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Critiques de Liu Cixin (984)
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Les futurs de Liu Cixin, tome 4 : Nourrir l..

Je ne vous présente plus la collection « Les futurs de Liu Cixin » que vous avez déjà pu découvrir à travers plusieurs adaptations en bande dessinées, sur le blog.



Le postulat de départ ici est un peu plus conventionnel, même si la moral de l’histoire est un bon rappel. La science-fiction et le thriller se croisent avec Hua Tang, tueur à gages de son état, à qui on demande une chose bien curieuse en ces temps troubles.



Pour comprendre l’intrigue, on retourne un peu dans le passé et on assiste à l’arrivée des extraterrestres et ses conséquences pour l’être humain.



Ce 4ème tome est beaucoup plus complexe, j’y ai retrouvé le thriller que j’apprécie particulièrement et je trouve que les deux genres se marient à la perfection.



Au-delà de la construction narrative, le récit, comme les autres, nous pousse à la réflexion avec notamment la question de savoir si l’argent résout tous les problèmes, permet-il de nous protéger ?… Mais pas seulement, puisque sont abordées, des thématiques qui nous touchent particulièrement, comme la surpopulation et le devenir de l’humanité.



Sous les dessins de Miki Montllò, l’ambiance se veut plus sombre, et même si on peut ne pas cautionner les actes de Hua Tang, on ne peut que reconnaître que l’intrigue se veut résolument mafieuse et on ne peut qu’admirer le travail au niveau du graphisme et également l’intrigue résolument moderne et ancrée dans notre quotidien.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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L'équateur d'Einstein, tome 1

Liu Cixin trace sa ligne imaginaire



Lorsque je vois le nom d'Actes Sud sur une couverture, mon premier réflexe est de ne pas lire la quatrième de couverture. Comme il s'agit ici d'un recueil de 17 textes, divulgacher serait presque impossible, une oeuvre d'art post-moderne, mais à l'impossible Actes Sud n'est tenue ! (spoil : vous pouvez le lire, YEAH)

Seconde chose, je sais que je vais raquer le prix fort : 19€ pour du numérique, ça fait mal au fondement, fut-il d'Einstein. Mais pour ce prix désormais, plus de DRM, on salue l'effort.



17 textes donc datant de... de quelles années au fait ? Alors il faut un peu fouiller pour trouver l'info, mais dans les mentions d'édition, on remarque un 1999-2022. Quel est la date du premier, du dernier ? Est ce un ordre chronologique ?

Comme en outre il s'agit du premier des recueils qui devraient sortir, la réponse pourrait être intéressante, mais la réponse ne se trouve pas dans ce recueil. Aucun paratexte non plus, bref, du grand format comme les lecteurs n'en veulent plus.



Edit du 25 mars 2022 : le traducteur Gwennaël Gaffric a eu la gentillesse via FB de me donner les dates pour chaque texte. Cela a du lui prendre une minute pour me coller l'info et une minute pour que je la colle moi même dans ce billet. Total : 2mn de boulot. Conclusion : je pense qu'Actes Sud auraient pu en faire autant !

Je parle rarement des traducteurs dans mes billets, car je ne vois, ni ne réalise pleinement leur travail derrière. Mais si je lis un texte et que l'écriture est fluide, belle, je sais qui il faut remercier.



Passons sur ces frivolités, et voyons ce que cet équateur nous offre à part ce titre intriguant.

En SF, c'est le réalisme qui prévaut je pense aujourd'hui, fini les textes des années folles où on faisait feu de tout bois, ou seul l'imagination était la limite.

Liu Cixin n'est, je pense, pas de cet avis car de nombreux textes prennent pour cadre l'irréalisme mais avec un traitement réaliste. Parfois cela fonctionne à merveille, activant le sense of wonder, la pilule euphorisante des lecteurs de SF. Parfois, la suspension de crédulité demande plus d'effort ou tombe carrément en panne.



Qu'est ce que j'en ai pensé ? Pas le vertige que j'attendais. Pourquoi ? En partie pour ce que je disais deux lignes plus haut, mais aussi pour autre chose que je n'arrive pas à mettre la main dessus. L'auteur a un traitement différent de bien des sujets et une façon particulière de créer son univers. Donc cela a été pour moi une lecture autre à celle que je m'attendais. Comme c'est de la SF, l'autre, c'est très bien aussi.



J'en parlais il y a quelques jours sur Twitter et le maki me résumait ce qu'était pour lui Liu Cixin :



"de la SF chinoise vertigineuse qui pousse (trop) loin

L'amour des sciences, de l'exploration et des découvertes.

Un mélange de modernisme et de traditions.

le respect des "petites gens""



Et il a parfaitement raison.

Lune complétait par un :



"Liu Cixin est taré et très humain, et beaucoup trop misogyne.

J'aime son écriture et le vertige qu'elle me procure malgré tous ses défauts."



que je partage aussi.



Petit tour d'horizon des différents textes



Le chant de la baleine (1999)

Une nouvelle courte qui m'a fait penser au merveilleux scientifique et aussi à Vernes. Plaisant. Un trafiquant de drogue cherche un moyen de faire passer sa drogue malgré la surveillance technologique.



Aux confins du microscopique (1999) reste dans la même veine où une expérience est menée pour savoir si la matière a une fin ou non. Macro et micro vont ils s'unifier ?



L'effondrement (1999)

Fini l'expansion de l'univers, elle a fait son temps. Place à son effondrement. Mais ça ressemble à quoi un effondrement de l'univers ?

Une fois lu ce texte, la compréhension ne peut se faire à cause de cet effondrement...



Avec ses yeux (1999)

Un texte initialement publié dans la revue Bifrost, voilà ce que j'en pensais à l'époque : "Le proche espace est désormais colonisé, des gens y travaillent mais faire les allers retour domicile travail s'avère encore compliqué. Une nouvelle technologie permet de voir et ressentir les pérégrinations à travers des yeux d'humains consentants sur terre. Nous suivons le voyage de deux personnes. Un hommage à un célèbre roman... A déconseiller aux claustrophobes. Une ode aussi à la nature, à la technologie, l'espace étant assez froid. Ne me laissera pas un souvenir impérissable."

