Lisa See

J'ai lu il y a quelques mois "filles de la mer"... une histoire de haenyeo, ou plutôt une histoire autour des haenyeo de l'ile de Jeju au sud de la Corée.

Donc, quand j'ai reçu celui ci dans ma box littéraire, je me suis dit... "encore la même chose". Mais non, c'était totalement différent. Certes le décor est le même, mais l'objectif du roman est bien différent. Ici il ne s'agit pas de dénoncé les exactions des Japonais quand ils occupaient l'île... enfin pas seulement les leurs. Il est aussi beaucoup question de l'incident du 3 avril... incident qui dura plusieurs années, fit plusieurs 10aines de milliers de morts et qui fut caché pendant quelques décennies.

Outre les morts et les villages détruits, il y eu les vivants qui essayaient de survivre après avoir vécu de tel horreur.

C'est ça le cœur du roman : le traumatisme, la résilience, le pardon ou pas.

C'est rude à lire.

Mais j'y ai appris beaucoup de choses

Fabuleux, Lisa See vous embarque littéralement dans le pays avec les femmes de la mer !

Elle décrit tout cela avec une telle précision que l'on a l'impression de vivre avec ! quel courage ! quelle volonté que ces femmes qui gèrent tout !

J'aime beaucoup cette culture asiatique ça m'a toujours attirée par leur façon de voir les choses de la vie....

Et puis l'histoire de cette île, de la Corée est très très enrichissante, c'est rare cette partie de découvrir cette partie de l'histoire. J'aime beaucoup les livres qui traitent d'un sujet et racontent le pays en même temps !

Une jolie fresque au cœur des montagnes théières du Yunnan. J'ai adoré plonger dans les traditions et croyances Akha du début du livre. J'ai adoré la complexité de l'histoire chinoise. Amatrice de thé, j'ai beaucoup apprécié ce plongeon dans cet univers, de la cueillette à la vente, en passant par le tri des feuilles, la fermentation, le séchage.



Cela étant, ce roman tente de traiter d'un grand nombre de sujets : la diversité ethnique, les croyances et traditions dans un pays en pleine mutation, l'abandon, la recherche des racines, la politique chinoise, le réchauffement climatique, la vie d'une femme issue d'une ethnie traditionnelle et qui évolue vers un monde différent, la spéculation autour du thé,... Un peu trop de sujets qui sont soit effleurés, soit traités trop rapidement. Cela donne une impression d'ensemble un peu brouillonne.



J'ai néanmoins passé un bon moment de lecture, très dépaysant et encore inconnu.

C'est décidément toujours un plaisir de se plonger dans les romans de Lisa See ! Et celui-ci change un peu de registre puisque c'est un roman policier.

L'histoire est intéressante et bien ficelée, dense au niveau des sujets abordés puisqu'il est question ici des triades, de l'immigration clandestine, de la corruption, du trafic d'animaux en voie d'extinction et des relations sino-américaines quelque peu houleuses. Nous suivons les aventures d'un duo efficace et attachant formé par la jeune et intrépide Liu Hulan et David Stark. À travers leur parcours, nous découvrons des pans de la culture chinoise ou tout du moins des moeurs et de la politique à la fin des années 90 et à la veille du retour de Hongkong dans le giron chinois. Nous y voyons par exemple l'espionnage entre voisins, le poids de l'Histoire et les difficultés rencontrées par les étrangers entre autres.

Ce roman est donc une lecture agréable, pleine de péripéties tout en s'intéressant à des sujets passionnants ! Fidèle à elle-même, Lisa See nous propose dans ses remerciements une bibliographie des livres qui ont pu l'aider dans ses recherches.

Âmes sensibles et phobiques des pieds, prenez garde ! Dans ce roman il y a bon nombres de mort tragiques et l'on y traite dans le soucis du détail du bandage des pieds alors pratiqué en Chine. J'en avais une connaissance très vague mais l'auteure ici nous en décrit toute l'horreur et je dois bien avouer que je me suis parfois sentie mal... Rien que de l'imaginer mes petits petons souffrent.

