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Critiques de Laurie Viera Rigler (86)
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Confessions d'une fan de Jane Austen

Cest une relecture ...

Confessions d'une fan de Jane Austen, c'est l'histoire de Courtney, trentenaire américaine vivant à LA, fan de Jane Austen, qui se retrouve à la suite d'un choc dans une piscine, propulsée au dix-neuvième siècle en Angleterre dans la peau d'une certaine Miss Manfield. Total décalage entre ce qu'elle a fantasmé et la réalité de cette époque, les mauvaises odeurs, l'hygiène corporelle, le carcan imposé aux femmes , etc, etc... Mais aussi, les domestiques, aucun souci financier, la protection de sa famille , un mariage souhaité par sa mère (c'est que la demoiselle est vieille, comprenez qu'elle a passé les trente ans !).

Entre le 19° et le 21°siècle son coeur balance, mais a-t-elle le choix ? Pourra t-elle un jour "rentrer" chez elle ? Quand ? Et comment ?

Il va falloir qu'elle soit moins vindicative, moins moderne, moins insolente, car en attendant , elle vit la vie de Miss Jane Mansfield, et si un jour Jane "récupère" sa vie, autant que Courtney ait fait le moins de dégâts possibles...

Courtney va devoir s'adapter , et régler deux ou trois trucs en attente dans le vie de Miss Mansfield, comme ses histoires de coeur, c'est qu'il est si facile de perdre sa respectabilité de jeune fille si on n'a pas les codes de la bonne société du 19°.



Je crois que c'est ce qui m'a fait tiquer plusieurs fois : l'attitude de Courtney, propulsée deux cent ans en arrière. J'aurais préféré qu'elle observe davantage , qu'elle soit moins impulsive, plus lisse ( dans les faits, pas dans sa tête). Le roman en aurait été plus subtil , plus "bouillonnant ", avec une opposition, une contradiction entre ce qu'elle fait et dit , et ce qu'elle pense.

Mais l'idée de départ, celle de la faille temporelle, est excellente , surtout si on aime cette période de l'histoire, l'Angleterre et jane Austen, alors là, on boit du petit lait...

Excellent aussi , la rencontre entre l' auteure et sa fan, qui lui explique qu'elle aura énormément de succés, des adaptations cinématographiques etc... sous l'oeil éberlué de Miss Austen qui la prend pour une folle...

Le contexte historique est très bien traité, la relation entre Courtney et son " "fiancé" aussi, très austenienne cette histoire d'amour..

Mais si Courtney atterrit au 19° siècle, Miss Mansfield atterrit , elle, au 21°, dans Les Tribulations d'une fan de Jane Austen. Les deux romans peuvent se lire indépendamment, il n'y a pas d'ordre de priorité. Les deux se "répondent" parfaitement. Sorte de face A et face B...

J'ai une petite préférence pour Les Confessions... Question d'époque certainement... Il parait qu'il existe une web série... Moi j'aurais vu plus grand : une vraie série ou un film ...



C'était Les Confessions d'une fan des" Confessions d'une fan de Jane Austen", vous pouvez reprendre une activité normale ...



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Tribulations d'une fan de Jane Austen

Dans " Confessions d'une fan de Jane Austen, Courtney, jeune américaine atterrissait au dix-neuvième siècle dans la peau de Miss Jane Mansfield, dans " Tribulations..." , c'est le contraire, c'est Jane qui atterrit au vingt et unième siècle à Los Angeles... On commence par celui qu'on veut mais c'est plus amusant de lire les deux qu'un seul , Ils se répondent mutuellement et l'exercice est certes ludique , mais aussi, périlleux. Il faut que tout s'enclenche bien.

Jane attérit dans la vie bordélique (mais au combien banale au 21° siècle) de Courney, et elle aussi va y mettre de l'ordre. Laurie Viera Rigler pointe (doucement) du doigt ,les travers de notre époque. Courtney est exploitée en tant qu'assistante par son boss, elle se remettrait bien avec son ex à la fidélité élastique.

Le bilan des choses est légèrement amer: au dix-neuvième une jeune fille bien née est protégée financièrement d'abord par les hommes de sa famille , puis par son mari, elle ne connaît pas les galères et autres claques dans la gueule qu'on se prend dans une carrière professionnelle. Mais elle n'a aucune liberté, et ne décide de rien. Mais ça , c'est si elle a de l'argent, parce que la condition de domestique n'est pas enviable...

Au vingt et unième siècle, on est "les égales "des hommes, avec tout ce que ça comporte de liberté et de danger.

Dans les deux cas , il y a du bon, et du mauvais. Je ne vous dirai pas quelle vie , elles ont choisi, et d'ailleurs peuvent-elles choisir ?

C'est une lecture légère et divertissante, qui rend bien hommage à Jane Austen qui est citée maintes fois. Elle aurait pu être plus percutante, plus engagée, on reste dans le divertissement.

J'ai une préférence pour " Les Confessions", question d'époque...

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Tribulations d'une fan de Jane Austen

Tribulations d'une fan de Jane Austen est le tome parallèle ( ce n'est en rien une suite, les deux peuvent se lire dans le sens que l'on veut) de Confessions d'une Fan de Jane Austen. Jane Mansfield se retrouve projetée dans le corps de Courtney Stone. Sauf que Jane vient du Somerset a XIXe siècle et Courtney vit à LA au XXIe siècle. Le choc est rude. Jane doit s'adapter dans ce monde où les convenances sont différentes des siennes, où ce qui commun ici est inacceptable chez elle. La vie de Courtney est en plus un vrai bazar : exploitée au travail, trompée par son fiancée et trahie par son meilleur ami. Bref, il faut remettre de l'ordre dans tout cela.



