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Critiques de Liu Cixin (984)
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Les futurs de Liu Cixin, tome 1 : La terre ..

Liu Cixin, considéré comme l’un des plus grands écrivains de science-fiction contemporaine, lauréat du prix Hugo, a vendu des millions d’exemplaires dans le monde entier. 

Après le grand écran, son univers s’étend à la bande dessinée et est adapté par un beau casting d’auteurs internationaux. Ses histoires rejoignent une nouvelle collection chez Delcourt : Les Futurs de Liu Cixin.



La Terre vagabonde, paru le 23 mars, est le premier tome de la série des quatorze autres qui paraîtront d’ici 2023.

La terre vagabonde nous entraîne dans un futur assez lointain pour sembler inconcevable au lecteur. 



Et même si certaines choses peuvent sembler être de la science-fiction, il n’en demeure pas moins que l’aspect scientifique reste plausible et décrit à merveille la mort du soleil. Pour survivre l’humanité, se lance le défi incroyable de diriger la Terre jusqu’à la constellation du Centaure en construisant de gigantesques réacteurs pour faire sortir la Terre de son orbite. Le narrateur dont la naissance coïncide avec ce grand chamboulement, raconte sa vie, son apprentissage. Tout tourne autour de ce grand départ, ce grand recommencement.



Nous suivons, le narrateur de sa naissance jusqu’à sa mort, à travers les grandes étapes de sa vie, avec le parallèle de cette migration.



Cette adaptation d’une nouvelle de Liu Cixin, portée par les magnifiques illustrations de Stefano Raffaele, dont on peut seulement reprocher le manque d’émotion, arrive à rendre l’atmosphère anxiogène, le tout avec une colorisation lumineuse.



Un récit dont l’enjeu est la survie de l’humanité, un voyage à travers le temps, où chaque humain tend vers cet espoir, vers cette renaissance.

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Les futurs de Liu Cixin, tome 1 : La terre ..

J’avais bien apprécié la nouvelle de Liu Cixin lue il y a quelques mois et la représentation des propulseurs sur la couverture m’a donné très envie de me plonger dans cette BD !



Christophe Bec et Stefano Raffaele ont talentueusement brodé sur cette histoire pour l’étoffer et en faire un roman graphique qui n’a pas perdu de vue l’idée initiale. J’ai un peu moins aimé les dessins des visages qui semblaient parfois un peu figés mais ce qui concerne les paysages extérieurs ou souterrains donnent une très bonne idée du gigantisme recherché.



La Terre est devenue un vaisseau spatial qui va voyager pendant 2500 années ! Le fait que toutes ces idées soient totalement incompatibles avec la science, la physique ou autre discipline m’est absolument indifférent alors que j’ai vu des lecteurs s’offusquer du manque de sérieux de l’auteur !



Un très bon moment de lecture où le texte n’a pas été, pour moi, le plus important !



#LesFutursdeLiuCixinLaterrevagabonde #NetGalleyFrance



Challenge Multi-Défis 2022

Challenge Riquiquis 2022
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La forêt sombre

[Attention spoil]



Après avoir tourné la dernière page de ce roman, une phrase résume parfaitement cette intrigue complexe : « Aucune civilisation ne doit annoncer sa présence au cosmos sous peine d'être détruite par une civilisation plus avancée aux aguets par prévention d'une compétition à l'expansion ».

C’est bien là tout l’enjeu de cette trilogie, enjeu qui vient conclure magistralement ce deuxième tome.

Dans La forêt sombre, nous suivons plusieurs parcours et notamment celui de Luo Ji, rencontré à la fin du Problème à trois corps. Cet astronome sans envergure fera partie, à son corps défendant, d’un projet destiné à contrecarrer les plans d’anéantissement de l’espèce humaine de Trisolaris.

Si le premier tome était ancré dans la réalité avec pour toile de fond, la révolution communiste chinoise, ce deuxième opus est beaucoup plus abstrait et conceptuel. Vaisseaux spatiaux démesurés, ascenseur spatial, rayons à particules, manipulation de la matière… tous les ingrédients de la Hard-SF sont réunis, et ça marche.

Ajoutez à cela la plume toujours poétique de Liu Cixin, et un sens du suspense incroyable, et vous obtenez un chef-d’œuvre brillant et intelligent.

Grandiose !
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Le problème à trois corps

Chine.

En pleine révolution culturelle, une petite fille assiste impuissante à l'assassinat de son père, éminent scientifique, par les gardes rouges. Plus tard, devenue jeune femme, elle est assignée à la maintenance d'une base militaire conçue pour émettre des signaux radio. De nos jours, un spécialiste en nanotechnologie croit devenir fou lorsqu'un compte à rebours s'affiche sous ses paupières. Une société composée de spécialistes des sciences fondamentales attire le regard des autorités et un mystérieux jeu vidéo intrigue des scientifiques.



Difficile de résumer l'histoire sans trop dévoiler l'intrigue.

Le problème à trois corps est un récit de science-fiction type hard SF. On y trouve en effet beaucoup d'explications mathématiques et physiques.

Pour autant, et bien qu'allergique aux plumes trop scientifiques, j'ai beaucoup apprécié ce roman. L'intrigue est bien construite, les explications suffisamment claires pour qu'une novice comme moi s'y retrouve et le ton général du récit est plus tourné comme un thriller que comme un manuel de physique quantique. Ouf...

Le suspense est subtil mais bien présent.