Cette seconde lecture m'a donné plus de sensations que la première.



Le feu de la Terre (2000)

Un jeune ingénieur débordant d'innovation tente d'améliorer le sort des mineurs de charbon. Une méthode révolutionnaire qui va chambouler la vie des habitants.

L'innovation est faite d'erreur, de non écoute des anciens, de risques et aussi de rapidité. Une histoire affreuse, un drame évitable qui m'a emmené avec lui. Dommage que les personnages manquent cruellement d'épaisseur.



Terre errante (2000)

Paru en novella en 2020, j'ai été assez étonné de la retrouver ici mais comme c'est un recueil des nouvelles complètes...

Pas ma came : https://lechiencritique.blogspot.com/2020/06/terre-errante.html



L'instituteur du village (2001)

Dans un coin paumé et reculé de Chine se nichent quelques villageois tirés du siècle dernier. Un vieil instituteur tente contre et vents marrées d'éduquer.

Dans un coin paumé de notre voie lactée, une guerre incommensurable se fait entre le clan Carbone et le clan Silice.

Deux univers très éloigné qui vont bien entendu se rejoindre. J'ai beaucoup aimé la partie sur le village, l'auteur décrivant merveilleusement bien l'isolement, la pauvreté et la rudesse.



Le Micro-âge (2001)

Sur une arche destinée à trouver un monde habitable, le silence se fait avec la Terre. Devenu seul face à ce calme de leur terre natale, le dernier survivant va tenter de comprendre ce qui s'est passé.

On comprend l'histoire peu à peu, pour nous amener vers un sujet plus guère traité en SF. Une sorte de fable qui se conclut néanmoins trop rapidement



Fibres (2001)

Un aviateur se prend la quatrième dimension dans la gueule. Incompréhension des protagonistes qui se demandent se qu'ils font là. Ils se rendent compte que leurs réalités volent en éclats. Pourquoi ?

Une petite ballade dans les univers parallèles qui manquent toujours de développement.



Le destin (2001)

Des touristes spatiaux sauvent le monde en détournant un astéroïde qui allait s'écraser sur terre. Leur acte héroïque va avoir des conséquences bien fâcheuses.

Petite navigation dans l'espace temps, une petite friandise fort agréable



Brouillage de toute la bande de fréquences (2001)

La guerre fait rage entre les forces de l'OTAN et la Russie. Cette dernière ploie sous le feu des occidentaux, les brouillages électromagnétiques étant le point faible de l'armée Russe. On suit les pas d'un haut gradé et de son fils qui ne sont pas sur la même longueur d'onde en ce qui concerne la guerre.

Un texte plus long qui permet à l'auteur de prendre le temps de construire son intrigue et de nous prendre avec lui dans cette relation père fils.

En ces temps d'actualité guerrière, cette longue nouvelle prend une ampleur aigre douce.



Le messager (2001)

Un vieux scientifique amateur de violon est hanté par le désespoir. Un soir, il remarque un jeune homme l'écoutant jouer...

Jusqu'ici, on ne peut dire que les fins à chute soient la spécialité de l'auteur. Vous dire donc comme je l'ai apprécié, d'autant avec la nostalgie qui s'en dégage et le dernier message livré.



Le battement d'ailes d'un papillon (2002)

L'auteur prend la maxime au premier degré, et nous en donne une autre plus chinoise.

La guerre en Yougoslavie, l'OTAN bombarde mais un scientifique a un atout dans sa manche, le battement d'aile d'un papillon.

Foutu guerre, foutus politicards, il ne restera rien, sauf cette nouvelle douce amère.



Le soleil de chine (2002)

Exode urbain d'un paysan qui va découvrir le monde.

Un texte qui part du milieu rural pour nous emmener loin. A la gloire des gens de peu, qui n'ont que leurs mains pour vivre. Mais aussi une autre caractéristique.

Très bon texte



La mer des rêves (2002)

Une compétition de sculpture sur glace à laquelle va s'inviter un alien.

Nombreux sont les auteurs à aborder art et SF. Et souvent je m'ennuie. Un de plus à ajouter à la liste



L'ère des anges (2002)

Le conseil de la sécurité se voit adjoindre un nouveau grand conseil, celui de la bioéthique. Et justement une session s'ouvre à cause d'un pays africain crevant sous la famine.

Lorsque l'on a plus rien à perdre, nous avons tout à gagner. Un texte qui met le merveilleux au goût du jour et démontre que l'éthique suit la science mais ne l'a précéde pas. Ou quand l'intérêt prime sur d'autres considérations morales.



L'équateur d'Einstein (2002) clôt admirablement le recueil, mais je vous en dirais rien !
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Le problème à trois corps

RAPPELS PRÉLIMINAIRES (pour les rares lecteurs ici qui auraient lâchement fait l'impasse sur le programme de mathématique fondamentale de l'ENS) :

=> "Le problème à N corps consiste à résoudre les équations du mouvement de Newton de N corps interagissant gravitationnellement, connaissant leurs masses ainsi que leurs positions et vitesses initiales. Par extension cette appellation a été conservée dans le cas où l'on s'intéresse à un ensemble de particules liées par un potentiel quelconque."

* * * * * * * * * *



Ceci étant posé, ouvrons le livre de Cixin Liu et tâchons de comprendre ce qui vaut cette flatteuse réputation, confirmée par les nombreuses critiques lues ici, et en 2015 par le prix Hugo du meilleur roman.

Et là ça se corse.

