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Critiques de Liu Cixin (984)
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Les futurs de Liu Cixin, tome 2 : Pour que ..

Deuxième album de la collection « Les futurs de Liu Cixin » qui est LA collection bd actuelle a suivre. Je remercie énormément les éditions Delcourt de nous permettre de les découvrir via NetGalley et j’invite tous les lecteurs conquis par cette remarquable collection à les acquérir en papier tant le plaisir de lecture est décuplé. Perso je compte les acquérir pour moi et pour la médiathèque où je travail.

Dans « Pour que respire le désert » nous sommes de nouveau sur une planète Terre présentant les stigmates d’une souffrance climatique où la sécheresse, le désert colonisent les terres immergées.

En parallèle, nous suivrons le destin de YuanYuan, une jeune fille talentueuse, rêveuse qui a perdu sa maman qui consacrait toute son énergie, sacrifiant son rôle de mère pour sauver la planète, mettre à son tour son énergie, sa « folie » au service de l’humanité. Comme l’a théorisé Arthur C. Clarke : La seule façon de découvrir les limites du possible, c'est de s'aventurer un peu au-delà, dans l'impossible..

Un grand bravo aux éditions Delcourt pour cette collection d’adaptations des nouvelles de cet immense auteur qu’est Liu Cixin, et aux très talentueux auteurs que sont Valérie Mangin et Steven Dupré.
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Les futurs de Liu Cixin, tome 10 : L'ère des ..

Liu Cixin est l'auteur contemporain de SF le plus célèbre en Chine. Quinze de ses nouvelles sont adaptées en B.D. par les éditions Delcourt (de mars 2022 à aujourd'hui). Voici le 15ème volume publié qui, comme les précédents, se lit indépendamment des autres.



Cet ingénieur dans le civil, multirécompensé pour ses écrits, mêle dans ce texte audacieux la biogénétique, l'Afrique, les forces de la US Navy, la géopolitique, la bioéthique, la famine, les intérêts économiques... 



L'histoire s'ouvre sur une terrible scène de combats aériens orchestrés par des militaires tendance psychopathe (version menton très carré, casquette enfoncée jusqu'au nez, répliques sanglantes). Alors que la bataille semble perdue pour les non américains, un médecin africain, le Docteur Ita, muni d'une étrange petite cage se rend (nous semble-t-il...) et déroule habillement aux militaires son récit personnel d'abord, qui prendra au fil des années une ampleur internationale.





Voici une BD à l'atmosphère épaisse, sombre, véritable phénomène page turner. Attention de bien bloquer l'heure qui suit, car vous ne pourrez plus la lâcher.



Le livre lui-même se révèle de la meilleure facture qui soit, l'objet livre mesure 30 cm sur 22 cm, est constitué de 77 pages dont une triple page panoramique, et… (très important) une reliure on ne peut plus solide. Que demander de plus ?



Pour dessiner cette histoire qui oscille entre renoncement aux déterminismes et cruautés économiques en tous genres, c'est un autre chinois (la directrice de collection a passé 5 ans en Chine) qui s’y est collé. Ma Yi est son nom. Il réalise un rythme parfait, une organisation de vignettes inventive et jamais lassante, faciles à suivre pour yeux fatigués (je m’y connais), couleurs sombres  avec juste ce qu'il faut de peps pour qu’on n'en décolle jamais. Bref, là encore c’est un équilibre parfait. Selon moi. Du travail d'orfèvre. J’irai d’ailleurs voir ses autres publications (elfes et orques notamment, ça promet).



Le scénario est lui aussi impeccable.



J’ai cependant un reproche à faire à cet ouvrage, il se lit beaucoup trop vite, pour moi. Merci Babélio et Delcourt pour cette découverte magnifique.
Lien : http://justelire.fr/lere-des..
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Le problème à trois corps

Hard-S.F Chinoise.



Révolution culturelle. Durant cette période troublée le gouvernement chinois construit une base militaire secrète. Ye Wenje, astrophysicienne brillante en cours de "rééducation" y est affectée. En effet ses compétences peuvent servir les objectifs de la base: trouver la trace d'une vie extraterrestre.