J'ai trouvé les 100 premières pages un peu longues et le martyre de la jeune fille m'a curieusement laissée un peu de marbre. La faute à un style parfois froid dans ce qui touche à l'intime et à l'introspection. Les personnages principaux sont bien décrits et développés mais toujours un peu en retrait des événements. J'imagine que je dois mettre de côté ma pensée occidentale et en particulier latine pour apprécier ou critiquer leur caractère.

En revanche, une fois passé le premier quart du récit, j'ai eu du mal à lâcher ma lecture. Les rebondissements s'enchaînent, le fil conducteur tissé par l'auteur dans les premiers chapitres s'étire et englobe les différents personnages et leurs aventures dans une toile unique.

L'auteur effectue un beau jeu de maître d'orchestre pour tout rassembler et nous offre un final qui pourrait suffire même s'il est question d'une trilogie.



Une belle aventure dans un univers très scientifique mais dont l'auteur sait trouver les mots justes et tenir la main du lecteur pour une évasion hors des frontières culturelles.
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Le Problème à trois corps, tome 1 : Aux frontière..

Après avoir lu la série puis le roman, je persiste avec l'adaptation BD. Elle faisait partie de mes choix lors de la dernière masse critique et j'en remercie Babelio et la maison d'édition Le rayon imaginaire.



Cette adaptation est très fidèle au roman, bien plus que ne l'est la série. Le premier tome, roman graphique de 365 pages, se concentre exclusivement sur le personnage du professeur Wang Miao. La vague de suicides inexpliqués de nombreux scientifiques, la découverte d'une société mystérieuse Les frontières de la science, et puis celle d'un jeu vidéo très élaboré : le jeu des trois corps.



Comme pour le roman, ce n'est malheureusement pas la partie qui m'intéresse le plus. Il y a beaucoup de données scientifiques et je m'y perds toujours ! Liu Cixin, l'auteur du livre, écrit dans la préface : "...la science-fiction se prête souvent mieux à la représentation par l'image que par le verbe." Je suis tout à fait d'accord avec lui et c'est pour cela que j'attendais de ce roman graphique qu'il éclaire les lanternes.

Ça n'a pas franchement été le cas mais bon, soyons réaliste, je suis trop hermétique à la science !

Néanmoins, je trouve le côté graphique trop sombre. Les décors sont peu présents ou obscurs et les vignettes nous offrent énormément de gros plans sur les personnages. Je trouve cela dommage.



Le second tome concernera certainement la partie qui m'a le plus plu dans le roman, en l'occurrence celle qui raconte la vie de Ye Wenjie. Mais je ne pense pas continuer l'aventure...bien trop ardue pour moi !

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Les futurs de Liu Cixin, tome 6 : Proies et..

Cinquième titre que je découvre de la collection Delcourt et je n’ai malheureusement pas été embarquée, par ces extraterrestres !



Je veux bien croire que les petits bonhommes verts existent, qu’ils débarqueraient même pour nous bouffer tout crus. 



Mais j’ai du mal à imaginer que leur vaisseau soit plus grand que la terre au point de l’entourer et d’étouffer toute vie petit à petit, j’ai du mal… 



Remarque pour se débarrasser des êtres vivants en un seul coup, ce serait bien pratique et peut-être que je ne crois pas tant que ça en ces êtres supérieurs… Je n’en sais rien, mais cela a manqué de crédibilité.



Pour autant, cette BD m’a plus fait réfléchir sur l’Homme et ses travers !



Je pourrais pousser plus loin la réflexion jusqu’à dire que c’est le moins bon titre de la série des Liu Cixin que j’ai lu jusqu’ici ! 



Peut-être qu’en nouvelle ça passerait bien, mais en BD ça manque cruellement de crédibilité. Les traits que prête Morvan aux extraterrestres manque de précision, certes, c’est le but recherché et ça donne un côté très années 80, mais quand même un lézard, c’est un peu dépassé comme représentation du genre.



J’imagine que l’idée, c’est de surfer sur la naïveté des êtres humains par opposition à ceux qui débarquent, mais franchement ça ne passe pas. Sauf, peut-être à transposer ça dans une époque différente.
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La mort immortelle

Dernier volet qui clôt cette trilogie grandiose.



Mon ressenti va être compliqué à exprimer !

Aussi, je préfère prévenir que je risque de dévoiler des éléments de l’intrigue…



Il m’aura fallu un bon mois aller au bout de ces 820 pages. C’est peut-être trop : les idées qui se bousculent dans mon esprit ne sont plus très nettes, et j’en ai perdu la moitié en route. Je ne pourrais même pas résumer ce pavé si je le voulais ! Et je ne peux pas dire que cette lecture fut laborieuse ou ennuyeuse. C’est tout le contraire, même : l’écriture ne présente aucune difficulté, le style est à la fois simple et rigoureux, les idées renversantes foisonnent et l’action ne manque pas. Mais, peut-être parce qu’il me manquait de l’émotion ou un fil conducteur précis, j’ai n’ai pu que lire par à-coups sans jamais vraiment rentrer dedans.





Après un second tome difficile, j’ai eu l’agréable surprise de voir l’auteur renouer avec une structuration bien plus avenante : les paragraphes sont nombreux, il y a souvent une alternance entre le récit principal et une sorte de chronique davantage distanciée, ce qui donne du rythme. Enfin, la narration est essentiellement chronologique, et elle est découpée en grandes parties (les ères), ce qui n’est pas du luxe compte tenu de la longueur du roman et de l’étalement des évènements dans le temps. Cerise sur le gâteau, il y a un sommaire très utile !





