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Critiques de Laurence Vilaine (93)
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La Géante

Une tres belle écriture, poétique et imagée, au plus proche de la nature, certes. Mais qui mouline dans le vide. On ne comprend l’intrigue, plus que tenue, qu’à la moitié du livre et le roman ne prend pas plus forme pour autant.

Un livre pour rêveurs peut être qui m’a laissée totalement indifférente.

Le format d’une nouvelle aurait mieux convenu.

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La Géante

Au pied de la Géante, sommet à la fois protecteur et inquiétant, Noëlle récolte les plantes, les trie soigneusement avant les sécher pour en faire des tisanes ou des onguents. Un peu rebouteuse, un peu sorcière, elle vit loin de toute communauté humaine en compagnie de son frère qui ne sait que chanter en duo avec un petit-duc.

Cette vie de quasi ermite s’interrompt avec l’arrivée de deux inconnus. Leur venue s’accompagne de sentiments, d’attentes et de désirs. Et puis surtout, dans un domaine où régnaient le chant des oiseaux, le bruit du vent et le silence, arrivent les mots et leurs conséquences funestes.

A l’instar des grands écrivains américains du Natural writing, Laurence Vilaine mélange l’onirisme à une nature incarnée, les gestes quotidiens aux réflexions existentielles. Elle publie avec sa « Géante » un roman totalement original, puissant et poétique.

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La Géante

Laurence Vilaine raconte avec beaucoup de poésie la solitude sous toutes ses formes dans un paysage qui accompagne très justement ce sujet. On suit pas à pas cette jeune femme qui vit au milieu de cette montagne, sa vie, ses habitudes et sa rencontre avec un autre, avec une autre histoire. C'est très bien écrit. Par moment, je me suis tout de même un peu perdue dans les tournures de phrase. Certaines, bien que très belles sont restées obscures mais cela n'enlève pas rien à ce très beau texte.
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La Géante

L’intrigue se déroule dans le Mercantour . Fin des années 60 ?

les personnages :

• les ‘’ indigènes’’

La Geante, la montagne avec laquelle chacun des personnages se confronte et fusionne

Noele ( la narratrice) surnommée ainsi par la tante qui l’a recueillie à ses 7 ans, ainsi que son frère nouveau né Léon , après la mort en couche de leur mère et l’abandon par leur père

Léon surnommé Rimbaud par sa sœur , à la sensibilité poétique ne parle pas mais chante avec le petit Duc , passe son temps à chercher dans les ruisseaux les pierre dorées « des cailloux qui brillent, les ors des fous ».

La tante récolte les plantes sauvages pour ses préparations médicinales et initie Noele à son art

Le Grand Joseph qui vient prendre livraison des préparations

Le facteur

• Les étrangers

Maxim, un journaliste, venu se réfugier dans ce lieu perdu pour travailler et mener en solitaire un combat contre la maladie qui dévore son œil.

Carmen ( surnommée Caboche par Noële,) amoureuse de Maxim . Prise par ses occupations professionnelles à travers le monde, elle lui écrit son amour et son inquiétude devant son silence  

Le roman commence avec l’ arrivée de Carmen alias la Caboche dans le hameau.

Le roman met en scène 2 personnages principaux rustiques en osmose avec la nature symbolisée par la Géante, la montagne sur le flan de laquelle se situe leur hameau . Noële et Léon (alias Rimbaud) sont à la fois de la montagne et la montagne elle même. Si le prénom Noële est l’anagramme à une lettre prés ( e) de Léon, ces deux personnages représentent deux principes de la nature. Noële est le végétal ( elle connaît les plantes et leurs vertus) et Léon le minéral ( il collectionne les cailloux de pyrite). Tous les deux sont dans la transmission, Noële destine ses préparations aux soins de vieillards malades, Léon offre ses compositions de cailloux dorés à la vue de qui passera . Tous deux à leur façon veillent discrètement sur les égarés de passage, l’une en allumant le feux et en apportant son courrier à l’inconnu malade ( Maxim) et l’autre en entretenant un abri contre les éléments au sommet de la montagne .Leur vision du monde est de l’ordre du cosmique.Humains et éléments de la nature forment un tout .

Le langage de ces personnages rustiques se compose essentiellement de gestes quotidiens qui assurent la survie et atteignent à l’art champêtre ( l’art des plantes médicinales et l’art de la confection des fagots pour Noële; l’art des cailloux pour Léon qui a développé une sensibilité poétique aux sensations de la nature et aux émotions du vivant )



Commentaires

Ce Roman demande une relecture pour saisir le récit car à la première lecture, l’ attention du lecteur est monopolisée par la compréhension de la structure du récit et des interrogations sur l’identité des personnages.