Je continue à lire de la Science-Fiction chinoise. Ici il s'agit de Liu Cixin figure montante de ce courant. Cela fait quelques années que j’entends parler de ce roman comme d'un nouveau classique. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé ce roman et j'ai trouvé sa construction intéressante, voire brillante par moment.



Toutefois je l'ai entamé avec une légère appréhension. En effet, la hard-S.F n'est pas mon sous-genre préféré de la science-fiction. L'auteur réussit néanmoins à être didactique dans ses explications techniques, et j'ai globalement réussi à suivre ses raisonnements. De plus sa plume réussit à être fluide. La narration n'est pas aride comme je l'aurais craint.



L'histoire est intéressante à suivre. Nous suivons un second personnage, qui au travers d'un jeu vidéo "Le problème à trois corps", va découvrir ce qui se trame derrière les travaux de Ye Wenje. Son évolution est intéressante à voir, jusqu'à la terrible découverte finale et ses répercussions effroyables.



J'ai tout de même un léger bémol: les personnages sont interchangeables. L'un des gros défauts de la hard-S.F est de se concentrer uniquement sur les avancées scientifiques et cela au détriment des personnages. L'auteur n'échappe pas à la règle. Ainsi les personnages n'ont pas d'émotions, pas ou peu de caractéristiques. Cela les rend soit inconstants, soit caricaturaux. Il est impossible de s'attacher à eux.



Au final, une belle découverte dont je lirais la suite.
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Les futurs de Liu Cixin, tome 5 : La perfec..

Cinquième adaptation des nouvelles du lauréat chinois du prix Hugo dans la collection « les futurs de Liu Cixin » publiée aux éditions Delcourt, la perfection du cercle nous transporte dans une Chine vieille de presque 2500 ans que Ying Zhen, roi de la dynastie Qin cherche à unifier. Fort d’une armée de trois millions d’hommes, il mettra après avoir rencontré un éminent scientifique d’une contrée voisine, ses soldats à sa disposition afin de décoder les décimales du chiffre Pi. Œuvre de science-fiction philosophique, ce récit proche de la fantasy montre l’étendue du talent de Liu Cixin aussi à l’aise dans les histoires futuristes qu’historiques. Cet album permet également de découvrir la qualité du travail de Xavier Bess. Hâte de découvrir les dix prochains opus.
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L'équateur d'Einstein, tome 1

Mondialement connu pour sa trilogie du Problème à trois corps, Liu Cixin n’a pas délaissé la forme courte. Il est l’auteur de nombreuses nouvelles que les éditions Actes Sud ont décidé de publier en deux volumes sous la direction de Gwennaël Gaffric, éminent traducteur. Le résultat est inégal : souvent décevant au début, il tourne rapidement à l’ébouriffant. Voyages dans l’infiniment grand, à travers les étoiles, à la rencontre d’autres formes de vie. C’est parti !



Liu Cixin est un admirateur de la science, il n’y a pas photo ! Ses textes transpirent la vénération de cet auteur pour les progrès scientifiques, les inventions qui peuvent bouleverser la vie (en bien ou en mal) des femmes et des hommes. Dans les premiers texte, maladresse de jeunesse, ils ont eu du mal à inspirer en moi des sentiments forts. Car ses personnages sont des silhouettes de papier, des caricatures, des stéréotypes, sans âme, sans réelle épaisseur. Heureusement, rapidement, on voit une nette amélioration. D’ailleurs, sur les récits des deux derniers tiers du recueil, Liu Cixin joue énormément sur l’émotion et met systématiquement en avant des moments déchirants où les personnages sont confrontés à la difficulté de l’existence (« Le Feu de la terre » ou « L’instituteur du village ») ou à la cruauté de choix (« L’Équateur d’Einstein »). Cela met d’autant en valeur l’idée centrale. Car dans les nouvelles de Liu Cixin, c’est elle qui domine: l’idée. Et certaines d’entre elles sont bonnes, très bonnes. Elles ouvrent de vastes perspectives et font réfléchir à la place de l’humanité dans l’univers, à la force de la science et à sa nécessité dans notre vie. Parfois, comme dans La Nuit du faune de Romain Lucazeau, l’auteur nous garde à distance (dans le roman du Français, cela reste volontaire, alors que chez Liu Cixin, c’est plutôt dû à de la maladresse). Mais, comme je l’ai dit plus haut, de moins en moins. Il parvient à nous initier à ses théories, à nous faire partager ses visions grandioses grâce à l’irruption de l’humain.