Sur les personnages :



Plus que dans les deux premiers tomes, on suit ici un personnage central : la jeune chercheuse Cheng Xin. À l’instar de Wang Miao dans le premier tome, Cheng Xin est un personnage typiquement neutre. Je n’aime pas beaucoup ce type de personnages. J’ai tendance à les voir comme des pseudopersonnages : des personnages qui n’agissent pas vraiment de leur propre chef, ou si peu, c’est pourquoi ils sont nécessairement entourés de personnages secondaires (les véritables protagonistes). Un moyen pratique pour focaliser la narration et ainsi la rendre plus simple à suivre. Mais ici la proximité n’aide pas spécialement à s’attacher au personnage principal, car l’auteur maintient une distanciation constante dans la narration, et zappe occasionnellement pour les personnages secondaires qu’il traite avec la même distanciation : ni plus ni moins.

Ces personnages secondaires sont plutôt réussis du reste. Variés, crédibles, extrêmes pour certains. Mais même avec eux j’ai eu du mal à partager leurs émotions du fait de la distanciation.



Le point fort des personnages est à mon avis leur background : une des spécialités, me semble-t-il, de l’auteur. Mais comme d’autres qualités que j’évoquerai après, je trouve que l’auteur en fait trop : après un prologue très intrigant et sympathique, les cent pages suivantes sont ainsi consacrées à construire le background de Cheng Xin et de Yun Tianming… J’ai moyennement apprécié. Ce gros background autour de Yun Tianming trouve sa justification dans la formidable séquence à rebondissements du « programme Escalier » qui vient juste après. Mais son dénouement est un tel fiasco que ma première réaction a été de penser « tout ça pour ça ? ». Alors oui, Yun Tianming va refaire parler de lui par la suite, mais cela on l’ignore la première moitié du roman !



Pour en terminer avec le personnage de Yun Tianming, j’ai une autre dent contre lui (le pauvre, comme si ses malheurs ne suffisaient pas !). Pas le personnage en tant que tel, mais plutôt sa fonction dans le roman. Avec le recul, j’ai trouvé que l’auteur s’en était surtout servi pour articuler certaines trames de l’histoire. Une variable d’ajustement (un peu comme Cheng Xin, quelque part). Ce qui m’a amené à penser cela, c’est la façon peu crédible, voire artificielle, dont il refait surface dans l’histoire à chaque fois. Et lorsqu’il le fait, c’est pour faire rebondir la trame principale, mais clairement elle aurait pu rebondir pareillement sans son aide. J’ai interprété ses courtes apparitions comme autant de justifications supplémentaires de l’investissement passé dans ce personnage au début du roman. Possible aussi que la romance qui l’unit avec Cheng Xin m’ait biaisé…



L’androïde Intellectra est l’autre personnage qui m’a interrogé. Autant sa face harmonieuse (le rituel du thé) que sa face guerrière façon samouraï m’ont fait penser à Kill Bill. Un personnage archétypal très convaincant, mais j’ai trouvé qu’il détonnait un peu trop dans cet univers. Aussi, ce personnage arrive un peu de nulle part. L’IA, on sait, mais j’aurais aimé plus d’explications sur la technologie qui a rendu possible un tel degré de perfection mécanique.





Une des forces de Liu Cixin est sans conteste son aisance à vulgariser les concepts scientifiques, même les plus pointus. Une compétence qui semble aller de soi dans le monde de la hard SF, mais qui n’est peut-être pas partagée par tant d’auteurs que ça. Mais personnellement je trouve que Liu Cixin en fait un peu trop. Trop de concepts : sur l’ensemble de la trilogie, je suis sûr que je pourrais extraire cinquante passages où l’auteur vulgarise un concept scientifique ou un phénomène physique à notre intention (même si la démonstration est souvent assez bien intégrée dans le scénario). Trop de longueurs : parfois, l’auteur fait traîner ces démonstrations ou ces descriptions inutilement. Exemples : l’ordinateur trisolarien dans le tome 1 (une porte logique suffisait) ; la destruction des trois premières rangées de vaisseaux par la gouttelette dans le tome 2 (une rangée ou deux suffisait) ; la bidimentionalisation des planètes du système solaire dans le tome 3 (deux ou trois suffisaient). Certes, certains de ces passages figurent parmi les plus époustouflants, mais la redondance m’a lassé et, finalement, un peu gâché le plaisir !





Dans La forêt sombre, l’auteur m’avait bluffé avec ses moments forts et ses formidables retournements de situations savamment distillés.

Dans La mort immortelle, on peut dire que l’auteur s’est lâché ! Un festival et un régal. Seul bémol, les coups de théâtre sont tellement nombreux que j’ai fini par développer une certaine intuition qui s’est souvent avérée juste…



Dans cette veine, il y a segment du roman (de mémoire je dirais le deuxième quart) où l’auteur s’est ingénué à faire ressortir toute l’irrationalité de l’opinion collective dans nos sociétés humaines. Comment la population peut-elle, du jour au lendemain, basculer d’une opinion unanimement partagée, d’une conviction tranchée, à l’opinion opposée ? Pour basculer à nouveau le jour d’après ?

Bien sûr, chaque fois l’auteur donne une explication au changement d’opinion, mais cela n’ôte en rien le sentiment d’extraordinaire versatilité de l’opinion collective.