Non que l'histoire soit inintéressante, ou qu'elle manque d'originalité, mais elle n'a pas produit sur moi l'effet WHAOU escompté. La faute peut-être à une écriture plutôt quelconque, sans grand relief, à des dialogues et à des personnages un peu ternes - à l'exception notable d'un commissaire Shi Qiang haut en couleurs ! - et à une trame un peu trop décousue...

Si les premiers chapitres (ceux qui nous placent au coeur de la révolution culturelle chinoise et nous révèlent l'existence d'une base militaire secrète menant d'étranges expériences), puis les suivants (qui quarante ans plus tard lèvent le voile sur une mystérieuse "Société des Frontières de la Science" consacrée à la promotion de nouvelles perspectives de pensée et apparemment responsable d'une vague de suicides dans la communauté scientifique), m'avaient semblé très prometteurs, je dois reconnaître que la suite du récit m'a un peu moins enthousiasmé...



Wang Miao, le vaillant chercheur en nanotechnologies qui, découvrant avec stupeur d'inconcevables perturbations des lois fondamentales de la physique, campe ici le rôle du héros impliqué malgré lui dans un funeste complot mondial, avait pourtant gagné toute ma sympathie !

J'étais impatient de pouvoir répondre avec lui aux questions pour le moins excitantes soulevées par Cixin Liu : "Etait-il possible que la nature fondamentale de la matière soit réellement sans loi ? Est-il possible que la stabilité et l'ordre du monde ne soient qu'un état d'équilibre éphémère dans un coin de l'univers, un tourbillon fugace dans un torrent de chaos ? La science allait-elle être assassinée ?"



Hélas, mon intérêt a commencé à faiblir un peu lorsque Wang Miao, plutôt que de remonter à la source de ces miracles, se trouve propulsé dans un obscur jeu vidéo, auquel l'auteur consacre d'interminables séquences censées nous éclairer sur la nature des forces qui déjouent les grands principes de la science et mettent en émoi les meilleurs physiciens du monde. La plongée virtuelle dans les arcanes de ce jeu a fini par me lasser.

Quant aux derniers chapitres, qui décrivent en détails les expériences menées pour "déployer un proton en deux dimensions", ils m'ont carrément perdu. S'ils ne manquent certainement pas de poésie et ont dû nécessiter de gros efforts de documentation (qui passionneront sans doute les docteurs en physique quantique, s'il y en a parmi nous), ils n'en demeurent pas moins difficilement accessibles au lecteur profane.



Ceci mis à part, je salue quand même la grande originalité de ce roman, qui s'appuie sur des bases scientifiques solides et complexes mais qui parvient néanmoins à questionner ce qui fait notre humanité, pointant du doigt la fragilité de notre monde et les dangers qui le guettent. Dans son intrigue un peu tarabiscotée transparaît toute l'avidité de notre civilisation, notre éternelle soif de connaissance et la multitude de mystères qu'il nous reste à élucider.

Et s'il existait quelque part une intelligence supèrieure susceptible de nous assister (ou de nous nuire ?) dans cette quête ?



De l'infiniment grand à l'infiniment petit, de la merveilleuse mécanique céleste à la structure de l'atome, il y a dans ces pages parfois un peu confuses de quoi s'émerveiller.

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Le problème à trois corps

Un livre tellement vanté, alors forcément on en attend beaucoup.

Pour les fans de SF "technique" pas de déception, c'est pointu.

Pour les fans d'histoire contemporaines non plus, la description de l'acharnement à détruire les intellectuels et la connaissance en Chine durant les tristes années de la "révolutions culturelles" est assez sidérante, un rappel de ce que le totalitarisme peut produire est toujours nécessaire.

Pour les fans de jeux vidéo, l'immersion dans le récit doit se faire en douceur, voir avec bonheur?

Ce qui m'a gêné pour m'y plonger, c'est la lourdeur et la noirceur dans laquelle baigne le récit, mais c'est hélas inhérent au contexte.

Pour les fans de tout cela, cinq étoiles certainement.
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Le problème à trois corps

Tout commence en 1967. Nous sommes en Chine, en pleine révolution culturelle. Une période pas vraiment jolie jolie : mieux valait faire allégeance au Parti et à ses petites mains que de s'entêter à vouloir rester droit dans ses bottes. Pour avoir enseigné la théorie de la relativité d'Einstein, théorie servant les intérêts de la classe bourgeoise, Ye Zhetai, un grand astrophysicien, est lapidé à mort par des gardes rouges. Au milieu de la foule, sa fille, Ye Wenjie, assiste à sa mise à mort, impuissante et dévastée.



Inutile de vous dire qu'elle va nourrir une haine farouche contre le système chinois et ses représentants.



Comme son père, Ye Wenjie est une astrophysicienne aux connaissances très pointues. Alors qu'elle est en camp de rééducation, les autorités chinoises vont lui proposer d'intégrer une base militaire top-secrète, une base dotée de radars pointés vers l'espace. On est alors au début des années 70.



Ces radars sont les oreilles du gouvernement chinois. Ils doivent permettre d'espionner les puissances étrangères dans la plus grande discrétion. Par la même occasion, ils permettent d'écouter les bruits du cosmos, notamment le rayonnement fossile, ce fameux rayonnement électromagnétique, observé dans toutes les directions du ciel et situé dans le domaine des micro-ondes… euh, ça va, vous me suivez ?



En tous cas, Ye Wenjie va faire une découverte majeure, une découverte qu'elle se gardera bien de dévoiler et qui va lui permettre de mettre en place sa vengeance.



Et nous voilà partis dans une histoire extraordinaire, une histoire qui, quelques décennies plus tard, en 2007, va connaître quelques rebondissements étranges : une épidémie de suicides chez d'éminents scientifiques, un compte à rebours enclenché qui défile devant les yeux de Wang Miao, un expert en nanotechnologie ainsi qu un jeu virtuel à faire frissonner les geeks les plus avertis...



Que se passe-t-il ?



Vous le saurez si vous voulez bien vous donner la peine de rentrer dans cet incroyable roman qui tient à la fois du polar et de la science-fiction.