Mais, même quand il donne une plus grande place et une plus grande force à l’individu en tant que tel, Liu Cixin manipule des concepts et tente d’en faire des histoires qui mettent en scène des groupes gigantesques, des populations. En effet, la science touche tout le monde et quand une découverte est faite, quand une invention existe, elle produisent des effets sur l’humanité entière. C’est toute la planète qui se déplace dans « Terre errante », ce sont les meilleurs scientifiques, et donc l’avenir de l’humanité, qui sont mis en jeu dans « L’Équateur d’Einstein ». La science, d’ailleurs, n’est pas la seule à posséder un tel pouvoir : l’art, également, jour un rôle capital dans l’évolution de nos civilisations. « La Mer des rêves » en est un parfait exemple : la vie est-elle supérieure à la beauté des œuvres d’art ? Vaut-il la peine de vivre sans art, sans ce qu’il apporte ? Les questionnements, au fur et à mesure de l’avancée de la lecture des nouvelles, se font plus profonds, plus vertigineux et, surtout, plus prégnants car Liu Cixin maitrise de mieux en mieux l’art de l’écriture et, comme ses personnages nous sont plus proches, ses histoires nous touchent davantage. Et les questions posées trouvent plus facilement des échos en nous.



En débutant la lecture de L’Équateur d’Einstein, je n’aurais pas pensé écrire que j’attends avec impatience la publication du deuxième volume des nouvelles de Liu Cixin. Les perspectives ouvertes par ces récits me font regarder différemment le monde qui m’entoure. Ces textes m’ont fait sortir de ma zone de confort et m’ont confronté à mon humanité, m’ont obligé à réfléchir autrement. Pour cela, merci !



Un avis sur chacune des nouvelles est à lire sur mon blog : ici, cela aurait fait un article trop long.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Le problème à trois corps

***Résumé de l'intrigue sans spoil ***

(pour ceux qui veulent éviter le 4ème de couverture qui en dit beaucoup trop et que j'ai évité grâce aux commentaires des babeliotes)





Ce roman nous fait suivre trois histoires plus ou moins distinctes:

- Celle de Ye Wenjie dans les années soixante, fille d'un scientifique de grande renommée qui sera lâchement assassiné devant ses yeux pendant la Révolution Culturelle. Trahie par son entourage, elle travaille d'abord a couper du bois dans des forêts isolées, avant de se voir offrir un poste plus en accord avec ses compétences d'astrophysicienne.

- A une époque plus contemporaine, Wang Miao, qui travaille sur un projet de nanotechnologie se voit malgré lui utilisé par la police et les militaires pour infiltrer plus profondément une partie de la communauté scientifique, suite à une vague de suicides inexpliqués.

- Enfin, Wang Miao va découvrir un jeu vidéo en ligne dont l'un des buts est de comprendre le système solaire et planétaire dans lequel les joueurs évoluent et de résoudre les problèmes qu'il implique, dans un cadre où les personnages ne nous sont pas inconnus (on y croise notamment Newton et Galilée), mais farci d'anachronismes très symboliques. Ces phases de jeu décrites sur des chapitres entiers sont partie intégrante de l'histoire et sans doute un moyen de nous expliquer de façon "pédagogique" certaines théories scientifiques nécessaires a la compréhension du roman.

Comme on peut s'en douter, tout est lié et l'intrigue nous permettra peu a peu de découvrir les liens qui unissent ces histoires ainsi que le pourquoi.





***Mon avis***



J'avais un peu peur d'attaquer ce roman, premier du genre pour moi, et j'avais un peu peur de laisser quelques neurones en cours de route a cause de ce côté "hard science". Au final ça a été une bonne surprise, autant pour le livre en lui-même que pour mes capacités de compréhension, ce que j'ai trouve plutôt rassurant. C'est aussi mon premier auteur chinois, ce qui me faisait bêtement penser que le côté culturel rajouté à la science le rendrait encore plus difficile, mais j'ai juste un peu galéré pour retenir les noms.