Le récit s’articule autour de temporalités anachroniques. On y trouve des effets d’abîmes : le passé évoqué s’ouvrant en abyme sur un autre passé à un moment de l’ histoire d’un autre personnage ;

Les personnages apparaissent comme des brindilles séparées qui , à la fin du récit , forment une mini société, ‘’un beau fagot ‘’ comme ceux que la narratrice confectionne habilement.

Les différents personnages sont introduits dans le récit , celui de la narratrice idem, sous la forme d’énigmes ce qui produit un arrêt dans la lecture et crée un sentiment d’agacement et de malaise voulu par l’auteur pour rendre l’atmosphère de l’intrigue inquiétante

Trois figures contribuent également a assombrir le tableau  en suscitant chez le lecteur un sentiment d’insécurité: la Géante, montagne fantasmatique , généreuse et féroce qui est ‘’ le terrain de subsistance ‘’ de la narratrice ; le crabe – cancer qui phagocyte l’oeil de l’inconnu ( Maxim); et la maison froide dans laquelle l’inconnu est venu s’isoler et se réfugier pour fuir celle qui l’aime.

Le lecteur avance dans sa lecture comme un funambule qui sait que progression et risque de chute vont de pair. La vie change de cours pour Maxime qui se débat avec ‘’ le crabe’’ et pour Carmen abandonnée par celui-ci qu’elle aime . Si la vie avait changé de cours pour Noële à l’age de 7 ans - avec le décès en couche (naissance de Léon) de sa mère, l’abandon du père, le recueil par la tante pragmatique  - , un nouvel équilibre s’était installé sur l’oubli. Mais L’équilibre de Noële est soudain rompu par la découverte du langage verbal amoureux qu’elle découvre en lisant le courrier de Carmen l’amante fuie par Maxime . Au fur et à mesure des lectures de ces courriers , les mots lui révèlent ce qu’est le désir , le manque, la passion et l’individualité  et lui revient aussi en mémoire la douceur de l’amour maternel qui fait exister.



Fiction documentée abordable par un lectorat large
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La Géante

« Partir dans la montagne par une nuit calme et sombre comme l'enfer pour y trouver la folie ou la félicité, c'est peut-être cela vivre quelque chose. »

Jón Kalman Stefánsson



C'est en flânant dans une libraire que mon regard s'est posé sur ce livre aux couleurs franches qui marient la chaleur de l'orange et la profondeur du bleu. Cette couverture m'a rappelé les superbes critiques de mes amies DianaAuzou et Ladybirdy que je vous encourage à lire. Quant à moi, je les remercie, leurs deux billets m'ont permis de découvrir une petite pépite.



Le nature-writing et les jolies plumes poétiques m'attirant comme un aimant, j'ai commencé à le feuilleter et après avoir lu l'incipit, je n'avais qu'une envie, celle de poursuivre ma lecture tranquillement chez moi.



Après une première lecture où je suis malheureusement restée en surface, une relecture m'a permise de ne pas passer à côté de ce roman beau et fort, en comprenant ce qui m'était demeuré trop flou et pas assez explicite au départ.



*

Ce court récit nous emmène dans les vallons de la Bendola, au pied de la Géante, cette montagne dont la présence majestueuse, tranquille et silencieuse est à la fois un baume pour les maux des hommes, une gardienne, une bienfaitrice, mais également un menace, un rappel constant à l'humilité et au respect pour tous ceux qui s'y aventurent.



« Ton coeur devient petit, c'est celui de la Géante que tu entends battre. »



Compagne des bons et des mauvais jours, elle rythme la vie des hommes qui vivent en son sein dans une alternance d'ombre et de lumière, de passé et de présent, où les harmonies complexes des voix se répondent et s'emboitent les unes dans les autres.



*

C'est dans cet endroit reculé plein de rudesse, de mystères et de superstitions que vivent Noële et son frère Rimbaud. Elevé simplement par leur tante, ils ne font qu'un avec cette terre qui les a vu grandir : Rimbaud le muet vit la nuit à l'écoute du Petit-Duc, cherchant à la pleine-lune dans le lit de la rivière Bendola des petits cailloux dorés ;



« Mon unique culotte avait un large trou

- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course

Des rimes mon auberge était à la Grande Ourse

- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou »



quant à Noële, la narratrice, un peu sorcière, elle suit les pas de sa tante, vivant de ce que lui offre généreusement la nature, cueillant dans la montagne des plantes médicinales pour en faire des tisanes et des onguents, ramassant du petit bois pour les longs mois d'hiver. Dans cette vie de labeur et de solitude, elle n'y puise aucune chaleur. Elle ne sait pas ce que signifie aimer. Orpheline, personne ne le lui a appris. Elle ne connaît ni la tendresse, ni le désir, ni le réconfort de bras qui vous enserrent.



« La vie n'est pas sans épine. »



*

Les mots de l'auteure insufflent une force et une âme à ce récit. Mon esprit s'est chargé d'images, d'odeurs, de couleurs et d'impressions.