Bon , comme je suis sympa, je vais vous donner quelques conseils car, si ce roman est assez génial, il n'est pas facilement accessible. Je vois essentiellement deux écueils.

Le premier écueil, c'est la prolifération des noms chinois. de quoi être largué. Alors, munissez-vous d'une feuille de papier et inscrivez qui est qui et qui fait quoi. Ça vous épargnera un mal de crâne !

Le second écueil, qui n'est pas le plus simple et qui nécessite de s'accrocher aux branches, c'est le langage scientifique et les théories évoquées. Vous allez faire un voyage fantastique dans le monde de l'infiniment petit (la structure de l'atome) et dans le monde de l'infiniment grand (la structure de l'univers). Vous en apprendrez des vertes et des pas mûres sur les longueurs d'ondes, sur la lumière visible, sur l'infra rouge et l'ultraviolet. Si ça ne vous suffit pas, vous découvrirez la quatrième dimension, et pourquoi pas la cinquième, la sixième mais attention on s'arrêtera à la onzième ! Pourquoi ? Parce qu'il n'y a plus rien au-delà, disons pour faire simple qu'on risque de tomber dans un trou noir :-)



Traduit du chinois, ce n'est donc pas la qualité littéraire qu'il s'agit de mettre en avant. En tous cas, félicitations au traducteur. Non, ce qui est à mettre en avant, c'est cette histoire géniale qui vous entraînera dans un monde au-delà du réel.



Alors, prêts pour le voyage ? Que la force soit avec vous !



J'adresse mes remerciements à Judith, alias Brooklyn-by-the-sea qui m'a permis de découvrir ce roman grâce à son ressenti que j'avais particulièrement apprécié. D'une manière générale, j'adresse mes remerciements à toutes celles et ceux qui nous transmettent leur enthousiasme et qui nous permettent d'accéder à des romans auxquels ont n'aurait pas eu idée.



PS : pour celles et ceux d'entre vous qui hésiteraient à embarquer dans cette histoire, sachez qu'il existe une série diffusée sur Netflix. J'en ai vu quelques épisodes et je dois dire que ça le fait !

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Boule de foudre

[Coup de cœur] Liu Cixin devient avec ce quatrième roman lu, un de mes écrivains fétiches en matière de science-fiction. Après la fabuleuse trilogie du Problème à trois corps, Boule de foudre s’inscrit aussi dans ces textes dont la frontière entre réalité et fiction est tellement floue qu’il est difficile de faire la part des choses. De plus, Liu Cixin a le don de parler de façon simple des concepts scientifiques les plus compliqués. Le roman intègre aussi une dimension mystique qu’il ne peut être révélée dans cette chronique, rajoutant encore plus de profondeur à l’histoire. Vous le comprendrez aisément, Boule de foudre se dévore.



Une nuit d’orage, Chen fête son quatorzième anniversaire avec ses parents. A ce moment-là une boule de foudre fait irruption dans la maison et réduit en cendres sa mère et son père. Traumatisés à vie par cet événement « naturel », Chen s’engagera très vite dans des études mathématiques et météorologiques afin d’identifier et de prévenir les accidents très rares dus aux boules de foudre. Ses recherches le conduiront à rencontrer de brillants scientifiques dont Lin Yun, une major de l’armée chinoise qui voit dans les boules de foudre une arme décisive.



Comme dans ses précédents ouvrages, Liu Cixin nous interroge sur l’utilité de la science de son pouvoir émancipateur mais aussi destructeur. Il ne donne pas de réponses précises mais démontre que les deux chemins sont tellement imbriqués qu’il est même impossible d’imaginer ce que sera le résultat. La force de l’auteur est d’imposer une forme romanesque extrêmement forte à de hard SF.



❓Connaissez-vous ce maître de la SF chinoise, Liu Cixin ?


Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Les Futurs de Liu Cixin, tome 13 : L'Humani..

Sachant qu’un flash solaire allait détruire l’humanité et rendre la Terre invivable, des Arches avaient été lancées pour rechercher des planètes habitables.



Bien après ce flash une seule de ces Arches est de retour avec son unique survivant. En explorant la Terre brûlée et inhospitalière, il découvre que toute l’humanité n’a pas péri mais qu’il ne reste que des micro-humains créés par des visionnaires qui pensaient qu’eux seuls pouvaient survivre à un cataclysme.



L’idée est bonne de creuser des pistes pour trouver un moyen pour l’homme de survivre après avoir tout détruit mais les micro-humains tels que présentés, perpétuellement euphoriques, optimistes, donnant l’impression de ne rien prendre au sérieux, qui plus est façon manga, hyper colorée et flashy, c’est impossible à prendre au sérieux !



J’ai dû souvent relire pour suivre le fil du scénario, à chaque fois distraite par ces dessins incongrus pour ce qu’il semble être le futur de l'humanité ! Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil en mode fluo !



#LesFutursdeLiuCixinLHumanitéinvisible #NetGalleyFrance



Challenge 50 Objets 2023/2024
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Le problème à trois corps

De nos jours. Wang Miao est un chercheur, spécialiste en nanotechnologies. Il se retrouve malgré lui plongé au cœur d’une énigme scientifique qui vire au cauchemar. Comme si cela ne suffisait pas, des personnages troubles s’invitent bientôt dans sa vie privée, comme cet encombrant commissaire ou cette astrophysicienne à la retraite.



Cette courte présentation contraste avec celle du quatrième de couverture, qui a la particularité de dévoiler des éléments importants de l’intrigue qu’on découvre à mi-lecture. L’un d’entre eux n’est autre que le thème du roman, je vais donc en parler.





Le Problème à trois corps est le premier volet d’une trilogie signée Liu Cixin, et au sortir de cette lecture palpitante, je n’ai qu’une hâte, c’est de lire la suite !

