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Citations de Lilia Hassaine (511)


Ta fatigue te rend belle, Naja. On devrait apprendre à aimer les traces du passé, les rides qui ressemblent à des larmes, celles qui témoignent d'un caractère anxieux et marquent le front. Les visages qui vieillissent le mieux sont ceux qui ont vécu. Moi je vieillirai comme ma mère dont les rides ne signifient rien d'autre que la vieillesse pure, la vieillesse acariâtre d'une femme qui a contraint son corps de peur de grossir et de céder un centimètre carré de peau à la mort.
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Sur le trajet du retour, il pesta contre son frère : "La Française lui marche sur les pieds. Elle l'a transformé en mouton.." Naja ne répondait pas, alors il ajouta : "C'est pas une femme ! Pas de ménage, pas de cuisine, pas d'enfants.
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Souvent, elle avait pensé à la France, à l'idée qu'elle se faisait du confort et de l'abondance.
Mais très vite, elle avait déchanté : l'appartement se trouvait au troisième et dernier étage d'une maison vétuste. (..) Surtout, son mari n'était plus le même. Il avait vieilli brutalement, ses yeux avaient changé de couleur tant ils étaient devenus ternes et tristes. C'était la conséquence d'années de travail à la chaîne, dans les ateliers d'emboutissage de l'usine. Saïd avait connu les bidonvilles, puis écumé les foyers pour travailleurs immigrés, des dortoirs où les ouvriers s'entassaient à six ou sept sans intimité. Considérés comme de simples outils de travail, ces hommes avaient été coupés de leur famille et des plaisirs de la vie. Ils étaient nombreux à avoir sombré dans l'alcool.
A leur arrivée, les femmes furent les proies des frustrations de leur mari.
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L'absence de malheur suffisait à son bonheur. Naja avait à peine vingt-six ans, mais elle vivait déjà dans l'angoisse de la perte. Ici, tout était si fragile.
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Au village, plus haut dans les montagnes, Naja reconnut le vent. Elle tissait et son panier s'envola quelques mètres plus loin. Les hommes du village descendirent en courant dans la vallée, il fallait faire vite. Bientôt, la tempête de sable étoufferait Djemila.
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Les maisons inhabitées sont des vieux livres, elles témoignent de la vie passée au présent.
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Elle lui expliquait les pouvoirs magiques des livres et de la littérature : « peu importe d’où tu viens, peu importe la tête que tu as, si tu connais la correspondance de Flaubert, quelques vers de Rimbaud et la musique de Proust, tu as les passeports diplomatiques de toutes les sociétés et de tous les États. Le seul trait d’union entre les hommes c’est la culture, cette culture qu’on dit élitiste mais qui est universelle car elle a traversé les siècles. Les sonates de Beethoven sont arrivées jusqu’à nous parce qu’il y a dans cet art, comme dans la musique classique arabe ou le chant des oiseaux, une permanence du sentiment, une sorte d.âme supérieure. L’excellence de l’art dépasse les préférences, elle est la caisse de résonance de Dieu… »
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Avec le temps, on ne sait plus faire semblant. Croire qu’on apprend avec l’expérience est une vue de l’esprit : on apprend surtout à désapprendre, on se débarrasse, on se dépouille.
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D’un côté il se disait fier de ses origines et de sa culture, de l’autre il espérait se fondre dans le paysage français. D’un côté il désirait rentrer au bled, de l’autre il rêvait que ses enfants s’intègrent. Il oscillait entre deux pays, entre deux projets, et élevait ses enfants dans la même dualité. La dualité comme identité, c’était déjà une contradiction, il n’existait pas pas de mot pour dire « un et deux » à la fois.