J'ai aimé suivre Noële, emprunter les sentiers balisés par les sangliers et les chevreuils, mêler mes pas aux siens, la regarder vivre en parfaite harmonie avec la nature. Ignorante, je l'ai regardée fagoter, chercher les plantes qui soignent.



*

Et puis, un jour, un homme, Maxim, vient s'installer pour quelques temps dans « la maison froide ». Il recherche le silence, la discrétion, la solitude, loin de l'agitation du monde dans lequel il baignait jusqu'alors. Il a laissé derrière lui sa vie tumultueuse, bruyante, et Carmen, sa petite amie.







« La guerre battait son plein, il ne voulait personne dans les rangs. Lui seul et le silence, dont il fait son arme. Il voulait tout éteindre, le volume en même temps que la lumière et le bruit du monde, jusqu'aux mots sur le papier qui bruissaient trop fort. Plutôt se taire quand on n'a rien à offrir et aucune promesse à faire… »



*

Noële va se rapprocher de cet homme qui l'intrigue et dont elle sent la peur et la souffrance.

Elle va découvrir les lettres intimes de Carmen qu'il n'ouvre plus et les lire en secret.



Ces lettres d'amour d'une beauté douloureuse sont comme des fils de soie, elles tissent un lien invisible mais résistant entre Carmen et Maxim, entre l'absence et la distance, entre la vie et la mort. Elles sont chargées de douceur et de force, mais aussi de silence et d'ignorance.



« Pour vivre sans l'urgence de te voir, je suis en train de faire de mes espoirs des certitudes pour plus tard. »



« J'ai peur, bien sûr que j'ai peur, mais avec la peur, on ne fait rien. Aussi je la congédie. Parce que la vie, c'est maintenant. »



Pour Noële, cette indiscrétion va lui ouvrir les portes d'un monde qui lui était fermé jusqu'alors. Elle va découvrir ce qu'est l'amour, le désir, l'attirance.



*

L'histoire étant racontée de manière fragmentée, décousue, la structure du récit m'a paru particulièrement obscure au départ. Je ne l'ai comprise que très tardivement, d'où mon envie de reprendre le texte depuis le début.



Sans dévoiler l'intrigue, je vous indique quelques clés pour entrer plus facilement dans ce récit.







*

Ce roman rappelle irrésistiblement un autre roman qui fut un coup de coeur pour moi, celui de « Je chante et la montagne danse » d'Irene Solà dans lequel l'écriture lyrique, la beauté sauvage et mystérieuse de la montagne m'avaient charmée.



*

Pour conclure, Laurence Vilaine est une formidable conteuse.

Je vous encourage à découvrir ce très beau récit dont les thèmes, la solitude et le silence, l'éveil du désir et la découverte de l'amour, la vie et la mort, l'absence et le deuil, peuvent sembler rebattus, mais dont la poésie et la sensibilité m'ont charmée et totalement emportée.

« La géante » est un magnifique roman qui se révèle par la délicatesse des mots, la beauté de la nature et de cette Géante, la simplicité des personnages qui se découvrent comme un voile que l'on soulève et que l'on rabat délicatement par pudeur.
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La Géante

La Géante , Laurence Vilaine, Editions Zulma****



Si on me demandait quelle est l’histoire que raconte ce roman, je dirais que c’est une histoire de sens, de leur langage simple à lenteur de fleuve d’où des vérités s’échappent et trouvent leur interlocuteur dans la montagne, la Géante, dans les rivières, dans l’air ou dans le ciel, auprès des bêtes, en foulant la terre. « J’ai été élevée sans broderies et aux couleurs de la pierre et des forêts sombres. » p.107. L’histoire est racontée à la première personne par « Noële, oui. Avec un seul l » p.93. Elle vit au pied de la montagne depuis son enfance, depuis que sa mère a été emportée dans l’au delà en donnant naissance à son frère « ma mère était plus blanche que les lys, elle s’était éteinte sans une braise pour éclairer la nuit qui l’emportait, et Rimbaud naissait sans un cri… Sa voix est restée dans les ténèbres et il est venu au monde sans le dire à personne. » p.44. « Et jamais il ne parle à personne. Jamais une poignée de main et à peine un regard à qui le croise ou lui parle, il n’y a que les pierres et les bêtes qui ont grâce à ses yeux, peut-être parce que, comme lui, les unes n’ont pas de voix et les autres, pas de mots. » p.21.



Je reste sous le charme de la beauté de ce texte à qui la plume de Laurence Vilaine donne souffle d’une manière des plus subtiles. Des mots qui disent le silence la solitude l’amour le désir. L’histoire est racontée par bribes, déchirures, extases, souvenirs, lectures presque indiscrètes de quelques lettres d’une femme amoureuse. Il y a des moments où la narration s’arrête pour suivre les mouvements d’un corps dont le langage frappe les yeux, saisit les entrailles : « ...avec les poings elle a cogné comme on cogne parce qu’on devient fou d’être enfermé. Les coudes saillants sous le grand manteau laissaient deviner son corps fin en dessous, mais le corps fin ne laissait rien préjuger de sa force. » p.17.

