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Citations de Laure Rollier (122)


Mon bouquin a continué de se vendre sans moi et cela me convenait à merveille. Mais lorsque vous connaissez un tel succès, deux problèmes se posent à vous. Le premier est que tout le monde attend de vous que vous fassiez encore mieux. Ce qui m'a valu pas mal de sueurs froides. Parfois bien pire que les premières nuits africaines sur mon lit de camp. Le second est certainement celui auquel je m'attendais le moins. Lorsque la lumière se pose sur vous, elle plonge alors tous les gens qui vous entourent dans l'obscurité.
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La maison est endormie depuis longtemps déjà lorsque je pose les 452 feuilles A4 volantes sur mon lit. Il n'a même pas pris la peine de le faire relier, voilà la seule chose à laquelle je pense à plus de quatre heures du matin et après avoir lu le manuscrit d'une traite.
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Un livre feel good hilarant, un condensé de bonne humeur. J'ai adoré le personnage de mamie Lina. Les personnages sont attachants et on n'a aucun mal à s'identifier à eux. Ce livre permet donc de passer un agréable moment.
Je suis cependant déçue par la toute fin.
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L'homme avait une longueur d'avance sur le destin, la forêt était sienne. On lui aurait bandé les yeux qu'il aurait quand même su exactement où passer pour arriver le plus rapidement possible. Il était hors de lui, possédé. Mi-humain, mi-animal sauvage. Quelque chose au fond de ses entrailles lui hurlait que son fils, sa chair, son univers, était en danger.
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J'aime ce terme, "absenter". Il était lui-même, disparaissait quelques temps et puis il revenait comme s'il avait fait un voyage dans un monde où je n'existais pas.
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En écrivant, on pose ses tripes sur le clavier, on ne triche plus. Une amie chère à mon cœur m'a dit un jour qu'elle comptait sur moi pour rester du côté des vivants. Et aujourd'hui, j'y suis pleinement.
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On ne peut pas réécrire son passé, et la seule façon d'aller de l'avant est de l'accepter.
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Un de ces fameux soirs, mon père trouva sur la porte du vieux Trevor un mot griffonné à son attention lui demandant de se mettre en contact avec le seul avocat vivant sur l’île à l’époque. L’homme, qui venait de rendre son dernier souffle, l’avait désigné comme unique héritier de tout ce qu’il possédait. Soit : une cabane en bois sur pilotis complètement délabrée et dont il ne restait pas grand-chose à l’intérieur qui puisse être récupéré, ainsi qu’un bout de terre, entre sable et océan sur lequel tout était possible, tout restait à faire.
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mon père décida que le reste de sa vie se déroulerait sur une île américaine de 124 km2 aux côtés d’une fille rencontrée deux semaines auparavant et qui ne parlait pas un mot de français. Un an plus tard, il épousait Adélaïde Marning, ma mère, sans sa famille, qui ne comprenait toujours pas son choix mais avec des projets plein la tête et de l’amour à s’en crever le cœur.
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J’ai grandi les pieds dans l’eau et le nez dans une cuisine.
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Mon père et sa troupe avaient fait une halte de quatre jours ici pour découvrir ce joyau dont leur parlaient tant les hippies argentins qui les logeaient à Boston. Ses trois compagnons de voyage étaient rentrés à Pau comme prévu la semaine suivante mais pas mon père qui, entre temps, était tombé éperdument amoureux de Nantucket. Surtout de la jeune fille au tablier rose et aux longs cheveux blonds qui servait au Minty’s.
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Dans les années soixante-dix, Nantucket était déjà le fief de la bourgeoisie de l’est des États-Unis pour son côté chic et sauvage mais aussi des surfeurs en quête du spot idéal.
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Mon père a ouvert Chez Trevor à la fin des années soixante-dix, alors que je n’étais même pas née. Ce fils d’agriculteurs, originaire de Pau dans le sud-ouest de la France, est venu passer des vacances à Nantucket avec des amis en 1974, et n’est plus jamais rentré chez lui. À l’époque, alors âgé de vingt-quatre ans, il travaillait comme commis de cuisine dans l’auberge des parents de son meilleur ami. Puis, sur un coup de tête, la bande des quatre inséparables avait claqué leur salaire de presque une année pour trois semaines aux États-Unis.
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Avant de nous associer, nous n’étions pas vraiment des amies, mais nous étions déjà des collègues
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Erika me confie donc systématiquement le téléphone. Ceci dit je m’en occupe volontiers. Nous nous complétons à merveille.
Nous avons repris le restaurant, elle et moi, il y a presque quinze ans maintenant et nous sommes devenues comme un vieux couple avec ses habitudes, ses manies et ses prises de bec qui ne durent jamais longtemps. Certainement parce que nous nous connaissons depuis toujours.
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Erika, originaire de Californie, ne parle pas un mot de français et ne fait aucun effort pour essayer de le comprendre. Nous sommes le seul restaurant français de l’île, et pourtant il attire pas loin de trois à quatre mille touristes francophones par an. Si, du temps de mes parents, les gens tombaient généralement par hasard sur notre établissement, aujourd’hui, les blogs, les agences, les sites spécialisés ou encore le bouche à oreille ont fait circuler le bruit qu’une famille originaire du sud de la France tenait ce restaurant il y a des années déjà. Remplissant considérablement nos tables par la même occasion.
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— Je pensais pourtant que tu avais compris. Je suis extrêmement déçu, lui dit l’homme dans son dos.
Il lui prit le bras pour l’obliger à se relever et la traina de force vers le bord de la falaise. D’un coup sec, il lui ôta le Scotch de la bouche. Mathilda n’osa pas prononcer le moindre mot. À quoi bon ?
Son revolver braqué sur elle, l’individu recula de quelques pas et ordonna :
— Saute !
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Machinalement, Mathilda tourna la tête afin de vérifier si l’homme la suivait toujours de près et trébucha sur une pierre. Sans perdre de temps, elle se remit sur les genoux pour se relever mais sentit le canon d’une arme braqué sur l’arrière de son crâne.
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Apeurée et désorientée, la captive n’arrivait pas à se concentrer sur sa foulée et n’entendait plus que les pas de son ravisseur qui se rapprochaient. Elle tentait, cependant, de sauver sa vie en courant le plus vite qu’elle le pouvait sur le terrain escarpé.
Cours…
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— Putain de merde !
Reprenant ses esprits, l’homme se lança à sa poursuite dans la nuit noire.
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