Plutôt que de la science-fiction, je dirais qu’il s’agit d’un thriller scientifique sur fond de catastrophe à venir. L’aspect science-fiction provient du thème du « Contact » avec une civilisation extraterrestre, mais reste superficiel dans ce premier tome (j’imagine qu’il sera développé davantage dans les suivants).

Un thriller scientifique sur le thème du Contact, je n’en ai pas lu des tonnes. Le seul exemple dans mes lectures récentes est L’arène des géants, de Jean-Michel Calvez, par ailleurs un spécialiste de ce thème s’il en est.





En fait, j’ai spécialement choisi ce roman pour tirer profit de mes connaissances fraîchement acquises en astrobiologie avec l’excellent ouvrage de vulgarisation « À l’aube de nouveaux horizons » de Nathalie A. Cabrol. Sur ce point, j’ai été comblé au-delà de mes espérances, puisque j’ai pu relever une bonne vingtaine de références à des notions précises, des évènements ou des théories dont parle Cabrol. C’est assez jouissif de se laisser entraîner par l’imagination féconde d’un auteur qui donne vie aux théories les plus folles – mais pas idiotes – de la science.





Liu Cixin est un formidable conteur. Sa plume est très agréable, et m’a souvent rappelé celle d’Andreas Eschbach. Des personnages réalistes dans des scènes bien visuelles. Liu Cixin a en plus ce talent de jouer avec les personnages (et avec nous) : une bonne moitié révèlent en effet une personnalité double, du moins plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord (par ex, le commissaire m’a bien fait marrer, et ce n’était pas gagné). Exception notable : le personnage principal, Wang Miao, appartient à cette catégorie des héros neutres ou transparents, ballotés par les évènements et aiguillés par les autres personnages. Je les apprécie moyennement, ceux-là...





La narration est un peu particulière. Déroutante au début, mais on s’y fait vite. Elle repose en effet sur deux trames racontées de manière hachée. Il y a la trame principale qui est celle du présent, située dans la chine moderne, et la trame du passé, qui commence avec la Révolution culturelle. Cette trame donne les clés de compréhension en ce qui concerne l’intrigue et les motivations des personnages.

Le contexte historique est très bien rendu et donne de la texture au récit, de l’épaisseur aux personnages.





J’ai dévoré et apprécié ce roman, avec un moment d’anthologie où Ye Wenjie balance son message et où j’ai failli crier « la garce ! ».

J’y ai aussi relevé quelques défauts :

- Le texte est assez long et la progression lente. Il y a finalement très peu d’action dans la trame principale. Le récit est plutôt du type : « va discuter avec un tel ou une telle pour en savoir plus ».

- Les références scientifiques couvrent non seulement l’astrobiologie, mais aussi l’astronomie, la physique, les mathématiques et l’informatique. L’auteur a un talent indéniable pour illustrer ces notions de manière pédagogique et visuelle. Mais les références sont si nombreuses qu’elles peuvent finir par lasser. Il y a aussi ce passage sur l’ordinateur biologique, où l’auteur développe à fond son analogie sur dix pages quand il aurait pu se limiter à deux portes logiques et un paragraphe. Avec le recul, j’ai trouvé que cette (sur)abondance de références scientifiques faisait un peu « festival » et desservait le récit.





Le thème du Contact est au cœur de ce roman, qui fourmille de pistes de réflexion, dont certaines alimentées par des faits historiques réels. Les religions naissantes surfant sur ce thème font l’objet de développements profonds et féconds.

Autre thème important : celui des univers virtuels.

Ce roman résonne aussi un peu comme une ode à la science, ou du moins à la pratique scientifique. La science est vue comme l’arme absolue. Cela tranche avec un auteur comme Jean-Michel Calvez qui n’a de cesse de la questionner.



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Les futurs de Liu Cixin, tome 4 : Nourrir l..

Un quatrième tome assez différent de ceux que j’ai lu jusqu’à présent (les tomes 1 et 2). Il se présente comme un thriller même si on découvre aussi la vie de Hua Tang, un tueur à gages à qui on demande une curieuse mission. Retour en arrière sur ce personnage mais aussi si l’arrivée d’extraterrestres sur Terre. La construction de l’histoire est plus complexe, on navigue entre les époques et les uns et autres mais ça permet de changer la narration de cette série. Hua Tang est très taciturne, normal pour un tueur à gages mais il reste compréhensif.

Les questions posées par ce récit sont assez pertinentes : Est-ce que l’argent permet de résoudre tous les problèmes ? Quel futur aurons-nous quand la population aura augmenté de façon importante ? Les dessins de Sylvain Runberg rendent très bien de l’ambiance, assez sombre puisqu’il est souvent question de souffrance et de violence.

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Boule de foudre

Un très beau roman de Liu Cixin qui nous offre une odyssée démarrant dans le monde rationnel de l'orage et de de la boule de foudre, pour finir dans une élévation au niveau de la physique quantique. La note finale de l'auteur est un modèle du genre définissant la Science-fiction et la Hard SF en particulier. Il y explique que la réalité sur la boule de foudre - quand nous la découvrirons - ne sera pas conforme à celle qu'il nous a présentée, mais c'est tout l'art du romancier de créer un possible. Bien joué.



Il faut néanmoins tempérer votre enthousiasme avant de vous pousser à ouvrir ce livre : il expose la plupart du temps la démarche scientifique et j'imagine que cela pourrait en rebuter plus d'un, peu habitué à lire des articles rédigés par des chercheurs (en lisant les autres critiques, je constate que cela n'a pas l'air d'être le cas). Mais pas d'inquiétude, l'aventure ne manque pas, il faut juste savoir qu'elle se déroule essentiellement dans un monde expérimental, avec une nette tendance militaire.



Le tout est égayé par des personnages passionnants, parfois énigmatiques, ayant pour certains un vécu dramatique.