Non seulement il est très compréhensible, mais chaque détail de l'histoire finit par s'imbriquer de façon parfaitement logique avec le reste.

C'est une histoire complexe mais très représentative des excès de notre monde, non pas par l'exagération mais justement parce que ces excès existent partout, l'extrémisme de tout bord côtoyant l'égoïsme et le déni de l'intérêt général, en particulier celui de notre planète. J'y ai trouvé par moments un hymne à notre Terre que l'on ignore et sur laquelle on a tant de chance de se trouver, à l'anti-spécisme et au respect de la vie quelle quelle soit. Un beau mais triste discours qui résonne fortement dans le monde d'aujourd'hui qui ne tourne qu'autour de l'intérêt individuel et financier.



J'ai adoré le style d'écriture et une fois dans les mains, j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher, mais il faut bien manger et dormir donc je me suis fait violence.

Une trilogie que je vais bien sûr continuer, d'autant plus que le troisième tome sort bientôt. Une bien belle découverte pour un roman dont je ne connaissais pas l'existence il y a une semaine.

20/09/2018

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La forêt sombre

Très, très intéressant



(Tout ce qui suit est un spoiler MAJEUR sur l’intrigue du tome 1. Si vous ne l’avez pas terminé, je vous conseille d’arrêter là la lecture de ce résumé).



Malgré un départ diesel, ce tome 2 se révèle passionnant et globalement rythmé et prenant, avec une mention spéciale à ses monumentales cent dernières pages. Il tente de répondre à tout un tas de questions d’envergure, centrées autour de l’arrivée, dans quatre siècles, d’envahisseurs extraterrestres. Comment les repousser, comment combattre le défaitisme qui s’est emparé de la population mondiale, comment développer votre technologie pour vous mettre au niveau de celle de l’ennemi lorsque ses Intellectrons vous en empêchent ? La solution : quatre « Colmateurs », des gens qui doivent faire « des plans à l’intérieur des plans » et ne les dévoiler ou ne permettre qu’ils ne soient devinés à aucun prix. Le récit est centré sur l’un d’eux, sur l’excellent Shi Qiang (rescapé du tome 1) et sur un commissaire politique, architecte de la Flotte spatiale. Le livre aborde aussi le Paradoxe de Fermi, lui apportant une réponse intéressante (et non dénuée d’une certaine -sombre- poésie), même si pas entièrement originale.



Entre SF old-school et Hard-SF sur la fin, en grande partie SF militaire, un peu SF temporelle avec ses personnes cryogénisées qui se réveillent deux siècles plus tard, il y a tout de même une constante, et pas des moindres : l’excellence globale (malgré quelques défauts) de ce roman, que j’ai trouvé encore meilleur que son prédécesseur. Vivement la suite !



Vous trouverez la version (beaucoup plus) détaillée de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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La mort immortelle

L'Humanité semble de nouveau avoir pris le dessus sur le monde Trisolarien et réfléchit déjà au sort réservé aux flottes ennemies...

À force de se regarder le nombril, animée par l'arrogance, elle en a oublié les fondamentaux :

Les Trisolariens ont eu eux-aussi le temps de perfectionner leurs technologies et,surtout, dans l'immensité de l'Univers, il ne pouvait pas y avoir que deux Peuples et le danger peut provenir de n'importe où...

Quelle trilogie !!!
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Le problème à trois corps

Avec sa sortie sur Netflix, il était temps que je le sorte de ma PAL. Coup de cœur pour pas mal de lecteurs, j'étais curieuse. Et j'ai vraiment bien aimé !



Des scientifiques se suicident en laissant des mots qui disent que la physique n'existe pas. Le personnage scientifique que l'on va suivre va être à son tour la cible d'un phénomène étrange et va faire son enquête au côté d'un policier très atypique. Il ne faut pas en savoir plus, juste que l'on va partir vers de la hard SF et que ça parle beaucoup de physique et maths !



C'est d'ailleurs le point un peu négatif pour moi, le fait d'expliquer en détails tous les phénomènes physique et mathématiques. Je n'ai pas tout compris car ce n'est clairement pas un domaine qui m'intéresse et je ne suis pas très compétente non plus ^^ Mais heureusement, pas besoin de tout comprendre pour suivre parfaitement le récit. Une histoire que j'ai trouvé intéressante et palpitante ! Les thèmes abordés, les personnages sont aussi des points positifs. Clairement j'ai envie de suivre la suite !