J'ai beaucoup plus apprécié ce tome. Je trouve le personnage de Jane attachant, bien plus que celui de Courtney. Elle essaye réellement de s'adapter à ce monde et cela donne lieu à plein de petits détails qui nous font sourire. Cette fois l'objectif est clairement expliqué : il faut remettre de l'ordre dans la vie de Courtney. Il n'y a pas de flou comme dans l'autre tome, l'objectif est clair, indiqué. Après, forcément, la fin est prévisible mais on ne lit pas ce genre de littérature si on veut un suspens insoutenable sur le devenir de nos personnages. Enfin, comme le titre l'indique, Jane Austen est présente. Ses titres, sa vie. Bref, quand je ferme ce livre, j'ai envie de me replonger dans un de ces 6 romans... Pour bientôt je pense!

J'émets juste un petit bémol sur le dernier chapitre, un peu confus.



Challenge Multi-défis 2019

Challenge Le tour du scrabble en 80 jours (5e éd)

Challenge Mauvais Genres

Challenge 50 objets 2019/2020

Challenge Séries
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Confessions d'une fan de Jane Austen

Etant fan de Jane Austen, j'ai été très intriguée par ce roman et sa suite, à savoir l'échange de deux corps, celui de Jane (XIXe s) avec celui de Courtney ( XXIe s). En achevant ce 1er tome, j'avoue avoir apprécié mais sans plus. I est vrai que j'ai toujours le tort d'attendre beaucoup avant de voir réellement ce que le livre me réserve...



Pour ses plus :

- le roman est très clairement chick-lit. C'est donc une lecture agréable, sans prise de tête et très prévisible...

- les chapitres sont courts, comme le roman, ce qui promet une lecture rapide comme fluide.

- l'héroïne est réellement fan de Jane Austen. Cette lecture m'a donné envie de relire un des livres de l'illustre auteure sauf que je n'en ai pas sous la main. Les parallèles avec les œuvres sont nombreuses, volontairement, ou subtilement.



Pour ses bémols :

- l'auteure a choisi une narration interne, ce qui peut se comprendre. On est donc dans un esprit XXI ( Courtney) mais l'époque de Jane (XIXe s). Or, j'avoue avoir été agacée par les anachronismes réguliers de l'héroïne : ses choix, son langage font que l'on était clairement pas à cette époque et surtout l'entourage n'est que peu réactif à cette discordance.

- la fin est également un peu précipitée.



Par conséquent, sans pour autant être un coup de cœur, ça reste une lecture agréable. Je lirai certainement l'autre tome, même si ce ne sera pas dans la foulée.



Challenge Le tour du scrabble en 80 jours

Challenge 50 objets

Challenge Séries

Challenge A travers l'histoire

Challenge Mauvais Genres
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Tribulations d'une fan de Jane Austen

Bon j'avoue, Jane Austen dans le titre, j'ai craqué, j'ai acheté....



Ce n'est pas le genre de livre que j'achète d'habitude mais pourquoi pas? L'histoire est sympathique: un échange de corps entre deux fan de Jane Austen mais vivant à des époques différentes. alors forcément quand Jane Mansfield (pas la pin-up des années 50 mais une jeune fille de la noblesse anglaise de l'époque régence) se réveille dans le corps de Courtney Stone, trentenaire qui vient de rompre ses fiançailles avec Franck un coureur de jupon invétéré à Hollywood au XXIème siècle... le choc des cultures est assez rude. J'ai beaucoup aimé la façon dont est décrit la découverte des inventions et mœurs de notre époque par une personne dans la vie est rythmée par des convenances d'un autre siècle. Bien entendu, les livres (et les films) de Jane Austen sont au cœur de l'histoire. Références, citations, qu'aurait fait tel ou tel personnage dans cette situation? Bref un moment sympa à revisiter l'oeuvre. après pour le fond de l'histoire c'est de la chick-lit classique...
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Confessions d'une fan de Jane Austen

Couvertures quasi identiques, titres différents d'un seul mot, et toujours Jane Austen dans le titre, après les Tribulations, voici les confessions d'une fan de Jane Austen.



Il s'agit du revers de l'au en pleine Angleterre de la régence. Cette fois aussi le choc culturel est bien rude: comment vivre enfermée dans un carcan de convenances d'un autre age quand on vient du XXIème siècle? Et surtout comment se faire à l'hygiène plutôt rudimentaire à l'époque?

loin d'une image glamour que pourrait nous donner certains livres de l'époque, ici on compare les inconvénients des deux époques.



J'ai trouvé que ce tome était moins intéressant que l'autre, Courtney étant beaucoup plus centrée sur elle-même et son retour éventuel à son époque que Jane qui était pleine de curiosité et était prête à comprendre et démêler la vie de Courtney.



De plus la fin m'a paru curieuse, n'allant pas de soit alors que ce n'était pas le cas dans l'autre tome.
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Confessions d'une fan de Jane Austen

Très déçu par ce roman, j'avais vu la mini série lost in Austen et je pensais que j'allais y retrouver l'atmosphère que j'avais adoré. Et non, pas vraiment de lien avec les romans de Jane Austen, juste l'héroïne qui est "transférée" dans un époque victorienne.

