seulement elle va se perdre mais elle vient aussi de mettre les pieds dans un vaste réseau de prostitution, l'étrange de l'histoire c'est que chaque étape va la ramener petit à petit à elle même , va lui apporter les réflexions et les réponses dont elles avaient désespérément besoin sans le savoir....



Une thérapie sur le chemin de la folie..



LES PERSONNAGES



Laure Gombault nous présente un personnage à la psychologie transparente.



Le personnage de Tania nous est livré sans demi mesures.



Pas de fausse pudeur , aucune retenue , des pensées et un comportement éhonté nous tirent au fin fond de son expérience interdite .



Tania est vraie , sans filtre , elle se raconte avec sincérité et clairvoyance.



L'affrontement de ses deux  "moi" est très justement mis en exergue et c'est à un vrai combat intérieur que l'on assiste , c'est immersif et chacun peut s'y voir .



D'ailleurs secrètement qui n'a pas vécu une attirance inexpliquée , divulguée ou secrète...



C'est sans peine que mes ressentis se sont délicatement calqués aux siens et il en sera de même pour vous.





L'homme du train aussi est superbement représenté, manipulateur, charismatique, beau il affiche à la fois la prestance et l'indifférence , il ne parle pas, nos deux protagonistes ne s'exprimeront que par leurs regards et leurs ébats violents.



Ceux là ont une douleur en commun presque aussi dévastatrice que leur rencontre.





L'INTRIGUE



Deux intrigues se distinguent.



L'intrigue psychologique et celle du parcours de l'histoire.



Toutes deux sont bien ficelées , préservées même si j'ai estimé certaines scènes un peu tronquées dans leur crédibilité.



J'ajouterais également que la gravité et le côté dramatique de la première partie de lecture contraste assez avec la fin , j'ai été un peu décontenancée par cette légèreté.



La dernière réplique de Tania m'a bien fait sourire...





LES THEMES



Trois thèmes principaux sont à retenir



-La violence faite aux femmes



-La résilience



-La complexité des liens entre les êtres





LA PLUME DE L'AUTEUR



Laure Gombault  a une plume libératrice, impactante et percutante .



Les phrases sont courtes et très ponctuées ce qui confère à la lecture une vraie force de frappe.



En revanche j'ai moins aime la construction du livre que j'ai trouvé un peu anarchique par le manque de chapitres marqués et la mise en place d'espaces aléatoires et souvent différent.



Le vocabulaire est franc , tantôt très élaboré tantôt très cru et j'ai apprécié ce contraste qui donne un relief très vivant au récit et qui est par ailleurs tout à fait justifié .



Le sens du détail et les descriptifs sont réussis.



Le style est ciselé d'un aspect brut que j'ai forcément aimé.



Un vrai style littéraire.





PASSAGE



"Et elle , d'abord fuyante , puis de plus en plus active répondant à ses provocations .



Elle ne se reconnaissait pas.



Elle adorait ça et en même temps elle se détestait.



Elle ne savait pas à quoi ça rimait mais elle l'espérait maintenant , dans leur wagon.



L'homme du train avait tout rempli . Ses jours. Ses nuits.



Un voyage sans escales."





Un thriller psychologique addictif , bien construit, aux thèmes d'actualité.



Un e lecture et un style à découvrir mais attention ...



La prochaine fois que vous prendrez le train , tâchez d'oublier cette histoire!







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Un verre avec toi

Un roman d’une sensibilité extrême abordant avec pudeur mais sans fard le sujet difficile de l’addiction à l’alcool et de ses ravages sur les relations familiales, filiales. Une mère et sa fille qui vivent chacune leurs drames, leurs secrets, leurs relations gâchées, leurs vides intérieurs et qui au fil de l’histoire vont petit à petit se retrouver mais également se trouver elles-mêmes et redonner du sens à leurs vies au-delà des obstacles. Un sens qui peut être, enfin, ira dans la même direction notamment grâce à un enfant, dernier né de cette famille, lien de sang entre ces deux femmes mais surtout « liant » d’amour et d’espoirs pour elles. Une très jolie histoire, très touchante, portée par une écriture fluide, simple mais percutante, parfaitement maitrisée, (bluffant pour un 1er roman !), tout est parfaitement en place pour toucher le cœur du lecteur, délicatement mais sûrement ! Un très beau moment de lecture, on en redemande : bravo !
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Les interdites

Pris au hasard et cette fois ci, je ne suis pas très bien tombée.