Challenge Mauvais genres 2024
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Le problème à trois corps

Ce billet est celui d'une non lectrice de science-fiction, d'une passionnée de sciences humaines sans aucun attrait particulier pour l'astrophysique ou la physique nucléaire. Vous aurez donc l'amabilité de pondérer mon propos de ces précautions.

Bien. Ceci posé, le Problème à trois corps m'a déçue. Pourtant, les personnages et le cadre historique m'ont tout de suite plu. La révolution culturelle chinoise, ses purges et ses abus, la manière dont le fanatisme politique et la terreur ont pu anéantir tant de vies et nier les principes élémentaires de la rationalité scientifique, tout cela m'a fort convaincue. Et puis la grandeur des paysages décimés par l'industrieuse humanité, les recherches top secrètes autour de technologies innovantes, tout ce mystère, ces péripéties possibles… C'est d'ailleurs ce qui m'a permis de franchir, laborieusement, les 200 premières pages. Prise par l'intrigue, je me suis même fait l'effet de ces randonneurs qui viennent de gravir une pente conséquente et qui minimisent l'effort fourni au motif qu'il est passé et que le paysage qui s'offre désormais à eux oblitère tous les souffrances passées. Mais cet état de grâce n'a pas duré. Surtout, il n'est pas revenu et j'ai terminé ma lecture sans aucun plaisir, en mode poussif.

Pour en comprendre les raisons, je me suis remémoré les quelques livres de SF que j'avais appréciés : le meilleur des mondes, la Ferme des animaux (ça compte en SF ?), mais surtout La servante écarlate et 1Q84. A chaque fois, ce qui m'aimante, ce n'est pas tant l'ingéniosité du dispositif fictif que les potentialités que recèle ce dernier en termes d'explorations psychologiques ou sociétales. Margaret Atwood explique bien, dans je ne sais plus laquelle de ses préfaces, qu'elle n'a utilisé, pour élaborer son monde de SF, aucun élément qui ne se soit déjà produit dans l'Histoire. En somme, pour moi, un bon bouquin est celui qui construit un micro univers servant de bac à sable pour observer et provoquer des comportements éclairant la nature humaine. Je ne suis pas très regardante sur la vraisemblance de ses fondations fictives et j'accepte volontiers de suspendre mon incrédulité pour rentrer dans l'économie de ce microcosme. A condition que, à l'intérieur de cette bulle, ce dernier soit cohérent. A condition qu'il explore des enjeux qui me toucheront.

Toute la fascination que l'on peut éprouver pour le Problème à trois corps, repose, je crois, sur le caractère brillant de ses démonstrations et la vraisemblance apparente avec laquelle le livre nous fait rentrer dans un univers absolument éloigné de nos certitudes actuelles. Pour ce faire, je dirais que plus de la moitié du roman est consacrée à des explications scientifiques, des descriptions de grandes machines et de leurs réalisations. Or, pour ce qui me concerne, si vous avez besoin, par exemple, d'aliens dans votre histoire, vous n'aurez pas à me convaincre très longtemps, en deux phrases, je vous suis. Et si, pour les besoins de votre démonstration, ces aliens transforment les pingouins en choucroute, inutile de me bassiner avec le processus par lequel ils y parviennent, j'ai suspendu mon incrédulité et j'adhère. Dites-moi juste quelles sont les passionnantes conséquences de tout cela sur la société, les individus qui la composent et tout ira bien entre nous.

Sans doute aussi que les lecteurs plus versés que moi dans les questions de physique, d'astrophysique et de composition de la matière emportent avec eux une culture scientifique qui contient également une part de mystique, de fascination presque métaphysique pour les enjeux sidérants que contiennent la découverte de la fission de l'atome, la physique quantique ou que sais-je encore. Il y aurait un plaisir glaçant à mettre en scène l'énormité des enjeux de certaines théories contemporaines. Evidemment, pour qui y est totalement hermétique, ça tombe à plat. Complètement.