Une versatilité de l’opinion publique sur les choix de société et les courants de pensée, mais aussi sur les trisolariens et même sur les hommes et femmes clés :

Ainsi, dans La forêt sombre, on pouvait déjà voir Luo Ji et Wang Miao, chacun dans leur trame respective, successivement érigés en sauveurs de l’humanité, puis déchus, puis encore érigés en sauveurs, et ainsi de suite…

Dans La mort immortelle, la girouette de l’opinion collective continue de plus belle et cette fois-ci c’est Cheng Xin qui en fait principalement les frais.





À côté de la société et son irrationalité, les individus tranchent par leur constance.

À ce propos, une chose que j’ai relevée m’a beaucoup amusé. J’ignore si c’est simplement le fruit du hasard, ou bien un choix conscient ou inconscient de l’auteur, mais chaque fois que le sort de l’humanité bascule dans un sens critique, c’est le fait d’une femme, et chaque fois que l’humanité est sauvée (au moins temporairement), c’est un homme qui s’illustre !

Ainsi, dans le tome 1, c’est Ye Wenjie qui précipite l’humanité dans l’ère de la Grande Crise. Dans le tome 2, Luo Ji sauve l’humanité et la fait entrer dans l’ère de la Disuasion. Dans le tome 3, Cheng Xin succède à Luo Ji comme porteur d’épée mais échoue sitôt nommée, faisant sauter la dernière défense de l’humanité face à l’envahisseur. Ensuite, un homme à nouveau qui, à bord de l’Espace Bleu, renverse la situation et lance l’ère de la Diffusion. Deux autres hommes agissent ensuite en servant les intérêts humains, Yun Tianming et Wade. Puis Cheng Xin fait arrêter Wade, ce qui à nouveau ôtera la meilleure chance de survie à l’humanité… À noter, dans le tome 2, Zhang Beihai joue un rôle secondaire mais déterminant pour l’humanité et je crois, de mémoire, que c’est une femme (Dongfang Yanxu) qui lui met des bâtons dans les roues !

De là à penser que confier les pleins pouvoirs à une femme constitue en soi un crime contre l’humanité, il n’y a qu’un pas…

J’ai forcé le trait : en réalité, ces femmes n’ont pas de « mauvaises » intentions en soi. La vérité est bien plus subtile et l’auteur a été fort à ce jeu. Elles agissent ainsi soit parce qu’elles estiment que l’humanité est devenue un cancer (Ye Wenjie), soit parce que sauver la planète est plus important que sauver l’humanité (Cheng Xin), soit pour des questions d’éthique (Dongfang Yanxu et Cheng Xin à la fin).

Au-delà de ces raisons diverses, il y a cette idée générale qui transparait, comme quoi la nature profonde des femmes les ferait agir en premier lieu par amour pour le vivant. Une prédisposition qui, à un certain point, entrerait en conflit avec la nature profonde des hommes qui, elle, serait d’assurer la survie de l’espèce humaine. La virilité trouve ici une justification profonde. Elle valorise et légitime les hommes dans un contexte de guerre totale où la moindre faiblesse équivaut à la disparition de l’humanité. Face un tel enjeu, toute considération éthique ou morale doit s’effacer devant le seul impératif de la survie. Si vous avez lu La stratégie Ender, vous reconnaîtrez facilement ce thème...

J’ignore si l’auteur a voulu ce clash hommes/femmes, mais je suis sûr qu’il a cherché à faire ressortir l’opposition entre la stratégie guerrière « quoi qu’il en coûte » et les considérations éthiques et morales. Le point culminant étant la passation de pouvoir entre les deux porte épées et ses conséquences. Je me suis vraiment régalé sur ce passage et sa chute, que l’auteur avait savamment préparée ! Mais même si, à ce moment, la gifle est cinglante, je crois que l’auteur ne tranche pas : il laisse vivre les deux visions possibles, qui sont explicitées à la fin à travers le jugement sévère de Luo Ji (son regard noir) même s’il reste courtois, et les paroles réconfortantes du dernier personnage à côtoyer Cheng Xin.





S’il fallait retenir un thème pour l’ensemble de la trilogie, je choisirais celui qui donne son nom au deuxième tome : la forêt sombre. En soi, le travail de Liu Cixin pour développer (à sa manière) une intrigue magistrale autour d’une des théories les plus mystérieuses de l’Astrobiologie est bluffant. Car ce thème est bien central tout au long de trois tomes, et pas seulement dans le deuxième.



Le sense of wonder est bien présent dans cette trilogie, et monte en puissance à chaque étape. Aux modestes mais invincibles intellectrons du tome 1 succèdent les terrifiantes gouttelettes du tome 2, puis les univers bidimensionnels et quadridimensionnels s’invitent dans la bataille dans ce dernier tome, pour un finish en apothéose.

L’auteur présente et illustre un nombre impressionnant de concepts de l’astrophysique comme les trous noirs, les ondes gravitationnelles, la théorie des cordes…

L’un des thèmes récurrents est celui des dimensions de l’univers. C’était un pari pour le moins risqué pour roman de science-fiction grand public, vu la complexité de la théorie sous-jacente. J’ai trouvé que Liu Cixin s’en était tiré plus qu’honorablement. Et le choix de se focaliser sur les dimensions 2 et 3 dans ce dernier tome était bien vu, pour ne pas perdre les lecteurs sur la fin.





Le dénouement de ce roman ne m’a pas ébloui. J’ai trouvé cela dommage : après tant de coups de théâtre, ne pas proposer de chute digne de ce nom… Certes, je vois que l’auteur a fait le choix de partir sur une extrapolation vertigineuse, exponentielle de l’avenir de l’Univers, rien que ça ! Quelque part cette fin est très logique avec la thématique des dimensions de l’Univers développée tout au long de la trilogie. Mais bon, cette fin m’a peu touché.





