Citations de Lilia Hassaine (505)
Elle lui expliquait les pouvoirs magiques des livres et de la littérature : « peu importe d’où tu viens, peu importe la tête que tu as, si tu connais la correspondance de Flaubert, quelques vers de Rimbaud et la musique de Proust, tu as les passeports diplomatiques de toutes les sociétés et de tous les États. Le seul trait d’union entre les hommes c’est la culture, cette culture qu’on dit élitiste mais qui est universelle car elle a traversé les siècles. Les sonates de Beethoven sont arrivées jusqu’à nous parce qu’il y a dans cet art, comme dans la musique classique arabe ou le chant des oiseaux, une permanence du sentiment, une sorte d.âme supérieure. L’excellence de l’art dépasse les préférences, elle est la caisse de résonance de Dieu… »
Avec le temps, on ne sait plus faire semblant. Croire qu’on apprend avec l’expérience est une vue de l’esprit : on apprend surtout à désapprendre, on se débarrasse, on se dépouille.
D’un côté il se disait fier de ses origines et de sa culture, de l’autre il espérait se fondre dans le paysage français. D’un côté il désirait rentrer au bled, de l’autre il rêvait que ses enfants s’intègrent. Il oscillait entre deux pays, entre deux projets, et élevait ses enfants dans la même dualité. La dualité comme identité, c’était déjà une contradiction, il n’existait pas pas de mot pour dire « un et deux » à la fois.
On parle de l’année 68, de la libération sécu elle, de la libération des mœurs, mais ces idéaux ne sont réservés qu’à une certaine caste. Au fond, qui est libre ? Quelle femme peut aujourd’hui multiplier les relations amoureuses sans être insultée ou moquée ? La parisienne libertine, féministe de saint germain, la femme de notable excentrique, pas Mme tout le monde. Mme tout le monde, elle doit se marier, faire des enfants, et si elle a désormais le droit de divorcer, Mme tout le monde a rarement un bon salaire et donc tout a y perdre.
Quand le désir est irrépressible, la satisfaction est grande. Marcel voulait le surprendre en train d’apprivoiser les notes. Il jugeait que la lu été était le seul moyen de contrôler un homme.
Voir ses parents vieillir est une douleur atroce. Chaque jour, on remarque un détail qui trahit le passage du temps, le léger frémissement d’une jambe, une main qui tremblote un instant, les soupirs plus profond, la pesanteur du mouvement. On assiste impuissant, à l’inéluctable fléchissement du corps. La nuque se courbe de quelques centimètres. Le regard se tourne plus volontiers vers la terre que vers le ciel.
D’un côté il se disait fier de ses origines et de sa culture, del’autre il espérait se fondre dans le paysage français. D’un côté il désirait rentrer au bled, de l’autre il rêvait que ses enfants s’intègrent. Il oscillait entre deux pays, entre deux projets, et élevait ses enfants dans la même dualité . La dualité comme identité, c’était déjà une contradiction, il n’existait pas de mot pour dire « un et deux » à la fois. Le langage échouait à décrire sa réalité. Alors devant la faillite de la langue, on le renvoyait à son étrangeté : dans le regard des Français, il était l’immigré ; en Algérie, il s’en était aperçu au mariage de Maryam, il était aussi de venu l.immigré. On ne veut pas de celui qui arrive, on en veut à celui qui nous quitte.Il appartient à un ailleurs, à un espace qu’on tient à distance. Ne pas être « un », il va être suspecté de duplicité .
D'un côté il se disait fier de ses origines et de sa culture, de l'autre il espérait se fondre dans le paysage français. D'un côté il désirait rentrer au bled, de l'autre il rêvait que ses enfants s'intègrent. Il oscillait entre deux pays, entre deux projets, et élevait ses enfants dans la même dualité. La dualité comme identité, c'était déjà une contradiction, il n'existait pas de mot pour dire "un et deux" à la fois. Le langage échouait à décrire sa réalité.
Les secrets qu’on enterre ne meurent pas pour autant.
Elle lui avait donné, comme seuls les êtres profondément généreux savent donner : gratuitement.
A leur arrivée, les femmes furent les proies des frustrations de leur mari.
Finalement, on ne se retrouvait plus que pour les mariages et les enterrements. On attendait les événements convenus, les cartons d'invitation, les faire-part, alors qu'on devrait célébrer le soleil qui se lève, les nuées qui s'évadent, les cerfs qui brament, les amants clandestins, les accidents évités, ma main dans la tienne, les regards dans le métro, les mystères insolubles, les échecs surmontés, les 29 février. On devrait fêter tout ce que la vie permet, elle qui donne si peu, et reprend si souvent.
Peu importe d'où tu viens, peu importe la tête que tu as, si tu connais la correspondance de Flaubert, quelques vers de Rimbaud et la musique de Proust, tu as les passeports diplomatiques de toutes les sociétés et de tous les Etats. le seul trait d'union entre les hommes, c'est la culture, cette culture qu'on dit élitiste mais qui est universelle car elle a traversé les siècles. Les sonates de Beethoven sont arrivées jusqu'à nous parce qu'il y a dans cet art, comme dans la musique classique arabe ou le chant des oiseaux, une permanence du sentiment, une sorte d'âme supérieure. L'excellence de l'art dépasse les préférences, elle est la caisse de résonance de Dieu...
L'absence de malheur suffisait à son bonheur. Naja avait à peine vingt-six ans, mais elle vivait déjà dans l'angoisse de la perte. Ici, tout était si fragile.
J ai aime sans lendemain, mais j ai surtout aime sans nostalgie.
Ecrivain, ce n est pas un metier. C est un trait de caractere
La liberte est le seul moyen de contraindre un homme
Un jour j ai ressenti l’absence de douleurs, le vide des pensees et la presence au monde. J ai ete ici et maintenant cette femme au visage lisse, ce coeur qui bat si le tement qu il pouvait s eteindre
Elle l'avait pris pour un enfant, c'était là sa plus grande erreur : on a tort de ne pas prendre au sérieux les enfants. Il l'aimait, et ce n'était pas moins important qu'un amour de grande personne. Il souffrait, et ce n'était pas moins grave qu'une souffrance de grande personne. Et il était mort, comme une grande personne.
J'envie les esclaves nés esclaves.
J'envie les animaux nés en captivité.
Car ceux qui n'ont connu que les chaînes
Ne songeront jamais à la liberté.