Il y a les lettres qu’une femme, Carmen, écrit à l’homme qu’elle aime, Maxim réfugié dans ces lieux pour combattre un crabe qui lui ronge la vie. Elles tombent dans les mains de Noële et le récit, du début à la fin n’est écouté que par la Géante. Quatre personnages et une montagne présente comme leitmotiv, lien, référence, présence immense, force protection et indifférence. Présence - absence, toutes les deux de la même puissance. Et le temps qui va vient et à nouveau s’en va, un pas en avant un pas en arrière, un présent qui se brouille, un passé qui revient, un temps qui monte un temps qui descend, quelques lettre qui laissent entrevoir une histoire , mais un voile cache les lignes nettes et laisse seule une sensation, « ton cœur devient petit, c’est celui de la Géante que tu entends battre. » p.64.

L’histoire se brouille, s’illumine, se noue, se serre, se cherche et se perd, son fil se casse, il est repris plus loin. La force de l’histoire n’est pas dans ses événements mais dans la façon dont elle est ressentie, la Géante en est le témoin fidèle. « Jamais la Géante n’a connu de cri de la sorte...un long cri de guerre… le cri des hommes contre la mort... Et de son dos tellement triste, j’ai été jalouse, de sa nuque pliée et de sa tête à genoux, de l’amour dont elle avait rempli le trou, du couvre-lit pour la nuit éternelle. Et j’ai eu grande pitié de moi. » pp.30-33



Le style de Laurence Vilaine simple, soigné dans le choix des mots, des pauses, des rythmes et de larges respirations donne à cette histoire racontée à la première personne un certain mystère qui présente des personnages plutôt esquissés, suggérés par ce que la vie les a marqués, un manque, un trop plein, un désir à peine avoué par un corps qu’il a touché et surpris. Des silences et des écoutes, un regard tendre sur Rimbaud, le garçon qui ne parle pas : « L’or fait courir le monde mais le monde se trompe de course, on ne fait pas belle fortune en vidant les rivières, et surtout quand l’or est de la pyrite de fer. Aujourd’hui…. Les cailloux qui brillent n’intéressent plus personne car il n’en reste de toute façon plus guère. A part aussi Rimbaud qui cherche et ramasse ceux-là que le monde n’a pas mis dans ses poches, parce qu’à courir, le monde passe à côté de l’essentiel, à côté des discrets, les plus secrets qui scintillent et répondent à la lune... »

La Géante lie relie révèle. Unique, elle est démultipliée dans chacun des quatre personnages, elle fait peur et protège, écoute toujours et ne répond que rarement, mystérieuse et familière, elle est vivante. Elle reconnaît, avec indifférence, les mots qui viennent du cœur, ceux qui s’étouffent et meurent avant de naître, les mots timides, les mots violents, et tous les mots que le silence sait dire si bien.

Une feuille emportée frémit au gré du vent, elle danse, se ploie, gémit chante murmure, elle est fleur et guerrière, elle nourrit notre imagination et touche nos sens du premier au sixième et d’autres encore. C’est aussi l’écriture de Laurence Vilaine. Des pages à relire, s’imprégner d’une atmosphère, et aller jusqu’à la fin car « Sans gravir les montagnes, à moins d’être un oiseau de tout là-haut, on ne peut pas savoir ce qu’il y a derrière. » p.94



Un grand merci à Magali (Ladybirdy), Régine (Zéphirine) et Yves Montmartin qui, par leur chroniques sensibles, m’ont fait découvrir la plume délicate de Laurence Vilaine.
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La Géante

Un magnifique récit initiatique nous transportant sur les sentiers escarpés de la Géante, révélatrice de sensibilité et d'amour. Des promesses faites au Ciel et des secrets confiés à la Montagne. Noële y fait la rencontre de Maxim, et bientôt de Carmen à travers les lettres qu'elle lui envoie. Par effraction, elle les lisant, elle y apprend l'amour, les silences, le manque, la peur d'un être aimé qui s'en va. Elle qui ne connaissait que la nature grandiose de la montagne découvre des sentiments qu'elle ne connaissait pas...



Laurence Vilaine nous offre un roman humain d'amour et d'apprentissage, tout ce qu'il y a de plus pur, avec une magnifique écriture poétique.
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La Géante

" Rimbaud marche toute la nuit, et à l'aube il s'assoit pour contempler sa récolte, seulement quelques pépites, parfois une bonne dizaine qu'il dispose en rond dans sa paume "

Ce roman est une pépite. Gardez le longtemps au creux de votre paume !