L'héroïne est assez agaçante, centrée sur elle-même et je trouve, pour une soi-disant fan des romans de Jane Austen, qu'elle connait peut les mœurs de l'époque.

J'ai eu quelques sourires mais je me suis lassée et je n'ai pas fini ce tome.
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Confessions d'une fan de Jane Austen

Je poursuis ma découverte des "séries dérivées des oeuvres de Jane Austen" par ce roman, qui n'est pas une réécriture de ses oeuvres, mais les péripéties d'une de ses fans les plus assidues, Courtney. Celle-ci se retrouve projetée à l'époque de son auteur préférée, dans la peau de Jane Mansfield, une autre de ses fans.

L'intrigue est des plus classiques - à mes yeux. Jane/Courtney se réconciliera-t-elle avec l'homme qu'elle aime, et qui semble tout droit sorti d'un roman de son auteur préféré ? Les malentendus qui les ont séparés seront-ils dissipés ? Ce livre est aussi un moyen de dresser un portrait de la société anglais du XIXe siècle, de son hygiène, très différente de la nôtre, mais aussi de l'importance donné au corps, avec des contraintes, ou des absences de contrainte, qui sont très éloignés des autres. Il suffirait de presque rien pour que la réputation d'une jeune fille (ou d'une vieille fille dans le cas de Jane, ai-je envie de dire) soit détruite, et certaines personnes semblent n'avoir d'autres occupations que d'espionner ce que font les unes et les autres, quand d'autres ont l'autorisation de les surveiller étroitement.

Bien sûr, le livre repose sur un frêle postulat (l'échange des corps) et il faut accepter la dimension merveilleuse du récit pour l'apprécier. J'aurai cependant aimé que le dénouement soit moins abrupte et je lirai le presque jumeau de ce tome : Tribulation d'une femme de Jane Austen.

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Tribulations d'une fan de Jane Austen

Quand j'ai vu le titre de ce livre je me suis dis " pourquoi pas ?", j'adore Jane Austen et les personnages qu'elle a développé au cours de ses romans.

Le scénario avait l'air prometteur : deux jeunes femmes qui échangent leurs corps et leur époque, du XVIII au XXI et inversement. Je pensais lire cette dernière version, et bien au vu de la laborieuse lecture de celui-ci je ne le lirais même pas. C'est long est creux, c'est alambiqué... Je n'ai rien trouvé de plaisant dans ma lecture. Des personnages peu développés, des amies toxiques, ne parlons même pas de l'ex ! On tourne en rond.
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Tribulations d'une fan de Jane Austen

Après avoir lu confessions d'une fan de Jane Austen, je me devais de lire son pendant avec Jane, jeune fille du 19ème siècle propulsée au 21ème. L'immersion de cette jeune femme est plus convaincante que dans l'autre tome qui avait une vision trop centrée monde moderne. Ici comme on est justement dans le monde moderne, le récit est plus pertinent. Les réactions de Jane au monde moderne sont plausibles et assez distrayantes.



Elle découvre la liberté des jeunes femmes même si d'autres contraintes pèsent sur elles. Et essaie de s'habituer au beau bazar qu'est la vie de Courtney, trompée par son fiancé, trahie par son meilleur ami et un métier peu valorisant. L'histoire est un peu plus prenante, même si on enlève beaucoup du côté historique, jane austen. Jane s'intègre vraiment assez vite, en tournant la page sur sa vie
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Confessions d'une fan de Jane Austen

Y a-t-il encore besoin de présenter la série connue outre-Atlantique sous le nom « Jane Austen Addict », ayant également rencontré son petit succès ici-bas ? Le seul concept de cette duologie composée de tomes complémentaires suffit à la faire sortir du lot. D'un côté, il y a Courtney qui se retrouve dans la peau de Jane ; de l'autre, Jane dans celle de Courtney. Deux siècles, un océan et un continent entier les séparent. Leurs points communs ? Leurs vies sentimentales sont un merdier complet et elles sont fans de Jane Austen.



« Confessions d'une fan de Jane Austen » peut être considéré comme le tome 1, étant donné qu'il est sorti deux ans avant l'autre, et se focalise sur Courtney, qui se réveille en 1813 au lendemain d'une soirée pourrie dont elle ne garde que des souvenirs confus. Impossible de le classer « romance historique » pour autant puisque d'une part, la narration à la première personne est bien celle d'une femme d'aujourd'hui, avec ses souvenirs du 21e siècle et un mode de pensée qui tranche quelque peu avec les moeurs de son époque d'adoption ; d'autre part, parce que la romance ne constitue en fin de compte qu'une partie de l'intrigue.



Point commun entre les histoires de type « time travel » et les isekai : le choc culturel du personnage principal. Ici, ça ne rate pas : si Courtney, en bonne férue des romans de Jane Austen, ne se retrouve pas larguée en terre totalement inconnue, se plier aux injonctions d'une société où la femme n'a aucune prise sur sa propre vie va à l'encontre de ses principes. Mis à part ça, l'accent est surtout mis sur l'hygiène toute relative de l'époque. Et c'est à peu près tout pour le côté « dépaysement ». Les descriptions, qu'il s'agisse de celles des décors, des tenues ou tout simplement des activités de Courtney sont assez sommaires ; l'on ne se retrouve pas vraiment immergés au 19e siècle à ses côtés. Ceci dit, ce n'est en fin de compte pas vraiment gênant tant la narration se révèle fluide. « Confessions d'une fan de Jane Austen » fait partie de ces bouquins qui se lisent tout seuls et très vite, portés par une plume certes légère, mais pas simpliste. On est loin de la pauvreté stylistique d'un Calendar Girl et c'est tant mieux.