Quoiqu'il en soit, ce roman nous plonge dans la Chine du XIXe S. et ses conditions de vie rudes et aléatoires. Les femmes y occupent une place toute définie depuis leur naissance, sans réelle liberté, isolée du monde extérieur, le monde des hommes dont elles ne doivent se mêler. Soumission, servitude, obéissance sont leur seules options. On suit alors le destin de Fleur de Neige et Fleur de Lis, deux jeunes filles unies par un lien sacrée, celui d'être laotong, ou âme soeur. Ce sont deux destins croisés, emprunts d'amour et de tendresse mais également d'incompréhension et surtout de regrets dans une société où les non dits s'accumulent... C'est une histoire d'amitié fusionnelle entâchée par la vie, souvent cruelle, par les obstacles et les pièges qu'elle dresse sur les chemins.

La plume de Lisa See est agréable et le récit plein de douceur. J'y ai appris beaucoup de choses sur cette période et je me suis attachée aux personnages, profonds et bien construits. J'ai vraiment apprécié plonger dans cette lecture qui nous happe, et dont finalement, nous ne ressortons pas indemnes.

Liu Hulan et David Stark sont des anciens amants. David et Hulan se sont perdus de vue depuis que Hulan est retournée en Chine pour s'occuper de sa mère malade.



Douze ans plus tard, un double meurtre commis en Chine et aux Etats-Unis va faire en sorte que les deux amants se retrouvent à enquêter ensemble... Leur enquête nous fait découvrir le crime organisé, les triades, le trafic des animaux protégés, l'héritage des princes et princesses rouges. Un sacré jeu politique avec un suspense certain.

C'était une lecture agréable, mais elle me n'a pas tenue en haleine. Toutefois, j'ai bien aimé les descriptions sur les paysages chinoises, ainsi les uses et les coutumes d'une Chine ancienne.



Challenge Multi-défis 2020

Challenge Plumes Féminines

Challenge Pavés

Challenge XXème siècle

Dans ce roman, Fleur de Lis, issue d’une famille de paysans, conte la Chine du XIX siècle. Devenue une vieille dame, elle m’a fait découvrir son histoire et celle de son amitié éternelle avec Fleur de Neige, fille d’aristocrate.



Dans une société où elles ne sont rien, les filles deviennent femmes lors d’une épreuve cruelle et douloureuse : la coutume des pieds bandés. Les os brisés, les chaires meurtries et les membres atrophiés sont la promesse d’un mariage réussi.



C’est à l’occasion des préparatifs de ce rite de passage que les destins de Fleur de Lis et Fleur de Neige vont se lier. Elles sont nées le même jour, de la même année, à la même heure.



Guidées par l’élégance caractéristique des mots de Lisa See, la fille de champs et la fille de soie deviennent laotong, des âmes sœurs. Et à travers les yeux de Fleur de Lis, j’ai assisté à l’éclosion et à l’édification de cette amitié. Mais si l’amitié est un puissant réconfort, elle est également une souffrance brûlante.



« Il faut souffrir pour être belle »

Cette expression ne m’a jamais paru plus appropriée, car si la plume de Lisa See est d’une grande délicatesse, Fleur de Neige n’en est pas moins violent. De la description de la pratique barbare des pieds bandés à la cruauté de la vie, l’auteure n’épargne rien.



À l’instar d’une confidence, Lisa See brosse le portrait d’une Chine profondément patriarcale et traditionaliste. Avec ses mots, elle m’a prise par la main et m’a emmenée dans cette campagne chinoise d’un autre temps.



Lisa See m’a confrontée à la condition féminine de l’époque. Et elle m’a montré comment les femmes étaient façonnées par une société qui ne les considérait pas.



Une nouvelle fois, l’auteure m’impressionne par son incroyable travail de recherches historiques. Fleur de Neige est un roman poétique criant de vérité qui saura conquérir les adeptes de romans historiques.
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Ombres chinoises est la suite de Filles de Shanghai et sa lecture peut se faire de façon indépendante. Pour moi, ayant fait connaissance avec Perle et May (les filles de Shanghai) j'avais hâte de poursuivre leur histoire.