Court roman (187 pages ) mais quelle écriture quelle poésie!

L'écriture est ciselée, dentelée comme les pics et les arrêtes des montagnes ou se situe le roman.

Noele vit au pied de la Géante, montagne imposante et austère. La Géante est le personnage central qui veille, qui peut être bienveillante mais qui peut aussi être dangereuse pour qui ne la respecte pas.

Noele, narratrice, fille de cette montagne, sorcière à ces heures, la parcourt en tout sens afin de cueillir les plantes, fabriquer des tisanes et ramasser les fagots de bois qui présage les feux de l'hiver.

Noele a un frère , Rimbaud, qui parle aux oiseaux et qui court les ruisseaux et torrents afin de ramener les pierres d'or.

Noele et Rimbaud ont été élevés dans la montagne par La Tante. C'est la mémoire du pays , la mémoire de Noele.

A ces trois personnages il faut joindre Maxim et Carmen.

Maxim est un journaliste qui vient se ressourcer et se soigner au pied de la Géante.

Carmen est photographe engagée dans un centre sanitaire au Congo. Elle envoie des lettres à Maxim. Lettres que l'amour enveloppe.

Afin de faciliter le travail du facteur, c'est Noele qui apporte les lettres à Maxim.

l'histoire est posée. Seulement l'histoire. Elle ne se raconte pas. Elle émeut.

Pour le reste ce n'est que poésie , délicatesse, découverte ouverture.

L'écriture de Laurence Vilaine est un écrin dans lequel brille la montagne , ses calades , ses marmottes , ses immortelles bleues. L'écriture est précise pour nous dire l'importance d'une robe , d'une blouse , d'une flanelle ou le mouvement d'un chignon. L'écriture devient poétique pour nous enivrer des immortelles des argousiers des sorbiers et des Tiou Tiou Tiou du petit duc.

L'écriture est littérairement suave et élégante quand il s'agit de ressentir l'absence et la distance dans le transport amoureux:

"Je t'embrasse longtemps"

" Tu me manques... un peu. Ca veut dire infiniment "

"Dans ton cou je pose ma tête"

"Je te serre"

"C'est l'heure des silences que l'on chuchote, je t'enveloppe."

c'est un roman du coeur , de l'émotion, des sentiers et des chemins perdus dans la montagne à la recherche d'une chapelle, d'un amour.

Sans aucun doute il mérite une deuxième lecture , installé dans le Mercantour au pied de la Géante. et de la vallée des Merveilles.

Merveille comme ce roman !


















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La Géante

Non pas une lecture « traditionnelle » mais plutôt une promenade un peu mystérieuse, voilà le premier sentiment que j’ai eu en refermant ce joli livre des éditions Zulma (offert par ma soeur à laquelle l’autrice avait plu lors d’une rencontre littéraire). Je me suis laissée bercer, à défaut d’emporter, par le quotidien -réel et fantasmé- de la narratrice Noële et de son frère Rimbaud, qui épousent les saisons et le silence de leur montagne baptisée « La géante ». Entre roman initiatique, ode à la nature et aux éléments et réflexion sur l’existence et le rapport à l’autre, les « fenêtres » de Laurence Vilaine m’ont paru à la fois sensibles et singulières. Une découverte intéressante pour les amoureux des mots et donc, par là, du pouvoir de ceux-ci.
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La Géante

Ceci un roman d'amour je pense. L'amour découvert par une jeune femme solitaire au pied d'une montagne. Elle découvre que les gens s'aiment, parfois sans logique, sans le comprendre, sans l'accepter. Et que l'amour peut être puissant, même quand la mort est là, même quand l'exprimer est difficile. Que l'amour qu'elle doit connaître avant tout est celui dû à elle-même. Parce qu'elle aide les autres, elle aime son frère aussi. Mais c'est elle qui est oubliée, au pied de cette géante.

Ce livre est beau, l'écriture est belle. Pour moi c'est une histoire en creux. Pas celle de cet homme ou de cette femme que nous raconte la jeune fille, mais la sienne, avec la géante pour gardienne.
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La Géante

C'est un roman triste et beau, comme une journée d'automne.

Quatre personnages et une montagne, omniprésente. D'abord un frère et une sœur qui vivent dans ce village du bout du monde, au pied de la Géante, depuis toujours. Puis un homme qui s'installe dans la maison voisine pour se couper du bruit du monde. Enfin, une femme, lointaine, qui écrit chaque semaine à cet homme. C'est la sœur qui fait le messager du bout du monde et qui, par effraction, entre dans cet amour épistolaire. Elle qui ignore le sentiment amoureux, le sentiment tout court, découvre, dévore, envie, le tourbillon de joie et de tristesse qui entoure l'homme et la femme. Un récit triste et beau, comme une montagne au dégel.
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La Géante

Il m'a fallu du temps pour entrer dans ce roman, me laisser happer par la langue poétique de Laurence Vilaine, commencer à distinguer les décors, les personnages, la temporalité. Un début de lecture aride et pourtant entrainant, à l'image de cette montagne, La Géante, qui domine la vue, donne et reprend au fil des saisons, ne se laisse apprivoiser que par celles et ceux qui savent le danger des pierriers, les bienfaits des plantes et la chaleur d'un foyer.