Autre indispensable des récits où le protagoniste se retrouve catapulté dans une autre réalité : le « qu'est-ce-que-je-fais-là-comment-rentrer-chez-moi ». Et là où Laurie Viera Rigler tire son épingle du jeu, c'est que jamais Courtney n'oublie totalement son objectif, à savoir retourner d'où elle vient, même si elle se plie au jeu et s'intègre de mieux en mieux dans cette vie qui n'est pas la sienne.



Et s'intégrer, pour Courtney, ça revient à gérer une mère acariâtre et des sentiments confus envers le beau gosse du coin. Mais la romance n'est clairement pas le point fort du livre. Si l'on appréciera de ne pas savoir, jusqu'au bout, si Edgeworth est honnête ou pas, le fait que Courtney n'aie pas l'intention de s'éterniser dans la peau de Jane pèse lourdement sur ses décisions à son égard. En un mot comme en cent : je n'ai pas du tout eu le sentiment de lire une romance, plutôt « Courtney fait du tourisme au 19e siècle ». Tantôt elle flirte avec lui, tantôt elle s'en méfie, mais en fin de compte, on ne peut pas dire qu'ils échangent beaucoup tout au long des 415 pages du roman.



Ce qui n'aide franchement pas à digérer la fin, aussi abrupte que confuse.

Alors que le récit garde plus ou moins le même rythme d'un bout à l'autre, tout à coup, paf, c'est fini. Sans explication ou presque. Et là, je parle non seulement de la romance, mais aussi de tout le reste : on ne sait pas vraiment ce qu'il se passe, on ne comprendra probablement jamais le pourquoi du comment, ce qui est arrivé à Courtney, à Jane... Tout au plus nous donne-t-on des éléments d'interprétation, mais aucune piste concrète. Bref, en l'espace de quelques pages seulement, ce qui était jusque-là une lecture agréable se retrouve complètement torpillé par une conclusion ô combien bâclée. de quoi qualifier l'aventure de Courtney/Jane, au final ? Fantastique ? SF ? Rêve prémonitoire ou télépathie à deux siècles d'écart ? Un peu de tout ça ? Fiction totale ? On n'en sait foutrement RIEN.

Alors d'accord, le chemin compte plus que la destination, tout ça, mais pas quand la destination en question nous est sans cesse rappelée tout au long du livre et influe à ce point sur les actions de l'héroïne.

Ceci dit, il ne faut pas oublier que « Confessions d'une fan de Jane Austen » n'est pas vraiment un one-shot, mais seulement la moitié d'un tout. Peut-être le tome compagnon apportera-t-il des réponses plus concrètes...



En l'état, et en faisant abstraction de cette fin, on passe quand même un bon moment. le 19e siècle vécu à travers un regard moderne et critique est une expérience littéraire des plus intéressantes et Laurie Viera Rigler sait assurément maintenir éveillé l'intérêt du lecteur d'un chapitre à l'autre.
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Confessions d'une fan de Jane Austen

Le rêve de toute fan de Jane Austen ou de lectrice de romances historiques : se retrouver dans la peau d'un personnage de l'époque victorienne.



C'est ce qui arrive à Courtney Stone catapultée dans le corps et une partie de l'esprit de Jane Mansfield, fille d'un hobereau de campagne.

Ce roman est le pendant de « Tribulations d'une fan de Jane Austen » et je pense que ce dernier devait être avant l'autre. Je les ai lus dans le désordre ; c'est peut-être la raison pour laquelle j'ai moins aimé celui-ci par rapport à celui narrant les aventures de Jane au XXIème siècle qui avait tout à redécouvrir, alors que pour Courtney le « choc culturel » est moins important.

Cependant, elle découvre l'envers des images d'Epinal victoriennes : l'odeur et le manque d'hygiène.

Le personnage insiste beaucoup là-dessus pour faire réaliste mais comme cela reste une fiction plaisante et non un roman historique réaliste, ce sont presque les seuls aspects mis en avant.

On a ainsi le pittoresque d'une journée à broder, des repas aux chandelles (on ne devait pas voir grand-chose ou s'il y en avait beaucoup pour bien éclairer, je ne vous dis pas l'odeur et la chaleur! Et l'impact d'un régime alimentaire essentiellement carné!), la lecture des éditions originales des deux œuvres de Austen parues (que l'héroïne lit et relit).



En fait, on se dit que le personnage est bien content de son sort, semblant montrer que la vie au XIXème siècle est moins compliquée que celle du XIXème siècle.

C'est ce que pense probablement le public-cible de la série dans une sorte de nostalgie (« c'était mieux avant ») que je ne partage pas, même si je n'ai pas boudé mon plaisir à ces aventures victoriennes.