L'incipit d'Ombres chinoises est prenant. En état de choc, de désarroi et chaos émotionnel, en proie à un intense sentiment de culpabilité, Joy, fille déclarée de Perle, prend la décision irraisonnée de fuir sa famille et l'Amérique où elle a toutes ses attaches pour se rendre en Chine - plus exactement en République populaire de Chine - participer « à tout ce qui se passe là-bas », tenter de retrouver son père biologique et surtout, par l'action, tenter d'oublier ce qu'elle vient de vivre et d'apprendre.

Ce début percutant était de bon augure. Pourtant, j'ai eu des difficultés à m'attacher aux personnages, que je connaissais pourtant si bien. Peut-être en raison de la narration alternée de la mère et la fille qui est un procédé littéraire courant, mais un peu risqué. En l’occurrence, il casse - à mon sens - le souffle épique du roman. D'autant que les personnages principaux paraissent être là pour faire vivre l'évènement plutôt que l'inverse. De sorte que certains de leurs comportements paraissent bien incohérents.

La véritable émotion passe plutôt par la description de la Chine en proie à « une des plus radicales ruptures qu'aient connues l'humanité, surtout à une telle échelle »* Une génération sacrifiée, une population affamée durant Le Grand Bond en Avant en raison des décisions délirantes prises pour éradiquer une famine endémique, voilà ce que raconte aussi le roman de Lisa See, et en quoi il touche profondément.



*(Solange Brand, Pékin 1966).

Perle et May ,deux sœurs très belles , rebelles et aisées sont vendus par leur père , qui a fait faillite , à des Chinois de Californie , venus chercher des épouses en Chine .Une saga familiale chinoise qui débute en 1937 .

Une guerre difficile entre la Chine et le Japon ou le destin de ces deux jeunes filles va basculer .Entre mariages forcés , immigration , la triade verte , les Japonais , elles devront se battre et rester soudées malgré leurs peurs et leurs différences . Des années plus tard , à la suite d'un drame et au cours d'une dispute , elles se diront tout ce qu'elles ont sur le cœur et une terrible vérité va éclater .

J'ai adoré la découverte des coutumes chinoises et leurs croyances . J'ai appris ce qu'était " fils sur le papier " et ses conséquences , les arrangements à la chinoise et aussi ce que représentait le passage à Angel Isleal avant leur immigration .

Perle , May et Joy trois femmes auxquelles je me suis attachée , toutes les trois différentes et qui suivront leur destinée telle que l'astrologie chinoise l'avait prédit pour la chèvre , le tigre et le dragon .Un roman passionnant car on y trouve de l'histoire , de la romance , de la guerre , de la culture , de la trahison , de l'exil .

Très belle saga que j'ai envie de poursuivre pour savoir ce qu'elles sont devenues .Il ne me reste plus qu'à acheter "Ombrées chinoises .

Oui, merci à notre talentueuse Lisa SEE car j'ai beaucoup aimé le style d'écriture et la grande qualité de son récit. J'ai vécu tout au long de ce livre des heures mémorables de dépaysement total dans cette Chine du 19ème siècle. Au fil des années qui passent, on découvre quel est le destin de ces petites filles puis de ces femmes chinoises. Des destins certes hors du commun et pour certaines, très cruels... C'est un livre fabuleux, envoutant mais aussi dur et poignant.

Dans la Chine du XIXe siècle, le destin de deux jeunes filles est lié à tout

jamais. Fleur de Lis, fille de paysans, et Fleur de Neige, d'origine

aristocratique, sont nées la même année, le même jour, à la même heure. Tous les

signes concordent : elles seront laotong, âmes sœurs pour l'éternité. Les deux

fillettes grandissent, mais si leur amour ne cesse de croître, la vie s'acharne

à les séparer. Alors que la famille de Fleur de Neige tombe en disgrâce et que

la jeune fille contracte le mariage le plus infamant qui soit, Fleur de Lis, par

son union, acquiert reconnaissance et prospérité. L'amitié sacrée des deux

femmes survivra-t-elle au fossé que le destin a creusé entre elles ?