Pour trouver un peu d'oxygène dans ma lecture, j'ai donc reporté mon attention sur ce qui m'importe vraiment : le devenir des personnages, la vraisemblance de leur évolution. Et là, boum badaboum ! Notre ami Wang Mioa, qui nous sert de guide dans cette traversée des enfers, et qui m'est plutôt sympathique commence dans l'histoire avec une femme et un enfant. Mais, à mesure que nous sommes entrainés dans une structure narrative en mille feuilles jouant des temporalités et des espaces, toute référence à cette charmante dame et au bambin disparait complètement ! le seul élément de vraisemblance qui rattache encore Wang Mioa à la réalité tangible d'une existence quotidienne est la manière chronique avec laquelle il s'alcoolise. Un signal d'allégeance au principe de réalité trop faible pour moi. Les autres personnages suivent une trajectoire similaire : plus ou moins bien campés dans leur caractère, leur trajectoire et leurs sentiments au début de l'histoire, ils se dépouillent peu à peu de tous ces ressorts pour ne rester que des forces actantielles au service du dispositif scientifique inventé. Bah non là, on m'a bernée, moi je ne lis que pour les personnages et l'intrigue romanesque, y a tromperie !



C'est la critique enthousiaste d'ileauxtresors qui m'a conduite à cette lecture. Qu'elle en soit remerciée tout de même, je ne suis pas au point de la regretter car elle m'aura, malgré tout, bien fait cogiter 😊.

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Les Futurs de Liu Cixin, tome 9 : La Terre ..

9 ème opus dans la collection « Les futurs de Liu Cixin », la Terre transpercée nous fait faire un bon temporel pour atteindre une société qui a pour projet pharaonique de créer un tunnel traversant la planète et son noyau. La découverte d’un nouveau matériau dont la découverte fut la conséquence de la destruction des armes nucléaires mondiales a permis la réalisation de ce projet qui nous baladera de surprises en surprises.

Si l’imagination décuplée par les connaissances scientifiques de Liu Cixin n’est plus à démontrer, cet opus nous permet de faire l’un connaissance d’un autre talentueux auteur chinois, Wu Qingsong.

Difficile de trouver des défauts à cette nouvelle adaptation qui, de nouveau démontre que la collection des éditions Delcourt est la meilleure production bd SF du moment.
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La mort immortelle

Autant j'avais accroché avec les deux premiers tomes, autant celui là m'a laissé sur ma faim... Sans parler de la fin... Excusez ce mauvais jeu de mots.



Le personnage principal, une jeune femme, est présentée comme une cruche qui empêche les hommes, les vrais de sauver le monde. Une sorte de Ste Vierge qui est la cause de tous les mauvais choix de l'humanité. Qui de toutes les façons mérite bien ce qui lui arrive car avec le confort arrive la dévirilisation des hommes...



Ce coté, soit vous n'avez aucune pitié et vous sauvez le monde, soit vous ne voulez pas être responsable de la mort de millions de personnes et dans ce cas vous être une faible femme, est tout simplement horripilant.



Alors parfois, l'auteur montre que cette héroïne est intelligente certes mais elle est trop maternelle... pour pouvoir en avoir...



De toutes les façons dans le tome 1 : une femme est la cause du déclenchement de la catastrophe primaire. Dans le tome 2, le héro est manipulé par une femme. Et dans celui là c'est à cause d'une femme que le monde disparait...



Eve sort de cette trilogie. Franchement déçue par ce tome. Par contre j'ai adoré le 1 et beaucoup aimé le 2.



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Le problème à trois corps

Depuis quelques temps, je lis beaucoup de romans Fantasy / Science-Fiction. J’ai lu dernièrement « Demain, les chiens », « La nuit des temps », « Gagner la guerre » et « La Zone du Dehors » et les trois premiers tomes de « Dune » et je suis une fan de Pratchett.



Dans ma PAL, ce roman « Le Problème à trois corps » me tentait depuis un certain temps… Je m’y suis plongée et je n’ai pas décroché même si parfois le niveau scientifique dépassait largement mes connaissances.



C’est un livre que l’on peut lire à plusieurs niveaux. Pour mieux comprendre la Chine car il y a beaucoup de points historiques et culturels. Le niveau scientifique est élevé. Il y a également une réflexion sur l’avenir de l’humanité.