Noële y vit depuis toujours une existence aussi rugueuse que ses mains jusqu'au jour où Maxim s'installe a côté de chez elle. Il a choisi l'exil et la solitude pour lutter contre la maladie qui le ronge. Carmen lui écrit chaque semaine des lettres d'amour que Noële lit en cachette.

Elle est peu à peu touchée par ces mots qui ne lui sont pas destinés, des mots plein d'émotions jamais ressenties qui s'infiltrent peu à peu dans sa vie pour y faire naitre un peu de douceur, d'envie et de souvenirs enfouis.

Il se passe peu et beaucoup de choses dans ce roman, des destins qui se croisent, des promesses non tenues, des deuils et des renaissances, des combats à mener et le ressac de la mer.



Un joli moment de lecture plein de poésie qui donne envie de palpitant dans le cœur et de montagne à gravir.
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La Géante

La Géante est une montagne au pied de laquelle l'histoire se déroule. La narratrice a sept ans quand sa mère meurt en mettant au monde celui qu'elle appelle Rimbaud qui sera un enfant "différent": il ne parle pas mais vit avec la nature, notamment avec un petit-duc. Elle appelle la Tante celle qui les a hébergé: elle transmet à la gamine tout son savoir faire (fagots, plantes etc.)

La construction est un peu compliquée...la narratrice, adulte, suit une femme dans la montagne: cette femme enveloppée dans un grand manteau rouge voulait entrer dans la chapelle; elle n'y parvient pas, la nuit tombe et Rimbaud lui indique la Maison froide pour s'abriter. Sa soeur avait prévenu cette femme mais ne s'attendait pas à ce qu'elle vienne.

Suivent des lettres; certaines décrivent une situation difficile en RDC, elles sont adressées à Maxim et signées Carmen.

La femme au manteau rouge creuse une tombe au cimetière (normalement les cercueils sont gardés dans la chapelle jusqu'au dégel) Maxim est enterré et Carmen part dans la montagne suivie en douce par la narratrice qui sait tout de son amour depuis que pour aider le facteur, elle a porté elle-même les lettres à la Maison froide alors occupée par Maxim à qui elle apporte aussi des fagots. Il perd la vue et demande qu'on lui lise la lettre. Deux ou trois par semaine mais il les refuse et Noële les garde pour elle et...les lit. Elle va découvrir, l'amour, le désir, le manque, l'inquiétude de Carmen. "J'ai lu et relu ses lettres, j'ai répété les baisers, le creux des bras, les murmures..."

Noële s'occupe un peu de Maxim (qui préfère se débrouiller seul) De jour en jour, il s'affaiblissait. Il meurt et Noële prévient Carmen, la femme au manteau rouge qui est arrivée aussitôt. Je n'ai pas bien compris ce que la jeune femme est allée faire dans la montagne ni pourquoi Noële l'a suivie.

Un texte poétique parfois elliptique. Une construction complexe; amour, beautés de la nature. Un bon moment de lecture.
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La Géante

Les immortelles bleues.



Noële, la narratrice de ce roman, est rude comme les montagnes qu’elle habite depuis toujours. Ici, l’hiver arrive plus tôt que dans la vallée et les fagots qu’elle prépare pour les cheminées du village sont comme un peu de vie qu’elle ferait entrer dans les maisons. Depuis sa fenêtre, tous les soirs, elle observe la Géante, un pic qui parait inaccessible, au sommet duquel dit-on pousse des immortelles bleues… Mais, depuis peu, elle observe aussi les allers-retours d’un homme venu s’installer dans la Maison Froide, un homme mystérieux et insondable dont elle va, par le biais de lettres volées, découvrir l’histoire.



Laurence Vilaine est une poétesse. Au fil des pages de ce court roman, elle joue avec les mots et dissémine au compte-goutte une intrigue aussi captivante que déroutante. A travers une histoire d’amour contrarié mais aussi le portrait de Noële qui n’a jamais connu la tendresse ni la vie à deux, elle dresse un tableau incroyablement humain et sensible. Ses personnages semblent réels et, quand la fin arrive, on se dit qu’on continuerait bien un peu la route avec eux… La puissance des paysages est décuplée par sa plume ciselée et très originale



Une fable puissante et hypnotique.
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La Géante

Noële a connu très tôt les vicissitudes de la vie. La mort de sa mère marque le départ de son père. Elle et son frère vont être recueillis en toute simplicité par leur tante, une femme à l’aspect rude qui apprendra à sa nièce l’usage des plantes. Noële, grande solitaire, vit dans l’ombre bienfaisante de « la Géante », un roc immuable qui la fascine. La venue de Maxime dans sa vallée, va la questionner sur ses sentiments profonds. Laurence Vilaine possède une écriture envoûtante et se révèle être une conteuse hors-pair.
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La Géante

Ce roman parle d’amour : l’amour de la nature, l’amour à sens unique, la découverte de l’amour, de l’amour de soit.