Je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Il y a beaucoup de passages et de situations qui nous transportent, et nous allons de découverte en découverte. L'auteur n'a pas manqué d'imagination pour de nombreux rebondissements et a fini par ouvrir des portes - spéculatives - sur ce que pourrait être un macro-monde quantique. Très fort.
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Le problème à trois corps

Attention : spoil !



1969, en Chine : Ye Wenjie, astrophysicienne pétrie de rancœur suite à l’exécution publique de son père pendant la Révolution culturelle, vient de communiquer la position de la Terre à l’immensité de l’univers. Ce message sera intercepté par Trisolaris, une planète habitée par une civilisation mourante à la technologie avancée. Dès lors, le but des trisolariens sera simple : rejoindre le système solaire et envahir la Terre.

Space opera apocalyptique, Le Problème à trois corps est le premier tome d’une trilogie signée par Liu Cixin. Récompensé par le Prix Hugo en 2015, le roman se veut immédiatement très ambitieux, le lecteur se retrouve plongé dans les dernières théories d’astronomie, d’astrophysique, de physique des particules, d’informatique, de nanotechnologies… Au risque parfois de dérouter le néophyte. L’intrigue est menée de main de maître, les rebondissements et les révélations s’enchaînent tout au long d’un jeu de piste passionnant. C’est brillant, puissant, et prenant. D’ailleurs, je vais attaquer le tome 2 !
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Terre errante

Un épatant petit livre de 96 pages

Je ne suis pas du tout spécialiste de science fiction mais un proche m’avait chaudement conseillé Le problème à trois corps de Liu Cixin

Prudemment , j’ai préféré commencer par une œuvre antérieure plus courte

Bonne idée car j’ai trouvé ce livre remarquable et original

L’idée même d’une Terre amenée à disparaître prochainement à cause d’une explosion du Soleil n’est pas si sotte à l’échelle de l’Univers

Pour résoudre le problème, une seule solution : faire sortir la Terre du système solaire . Une migration qui doit durer des siècles afin de trouver le seul endroit dans l’Univers où le monde pourrait revivre comme avant

En attendant, l’humanité continue à vivre dans des villes souterraines pour échapper à des températures extrêmes

Certains spécialistes de science-fiction balaieront d’un revers de la main ce livre et disant que c’est scientifiquement impossible

Là n’est pas le propos. Ce livre rempli de charme et même de poésie s’adresse avant tout à ceux qui connaissent peu ce domaine

Liu Cixin, auteur chinois maintenant célèbre, à vraiment un talent fou pour nous amener vers son monde imaginaire

Je le conseillerai donc à tout ceux qui ont quelques réticences à aborder l’univers de la science-fiction

C’est une belle découverte et je vais maintenant aller vers ce fameux livre qui permis au grand public de découvrir Liu Cixin Le problème à trois corps
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Terre errante

Dans un futur lointain.

Des scientifiques ont déterminé que le soleil allait se transformer en nébuleuse rouge et provoquer la destruction des planètes les plus proches, dont la Terre. Un projet fou a vu le jour visant à transformer notre planète en vaisseau spatial en construisant d'énormes propulseurs pour lui permettre de quitter son orbite et de se diriger vers la galaxie du proxima du centaure.

400 ans plus tard, les réacteurs sont prêts et la lente migration commence.

Le personnage principal est né lorsque la Terre a cessé de tourner « Je n'avais jamais vu la nuit. Je n'avais jamais vu les étoiles. Je n'avais jamais vu le printemps, ni l'automne, ni l'hiver. Je suis né à la fin de l'Ere du freinage. La Terre venait tout juste d'arrêter de tourner ». Ainsi commence la nouvelle de Liu Cixin, auteur chinois célèbre pour sa trilogie du Problème à Trois Corps. Auteur culte dans son pays et au-delà de ses frontières, il est classé en hard SF ce qui m'a toujours freiné pour le lire. Moi les machins à équations hein…

J'ai donc été agréablement surprise de découvrir une plume sensible et un vocabulaire accessible.

L'histoire est passionnante même si elle est courte. J'ai aimé suivre les tourments du protagonistes en même temps que les aléas de ce voyage particulier.

A mon sens, une belle façon de découvrir l'univers de l'auteur.
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Le problème à trois corps

Je commence par un conseil hyper IMPORTANT :

N.E L.I.S.E.Z P.A.S. L.E Q.U.A.T.R.I.E.M.E D.E. C.O.U.V.E.R.T.U.R.E.

(ça va c'est assez clair ?)



Actes Sud, dans son immense sagesse, n'a pas trouvé mieux que de révéler le coeur de la trame du récit.

Imaginez une partie en cours de Cluedo entre amis

Soudain Actes Sud rentre dans la pièce, sors toutes les cartes de l'enveloppe secrète et vous dit : "C'est le colonel Moutarde, avec le chandelier, dans la salle à manger. Bonne partie les amis !"



Décidément j'aime cet éditeur qui réalise des eBooks techniquement médiocres, bourrés de DRM, chers et qui opère un véritable hold-up sur les auteurs Japonais.



Je vais vous faire un résumé qui ne divulgâche pas.

Il y a deux trames dans ce roman :

* À l'époque de la révolution culturelle, la fille d'un grand physicien finit par échapper à la violence du système en acceptant de travailler (à vie) en tant que technicienne dans une base secrète.

* Aujourd'hui, des scientifiques de haut vol se suicident.

Et un étrange jeu en réalité virtuelle permet d'évoluer dans un monde aux règles énigmatiques



D'un côté un flashback historique dans une période sombre de la Chine.

De l'autre une enquête autant policière que scientifique.

Oui il y a beaucoup de science dans ce roman. J'irais presque lui donner l'étiquette de “hard-science”.

Mais la trame est solide. Il y a juste quelques fois des “deus ex-machina”, une ou deux technologies terrestres un peu trop (inutilement) poussées.