J’ai déjà acheté le second tome. Et pour finir voici mon abécédaire habituel.



A comme Astrophysique : Soit vous vous y connaissez en astrophysique et vous pourrez juger de la crédibilité des différentes théories, soit, comme moi, vous êtes ignare et vous vous laissez porter en essayant de comprendre ce qui se passe. Etrangement cela ne m’a pas tant changé.



B comme Bateau : Mais pas n’importe quel bateau puisque celui-ci s’appelle « Jugement dernier » tout un programme non. En parlant de la faisabilité ou non de ce qui est décrit, je serai curieuse de savoir si les experts confirment que ce qui arrive à ce bateau est réaliste ou non…



C comme Copernic : un allias très représentatif.



D comme Déshydraté : Très pratique ce système pour faire face aux canicules et grands froids.



E comme Enigme ou Einstein : Je savais que Einstein avait fui les nazis car juif mais je ne savais pas qu’il était considéré comme un méchant impérialiste / capitaliste par le régime communiste.



F comme Faute idéologique : Ce livre écrit par un chinois rappelle des facettes de la révolution culturelle fascinantes et révoltantes. La science fondamentale est considérée comme un choix dangereux car les faits sont les faits… Et cela ne plait pas aux idéologues de tout crin. 100 ans plus tard, rien n’a changé mais maintenant on invente des faits alternatifs quand les faits ne conviennent pas. L’épisode du soleil rouge est également très marquant pour qui n’a pas vécu dans un système totalitaire.



G comme Guerre ou Guzeng : un nom de code pour une expérience magistrale.



H comme Hexagramme.



I comme Intellectrons : J’avoue ne pas avoir tout compris dans leur construction. Par contre leurs effets sont effrayants. Se réveiller un matin et constater que tout ce qui était normal change de façon aléatoire… Cela peut mener au suicide, je le conçois.



J comme Jeu virtuel : L’idée de propager des idées et de faire une sélection via un tel médium est aujourd’hui sans aucun doute déjà une réalité en tout cas pour la partie propagande.



K comme Kardacher : Fascinante son échelle des civilisations.



L comme Leica : un petit clin d’œil personnel.



M comme Mésons : Je connaissais les protons et les neutrons (en tout cas leurs noms) cependant les mésons sont nouveaux pour moi.



N comme Newton ou Nanotechnologies : qui jouent un rôle essentiel dans ce roman.



O comme Ordre.



P comme Physique : Beaucoup d’explications très scientifiques mais cela ne m’a pas tant dérangée dans ma lecture.



Q comme Qin : Après tout nous sommes en Chine.



R comme Révolution Culturelle : ce rappel de certains faits historiques est très bien fait. Une machine à broyer les gens.



S comme Syzygie : Alors celui là je ne pouvais pas le rater. En astronomie, une syzygie est une situation où trois objets célestes ou plus sont en conjonction ou en opposition. Ce mot est généralement utilisé pour le Soleil, la Terre et la Lune ou une planète. J’aime bien mes abécédaires car j’apprends de nouveaux mots.



T comme Trilogie : Et oui ce n’est que le premier tome. Et le chiffre 3 joue un rôle essentiel dans ce roman. Est-ce que ce chiffre a une valeur particulière en Chine ? Qui sait.



U comme Ultraviolet. Ouf cela n’a pas été trop difficile de trouver un mot non générique commençant par U. Car c’est une des lettres les plus difficiles à compléter après K,Q,W,X,Y,Z



V comme Vermine.



W comme Wang Miao : le héros. Saviez vous qu’en Chine, à une époque les gens portant le même nom de famille ne pouvaient pas se marier ensemble (une histoire d’appartenance des terres). Cela posait un vrai problème car beaucoup portaient le même nom dans certaines régions.



X comme Rayons X.



Y comme Ye Wenge : Le guide et une vie dévastée par la révolution culturelle. Ou quand la vengeance est un plat qui se mange froid. Ou pour continuer dans la même veine. Quand le remède est pire que le mal.



Z comme Zhou : un roi Chinois.