Le canevas est celui des romans de Austen : vie tranquille à la campagne, un voisin qui se révèle être un soupirant, l'importance des rumeurs et du qu'en-dira-t-on, l'amie généreuse, le séjour à Bath, celui à Londres (et cerise sur le gâteau, une rencontre avec Jane Austen elle-même).



L'auteur a très bien recyclé tous les éléments austéniens mais on ne peut pas dire que son personnage fasse grand chose de son bagage XXIème siècle, de son mode de pensée notamment. Mon féminisme a frémis à l'acceptation passive de sa situation par Courtney ; c'est sûr que c'est plus confortable et que c'est surtout sa romance avec Edgeworth qui est au cœur du roman mais quand même...

Tout cela pour dire que j'ai préféré le tome deux à celui-ci.

Deux étoiles et demie.

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Confessions d'une fan de Jane Austen

Fan de romans historiques et surtout régence, une propulsion d'une jeune femme de son temps en plein 19ème siècle ne pouvait que m'attirer.

Une plume assez fluide, des situations un peu cocasses. Une faille temporelle exploitée pour expliquer un changement de corps à une autre époque. Mais Courtney reste très 21ème siècle. OK la vie quotidienne au 19ème est moins glamour que ce qu'on peut nous présenter au cinéma ou imaginer avec des romans de l'époque. Mais on reste avec une vision assez élitiste. Pour une fan de Jane Austen on aurait pu s'attendre à une plus grande compréhension du monde qui l'entoure, une curiosité pour cette époque devenue réalité. Un peu trop egocentré sur Courtney, sans souvent penser aux répercussions qui pourraient avoir son comportement. Ce n'est absolument pas les mêmes moeurs et en tant que fan de Jane Austen elle aurait dû avoir un minimum de connaissances sur les attitudes à avoir en société.



Une lecture néanmoins agréable, ayant beaucoup de pensées sur sa propre vie j'enchaîne avec son pendant comme je sais maintenant la vie de Courtney pour voir comment Jane va s'adapter au 21ème siècle.
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Confessions d'une fan de Jane Austen

Me voilà, presque sans surprise, une nouvelle fois déçue par une adaptation de l’œuvre de Jane Austen…



En très très résumé, Courtney se retrouve catapultée et prisonnière de

la vie d’une jeune femme de la gentry britannique. Elle devra s’adapter à ce nouveau quotidien tout en devant composer avec des relations parfois difficiles son entourage. Tout ça avec une histoire d’amour en toile de fond (bien sûr!)

J’ai trouvé les personnages de ce roman peu attachants, l’histoire vraiment tirée par les cheveux et plate en même temps. L’écriture ne m’a pas convaincue non plus et il y a beaucoup de longueurs (que l’on apprécie peut-être si le roman nous plait!).



Je finis quand même sur une note positive: j’ai en effet aimé les scènes de la vie quotidienne.

Sont décrits par exemple la manière de prendre un bain ou de se brosser les dents à l’époque, l’hygiène douteuse de certain.e.s, les odeurs, l’insalubrité de Bath, la pollution de Londres, etc! Positif aussi le fait de décrire les inégalités entre les domestiques et les nobles et la place de la femme dans cette société.



Bref… Si vous avez des exemples d’une adaptation qui nous replonge dans l’univers de Jane Austen (que vous avez aimées!), je suis preneuse!





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Confessions d'une fan de Jane Austen

Je suis un peu déçue car je m'attendais à beaucoup mieux. C'était une lecture sympathique, mais sans plus. L'auteure n'a pas été assez loin dans son idée.
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Confessions d'une fan de Jane Austen

Grande admiratrice de Jane Austen, Laurie Viera Rigler s'est lancée à son tour, entre deux relectures de l'oeuvre de l'anglaise, dans l'écriture de deux romans qui se veulent divertissants et ne manqueront pas de faire plaisir aux fans d'Orgueil et préjugés et compagnie.

Un voyage dans le temps sans prétention, bien documenté historiquement parlant, souvent drôle et parfois attachant. Ce n'est pas un sans faute et ce n'est pas une lecture inoubliable mais Confessions d'une fan de Jane Austen est une romance agréable à parcourir l'été, bien installé sur la chaise longue.



Le postulat de base est simple : une jeune trentenaire américaine du XXIe siècle se retrouve du jour au lendemain dans la peau d'une anglaise au début du XIXe siècle. Seulement deux siècles d'écart, mais c'est tout un quotidien auquel réapprendre à s'adapter.

Contrairement à l'héroïne de la mini-série Lost in Austen à laquelle je n'avais pas du tout réussi à m'attacher tant elle est gauche et grossière, Courtney est ici une jeune femme assez posée qui utilise son amour pour Jane Austen - et donc ses connaissances du contexte des romans - pour entrer au mieux dans la peau d'une certaine Jane Mansfield, trentenaire de bonne famille n'ayant malheureusement pas encore trouvé un mari, au grand désespoir de son acariâtre mère. Il lui faut un petit temps pour s'adapter à sa nouvelle vie, elle fait quelques petites erreurs - de langage notamment - dans les premiers temps mais elle s'en sort finalement assez bien. Et c'est crédible. Contrairement à l'héroïne de la mini-série, soi-disant immense fan de l'oeuvre d'Austen mais qui ne peut pas mettre un pied devant l'autre sans faire une bourde incommensurable.