Oui,j'ai aimé cette belle histoire d'amitié entre ces deux jeunes femmes, ces deux "laotong" que nous suivons tout au long de leurs vies respectives. J'ai aimé découvrir les diverses traditions de cette Chine du XIXe siècle comme l'écriture Nu Shu, système d'écriture exclusivement utilisé par les femmes du district de Jiangyong, dans la province du Hunan en Chine. Les femmes, s'écrivaient tous leurs secrets mais aussi des poèmes en code sur des bouts de tissus, papier ou des éventails ( comme nos héroines ) et tous ces trésors étaient brûlés lors de leurs funérailles pour être emportés avec elle. J'ai été terrifiée en découvrant un peu plus sur cette horrible coutume des pieds bandés ... J'y ai découvert une culture bien différente de la nôtre et les femmes de cette époque ont dû énormement souffrir physiquement et moralement...



Cependant,j'ai trouvé beaucoup de longueurs et certaines répétitions tout le long du roman. j'ai mis du temps à le terminer... J'ai également trouvé pesant tous ces malheurs successifs qui arrivent à certaines...



Une jolie lecture mais qui me laisse un goût d'inachevé...


Lien : http://karineetmarion.canalb..

J'ai vraiment aimé ce livre par la mine d'informations qu'il donne. Comment vivait-on en Chine, quelles étaient les traditions, on bandait les pieds des jeunes filles, on écrivait en "nu shu" secrètement entre femme, on avait parfois la chance d'avoir une âme soeur.

Mais il n'empêche que naître femme était la pire des destinées. Votre famille vous considérait comme une branche inutile, parce qu'elle devait vous nourrir pour vous voir partir dans votre belle-famille. On ne s'attachait donc pas à vous, vous manquiez d'affection et d'amour, on vous apprenait l'obéissance, la résignation, les devoirs d'une bonne épouse et mère, puis on vous bandait les pieds et on vous mariait à un homme sans même que vous l'ayez vu. Vous intégriiez sa famille comme une servante, vous étiez là pour tous, il vous fallait servir.

Ce dévouement n'était payé d'aucun retour puisque malgré tout, vous étiez responsable de tous les malheurs qui frappaient vos familles, fécondité, sexe des enfants, moralité de votre mari, etc...

Ainsi était la vie des femmes dans ce pays immense écrasé par des coutumes millénaires.

J'ai regretté un manque de fluidité et d'émotions dans la forme, même si parfois le récit vous fait monter les larmes aux yeux, mais je trouve malgré tout qu'il manque un peu d'emphase. Enfin il apporte tellement en dehors de ça que je le classerai dans les meilleurs que j'ai lu.

Ce roman est une véritable immersion dans la vie des femmes dans la Chine impériale du 19e siècle.

Tout en suivant l'enfance, l'adolescence, la vie d'épouses et de mères des héroïnes unies par le lien de laotong, j'ai découvert les tortures, morales et physiques, endurées par ces femmes, et j'ai beaucoup appris sur leurs us et coutumes.

Un roman minutieusement documenté et très bien écrit.

Les maltraitances de la femme au service des hommes, perpétué par les femmes : complexes, peur, légendes, toujours le bâton, seulement l'espoir de la carotte. La carotte ? Un espoir d'accomplissement dans un fils qui perpétuera la lignée. Un accomplissement flou, sans corps, intangible puisque la pression ne cesse jamais et s'entretient dans un cercle vicieux de dépendance et de maltraitance encouragé par la tradition qui étouffe jusqu'à ce lien si précieux de laotong, d'âmes sœurs, qui unit l'héroïne tragique à la protagoniste, leur seul asile.



Aphorismes et profondité creuse défendent l'indéfendable, jolis papiers pour mieux emballer cette oppression qu'on décore du nom de tradition. Le linceul idéal à celles qui sont fauchées par elle ou après avoir déjà tant souffert sans avoir pu ne serait-ce qu'apercevoir à travers les croisillons de leurs fenêtres le bonheur auquel elles étaient promises pour avoir été si méritantes. Mais on se tait, on sourit, on se dévoue toujours plus parce qu'on veut croire que le monde est juste pour se donner une illusion de contrôle à polir les barreaux de sa cage. On est responsable de ses malheurs – si la faute n'a pas eu lieu dans cette vie, c'est qu'elle a été commise dans la précédente.