L'écriture, sans être mauvaise, n'est pas très bonne. Quelques fautes, quelques tournures de phrase assez peu heureuses, une lecture rendue ardue par le changement de narrateur sans prévenir. On passe de l'un à l'autre sans aucun indice, sans même un saut de ligne. De fait, il arrive parfois qu'il faille plusieurs lignes pour comprendre qu'on a changé de narrateur et c'est assez agaçant.

Je n'ai pas accroché sur l'histoire non plus... Ni même les personnages. L'ensemble m'a paru assez superficiel alors qu'il traite d'un sujet plutôt sérieux. L'histoire se passe dans les années 50 mais le contexte de l'époque est abordé trop rapidement pour pouvoir avoir une vision plus précise de ce qui est raconté. De même, les émotions, qui devraient, je crois, être le point fort de ce genre de roman, sont jetées en pâture vite fait, sans profondeur. J'ai eu le sentiment, au fil de ma lecture, qu'on voulait lisser cette histoire alors qu'elle aurait du être une tornade. Dommage...
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L'homme du train

Ce livre c’est pour moi une petite perle. Il se lit très rapidement. J’ai tourné les pages très très vite afin de savoir comment Tania allait s’en sortir.



Les personnages principaux sont vraiment très bien construit. Il y a une vraie recherche sur leur personnalité et leur psychologie. Rien n’est laissé au hasard et tout fait sens. Le réalisme avec lequel est construite cette histoire est vraiment bluffant. Et la résilience des personnages est pour moi un de leurs atouts majeurs.



Laure Gombault avec L’homme du train aborde le sujet délicat de la violence conjugale. C’est un sujet sensible et difficile. Il est abordé avec une grande maîtrise et développé avec courage.



J’ai vraiment beaucoup aimé le personnage de Tania. Elle vit ce que j’appelle une passion-folie. Elle n’a pas fait le deuil de ses traumatismes d’enfance et elle se lance dans une histoire dont elle sait qu’elle ne lui amènera que des ennuis. Mais également qui va l’amener à commettre tout le contraire de ce en quoi elle croit. Elle remettra en question jusqu’à son couple, qui pourtant lui apportait la stabilité. Mais les habitudes et le quotidien, surtout avec un enfant en bas âge ne sont pas les meilleurs atouts d’un couple.
Lien : https://www.accroauxlivres.c..
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Vis-à-vis

Un joli roman de reconstruction à deux voix.

Si je n'ai rien à redire sur l'écriture, c'est plus les personnages que j'ai trouvé très irréel ce qui ne m'a pas permis de profiter de ma lecture.

Pas moyen de les voir comme on aurait voulu me les faire voir. La reconstruction de Victor est tellement rapide que j'ai difficile d'y croire. Quand je vois comme ma fille a eu difficile de sortir de la maison la première fois toute seule, le temps que ça a pris mètre par mètre, tous les jours un peu plus loin en prenant plusieurs heures pour s'en remettre.



Ne parlons même pas de Samia, de son égoïsme, comment arriver à avoir pitié d'elle alors qu'elle n'a aucune pitié pour les sentiments des autres.



Pourtant tout ce que je ressens vis à vis des personnages, c'est bien là parce que c'est bien écrit ^^ et ça ne m'empêchera pas d'en lire d'autres de l'auteur.
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Vis-à-vis

On n’ouvre pas ce roman de Laure Gombault sans s’arrêter sur l’écriture, ni la délicatesse avec laquelle l’autrice nous emporte dans cette histoire. Il y a d’abord ces mots posés sur le texte, à la fois précis et ciselés mais aussi l’élégance du style, fin et juste, qui discrètement, nous font entrer dans ce récit. D’abord sur la pointe des pieds, pour ne pas gêner les personnages ni les déranger et puis progressivement happés par le récit, l’autrice nous fait basculer dans cette intrigue qui nous est proposée.