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On parle de l’année 68, de la libération sécu elle, de la libération des mœurs, mais ces idéaux ne sont réservés qu’à une certaine caste. Au fond, qui est libre ? Quelle femme peut aujourd’hui multiplier les relations amoureuses sans être insultée ou moquée ? La parisienne libertine, féministe de saint germain, la femme de notable excentrique, pas Mme tout le monde. Mme tout le monde, elle doit se marier, faire des enfants, et si elle a désormais le droit de divorcer, Mme tout le monde a rarement un bon salaire et donc tout a y perdre.
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Quand le désir est irrépressible, la satisfaction est grande. Marcel voulait le surprendre en train d’apprivoiser les notes. Il jugeait que la lu été était le seul moyen de contrôler un homme.
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Lilia Hassaine
Voir ses parents vieillir est une douleur atroce. Chaque jour, on remarque un détail qui trahit le passage du temps, le léger frémissement d’une jambe, une main qui tremblote un instant, les soupirs plus profond, la pesanteur du mouvement. On assiste impuissant, à l’inéluctable fléchissement du corps. La nuque se courbe de quelques centimètres. Le regard se tourne plus volontiers vers la terre que vers le ciel.
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D’un côté il se disait fier de ses origines et de sa culture, del’autre il espérait se fondre dans le paysage français. D’un côté il désirait rentrer au bled, de l’autre il rêvait que ses enfants s’intègrent. Il oscillait entre deux pays, entre deux projets, et élevait ses enfants dans la même dualité . La dualité comme identité, c’était déjà une contradiction, il n’existait pas de mot pour dire « un et deux » à la fois. Le langage échouait à décrire sa réalité. Alors devant la faillite de la langue, on le renvoyait à son étrangeté : dans le regard des Français, il était l’immigré ; en Algérie, il s’en était aperçu au mariage de Maryam, il était aussi de venu l.immigré. On ne veut pas de celui qui arrive, on en veut à celui qui nous quitte.Il appartient à un ailleurs, à un espace qu’on tient à distance. Ne pas être « un », il va être suspecté de duplicité .
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D'un côté il se disait fier de ses origines et de sa culture, de l'autre il espérait se fondre dans le paysage français. D'un côté il désirait rentrer au bled, de l'autre il rêvait que ses enfants s'intègrent. Il oscillait entre deux pays, entre deux projets, et élevait ses enfants dans la même dualité. La dualité comme identité, c'était déjà une contradiction, il n'existait pas de mot pour dire "un et deux" à la fois. Le langage échouait à décrire sa réalité.
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Les secrets qu’on enterre ne meurent pas pour autant.
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Elle lui avait donné, comme seuls les êtres profondément généreux savent donner : gratuitement.
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A leur arrivée, les femmes furent les proies des frustrations de leur mari.
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Finalement, on ne se retrouvait plus que pour les mariages et les enterrements. On attendait les événements convenus, les cartons d'invitation, les faire-part, alors qu'on devrait célébrer le soleil qui se lève, les nuées qui s'évadent, les cerfs qui brament, les amants clandestins, les accidents évités, ma main dans la tienne, les regards dans le métro, les mystères insolubles, les échecs surmontés, les 29 février. On devrait fêter tout ce que la vie permet, elle qui donne si peu, et reprend si souvent.
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Peu importe d'où tu viens, peu importe la tête que tu as, si tu connais la correspondance de Flaubert, quelques vers de Rimbaud et la musique de Proust, tu as les passeports diplomatiques de toutes les sociétés et de tous les Etats. le seul trait d'union entre les hommes, c'est la culture, cette culture qu'on dit élitiste mais qui est universelle car elle a traversé les siècles. Les sonates de Beethoven sont arrivées jusqu'à nous parce qu'il y a dans cet art, comme dans la musique classique arabe ou le chant des oiseaux, une permanence du sentiment, une sorte d'âme supérieure. L'excellence de l'art dépasse les préférences, elle est la caisse de résonance de Dieu...
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L'absence de malheur suffisait à son bonheur. Naja avait à peine vingt-six ans, mais elle vivait déjà dans l'angoisse de la perte. Ici, tout était si fragile.
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