Plus qu'un roman qu'on referme avec le sourire satisfait de quelqu'une née à la bonne époque au bon endroit, ce livre agit davantage comme un rappel de ce qu'on est, toutes et tous, prêt•e•s à accepter – par peur, par convention, par vengeance, par amour ou pour justifier un vécu malheureux. Celui-ci est écrit avec la finesse et la pudeur nécessaires pour en parler avec beaucoup d'efficacité... tant que le style et l'accumulation des trivialités domestiques sur plusieurs paragraphes ne rebutent pas. Je n'ai pu vraiment profiter de cette histoire qu'en passant en diagonale sur quelques passages, sans conséquence sur l'intrigue – la spirale qui nous entraîne jusqu'au dénouement est à ce point lente qu'en ouvrant au mauvais chapitre, je n'étais pas bien perdue.



Un livre intéressant, riche des informations et des idées qu'il transmet qui vaut d'être lu pour celles-ci mais ni pour son style (à voir s'il s'agit de la traduction) ni pour sa narration en général.

Grâce à ce livre , j'ai découvert l' île de Jeju et surtout l'existence

de ces femmes de la mer .

J'ignorais tout des "haenyeo" , ces plongeuses en apnée dont le travail assure la subsistance

de la famille et permet aux enfants d'aller à l'école et je ne savais pas grand chose

de la Corée ni de ses traditions et croyances !

Lisa See nous offre une intrigue émouvante , bien écrite , et nous raconte l'histoire

de Jeju et de la Corée depuis les années 1940 .

J'ai eu un peu de mal à mémoriser tous ces noms coréens et j'ai trouvé de nombreuses longueurs , surtout au milieu du livre quand l'histoire politique prend le pas

sur le romanesque .

Trouver un juste équilibre entre fiction et histoire n'est pas chose facile ...

Je me suis noyé dans les méandres d'un casse-tête chinois longueur Yang-Tsé. La multitude de notations sur la Chine m'a découragé, au point de sauter ces digressions enlisant l'évolution de l'enquête sino-américaine. Au début, j'ai accroché; ensuite j'ai eu l'impression de lire un guide Lonely Planet ou un article du Monde Diplomatique. La présentation d'une Chine cruelle et retorse m'a paru caricaturale, même énoncée par une enfant de l'empire. Cela dit, j'ignorais tout du trafic d'organes animaux rares. Un bon point.

J'apprends que c'est un premier roman et que l'auteure a délaissé le genre policier. Je n'insisterai pas.

Dans la Chine impériale, au sein du peuple Yao, une fillette de six ans, Fleur de Lys, s'apprête à avoir les pieds bandés. L'entremetteuse, Madame Wang, lui prédit un avenir exceptionnel, compte tenu de son extraction très modeste. Mais pour cela, elle devra réussir cette étape et endurer les pires souffrances, pour avoir de tout petits pieds.

Et pour accroître ses chances de s'élever dans la société grâce à un bon mariage, Madame Wang lui a trouvé une laotong, une âme sœur. Il s'agit de Fleur de Neige qui a en commun huit caractères avec Fleur de Lys. Fleur de Neige est issue de la noblesse et permettra à Fleur de Lys d'accéder à un meilleur parti...



Fleur de Lys nous conte plus de soixante-dix années de vie, dans ce roman très dépaysant. Les traditions Yao sont très présentes, très bien décrites. Parfois, elles font hurler de colère (le bandage des pieds est très cruel et est la cause d'une mortalité élevée chez les fillettes, les femmes et les filles sont reléguées au rang de fardeau), parfois elles sont touchantes (les étapes importantes de vie consignées sur un éventail, la solidarité des femmes entre elles).



Le dépaysement offert par ce roman est donc complet. L'histoire est très romanesque, pleine de surprises et de rebondissements. Le personnage de Fleur de Lys est très bien travaillé, sans manichéisme, ce qui porte la morale du roman, une jolie morale.



Pour autant, il y a quelques longueurs et il m'a manqué quelque chose mais je suis incapable de dire quoi. C'est donc un bon roman, dépaysant et enrichissant mais auquel il manque un petit supplément d'âme.