Par rapport au précédent, ce dernier tome m’a apporté plus de satisfaction quant aux idées développées, et sa structuration s’est nettement améliorée.

Pour autant, mon ressenti quant à la narration froide et uniforme s’est clairement confirmé. Un ton égal, parfaitement égal, neutre et distancié. Une écriture irréprochable et parfaitement maîtrisée et, paradoxalement, l’absence de projection ou d’émotion.

Il y a à mon sens trop de digressions inutiles et de redondances.

La structure n’est pas facile à appréhender : non seulement elle est hétérogène d’un tome à l’autre, mais aussi à l’intérieur de chaque tome.

Le fil conducteur n’est pas non toujours très clair.

Enfin, le choix d’étaler le récit sur une période si longue, non linéaire, est ambitieux mais ne facilite pas l’attachement aux personnages dont la trame se voit reconduite (ou non) à l’ère suivante selon les contraintes scénaristiques de l’auteur, grâce à l’hibernation (décidément une trouvaille bien pratique…).





Néanmoins, je salue la performance !

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Les futurs de Liu Cixin, tome 10 : L'ère des ..

Ismaël Ita a fait de brillantes études en biochimie à l'université de Mapula, capitale de la Xambie, pays africain autrefois dévasté par les guerres civiles. Ayant obtenu son doctorat, il accepte d'aller travailler dans la Silicon Valley pour développer les recherches en biogénétiques afin de résoudre le problème de la faim dans le monde...traumatisé dans son enfance par la mort de sa petite sœur, Yara.



Jusqu'au jour où son pays étant à nouveau en guerre, il décide de rentrer chez lui et de mettre sa fortune au service de l'homme, et de son pays en premier lieu. Et à l'abri des regards, il va créer un homme d'un genre tout à fait nouveau, défiant l'hypocrisie des lois bioéthiques internationales...Problème éthique mais est il préférable de laisser des populations mourir de faim ? La science ne doit-elle pas être au service de l'homme ?



A mi chemin entre le récit de science fiction, le conte fantastique et le conte philosophique, une très belle BD magnifiquement illustrée. Merci aux éditions Delcourt et à Babelio pour cette découverte.
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Les Migrants du temps

Nouvelles de Liu Cixin suite et fin.



Je termine ma lecture des nouvelles de Liu Cixin avec cette seconde et dernière anthologie. Autant je le trouve brillant pour ce qui est du raisonnement et de la vulgarisation scientifique, autant je trouve toujours qu'il apporte trop peu de soin aux personnages et à son style. Je me concentrerai sur les nouvelles qui m'ont marqué.



La Gloire et le Rêve: Dans un pays en guerre, les athlètes de haut niveau sont emmenés faire une compétition d'un genre particulier. Une excellente nouvelle qui part d'un constat cruel et qui se finit avec une morale cruelle.



Les bulles de Yuanyuan: Une jeune femme fascinée par les bulles en fait son domaine d'étude. Très belle nouvelle qui montre une relation père-fille très touchante.



Prendre soin des Dieux: Les créateurs de l'humanité sont désormais nourris par ces derniers. Nouvelle intéressante où les perspectives sont inversées.



1er avril 2018: Et si votre moi du futur vous contactait pour essayer de le changer, que feriez-vous ? Une nouvelle qui montre l'impact de nos choix.



Les Migrants du temps: Face à la surpopulation, une partie de l'humanité se voit contrainte d'entrer en biostase pour 130 ans. Excellente nouvelle sur un concept fascinant.



Le Cercle: Chine antique. Un roi décide de créer une machine à calculer géante pour calculer toutes les variables du cercle. Très bonne nouvelle avec une excellente conclusion.



En somme, à nouveau un bon moment de lecture. Je vais désormais continuer la trilogie du Problème à trois corps.
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Les futurs de Liu Cixin, tome 2 : Pour que ..

Liu Cixin, considéré comme l’un des plus grands écrivains de science-fiction contemporaine, lauréat du prix Hugo, a vendu des millions d’exemplaires dans le monde entier.



Après le grand écran, son univers s’étend à la bande dessinée et est adapté par un beau casting d’auteurs internationaux. Ses histoires rejoignent une nouvelle collection chez Delcourt : Les Futurs de Liu Cixin.



Deuxième album de la collection « Les futurs de Liu Cixin » que je découvre après « La terre vagabonde » et c’est toujours un plaisir ! J’ai même plus apprécié celle-ci que la première.



Nous sommes toujours sur notre planète Bleue, où la population est confrontée aux désordres climatiques, avec une sécheresse et un désert qui s’étend sur les terres immergées



Les nouvelles de Liu Cixin sont mises en valeur par Valérie Mangin et Steven Dupré, qui construisent ce monde futuriste ravagé avec de très belles planches détaillant la Terre sèche, et ces fameuses bulles de savon de plus en plus imposantes, enveloppantes, pour le salut de l’humanité.



A la différence du premier opus, j’ai trouvé que celui-ci était plus lumineux, avec des notes très positives pour l’avenir.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Les futurs de Liu Cixin, tome 5 : La perfec..

Autant le tome 1 des Futurs de Liu Cixin m'avait semblé plat, autant j'ai aimé celui-ci.

Merci les coups de cœur du Challenge BD ! Sinon j'aurais laissé tomber la série.