Ce roman est un poème, une prose qui vous entraîne, qui vous fait rêver et marcher dans forêt.

Ce roman est puissant, grâce à ses métaphores et ses descriptions.

Ce roman est une pause bienvenue dans un quotidien tendu !
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La Géante

J'ai pris un plaisir incroyable à lire ce livre de Laurence Vilaine.

Les mots coulent, glissent et résonnent. Pas de fioriture, juste quelques regards, paroles et pensées magnifiquement déposés sur ces quelques pages.

L'intrigue s'entremêle parfaitement avec la maitrise des mots de l'autrice.

Les temps se mélangent, la Nature et les émotions humaines cohabitent.

L'espace des possibles dans l'ombre d'une montagne immuable et mystique appelée La Géante.

L'histoire d'une femme solitaire qui rentre en écho avec les sentiments amoureux de deux inconnus.

L'amour des lettres et des mots, la Poésie qui surgit au détour d'une virgule, le Brut, le Simple et le Beau qui se réinventent à chaque page…



Je viens de refermer ce livre et manque ostensiblement de subjectivité, mais si cette citation de Laurence Vilaine vous évoque un tant soit peu quelque chose, nul doute que vous ne perdriez pas votre temps à découvrir et parcourir ces quelques pages …



« Ecrire, c'est crier sans bruit, cracher entre les lignes, aimer en secret, frissonner beaucoup ».
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La Géante

C'est vrai au début nous sommes un peu déstabilisés, mais ce n'est pas grave, on sent bien que la compréhension viendra!

J'ai vécu une belle aventure avec Noële, Maxime et Carmen.

Une écriture remplie de poésie dans cet univers rude des gens de montagne, avec la mort qui rode et l'amour qui arrive par missives.

Laurence Vilaine sait parfaitement nous faire entrer dans le monde de ces gens-là, ressentir le souffle du vent, le soleil, la beauté des paysages, l'austérité de cette vie mais aussi les sentiments de chacun. À lire sans hésiter!
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La Géante

C’est avec ravissement que j’ai découvert l’écriture subtile, poétique et suggestive de Laurence Vilaine dans « La Géante ».

Laurence Vilaine n’a pas sa pareille pour décrire les émotions et nous rendre ses personnages si proches. Ses mots pulsent au rythme des pensées de Noële la narratrice, ils font écho à sa vie rude, proche de la nature. L’auteure excelle aussi à nous décrire cette nature sauvage, parfois effrayante en plantant le décor dans une montagne éloignée et entourée de mystères et superstitions. La nature règne en maître dans ce lieu perdu, on y vit entre soi et l’étranger y est rare. Tout est là, il n’y a plus qu’à dérouler tout doucement l’intrigue.

« Ça sent la terre profonde dans le bois, j’ai pensé aux bêtes sauvages, et aux femmes et aux hommes qui un jour sûrement sont passés par là des années, des siècles avant moi, je me suis dit que le bois n’avait pas voulu d’eux, ni de leurs ponts, ni de leurs chapelles, que la nature est plus forte que les humains qui passent leur vie à chercher leur place »

La Géante, c’est la montagne à l’ombre de laquelle a grandi Noële et son frère muet surnommé Rimbaud, qui se passionne pour les oiseaux. Noële a suivi le chemin tout tracé de la tante qui l’a recueillie et élevée avec son petit frère, elle vit de ce que lui offre la montagne et ramasse ses plantes médicinales et le petit bois qu’elle fagote. Un jour, un journaliste vient s’installer dans « la maison froide » voisine de la sienne. Elle va s’intéresser à cet homme malade et solitaire mais qui reçoit les lettres touchantes d’une femme. Noële, par sa présence discrète, va vivre dans l’ombre de cet homme énigmatique et taciturne. Dépositaire de ces lettres, elle va découvrir l’amour entre les lignes, cet amour qu’elle, l’enfant abandonnée, n’a jamais connu.

On part à la rencontre, au même rythme que Noële, de la femme amoureuse, photographe et bourlingueuse, cette Carmen dont les lettres émaillent l’histoire et c’est émouvant.

« Ses lettres étaient un fils de soie qu’elle tendait dans leur ciel trop grand »



Une belle découverte que ce court roman qui se lit d’une traite et que je recommande.



