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Critiques de Laurent Graff (51)
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Il est des nôtres

Faut-il placer Il est des nôtres de Laurent Graff dans la filiation littéraire de La modification où Michel Butor avait choisi d'articuler son roman autour du pronom personnel vous ou dans celle de Mygale de Thierry Jonquet qui utilise un tu assassin si déstabilisant ?



Comme le chantre du nouveau roman et le maître du polar Laurent Graff, évite en effet le je facétieux ou un ll qui isolerait son personnage principal de ses contemporains pour lui préférer le on qui va associer bon gré mal gré ses lecteurs aux affres du héros ou plutôt de cet anti-héros. Ce choix stylistique est redoutable car comme l'indique Camille Laurens dans son magnifique recueil Quelques-uns qui fait suite au Grain des mots, ce petit mot est un pronom personnel, toujours assujetti, cet invariable aime la variété ; il ne désigne personne mais il remplace tout le monde. C'est le champion de la métempsycose. Il anime à lui seul les six personnes de la conjugaison, s'adaptant à chacune avec un sens aigu de la nuance. Plus loin elle ajoute qu'il est le miroir de l'homme. L'étymologie va plus loin puisque on dérive directement du latin homo.



On c'est donc l'homme, cet homme Jean dont on découvre la vie à la banalité abrasive. Calembredaine de la bedaine de la quarantaine qui éloigne inéluctablement la concrétisation des rêves de séduction. Cohabition plus que vie commune avec la mère de ses enfants dont il craint les foudres ménagères et recherche péniblement quelques attouchements hebdomadaires faute de mieux. Consommation rituelle d'un café matinal sur le comptoir du bar de la gare en attendant le train qui le conduira à son travail de bureau où l'ennui et la médiocrité se livrent à une lutte farouche en dépit de la tartufferie de la convivialité avec ses collègues. Préparatifs de vacances et arrêt sur l'aire d'autoroute.



Peu à peu vous sentirez la nausée vous envahir tant ces cascades de on vous infligent de ressemblances bon gré mal gré avec votre quotidien. Ce pronom personnel honni - on c'est un con entendais-je dire dans mon enfance - est-il le hérault de l'universel nivellement des espoirs romanesques vers le bas ? Le "qu'en dira-on ?" et les "on dit" doivent-ils toujours avoir le dernier mot sur les "on ira où tu voudras, quand tu voudras et on s'aimera encore quand l'amour sera mort" ?



A la manière des contes à la courte paille de Gianni Rodari, Laurent Graff propose après cette immersion dans le banal, trois suites possibles, trois récits où brusquement une panne de réveil, un retard viennent tout changer à la façon d'un battement d'ailes de papillon qui entraînerait un ouragan. Jean devient tour à tour Achille, Ambroise puis Arsène qui tous trois verront leur vie modifiée dans le marc du café de la gare. Le premier parce qu'il prendra son café dans la salle à côté d'une inconnue, le second parce qu'il remplacera le café quotidien par un whisky qui en appelera beaucoup d'autres, le dernier parce qu'il a renoncé à prendre son café et s'est mis à marcher vers on ne sait quoi.



A vous de voir au sortir de la lecture de ce court roman si vous préfereriez être Jean, Achille, Ambroise, ou Arsène mais ces quatres hommes vous hanteront comme ce sempiternel on hante le livre à la façon d'un bourdon de cornemuse dans la brûme des rêveries.
Lien : http://muet-comme-un-carpe-d..
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Le Cri

C'est l'histoire d'un homme qui travaille dans une cabine de péage sur l'autoroute. Il semble vivre dans une sorte de monde parallèle, un monde en suspend : l'autoroute sur laquelle il travaille est si peu fréquentée qu'il est le seul employé du péage. [...]




Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Monsieur Minus

Une lecture agréable mais sans réel coup de cœur, peut être à cause de l'âge et de la situation du personnage principal, trop éloigné de ma réalité. On suit les péripéties comme une marche mouvementée, au début j'ai eu peur que le livre ne parle que de l'aspect poétique des marches de Mr Minus, ce qui aurait été bien long. Mais, on parle de d'autres personnages à la vie bien moins posée et sans souci. Des thématiques sociétales et écologiques sont évoquées qui viennent enrichir le récit. Un message est transmis.
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Monsieur Minus

Petit livre lu dans un état second, après une tempête, un attentat et en un premier jour de reconfinement (ensoleillé ouf). Un jour où on aimerait disparaître, tout oublier et se faire aussi petit que monsieur Minus. Malheureusement la fable séduisante finit de manière trop caricaturale pour qu'on se laisse vraiment convaincre.
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Il ne vous reste qu'une photo à prendre

Le titre.

Tout est dans le titre. C'est un peu décevant de refermer un livre en ne pensant qu'à son titre. La surabondance de passé simple devient gênante. Le livre se lit vite et n'encombre pas, ni la bibliothèque, ni la mémoire.
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Voyage, voyages

En fait, le livre semble assez banal. Arrive à la 3ème avant-dernière page, c’est le choc de vérité et cela m’a pris à la gorge.
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Il ne vous reste qu'une photo à prendre

Un voyage initiatique inattendu pour un quinquagénaire endeuillé.

C'est fluide, c'est beau, c'est magique.

On passe en douceur du désabusement à la ...

Ça, c'est à vous de voir...
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Grand Absent

Des petits textes courts où l'auteur décrit des situations particulières destinées à montrer que l'humain est de plus en plus absent de nos vies. Pas mal mais sans plus.
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Grand Absent

Dans ces quatorze petits textes sans véritable lien entre eux, Laurent GRAFF se promène dans l'inhumanité à laquelle l'Homme se destine avec beaucoup de constance et d'imagination.
Lien : https://www.actualitte.com/c..
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Grand Absent

Autant le dire d’emblée, le grand absent du roman de Laurent Graff, c’est l’être humain. Dans ce monde qui s’ouvre page 7 sur le parking d’un aéroport, on est vite pris d’un singulier vide, au milieu d’allées bétonnées et de voitures abandonnées. Y déambule un petit robot antipathique, dont les automatismes sont délibérément limités.



Soudainement, parce qu’on est dans un monde où l’éclairage est dissociatif, on est projeté dans un décor différent, comme si un stroboscope illuminait nos vies et que nous redémarrions notre machine cérébrale avec plus ou moins de succès. On dissocie aussi l’image du son ; on n’en est que plus mal à l’aise.



Passant d’un registre froid à l’évocation de l’Histoire de la queue, d’un certain Jean-Paul Louvier, cette anecdote érotique nous fait sursauter comme une décharge électrique. La langue de Laurent Graff, c’est comme son monde, c’est à part, C1K. C’est un cirque, et vous savez ce qu’on y fait, dans un cirque ? On y circule, de façon circulaire. Avance-t-on pour autant ? « Cela n’est pas souhaitable » dirait le petit robot, troublé.



Paru dans Blake 63
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1Evj7Xl
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Les Jours heureux

J'ai été attirée par le sujet qui semblait décalé - comment un jeune homme pouvait il vouloir vivre dans une maison de retraite ?? - mais tout de même avec avec un certaine réticence de ce que j'allais trouver.



Que dire de plus, quel bonheur : léger, et profond à la fois !



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