Ici on assiste à l'invention de la... machine à calculer, en utilisant une armée de 3 millions d'hommes (munis de petits drapeaux) pour calculer... les décimales de pi.

Vous voyez l'ambition.

Qu'il est beau cet album ! J'ai été sous le charme des illustrations qui restituent la Chine ancienne, ou qui expliquent le principe grâce auquel on va mener à bien le calcul. Tout est limpide, tout est beau, tout est grandiose.

Une découverte qui me donne vraiment envie de me pencher à nouveau sur cette série.
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L'équateur d'Einstein, tome 1

Pour une fois, j'ai fait les choses à l'envers : j'ai d'abord lu quelques adaptations BD des nouvelles de Liu Cixin, avant de m'atteler au premier tome de l'intégrale de celles-ci. Il faut dire que la lecture du premier tome de la Trilogie des trois corps m'ayant demandé un certain temps de digestion - il est temps, d'ailleurs, de me mettre au second tome -, je craignais d'être à nouveau face à la même situation.



Et bien, pas du tout : non seulement parce que les aspects scientifiques abordés dans chaque nouvelle - physique, astrophysique, biologie, mathématiques... - sont bien plus abordables pour la littéraire que je suis, la concision aidant particulièrement à aller à l'essentiel, mais aussi parce que l'auteur est à mon sens très à l'aise avec le genre, ayant tout autant la capacité de mener efficacement son propos, qu'à provoquer des chutes de récit intelligentes, plus ou moins inattendues, parfois drôles ou tendres, le plus souvent terriblement cyniques.



Il est clair que la majorité des nouvelles de ce premier volet de l'intégrale est on ne peut plus fataliste, poussant les dérives humaines actuelles dans leurs extrémités les plus problématiques, jusqu'à des extrémités futuristes le plus souvent tragiques. Mais elles n'en sont que plus percutantes, et marquantes.



Une rencontre avec le nouvelliste réussie, plus qu'avec le romancier : le deuxième tome de l'intégrale m'attend à son tour dans ma PAL !
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Les futurs de Liu Cixin, tome 3 : Les Trois..

Au fin fond de l’univers, on interroge des espèces vivantes pour déterminer leurs intelligences et savoir si elles méritent de continuer à vivre. On assiste à l’échec de plusieurs d’entre elles… Sur la Terre, dans une campagne chinoise, un maître d’école donne tout pour que ses élèves aient un avenir. Deux trames qui se rejoignent à la fin…

J’avais déjà lu les autres BD, adaptations des nouvelles de Liu Cixin et j’ai envie de les découvrir une par une. Le scénario de celle-ci est moins étonnante et complexe, on comprend rapidement où l’auteur veut en venir et pourtant l’histoire est bien racontée et la fin a tout de même dû panache. Les dessins de Xiaoyu Zhang sont poignants, on lit la douleur et la détermination dans les traits des personnages. Une histoire qui m’a moins surprise mais avec un message très fort sur l’apprentissage du savoir, un hommage aux enseignants.
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Terre errante

Je lis très peu de sciences fiction mais je voulais avoir un aperçu de la plume de Liu Cixin, apparemment l’un des meilleurs auteurs du moment pour les amateurs du genre.

Effectivement la plume est belle, et j’ai pris plaisir à cette plongée dans un univers à la fois poétique et philosophique, mais assez pessimiste aussi sur l’avenir de l’homme et sa place dans l’univers. J’ai eu en effet une impression de fatalité en lisant cette histoire : Dans un futur assez éloigné, le narrateur raconte comment l’humanité tente de survivre à la mort programmée de son soleil. La solution réside dans la sortie progressive de notre planète de son orbite. Mais bien sûr il s’agit d’un plan sur plusieurs siècles et générations d’humains… Les explications scientifiques ne sont pas toujours cohérentes mais là n’est pas le propos de l’auteur à mon avis. Et certaines images sont vraiment belles, les mers gelées changées en champs de cristaux ou encore les aurores multicolores qui suivent l’explosion du soleil.

Sans avoir adoré cette lecture, peut-être trop condensé pour moi (je n’aime pas particulièrement le format nouvelle) c’est un univers à découvrir et une voix que je retiendrai.
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La mort immortelle

Avec La mort Immortelle, Liu Cixin signe la fin de son excellente trilogie.

Je ne reviendrai pas sur le contenu romanesque de ce tome, le quatrième de couverture où tout est dit, est là pour ça.

Malgré quelques longueurs et même si certains personnages manquent de consistance, La mort Immortelle conclut une épopée de près de deux mille pages à travers le cosmos. Ce space opera, où les rebondissements se succèdent, où l’on adopte par moment le point de vue d’un extraterrestre, où les lois de la physique et ses mystères servent un auteur brillant par son érudition, est une magnifique découverte.

Comme dans les deux précédents tomes, l’amateur y trouvera son lot de concept hard sf : balles d’antimatière, propulsion par courbure de l’espace, multiples dimensions et multi univers, et bien sûr la matière noire.

Parfaitement traduit et au suspens haletant, c’est bien le récit qui porte le roman et non ses personnages. Leurs psychologies restent superficielles, leurs motivations, hors celles de Luo Ji et Cheng Xin nous restent obscures. Que le destin de l'Humanité repose sur les épaules d'une scientifique maladroite, agissant sur ce qui semble être des coups de tête irréfléchis, est agaçant et en léger décalage avec la rigueur de l’intrigue. A moins qu’elle n’incarne le principe du chaos à la base de cette trilogie...

La fin m'a légèrement déçu : un peu bâclée à mon goût.