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La Géante

Ce court roman est un petit bijou et je n'ai pas la même virtuosité des mots, du son et des phrases comme Laurence Vilaine pour en parler mais je vais tenter de les trouver pour exprimer tout ce que j'ai ressenti et pourquoi il m'a tant touché.



"La femme qui monte regardait les flammes comme on baisse les armes et comme on se rend, à la vie et à la mort quand elles nous dépassent, quand leurs seuls noms qu'on chuchote, qu'on se répète, la vie, la mort, nous font lucioles ou cigales, briller ou chanter le temps d'un amour éteindre la lumière ou descendre de l'arbre quand il prend fin. (p163)"



J'avais commencé ma chronique en voulant vous résumer l'histoire et finalement je préfère vous la laisser découvrir en vous disant seulement qu'il s'agit d'une histoire d'arrière-pays du sud, dans une région rude, reculée, à l'ombre de la Géante, cette montagne qui rythme de son ombre la vie des habitants, à la fois protectrice et inquiétante. C'est l'histoire de Noële (avec un l et un e), une femme sans âge, mi-sorcière, mi-guérisseuse qui tient de la Tante qui l'a élevée ses connaissances dans les plantes et dans l'art du fagotage, du souffle sur les braises et de l'utile présence d'une boîte d'allumettes dans sa poche. Mais ce qu'elle ne connaît pas, ce qu'on ne lui a jamais appris c'est la beauté des sentiments et à travers un homme de passage, Maxim (sans e) et des lettres de Carmen, elle va s'ouvrir à l'amour mais aussi porter un regard sur elle, se sentir vivre, vibrer et ressentir des émotions dont elle ne se sentait pas capable.



"La Tante nous a élevés aussi simplement qu'elle vivait, comme elle cueillait les herbes, comme elle râpait les racines et effeuillait la sauge, avec son cœur de samaritaine calleux mais plein comme un fruit mûr, et comme ça jusqu'à ce qu'il lâche l'affaire.(...) L'appeler la Tante, c'était ma couverture de survie.(p104)"



Il y a eu d'abord quelques pages qui plantaient le décor, l'ambiance, mystérieuses et presque énigmatiques mais le ton était donné : j'arrivais dans un village où le moindre passage d'étranger est une question.. Et puis il y a eu l'écriture et peu à peu je l'ai entendue : rythmée, douce et sèche comme le sont les pensées de Noële, imagée et parfumée à la manière d'un ode poétique qui vous transporte dans la nature : cela sent le froid, le bois qui se consume et le serpolet. D'ailleurs en épigraphe figure une phrase de Jon Kalman Stefansson, résumant parfaitement où vous vous immiscez :



"Partir dans les montagnes par une nuit calme et sombre comme l'enfer pour y trouer la folie ou la félicité, c'est peut-être cela, vivre pour quelque chose. (La tristesse des anges)"



Ecoutez le son de ces mots même s'ils sont sous la forme de prose, ils ont la beauté et le charme d'une voix qui vous murmure des secrets, une voix de notre temps mais qui vit à un autre rythme, dans un lieu retranché. Et cette femme sans âge, presque sans visage possède bien des dons mais qu'elle ne délivre qu'à ceux qui trouvent grâce à ses yeux. Alors, et alors seulement, elle se fait messagère, intermédiaire, porteuse de lettres, présence attentionnée et discrète, comme cela l'air de rien. Elle n'attend rien, n'espère rien simplement découvrir un monde inconnu.



"Dans son chagrin, cette femme puisait les mots qui ne cachaient rien, elle se mettait à nu comme elle allait prendre un bain et nageait dans des eaux profondes avec la peur de rien. A côté d'elle, je marchais morte, morte de marcher à côté de l'essentiel.(p112)"



Ce roman à la rudesse des paysages, la sincérité des gens du cru, de ceux qui vivent loin de tout, parfois sans avoir fréquenté l'école, il y a la douceur d'une naissance, d'un éveil et quand on y prête un peu d'attention, on s'aperçoit que tout a un sens, pourquoi Léon, le jeune frère s'appelle Rimbaud, pourquoi la majuscule se mérite, se respecte : la Géante, la Tante, la Maison Froide, le Pont des Sémites.



Et puis il y a les lettres, celles de Carmen pour un homme partit trouver refuge au pied de la Géante, qui se mure dans le silence, acceptant la présence de Noële que parce qu'elle est comme lui, économe en mots, discrète et nécessaire parfois.



Voilà, j'ai quitté Noële (avec un l et sans e) avec regrets, après l'avoir vu se métamorphoser, se révéler, Laurence Vilaine se faisant mi-sorcière, mi-poète pour lui donner vie, pour relater l'histoire d'un apprentissage et d'une renaissance.



Une pépite !



"Pour vivre sans l'urgence de te voir, je suis en train de faire de mes espoirs des certitudes pour plus tard. (p132)"
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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