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Citations de Lilia Hassaine (505)


Dans le regard des Français, il était l’immigré ; en Algérie il était aussi devenu l’immigré. On ne veut pas de celui qui arrive, on en veut à celui qui nous quitte. Il appartient à un ailleurs, à un espace qu’on tient à distance. Ne pas être « un », c’est être suspecté de duplicité.
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Mieux vaut une journée de bonheur qu’une vie entière avec la corde au cou. (p.48)
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C’est l’expérience du deuil : on souffre après. Au départ, on se représente la belle vie que le défunt a eue, on témoigne, on discourt, on pose. Mais quelques jours plus tard, il n’y a plus que la solitude et le manque. (p.27)
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...le mouvement a démarré il y a bien longtemps déjà, quand chaque photo Instagram était une fenêtre sur nos vies.On dévoilait nos intérieurs, nos corps et nos opinions. Très vite, la discrétion a eu l'air d'une affreuse prétention. Refuser de montrer, c'était dissimuler.
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Pour la première fois depuis des années, la neige est tombée sans discontinuer. Elle nous a rappelé, le temps d'une journée, l'époque désuète des boules à neige qu'on tournait et retournait, préfigurant sans qu'on le sache un avenir sous cloche.
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Les parents d'Ève, des bourgeois marxistes - la bourgeoisie étant à l'aube de toutes les révolutions -, prirent Kader sous leur aile. Ils étaient ravis de montrer à leur cercle combien ils avaient dépassé l'idéal social et égalitaire pour l'appliquer en actes. Ils étaient fiers d'exposer leur gendre, qui, disons-le, n'avait rien d'un ouvrier. Chez les Monnier, on avait beau être cocos, nul n'entrait sans être cravaté. Et comme Kader savait s'habiller...
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Naja n’osait rien dire, comme si poser des mots sur la différence d’Amir c’était la reconnaître et donc la faire exister. (p.44)
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Parfois, il suffit d'un doute, d'un infime et ridicule petit doute, pour qu'une fissure se dessine entre deux êtres. Pas assez profonde pour faire voler en éclats une amitié, elle a tout de même assez d'importance pour la perturber. Elle se refermera par la force des choses ou, au contraire, s'élargira jusqu'à former une brèche irréparable.
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Les réseaux sociaux ont connu leur apogée au moment de la révolte de 2029. L’avenir était alors au métavers, on nous promettait que l’homme du futur s’échapperait du monde matériel grâce à des casques de réalité virtuelle. Personne n’avait anticipé le scénario inverse : une société où, sans casque ni lunettes connectées, on jouerait chaque jour à être l’avatar de soi-même.
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Naja aimait la France malgré tout. Elle répétait : « L’Algérie et la France sont des sœurs empêchées. Elles n’ont pas réussi à vivre ensemble, mais n’ont jamais su vivre l’une sans l’autre. » Nour ressentait de la colère à l’égard du pays qui lui avait pris son grand-père, qui avait épuisé son père et laissé sa famille croupir dans une banlieue sordide. Sa mère lui répondait toujours : « Rentre en Algérie si tu veux », elle savait très bien que Nour ignorait tout de son pays d’origine, même la langue.
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Moi je n’y arrive pas, alors j'ai décidé de désobéir. Écrire. Je ne crois pas que cela résoudra quoi que ce soit. Je ne crois pas non plus que l’on se soigne en écrivant. On laisse des traces, c’est tout. On remue son chagrin, on exprime son impossibilité à dire, son incapacité à agir. On a beau noircir des pages et des pages, des cahiers et des livres, on reste devant une impasse : nous ne sommes pas transparents à nous-mêmes. p. 236
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Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux, vivons cachés.
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Je tourne en rond comme un cheval de manège, je ne sais même plus pleurer, ça ne sert à rien de pleurer quand il n’y a personne pour vous consoler, et puis il y a les souvenirs, ces fantômes qui m’appellent, qui me font partir loin parfois dans mes pensées, et que j’aimerais suivre à jamais d’autres jours. (p.66)
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Un poème est plus grand qu'un livre
chaque espace entre les mots
est chargé de songes
et de promesses
d'une nostalgie qui n'appartient
qu'à soi
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Derrière eux, deux influenceurs. Des jumeaux : Paolo et Roberto. Barbus, avec la même chemise de bûcheron déchirée sur le côté. A eux deux, ils comptent près de 700 000 abonnés sur les réseaux sociaux. ”Ça leur donne le droit de mal s’habiller, explique Gabriel à ses amis, qui lui demandent pourquoi l’injonction ”tenue de soirée exigée” ne s’applique pas à tout le monde. Paolo et Roberto photographient les photos de paons, puis se photographient chacun leur tour devant les mêmes photos de paons, puis s’en vont : ”Désolé les gars, on a une autre soirée. C’était cool. Thanks”.
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Les secrets sont des bâtons de dynamite qu’on cache sous un lit. Pendant des années, tout se passe bien, mais l’étincelle peut venir de n’importe où, n’importe quand. 
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Naître fille, ça voulait dire devenir la boniche de ses frères, puis celle de son mari, ne jamais jouir d’aucun plaisir, si ce n’est ceux de la bouche, et donc grossir, grossir, grossir, tomber enceinte autant de fois que possible, accoucher sans un bruit, brider ses propres filles, qui reproduiront le même schéma à leur tour : « La féminité est une maladie transmissible. On trimballe les tares de nos mères, et on les refile à nos mômes », répétait souvent Michèle, la voisine. Naja était d’accord. 
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Avec le temps, on ne sait plus faire semblant. Croire qu'on apprend avec l'expérience est une vue de l'esprit : on apprend surtout à désapprendre, on se débarrasse, on se dépouille.
Page 135
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Je crois que le jour où les femmes n'auront plus besoin de se positionner en fonction des hommes, en bien ou en mal d'ailleurs, on aura fait un grand pas.
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Dans un monde où tout le monde peut observer tout le monde, les disparitions sont des évasions. Surtout, ils habitent à Paxton, le coin le plus huppé de la ville. En tant qu’habitante de Bentham, un quartier moins aisé, je peux vous assurer que leur protection est optimale. Chez eux, la Transparence est une religion. Les voisins sont vigilants et les baies vitrées gigantesques. Personne ne possède de voiture ; un tramway, transparent forcément, circule nuit et jour à Paxton, et il est toujours bondé. À l’entrée de ce district, des gardiens privés contrôlent les allées et venues des habitants et enregistrent l’identité de leurs invités. Même les plantes poussent bien droit, aidées par des tuteurs en bois. C’est le quartier des orchidées et des fleurs sans épines. Là-bas, tout n’est que luxe, calme et sécurité.
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