Mais ne nous y trompons pas, cette trilogie reste un objet littéraire de très grande qualité. A lire absolument.
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Le problème à trois corps

Une physicienne fait une immense découverte qui va changer sa vie, et peut-être celle de l'humanité tout entière.



Je suis très mitigé pour ce roman, surtout parce que l'histoire s'étire en longueur de façon indue et qu'il n'a pas de fin; il sert seulement de prémisse aux autres romans de la trilogie. Il faut dire que j'aime les romans à l'écriture serrée et qui ont une vrai fin. Je préfère d'ailleurs les romans isolés, ce qui est de plus en plus rare.



J'ai aimé la problématique des trois corps en orbite, un problème qui a attiré l'attention de plusieurs scientifiques.



Pour la science, on passe de l'étalage des travaux de plusieurs grands savants de l'histoire, qui est très crédible, à une pseudo-science appuyée par des explications fantaisistes.

Donc, pour moi, un prix Hugo assez décevant, mais qui a ses bons côtés quand il permet de mettre à l'avant scène nos savants légendaires, dont John Von Neumann, un génie méconnu, et l'inventeur de l'architecture des ordinateurs (Je suis informaticien), entre autres.



Malgré tout, disons que j'ai aimé, sans plus.
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La mort immortelle

Ça vous dit une petite ballade dans l'univers sur quelques éons ?

Et au bout du voyage, la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et le reste que je vous dévoile sans tralala : pourquoi ce titre à la con ?



Liu Cixin nous ayant très gentiment éviter le gros cliffhanger à la fin du tome 2, l'enjeu en début de cette mort immortelle (il me tue ce titre) était assez vague. L'auteur nous prend à contrepied en nous transportant en 1453, durant la chute de Constantinople.

Après cette interlude, l'auteur nous reprend à rebrousse poil en nous narrant les aventures des précédents tomes d'un autre point de vue. La ligne politique paraissait assez claire lors des premiers évènements mais voyons y de plus près. Liu Cixin nous montre le cynisme des dirigeants, qui sous prétexte d'empathie se servent des populations à leur guise. La démonstration est sans bavure a travers l'histoire d'un petit scientifique solitaire déclarant secrètement sa flamme. C'est magnifique de cruauté.



Autant les deux précédents tomes péchés par une certaine froideur dans l'histoire et les personnages, ici les premières pages sont clairement d'un autre style.

L'intrigue principal va se concentrer sur une astrophysicienne, Cheng Xin et son compatriote Luo Ji.

La psychologie des uns et des autres est plus fine et permet de mieux cerner qui est qui, malheureusement vers la fin, les personnages redeviennent plus caricaturaux, voir un peu benêt.



Récit sur plusieurs siècles, cela permet une vue d'ensemble des progrès - ou non - sociétal, économique et scientifique. Mais cela donne aussi un écueil, celui de la répétition : hibernation réveil présentation du nouveau monde lancement de l'intrigue et re-hibernation. Bref, cela casse le rythme et donne parfois l'impression que l'histoire n'avance pas.

Autre écueil, l'auteur nous a habitué à nous balancer des indices incompréhensibles pour les positionner plus tard dans son puzzle. Au tome 3, l'effet de surprise ne joue pas et il faut attendre la révélation.



Ceci dit, son récit crépusculaire sur une éternité de temps permet un émerveillement scientifique, permet de jouer sur tous les registres de la SF, entre utopie, dystopie, avancées majeures. La métaphore se joue à tous les niveaux, individuels, mondiales et universelles. C'est grand, c'est immense, c'est prodigieux. Le tout en continuant de nous parler de l'instant présent, de notre humanité, de notre perception des événements, à travers le prisme de l'Histoire, et de ses revirements.

C'est clairement le tome que j'ai le plus apprécié. Et malgré le tragique de l'ensemble, la dernière page tournée, c'est bien un sentiment d'espérance qui prédomine, le sombre se fait lumineux.



Difficile de ne pas parler du titre La mort immortelle. Titre qui a eu des vertus assez positives car il m'a fait étrangement penser à un épisode de Kaamelott, Le poème :



Et ben c'est nul. Nul, nul, nul, zéro.

« L’arbre moqueur », déjà ; ils peuvent pas s’empêcher de foutre des épithètes à tout ce qui bouge, ces poètes, même à ce qui bouge pas !

« La fleur goguenarde »,

« L’abeille malicieuse »,

« Le roseau pliable »,

« L’ourson rabat-joie ».

Et même, des fois, ils le mettent avant le mot, comme ça, ça fait genre !

«Le gai souriceau »,

« Le prompt madrigal »,

« La frisottée moustache » !



Si vous voulez connaitre le pourquoi de ce titre, allez faire un tour sur le site du traducteur

http://gwennaelgaffric.blogspot.com/2018/10/parution-de-la-mort-immortelle.html
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La forêt sombre

Après Le Problème à trois corps paru en 2016 , toujours aux Editions Actes Sud, voilà qu'est arrivé sur son 31, La forêt sombre, le deuxième opus de cette trilogie extrêmement ambitieuse écrite par Liu Cixin, étoile montante de la Science Fiction au Céleste Empire du Milieu.

Quand le premier tome est paru en France en 2016 je ne m'étais pas encore lancé dans ces retours de lectures. J'ai bien entendu lu le premier tome, que j'avais beaucoup apprécié, mais n'ayant pas pris soin d'en faire la recension, je me dois d'en parler un petit peu sans divulguer les nombreuses intrigues qui se trament dans ce premier volet.

