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Citations de Léo Henry (173)


Personne ne revient de cet endroit où tu t’es rendu. Personne ne s’échappe jamais de la Panse.
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Le quartier d'affaires semble un paquebot de luxe, mille millions de loupiotes flottant dans le ciel d'encre.
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Des fois je me dis qu'on a jamais que ce qu'on mérite (...). Les coups dans la gueule, c'est mal vu. Les sévices laissent des traces. La manipulation, par contre. La manipulation est devenue la panacée. C'est comme ça qu'on vend le savon et qu'on dirige ses subordonnés. Tu vois, le pervers narcissique, ça n'est au fond que l'adaptation du mâle dominant à son nouvel écosystème.
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Dans le noir et le silence de la nuit, les chemins que nous parcourons se dessinent pour nous. Que celui qui possède les oreilles attentives de l’intelligence intérieure, que celui-là, dans l’ardent amour du miroir que je suis, aspire à mes paroles et les écrive dans le secret de son âme.
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"Nous voilà sur le seuil, dit-il encore. Nous sommes devant la porte. Suivez-moi, je vous mène au-delà."
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"Le labyrinthe comme le cercle sont des formes d'architecture qui gaspille de l'espace. Ce sont des figures irrationnelles et inefficaces, donc inattendues. Elles déroutent les énergies et piègent les flux. Elles ont le pouvoir de dissimuler et de rendre invisible."
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Le temps qui reste est toujours le plus précieux.
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- J'attends une réponse ferme pour demain matin. Je ferai installer un computeur ici pour enregistrer vos voeux, en espérant que vous accepterez.
La femme salua d'un signe de tête et ajouta :
- Comprenez que nous ne pouvons nous passer d'aucun d'entre vous. Vous devez être sept à accepter cette mission. Je vous souhaite une bonne nuit.
Personne n'ajouta mot. L'ascenseur se referma sur la longue silhouette. Les robots, à leur tour, quittèrent la pièce.
- Bien, soupira Brescia quand ils furent tout à fait seuls. Qu'est-ce que vous en dites ?
- ça pue l'embrouille, cracha Vostok.
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Aimer, ce n'est pas tout accepter de l'autre ! L'amour n'est pas un état, c'est un geste. Un effort, une tension vers autrui.
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Trithème part avec deux mille livres empaquetés, une somme, tout le savoir du monde, et c’est la fin de sa bibliothèque. Il ne la déballera plus jamais. Le temps coule, c’est bien connu, puis il se fige. Il se fragmente et le monde semble disparaître. Puis il fond, se change en flaque boueuse, sèche enfin et s’évapore.
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Voici Hélendrude.

On peut préférer l’appeler Elyndruda, ce qui sonne mieux, peut-être, à nos oreilles, et choisir en toute impunité de maquiller ses traits, de la décrire comme ceci ou comme cela, et reconstituer autour d’elle un monde bâti de matériaux imaginaires, ombres de pierres, ombres d’eaux et de carpes énormes, ombre de l’ombre des arbres centenaires. Hélendrude est une moniale. Elle vit en dehors du siècle, dans un temps cyclique rythmé par les cent cinquante psaumes de l’Ancien Testament et le passage des astres. Comme son monde de reflets, elle avance en cercles de plus en plus larges, tendant aux rivages ternes de la fin des temps, cette grève où, tous, nous patientons en stase, dans l’attente d’un verdict à nul autre pareil.

Hélendrude aime les chiens, les lévriers gris du couvent de planches claires, et la terre nue sous ses pieds nus. Au printemps, vêtues de blanc, elle et ses sœurs avancent vers les bois hirsutes poussés des marécages, et y coupent, du jour à la nuit, les brassées de joncs à épandre sur les pierres. Elle n’est pas très habile de ses mains, ni très pieuse, et son latin achoppe aux termes les plus communs. Ses vertus sont surtout des manquements : elle est discrète parce que peu vive, elle est obéissante et simple. Elle vit dans un monde clos, gros comme un poing fermé, sans vraie curiosité pour là d’où viennent les oiseaux du ciel, où file le cours du fleuve, et ce qui pousse sur l’autre rive. Hélendrude se nourrit de l’affection de ses sœurs et vieillit doucement. On peine à lui distinguer des ascendants. On la dépeint seule, au milieu du tableau, agenouillée au sol, paupières et lèvres closes, front bas, humilité.

(INCIPIT)
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"Qu'est-ce qui te rend triste ?" finit par demander Dagan [...]
"Le changement, répond-elle. Je regrette de ne plus être triste pour les mêmes raisons. Je m'étais habituée à mes chagrins et ne croyais pas qu'ils pourraient un jour devenir différents."
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Les chevaliers ne vivent que pour faire craquer les cranes et sectionner des membres.
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Ce que je sais, quant à moi, ce que je peux voir avec mes yeux mortels et concevoir dans mon esprit faillible, c’est que le jour arrive à son terme. Le soleil entame sa descente et ses rayons s’émoussent. Les ombres, en noircissant, se multiplient. Des poussières étincelantes dansent au-dessus de ma page et dessinent dans l’espace les rais obliques tirés de la fenêtre. Le soir vient, puis le crépuscule, puis la nuit. Sans rupture, inexorablement, les forces vitales se retirent.
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Je vais vous dire ce que je crois : un récit, c’est presque exactement le contraire du réel. Prendre l’un pour l’autre est à la fois aisé et sans retour. Il est très facile de se perdre dans le presque contraire. Le contraire de la vie, c’est la mort. Le contraire de la parole, c’est le silence. Presque exactement son contraire, c’est le secret. Voilà, c’est là que je range le récit. Presque exactement à l’opposé du réel.
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Aquilea est pure surface. Un reflet de Buenos Aires dans un sombre miroir.
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Se délivrer de tout maître n'est un horizon désirable que si on continue ensuite à lutter pour ne jamais en devenir un.
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Les pirates tombaient. Vostok avançait. On essaya de l'arrêter à une intersection. Ils s'y mirent à trois, défouraillant en cône. L'air s'emplit d'éclairs bleus et d'une odeur de métal chauffé. Les gaines défoncées crachèrent leurs étincelles. De l'autre côté, le fusil de Vostok répondait de temps en temps. Quand on cessa pour y voir un peu clair, on découvrit le soufflant calé conte une grille, bloqué sur tir automatique. Le temps de comprendre, le premier pirate s'écroula, nuque brisée. Vostok était passée derrière eux par les voies d'aération.
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Si la Fosse n'était pas le pire des trous, il était de loin le plus profond. A Hermopolis Magna, on avait l'urbanisme métaphorique. L'élévation pour les puissants. L'enfouissement pour la plèbe.
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- Chez nous, explique la femme, de plus en plus contrariée, ni les gens ni les lieux ne gardent longtemps le même nom.
- Mais pourquoi ?
- Parce que c'est violent, explose alors la Face Pâle. Parce que c'est laid. Les noms sont pour les objets, les choses que l'on fabrique et que l'on possède. Les mots sont des prisons. Nous ne voulons pas de limites pour nous-mêmes ni pour ce que nous aimons.
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