Si d’entrée, ce roman se démarque par son originalité. L’autrice nous surprend là encore avec un récit à la structure inattendue, mais somme toute logique. Il y a en effet de la cohérence à ce que cette intrigue se déroule avec un effet miroir entre les deux protagonistes du roman. Ainsi, les scènes alternent rigoureusement entre « Elle » et « Lui » car il y a « Elle », Samia et « Lui », Victor. Deux âmes éperdues, recluses dans leur for intérieur et retranchées dans leur intérieur. Claquemurés chez eux, menant une vie isolée, ils sont l’un et l’autre solitaires. Ce sont des gens sans histoire qui d’ailleurs, ne veulent surtout pas faire parler d’eux. Des voisins discrets qui vivent à l’écart de la société, à l’abri des autres mais pas des regards car depuis ce « vis-à-vis » qui les exposent, Samia et Victor se regardent. D’abord sans se voir puis, ils finissent par se découvrir. Dès lors, ils vont s’observer dans leurs habitudes, se surveiller, se saluer et quelque peu s’apprivoiser dans leurs rendez-vous fugaces. Seulement, ils vont aussi parfois se détester et dans ce face à face, nous allons détricoter les angoisses et les tourments de ces deux personnages car naturellement, une ombre plane dans la vie de chacun d’eux.

Seulement, pour surmonter leurs craintes parviendront-ils, l’un et l’autre, à reprendre confiance en eux et à briser la glace qui les sépare ?



Sur fond de sociabilité où l’intrusif cède au réconfort de se sentir exister à travers le regard de l’autre, Laure Gombault nous propose une lecture touchante, portée par un beau message qui nous interpelle sur nous-mêmes. Voilà une lecture comme je les aime, aux confins du conte philosophique et que je recommande vivement.

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Vis-à-vis

Bonjour à tous et à toutes,

Aujourd’hui retour de lecture du nouvel opus de Laure Gombault

« Vis à vis » un livre qui se lit facilement et rapidement, un très beau livre, un vrai coup de cœur.

Avec « Vis-à-vis », l’autrice hérouvillaise Laure Gombault nous offre un septième livre. Encouragée en 2022 par le prix du roman social, elle creuse la question de l’intime.

Résumé : De nos jours, Paris, rue de la Petite Pierre. Un homme et une femme s'épient derrière leurs fenêtres. Lui, dans la force de l'âge, rédige des articles pour des revues d'art et se couche chaque soir en fixant une peinture, fasciné par l'oeil d'un cerf. Elle, férue de littérature, fraîchement débarquée du Maroc, n'autorise que la visite de sa soeur et se confie à un lapin en peluche. Cloîtrés dans leurs appartements respectifs, la peur les empêche d'en sortir. Sauront-ils l'affronter ?

Laure a une plume magique qui nous transporte, nous transcende. Elle nous emmène dans des univers différents. J'ai adoré ce nouvel opus, Vis-à-vis.

C’est une histoire de vie, magnifique. Un style très travaillé, une écriture rigoureuse, fluide, ciselée, d’une humanité et d’une élégance propre à l’autrice. Laure a beaucoup de talent, elle nous plonge dans les méandres des tourments qui peuvent habiter des êtres blessés.

Les protagonistes Victor et Samia évoluent dans une histoire d’amour naissante. Ce sont deux êtres au passé très douloureux. La peur des autres et de soi-même. La difficulté à affronter des traumatismes. Le goût de l’art et de la littérature vont les rapprocher progressivement. L’autrice nous dévoile l’intrigue morceau par morceau, le suspense est bien maitrisé, bien ficelé de bout en bout, tout au long de l’ouvrage. Les personnages se dévoilent petit à petit et la curiosité du lecteur va également crescendo.

Victor vit enfermé dans son appartement à Paris. Il est marqué par un traumatisme qui l’empêche d’affronter la vie, le regard des autres dans la rue, il ne sort pas de chez lui et ne trouve de réconfort que dans la lecture.

Samia habite dans un immeuble en vis-à-vis de l’immeuble de Victor, elle a vécu un traumatisme, un événement tragique, de ceux qui engendrent la culpabilité et la peur de vivre. Elle vit retranchée dans son appartement, ne recevant que les visites de sa sœur Jasmine qui lui apporte des livres et de quoi se nourrir. La littérature est son refuge.

Les deux protagonistes s’observent et observent la vie dans la rue derrière leurs fenêtres… au fil des jours ils s’épient l’un et l’autre, puis commencent timidement à se saluer. Ces deux êtres abîmés par la vie arriveront-ils à de reconstruire ? À s’extraire de leurs peurs et de leur enfermement ?

Ce roman m’a beaucoup touchée tant par la profondeur du récit, que par la douleur des personnages. L’analyse psychologique est extrêmement ciselée, pointue, Laure est douée pour sonder la profondeur des âmes et le respect de l’intime ! Ce roman est poignant, bouleversant, original (il sort des sentiers battus), subtil, un coup de cœur à découvrir absolument ! Bravo Laure Mariaclara Bauceré
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