"En pleine Révolution Culturelle, le pouvoir chinois construit une base militaire secrète destinée à abriter un programme de recherche de potentielles civilisations extraterrestres"

Par où commencer donc? Et oui ! Le moins que l'on puisse dire c'est que ce n'est pas facile de parler de ce bouquin.

Pour la bonne et simple raison que les thèmes et pistes de reflexions évoqués sont multiples, et que je n'ai pas envie d'en révéler la teneur.

Ce que je peux dire par contre, c'est que c'est brillamment écrit, je suis très loin d'être un grand spécialiste de SF, et la lecture de ce deuxième opus ne m'a posé aucun problème majeur. Après avoir digéré l'important nombre de noms à consonance chinoise, le reste de la lecture est un véritable plaisir.

Jonglant avec brio avec les concepts de la physique et ses lois fondamentales, Liu Cixin livre ici une vraie performance d'écriture. Imaginez un peu. Une civilisation extraterrestre va venir nous faire un petit coucou dans 400 ans, le temps de se ramener d'une autre galaxie. L'Humanité le sait, et elle n'a d'autre choix que de s'y préparer coûte que coûte. Car le petit coucou en question c'est plutôt un gros coup de pied aux fesses, voir même l'anéantissement total.

L'histoire de ce livre c'est donc la capacité d'adaptation et d'évolution technologique et militaire que l'Humanité se doit de réaliser si elle veut avoir une chance d'avoir une carte à jouer dans ce qu'on appelle désormais l'Ultime Bataille.

Grâce à une narration ciselée, Liu Cixin nous plonge dans les coulisses de Hautes Instances Terrestres qui vont donc créer un programme bien particulier pour tenter de contrer cette invasion inéluctable.

Il y a dans ce livre énormément d'aspects à évoquer comme les bonds technologiques, nous sommes littéralement guidés sur une période de plus de 200 ans grâce à des sauts narratifs temporels.

Cela permet de découvrir les potentialités des sociétés Humaines du futur, les nombreuses éventualités de comment s'articuleront la géopolitique et l'économie, mais aussi la société et sa croyance ou non dans la victoire. Mention spéciale aux stratégies militaires, qui démontrent bien que peu importe le niveau de développement technologique, un plan de bataille doit avant tout se construire sur une réflexion des plus poussée.

Liu CIxin se base toujours sur des concepts scientifiques établis pour en développer de nouveaux ce qui démontre une imagination et une intelligence remarquable.

Je ne peux pas en dire plus, à part que ce tome 2 est encore meilleur que le premier selon moi, malgré quelques toutes petites longueur, on en ressort avec l'impatience de devoir attendre encore une année avant l'arrivée du tome 3 !
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La mort immortelle

Whaou j'avoue que, au début de ce tome encore, je ne m'attendais pas à un tel univers ! ( avec un petit jeu de mot au passage du coup). Les évènements des tomes précédents sont finalement presque des grains de sable dans la tempête qui s'annonce.

Attention d'ailleurs, la saison 1 de la série TV divulgue les cent premières pages au moins de ce tome-ci !

Comme c'est un tome trois je ne vais pas trop en dire, mais on entre ici dans de la SF assez stupéfiante...que de procédés nouveaux, d'avancées incroyables aux niveaux technologique et spatial. Quel génie ! Et en même temps, il y aussi eu de nombreux passages où je me suis un peu ennuyée. Il y a des longueurs et des explications à rallonge qui ne sont pas toujours nécessaires pour une novice comme moi dans les domaines concernés. Je n'étais pas non plus très attachée aux personnages....Il faut dire que j'ai eu du mal avec les décisions de Cheng ! Un deuxième personnage féminin qui fait de mauvais choix. Mais c'est terriblement humain et du coup plutôt réaliste.

Pour autant, je ne peux qu'être impressionnée par l'imagination de l'auteur, par cet incroyable monde SF et cette intrigue à rebondissement. C'est vraiment à découvrir.

Challenge Mauvais genres 2024
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Les futurs de Liu Cixin, tome 10 : L'ère des ..

Je ne connaissais pas du tout les oeuvres de Liu Cixin, cette adaptation en bande dessinée a donc été ma première approche avec cet auteur.



Dans cette histoire, nous allons suivre Ismaël, un chercheur en biochimie qui, après de brillantes études en Zambie, a été invité à travailler dans la Silicon Valley. Traumatisé par la guerre dans son pays natal et la mort de sa petite soeur en raison de la famine, il effectue des recherches en biogénétiques afin de résoudre la famine dans le Monde. Après être retourné en Zambie, à nouveau en guerre, Ismaël décide de mener ses expériences à l'abri du regard des autres...



C'est un récit qui mêle la science fiction, le fantastique - puisque certains codes y sont empruntés - à des questions géopolitiques et bioéthiques. Ainsi, deux points deux vues sont confrontés : celui de l'homme, qui connait les ravages de la famine, prêt à tout pour l'éradiquer, et celui des membres de l'ONU et de la population qui ne voient pas cela d'un bon oeil. Au niveau des illustrations, elles sont plutôt chouettes et les couleurs chatoyantes les mettent en valeur.



Si j'ai trouvé l'histoire intéressante, j'ai été assez surprise par son aspect fantastique, m'attendant à de la science-fiction pure, ce qui m'a fait un peu décrocher. J'ai aimé comment la bioéthique était traitée, nous amenant à réfléchir.



Je remercie les éditions Delcourt et Babelio pour l'envoi de ce livre !
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