J'ai donc pris plaisir à suivre cette américaine contemporaine dans cette Angleterre Régence. Courtney/Jane n'est pas une figure très marquante (je ne me souviendrai bientôt plus d'elle) mais elle fait partie de ces héroïnes qui parviennent à me convaincre grâce à leur caractère réfléchi et posé avec une toute petite pointe de rébellion quand il le faut. J'ai été assez touchée par son passé amoureux que l'on découvre bribe après bribe grâce à ses souvenirs du XXIe siècle. Son histoire douloureuse est peut-être un peu exagérée mais je me suis reconnue en elle (donc ce n'est pas si cliché que ça), j'ai donc compris ses doutes, ses angoisses et ses espoirs de nouveau départ dans un contexte plus ou moins rêvé.



Plus ou moins rêvé, c'est le moins que l'on puisse dire. Les romans et les adaptations fidèles de Jane Austen laissent présager quelques difficultés à la vie de l'époque mais aucun d'eux ne s'attardent sur les réels désagréments du quotidien au début du XIXe siècle... et Courtney en fait très vite les frais ! Hygiène assez approximative (quelles bonnes odeurs corporelles !), pas d'eau courante, pas de toilettes (vive le pot de chambre !), tenues vestimentaires horriblement inconfortables et impossibles à enfiler seule...

Notre pauvre héroïne fera face à une réalité historique assez bien rendue ici et comprendra avec une certaine intensité, les problèmes rencontrés par une femme au temps de Jane Austen. Un peu féministe dans l'âme, Courtney manquera de peu de créer des scandales dans cette société patriarcale et de mettre en place des syndicats pour améliorer les conditions de vie de ses domestiques. Laurie Viera Rigler s'est renseignée et s'est entourée d'historiens spécialistes, ce qui se ressent à la lecture et permet une certaine tranquillité d'esprit pour les personnes un peu tatillonnes (moi la première, je déteste lever les yeux au ciel en tombant sur un anachronisme dans un roman dit historique).



Evidemment, Courtney/Jane ne va pas se contenter de rester auprès de sa mère insupportable et de son discret père (un Mr Bennet bis), elle va devoir apparaître en société et apprendre à évoluer auprès de personnes plus ou moins connues (surtout moins pour elle, étant donné qu'elle ne possède aucun souvenir de Jane).

Si la soeur et le frère Edgeworth sont sympathiques à découvrir, la première pour sa bonhomie et sa gentillesse naturelle, le second en tant que sérieux prétendant ; ils restent tout de même assez fades. Finalement, les personnages secondaires sont assez bien croqués, agréables à côtoyer mais vraiment pas inoubliables, notamment Charles Edgeworth qui ne m'a fait ni chaud ni froid et qui manque de charisme, à mon humble avis. Dommage !

Laurie Viera Rigler offre aux fans de Jane Austen l'occasion de rencontrer la jeune femme dans le Londres de l'époque puisque son héroïne, tendant l'oreille lors d'une conversation, perçoit le nom de son auteure préférée et lui donne presque la chasse dans les rues de la capitale. La conversation est un peu décousue et je ne suis pas sûre d'avoir véritablement apprécier les réactions de miss Austen mais je remercie tout de même l'auteure, juste pour le clin d'oeil.



Le dernier point à aborder au sujet de ce premier tome relève du voyage dans le temps et de son aspect science-fiction. Les dernières pages nous offrent un semblant d'explication à ce phénomène pour le moins surprenant mais je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, le deuxième tome baptisé Tribulations d'une fan de Jane Austen - qui prend le problème à l'envers puisque cette fois, Jane se réveille dans le corps de Courtney dans le Los Angeles du XXIe siècle - m'apportera peut-être quelques précisions. Ou peut-être pas du tout.

Peut-être qu'il faut simplement accepter les choses sans trop se poser de questions. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait lors de ma lecture de ce premier tome, laissant de côté ma curiosité, j'ai juste profité de l'aventure de Courtney dans le corps de Jane et j'ai passé un bon moment. C'est bien le principal.



Un roman para-austenien qui permet de prolonger un peu le voyage dans l'Angleterre du début du XIXe siècle. Laurie Viera Rigler est une passionnée de l'auteure, elle nous le fait sentir au fil des pages et ne manque jamais d'insérer un trait d'humour pour rendre la lecture encore plus divertissante. C'est un joli cadeau sans prétention qu'elle offre là aux admirateurs de Jane Austen.
Lien : http://bazardelalitterature...
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Tribulations d'une fan de Jane Austen

Celui-ci est beaucoup plus divertissant.

Le vocabulaire du 19ème est respecté. Il y a un vrai contraste qu'on ne retrouve pas vraiment dans l'autre roman. Il y a une évolution du personnage qui doit s'adapter à l'époque d'aujourd'hui et on se rend compte que ce n'est pas si simple quand on n'évolue pas avec son siècle.

On peut aussi se poser les questions : qu'est-ce qui est utile? Qu'est qui est plutôt gadget? ect...



Après réflexion en plus d'être divertissant, il est intéressant.
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Confessions d'une fan de Jane Austen

Je continue à acheter une bonne partie des parutions para-austeniennes de Milady, même si plusieurs ont été décevantes voire carrément insoutenables (Cher Mr Darcy n’était pas extraordinaire et je n’ai pas du tout aimé les Elizabeth Aston). Il y a quelques temps j’avais donc acheté les deux romans de Laura Viera Rigler, Confessions d’une fan de Jane Austen et Tribulations d’une fan de Jane Austen. J’ai hésité par lequel commencer, et finalement je me suis décidé pour celui où une jeune femme du XXIème siècle est transportée dans le corps d’une femme vivant au XIXè.