Pivoine est la fille unique de la famille Chen, une lignée qui a engendré de nombreux mandarins. Elle va prochainement fêter ses seize ans et, comme toutes les filles de son âge et de son rang, elle est déjà promise à un homme qu'elle ne connait pas encore. Dans la Chine du XVIIe siècle, les mariages arrangés sont la norme. Son anniversaire coïncide avec une représentation de l'opéra "Le pavillon des pivoines" organisée par son père au sein de leur propriété. C'est un opéra très apprécié mais que l'on déconseille aux jeunes filles : trop centré sur l'amour, il leur ferait tourner la tête au point d'affecter leur santé mentale et physique.



J'ai découvert énormément de choses sur la vie en Chine durant la dynastie des Qing, notamment le quotidien des femmes dans les familles aisées. Les coutumes liées aux ancêtres et aux fantômes ont également une grande place dans ce roman. Je ne m'attendais d'ailleurs pas vraiment à ce que l'histoire prenne un tournant fantastique, qui se marie finalement très bien avec les aspects plus réalistes. L'histoire de Pivoine m'a touchée, même si elle était un peu trop mélodramatique par moment. Dans "Le pavillon des pivoines", il n'est pas toujours question que d'amour ! La littérature et le féminisme font aussi partie des thèmes abordés, à moindre dose.



Ce livre m'a vraiment fait voyager avec toutes ces informations culturelles et historiques, j'espère découvrir d'autres facettes de la Chine avec le reste de l'œuvre de Lisa See.

J’ai appris beaucoup sur la Chine du XIXème siècle et leurs traditions. La féministe en moi s’est révoltée de tous ce qu’elle lisait tant c’était bien décrit et relaté de fait réels tout de même tout en se disant que certaines choses avaient tout de même été abolie mais que beaucoup l’avaient vécus en même temps. J’ai été révolté de voir que les femmes acceptaient leur destin, leur sort mais je me suis également demandée ce qu’elles pouvaient faire dans de telles conditions à l’époque et dans un pays différent de la France.



La plume de l’auteure est addictive et l’on se laisse facilement embarqué dans celle-ci et dans l’univers des personnages.


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Pourquoi avoir mis tant de temps pour le lire (en sachant que je l'ai terminé le 29 janvier)? Tout simplement parce que je voulais savourer la plume de l'autrice. On y trouve tant de poésie et d'humanité mélangé à une forme de pudeur que je ne pouvais pas le lire en une seule fois. Pivoine, une adolescente sur le point de se marier va mourir d'amour après avoir vu une pièce de théâtre qu'elle n'a eu que l'occasion de lire.





Je vous rassure. Ce livre est loin d'être déprimant. En effet, la mort de Pivoine va nous permettre de découvrir toutes les croyances et tous les rituels en Chine à l'époque. Certains existent toujours d'ailleurs. On suit en parallèle l'évolution du pays puisqu'on traverse 23 ans de la vie de la jeune fille. Ce n'est pas rien. Tout y est abordé avec justesse et une poésie absolument divine. L'aspect historique du roman est plus que bien travaillé. J'ai même appris dans les notes de l'autrice que Pivoine et Ren ont réellement existé tout comme la pièce de théâtre à l'origine du mal d'amour. En réalité, cette histoire a réellement existé. L'autrice l'a romancé tout de même. Heureusement, parce que la scène des pieds bandés était vraiment dure à lire malgré la douceur qu'il y avait dans le texte.





Concernant les personnages, j'avoue avoir profondément détester Tan Ze, une jeune fille égoïste au pas possible. Pivoine est une jeune fille remarquable qui subit les affres de l'adolescence en silence. Ren est un homme charmant et aimant. La famille de pivoine va se dévoiler tout au long du livre et nous réserver son lot de surprises. Je suis admirative des parents. Quian Yi, quand à elle, est d'un calme olympien et très ouverte d'esprit.





Les thèmes abordés me semblent évident. On y parle de l'adolescence, de l'amour, de la la jalousie, de communication, de secrets, de culture ainsi que du rôle de la femme dans la société parmi d'autres. il y a tant que je ne pense pas pouvoir tout lister.





En bref, cette lecture m'a agréablement surprise. Je ne peux que la recommander aux amateurs de poésie, d'amour, d'Asie et d'histoire.
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