Les personnages ne sont pas trop nombreux (attention ils sont presque tous chinois -> il faut suivre et il n'est pas toujours évident pour moi de déterminer directement qui est une femme, qui est un homme)



C'est un roman qui se termine sur … une furieuse envie de lire les deux prochains.

Rassurez-vous les protagonistes sont tous “démasqués” avant la fin du roman. On ne termine pas sur “vous saurez au prochain tome” !



En conclusion



* Chouette un roman de Science-fiction chinois

* Qui en profite pour faire un détour du côté de la révolution culturelle

* Qui pose des bases sérieuses pour deux autres palpitants tomes


Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Le problème à trois corps

Grâce au titre, le lecteur se doute donc du sujet général du livre : il sera confronté à l’astrophysique, aux systèmes solaires et aux exoplanètes. Entre autre. De plus, je confirme : NE LISEZ PAS LE 4° DE COUVERTURE qui dévoile l’intégralité de l’intrigue et qui porte un traître coup au mystère savamment distillé par l’auteur. Il n’y aura aucun spoiler quant à l’intrigue dans ma critique.



Le problème à 3 corps est également un jeu vidéo dans le quel se plonge Miao, un des protagonistes principaux du roman, chercheur en nanomatériaux.



Malgré ces prémices alléchants, je me suis ennuyée une bonne partie du roman.



Wang Miao, notre chercheur en nanotechnologie est le témoin de phénomènes étranges qu’il ne s’explique pas. Très déstabilisé, il trouve refuge dans un jeu vidéo en ligne : le problème à 3 corps. Ce dernier met en scène une civilisation qui ne cesse d’être détruite par les éléments (époque glaciaire, chaleur intense, nuit interminable,…). Il y croise aussi bien des figures historiques de la Chine ancestrale que des grands génies des sciences de Galilée à Einstein en passant par Newton – les anachronismes sont d’ailleurs totalement assumés. Miao est essentiellement passif dans cette réalité virtuelle qui consiste à déambuler pendant des jours avant d’assister à des échanges théoriques sur le pourquoi de ces cataclysmes et la méthode de prévisions des périodes chaotiques entre les différents savants toutes époques (et civilisations) confondues. Ce sont aussi des prétextes pour débattre des différentes méthodes au sujet de la recherche (empirisme, théorie,….)



Je ne vois pas l’intérêt d’un tel jeu, j’ai trouvé cela répétitif et vraiment longuet surtout que Wang Miao y est essentiellement spectateur.



Cependant, il n’est pas l’unique coupable dans l’ennui que j’ai ressenti lors des deux tiers du livre. Les personnages sont lisses, lisses, lisses….



Impossible de s’attacher ou d’avoir de l’empathie pour Ye W. Femme, froide et détachée, son âme n’est qu’un champ de cendre. Rien ni personne n’est en capacité de rallumer la moindre braise dans ce désert d’amertume. Pourtant la vie qu’elle a subie contient les germes nécessaires à la compassion. Que nenni, son recul ainsi que son absence d’émotion consécutive à la perte de sa fille en font une machine de chair et de sang. Le néant pour une experte du vide spatial.



Ce n’est pas le cas de Miao, totalement perdu, à la limite de l’implosion psychologique. Il subit 95% du temps les événements avec son rôle passif. Je n’ai senti dans ce personnage qu’un simple outil de l’auteur : le réceptacle des informations, le catalyseur du mystère, traduisant les informations techniques à destination du lecteur. Pour le reste,…



Heureusement que dans le lot, nous découvrons l’inspecteur Shi, insolent et irrévérencieux, il donne du peps à ce récit et sauve une bonne partie des meubles pendant les 2/3 du roman.



Les dernières dizaines de pages sont elles séduisantes et captivantes. Le rythme rattrape son indolence première avec des révélations qui s’avèrent de vraies révélations. La lumière se fait sur l’affaire, l’action est au rendez-vous, et notre inspecteur vole la vedette aux protagonistes principaux. Les enjeux finaux sont à la hauteur du mystère développé au long du récit, et les trouvailles de l’auteur chinois sont étonnantes.



Chronique bien plus complète sur mon blog


Lien : https://albdoblog.wordpress...
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La forêt sombre

Un tome deux que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. La première partie est un peu longue mais tout de même intéressante. On s'intéresse particulièrement aux colmateurs. Il n'y a pas les explications scientifiques à rallonge qui m'avait un peu sortie de la lecture du premier tome, donc c'est mieux pour moi ! Mais c'est après une bonne moitié de lecture qu'on entre vraiment dans un récit plus prenant. Et là, ça envoie du lourd j'ai envie de dire ! Car enfin on a un aperçu de la puissance ennemie. Reviennent alors des questionnements de la part des terriens sur leur futur et des stratégies inédites. J'ai adoré aussi voir le "futur", l'humanité deux cent ans plus tard, les villes ....On est vraiment dans ce que j'aime. La tension monte crescendo et ce final est rapide mais bien pensé. J'ai hâte maintenant de lire la conclusion.

Challenge Mauvais genres 2024

Challenge pavé 2024
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Le problème à trois corps

Une scientifique chinoise est la première Terrienne à communiquer avec les extra-terrestres devenant ainsi la porte-parole des Trisolariens, un peuple vivant à des années lumières de la Terre sur une planète à l'environnement pour le moins hostile mais surtout étant incroyablement en avance technologique vis à vis des Terriens...

Faut-il les admirer ou les craindre ???

La réponse dans 400 ans !!!

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Terre errante

Dans un futur indéterminé, les scientifiques découvrent un phénomène inquiétant impliquant des échanges gazeux au coeur même du Soleil. Selon leurs prédictions, notre étoile évoluera en naine rouge d'ici quatre siècles, annihilant toute vie sur Terre et sur les autres planètes telluriques.

La menace est prise au sérieux, si bien que l'humanité s'attèle à trouver une voie de sortie.