Courtney se réveille un matin dans un lit qui n’est pas le sien, à une époque qui n’est pas la sienne, et même dans un corps qui ne ressemble pas au sien. D’abord persuadée qu’elle rêve, elle va bientôt se rendre compte qu’il n’en est rien et qu’elle vit à présent la vie d’une certaine Jane Mansfield, en 1813. Les deux jeunes femmes semblent avoir en commun leurs problèmes avec les hommes : Frank et Wes pour Courtney, Mr Edgeworth et James pour Jane. Existe-t-il un moyen pour Courtney de retrouver son XXIème siècle ?



Le roman commence alors que Courtney se réveille dans le corps de Jane. On ne la voit pas dans notre présent autrement qu’à travers certains souvenirs qu’elle nous raconte, à commencer par la trahison de son fiancé Frank qui l’a trompée avec la femme chargée de faire leur gâteau de mariage, trahison doublée par le silence que Wes, le meilleur ami de Courtney, a gardé pour couvrir Frank. Le fait que sa vie normale ne soit pas au beau fixe n’empêche par Courtney de sérieusement baliser à son réveil dans le corps d’une autre. On lui parle d’une « chute à cheval » qui l’a fait dormir plusieurs jours, et pour s’assurer du retour de sa bonne santé, un « médecin » crasseux au possible ne trouve pas mieux que de lui faire une petite saignée, à laquelle elle doit consentir sous peine d’être envoyée à l’asile par Mrs Mansfield, plus démon que mère. Ça commence donc très fort... Et généralement, ça m’a bien fait rire. Il y a des passages assez triviaux, car Courtney s’aperçoit avec une certaine horreur que Jane Austen, dont elle ne cesse de relire les romans, a tu de nombreuses choses sur son époque : le manque d’hygiène, l’exploitation des domestiques, l’inconfort des vêtements... Auxquels il faut ajouter les joyeusetés sociales de rigueur, et notamment le statut de vieille fille pour une femme de trente ans non célibataire et son état quasiment sous tutelle. La messe dominicale est une épreuve toute particulière : impossible de bouger (et donc d’examiner les autres paroissiens), sermon abrutissant et moralisateur, et surtout auditoire qui se lâche allègrement. Vive les odeurs. Je le confesse de nouveau, j’ai ri plusieurs fois de bon cœur devant les comparaisons que fait Courtney (par exemple, elle comprend mieux pourquoi Mary Crawford est horrifée qu’Edmund Bertram veuille entrer dans l’Église !).



Les références aux romans de Jane Austen sont très nombreuses, on voit que l’auteure connaît le canon par cœur, et elle ne se prive pas de se faire plaisir et de nous faire rire en tordant le cou aux convenances et en faisant agir son héroïne de façon pour le moins étonnante parfois ! C’est une lecture faite pour nous détendre et qui ne prétend pas écrire du Jane Austen. C’est écrit pour ses fans, ce qui est tout différent. De ce point de vue, je trouve que c’est plutôt réussi, car on peut se retrouver dans certaines pensées ou mésaventures de Courtney, et les réflexions sur nos limites en tant que fan, quoique seulement effleurées, sont intéressantes.



Personnellement, je ne me suis pas vraiment attachée à Courtney mais je l’ai bien aimée, ce n’est pas une héroïne insupportable. Les autres personnages m’ont laissée assez indifférente en revanche, exception faite de Mr Mansfield. Je regrette de ne pas l’avoir vu davantage. Son passe-temps très particulier me l’a rendu immédiatement sympathique (et un peu comme pour Mr Bennet, on le plaint d’avoir une telle femme et donc on l’apprécie). Quant aux divers mâles de l’histoire, je n’ai pas été plus embarquée que ça. Un peu indifférente. J’ai rapidement vu où l’auteure voulait en venir, mais je dois dire que la fin, si je l’ai bien comprise, tout en étant conforme à mon idée, est surprenante dans le tour qu’elle prend. Il faudra que je papote avec des copines qui l’ont lu parce que je ne suis pas sûre d’avoir saisi ce qu’il faut !



Ce livre est le pendant de Tribulations d’une fan de Jane Austen, où l’on suit Jane dans le corps de Courtney. Je suis curieuse de le lire pour terminer de remettre l’histoire en ordre, parce qu’il manque quelques bouts. L’auteure a joué finement son coup en ne donnant pas toutes les réponses et en nous intriguant suffisamment sur le personnage de Jane pour qu’on veuille avoir sa version des choses. Confessions étant raconté par Courtney à la première personne, j’imagine que Tribulations en fera de même avec Jane.



Ça n’a rien d’extraordinaire, il faut se l’avouer. Les explications sont plutôt faciles, les péripéties aussi, mais ça se lit facilement, ça ne m’a pas ennuyée, et ça change des dernières austeneries que j’ai lues. Certains passages m’ont moins plu (notamment celui à Londres). Je pense lire Tribulations bientôt, en espérant y trouver la même détente, mais sans grandes attentes. Je pense qu’ensuite je repartirai sur une austenerie plus proche des romans originaux, maintenant que j’ai vraiment lu toutes les œuvres de fiction de Jane Austen.
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Tribulations d'une fan de Jane Austen

Après « Confessions d'une fan de Jane Austen », qui suivait les aventures de la moderne Courtney dans la peau de Jane en 1813, voici le tome paru deux ans plus tard en VO, suivant en simultané les aventures de Jane en 2009.



Le premier volet s'était avéré plaisant de bout en bout, mais gâché par une fin aussi cryptique que bâclée. Bonne nouvelle : si l'on ne comprend toujours pas le « comment » à l'issue de celui-ci (ce qui n'a, tout compte fait, pas grande importance), au moins est-on enfin éclairé sur ce qu'il s'est passé à la fin du précédent. Et même le « pourquoi » de cette confusion.



Autre bonne nouvelle : Laurie Viera Rigler parvient habilement à éviter de tomber dans la redite. Là où Courtney se retrouvait dans un univers qui n'était pas le sien, sans pour autant lui être tout à fait inconnu, Jane, elle, se retrouve catapultée à une époque dont elle ne connaît rien et où elle a tout à apprendre, de l'usage de la chasse d'eau au fonctionnement de l'électricité, sans parler des moeurs qui ont quelque peu changé en l'espace de deux siècles. Et, contrairement à Courtney dont l'objectif tout au long de son histoire était de rentrer chez elle, Jane fait d'emblée le deuil de son ancienne vie. Et de ses proches. Un peu trop rapidement d'ailleurs, ceci dit, vu le capharnaüm qu'est la vie de Courtney, elle n'a pas vraiment le temps de s'appesantir là-dessus...



Car il s'agit tout de même d'un tome miroir. Là où Courtney s'adaptait plutôt rapidement à sa nouvelle vie, plus de la moitié de ce second volet est consacré à la même phase chez Jane. Et autant le dire tout de suite : c'est LONGUET. Jane découvre les joies et inconvénients du monde moderne ainsi que l'entourage de Courtney pendant près de 200 pages, durant lesquelles ses « amies » la mettent en garde contre Frank et Wes tout en la prenant pour une folle, en boucle, sans que rien n'avance d'un poil, là où le premier tome s'avérait fluide et accrocheur d'un bout à l'autre.



Ceci dit, en dehors de ce démarrage digne d'un vieux diesel, cet opus surpasse son aîné sur plusieurs points. A commencer par une intrigue plus riche. Là où Courtney, au 19e siècle, n'avait rien d'autre à faire que de se laisser vivre en supportant la mère de Jane et en tentant de voir clair dans le comportement d'Edgeworth, Jane se retrouve à devoir gérer sa vie entière toute seule : travail, factures, repas, relations... Hors de tout contrôle parental, celles-ci sont chaotiques, entre les « amies » plus critiques qu'autre chose, l'ex prêt à tout pour revenir dans sa vie et Wes, dont les actes sont à l'opposé des mises en garde qu'elle reçoit contre lui. Heureusement qu'il y a aussi Deepa, qui, de simple connaissance de Courtney, devient pour Jane un soutien précieux et à l'écoute, et qui ne la juge jamais. On est loin de l'amitié somme toute superficielle qui la reliait à Mary deux siècles plus tôt.



Vous l'aurez compris, si Courtney devait éclaircir le mystère Edgeworth, Jane se doit de découvrir les véritables intentions de Wes. Mais là où Edgeworth n'était finalement pas très présent dans l'histoire précédente, Wes se trouve au centre de celle-ci. Et Wes est un sucre. Vraiment. Aux petits soins pour Jane/Courtney sans l'étouffer pour autant, patient, compréhensif, on comprend que Jane soit paumée quand on lui dit qu'elle doit s'en méfier. D'habitude en littérature, je préfère les bad boys rebelles, mais impossible de ne pas fondre pour Wes, qui est pourtant tout l'inverse !



Les oeuvres de Jane Austen sont aussi beaucoup plus présentes dans le roman (il faut dire qu'en 1813, il n'en existait que deux, alors quand Jane en découvre quatre de plus ainsi que les adaptations cinématographiques, c'est la fête). Je vais vous faire une confidence : je n'ai pas pu saisir toutes les références, l'intégrale des romans de la grande dame trônant dans ma PAL, mais n'ayant lu que les adaptations en manga d'Orgueil et Préjugés ainsi que d'Emma. Mais il est agréable de voir le sujet aussi bien intégré à l'histoire ; on sent à quel point Jane est fan, davantage qu'avec Courtney.

Le fantastique, lui aussi, est mieux exploité (d'ailleurs, on est désormais sûrs qu'il s'agit de fantastique et non d'autre chose !).



Bref, « Tribulations d'une fan de Jane Austen » reprend et améliore la recette de son aîné, corrige même son plus gros couac, mais perd hélas au passage le rythme prenant qui en rendait la lecture si addictive. Ceci dit, on passe un bon moment quand même.
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Tribulations d'une fan de Jane Austen

Dans la série "Lisons des livres de greluches pour les vacances", j'ai tenté celui-là et j'avoue que je suis assez déçue dans l'ensemble. Pas très bien écrit (je suis gentille), personnages caricaturaux à l'extrême, incohérences et facilités pour résoudre des problèmes liés au voyage dans le temps de l'héroïne de l'histoire, bref, ça se lit jusqu'au bout mais je ne suis pas convaincue.

Heureusement qu'il y a Jane Austen ! :-)
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