La solution technique envisagée consiste ni plus ni moins à « décamper » : l'exode à bord de vaisseaux spatiaux étant jugé trop risqué, c'est la Terre elle-même qui fuira son soleil devenu ennemi. Destination : Proxima du Centaure !



Voilà une novella de hard SF ambitieuse et agréable à lire.

Je connaissais la fameuse trilogie « Le problème à trois corps » du même auteur (publiée trois ans après), et j'ai été frappé d'y trouver autant de ressemblance dans le style et les thèmes traités, même si le scénario reste différent.





L'écriture est parfaitement maitrisée. Novella oblige, les longues digressions où l'auteur développe des romances entre les héros de sa trilogie ont disparu ici, et c'est tant mieux !

Je retrouve ce même style froid et distant, pas désagréable, mais qui privilégie le récit historique à l'immersion par les personnages. Un style très « chroniques ». Comme dans la trilogie, les événements relatés recouvrent de longues périodes (des « ères »). L'auteur a cependant choisi de privilégier une période charnière pour l'essentiel du récit, ce qui paraît avisé pour un texte aussi court.





Au programme :

- Une petite histoire du futur.

- Une histoire d'amour entre en Chinois et une Japonaise.

- le sort de l'humanité en jeu, avec une menace venant d'ailleurs que la Terre.

- Plusieurs solutions scientifiques envisagées faisant l'objet de luttes partisanes globales ; comportement irrationnel des foules et opinion collective en dents de scie.

- Cités souterraines en réponse aux dévastations futures

- Exode spatial, modalités de survie

- Points de vue des scientifiques et des soldats.



Tous ces thèmes se retrouvent dans la trilogie du problème à trois corps.

La Terre comme vaisseau spatial, en revanche, est spécifique à ce texte. Sans doute le thème le plus vendeur, se ce n'est le plus original. Si vous appréciez, je vous recommande L'arène des géants, de Jean-Michel Calvez. Les deux auteurs s'opposent en particulier sur le regard sur la science : optimiste voire révérencieux pour Liu Cixin, critique pour Calvez.





Quand on lit un récit de hard SF, on s'attend en général à un certain niveau de crédibilité. Ici, le niveau est plutôt bas, très clairement. Cela tranche avec le problème à trois corps.

Problématique ? Non, personnellement je ne pense pas. On est dans le format nouvelle, et à mon avis ce format justifie très bien toutes sortes d'écarts, de raccourcis, d'entorses et d'ellipses, du moment qu'il y a une proposition et une démonstration.

Mes bémols portent d'ailleurs sur cet aspect : avec le recul j'ai du mal à percevoir une unité dans le propos. Plusieurs thèmes sont traités sont traités (beaucoup pour une si courte nouvelle), mais le dénouement m'a laissé une impression plutôt vaporeuse ou nébuleuse. Quant à la chute qui le précède, elle vaut le détour pour le côté sidération, mais on l'a malheureusement en vue depuis le début.





Si vous avez apprécié le problème à trois corps, il y a beaucoup de chances que cette nouvelle vous plaise aussi.

Et à l'inverse, si vous hésitez à entamer l'imposante trilogie, Terre errante vous en donnera un bon avant-goût, à mon humble avis !

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Les Futurs de Liu Cixin, tome 15 : Les Migr..

Les migrants du temps est le quinzième tome de la série “Les futurs de Liu Cixin”. On retrouve le duo de la série Orbital, que j’ai bien aimé, pour une adaptation d’une nouvelle de cet auteur chinois de science-fiction. Mes premières excursions dans cette série ne m'avaient pas vraiment emballé, ce tome ci m’a assez plu.

Une expédition de migration dans le futur est organisée, 80 millions de migrants vont voyager dans le temps à la recherche d’un nouveau havre, ils vont procéder par bonds successif, jusqu’à ce qu’ils trouvent un monde apte à les recevoir, mais ils sont limités à quatre bonds, quatre tentatives. Liu Cixin imagine des futurs possibles, à la manière de H.G. Wells et La machine à explorer le temps, mais ici, il n’y a pas de saut temporel à proprement parler, ces 80 millions de personnes seront en état d’hibernation par cryogénisation. il vont découvrir plusieurs futurs, très différents, dystopie, dématérialisation… Le suspense est bien ménagé, le graphisme de Serge Pellé est imaginatif, avec une représentation des machineries dans la lignée de ce qu’il avait produit pour Orbital. Je regrette juste que ça soit un peu trop bref pour tant de contenu, l’action est trop furtive, il y avait matière pour une série de trois à cinq tomes.

Voici donc un opus agréable, inventif, qui me laisse tout de même sur ma faim pour sa brièveté.
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Les Futurs de Liu Cixin, tome 13 : L'Humani..

Dans cette série Les futurs de Liu Cixin, voici le tome 13 : L'humanité invisible. Avec Liu Cixin, je m'attends souvent à une métaphore sur l'humanité qui gâche ses possibilités d'avenir, de catastrophes mais là, même si l'apocalypse est au rendez-vous, (un flash du solaire), la suite est moins malheureuse.

Il y a toujours ce constat accablant sur la nature destructrice de l'homme, une haine sur ce qui nous ressemble pas. Le développement de ce futur est encore une fois très original et m'a un peu fait penser à Becky Chambers donc cet avenir "positiviste" (c'était aussi le cas dans Les futurs de Liu Cixin, tome 2 : Pour que respire le désert). Cette humanité m'a paru un peu trop enfantine dans son comportement mais j'ai apprécié de découvrir leur peuple. Liu Cixin s'amuse à faire déplacer cette nouvelle humanité à échelle... humaine (si j'ose dire) et j'aime beaucoup cette idée. La comparaison avec d'autres choses de même grandeur, la gravité sont assez bien documentées. Il y a bien sûr la faisabilité d'une telle chose qui interroge grandement mais on est dans une science-fiction...

Des dessins qui vont parfaitement avec l'histoire même s'il y a une utilisation un peu abusive du rose... :)

Une très belle découverte !



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