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Boule de foudre

J'ai admiré la qualité de la trilogie de Liu Cixin comme beaucoup. J'ai donc, après quelques autres lectures, entamé Boule de foudre. Rien à voir avec sa trilogie si ce n'est ce retour vers la société chinoise et sa mentalité parfois déroutante pour nous. Le livre est épais de 500 pages et on se demande rapidement comment l'auteur va réussir à nous entrainer aussi loin en partant d'une idée (un étudiant se passionne pour l'étude de la foudre en boule ) qui se prête aussi peu à notre vision de la SF traditionnelle. Et bien il y arrive, même si il faut se faire un peu violence vers la moitié de l'ouvrage.

Les cinquante dernières pages éclairent telles un éclair de foudre l'ensemble et nous plongent subitement dans une réflexion personnelle sur la persistance du souvenir et l'importance de notre vie quotidienne face à une société destructrice des rapports humains à laquelle je ne m'attendais pas. Roman écrit au début des années 2000 par l'auteur, il livre dans une postface l'histoire de son entrée dans le monde de la SF et les lacunes chinoises au sein de celle ci très intéressante.
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Boule de foudre

Ce qui frappe en premier dans cette boule de foudre, c’est la qualité de l’écriture, et donc aussi bien sûr de la traduction. Ensuite vient la sensation d’être plongé dans un univers à la fois familier et différent.

Familier car les lois de la physique et les descriptions scientifiques sont universelles et donc d’une certaine manière sont le langage commun de l’humanité. De plus, pas de réelle dystopie ici, nous nous situons maintenant et ici, même si la configuration géopolitique n’est pas l’exact reflet de ce que nous semblons vivre.

Différent car la mentalité des protagonistes de ce roman est sensiblement différente de notre quotidien. Les motivations de ces héros essentiellement militaires sont très dépaysants.

Et même nos habitudes littéraires sont ébranlées : on ne nous bassine pas avec la douzaine de titres de musique que pas mal d’auteur, certainement en quête de reconnaissance sociale, veulent absolument exposer dans la littérature moderne.

L’ensemble forme un univers très particulier ou l’intrigue va se déployer peu à peu, comme un fil conducteur servant de prétexte à parler de tout un tas d’autres choses plus fondamentales : amitié, amour, guerre, mort, honneur, humilité etc . . .

Pas vraiment de hard science autour de ces boules de foudre, mais un prétexte. Il interroge même la notion de modèle, permettant à un lecteur non spécialiste de physique moderne d’approcher ce concept si ardu en sciences. Sans chercher à faire le savant, il propose un questionnement sur la représentation de notre univers et les chemins mentaux empruntés par notre espèce pour le décrire, avec ces lois mathématiques souvent si difficiles à maîtriser.

L’Histoire des sciences a montré que souvent une trop grande complexité mathématique n’était là que pour palier à un manque de clairvoyance globale : les épicycles et déférents dissimulaient en fait, malgré leur mécanique beauté, la simplicité de l’Héliocentrisme.

Et si d’autres chemins existaient ?

Dans la postface, quelle surprise de lire l’hommage qu’il rend à ces quelques maîtres qui ont fécondé la SF du vingtième siècle : Asimov et ses robots, Herbert et son Muad’dib . . .

Je sais que cet auteur est une sommité en Chine. Après ce livre et sa magnifique trilogie du problème à trois corps, il mérite d’intégrer le Panthéon des auteurs de SF reconnus dans notre petite comté.

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Les Futurs de Liu Cixin, tome 9 : La Terre ..

Sixième titre titre que je lis dans le cadre de la collection Delcourt et j’en sors, malheureusement moyennement convaincu.



J’ai pourtant trouvé le postulat de départ très intéressant, avec ce tunnel qui traverse la terre et dont la construction court su plusieurs décennies, peut-être parce que cela m’a renvoyé à mon enfance… Vous ne vous êtes jamais demandé où pouvait non emmener un tunnel qui partait de chez vous ? C’est cette idée que Liu Cixin exploite et à laquelle Wu Qingsong tente de donner vie.



Ici, une équipe de physicien tente de relier la Chine à l’Antarctique, et même si on se demande bien pourquoi cette idée folle a germé dans leurs esprits, on suit les différentes péripéties qui donnent un rythme au récit assez sympa, sans pour autant lui donner un tempo effréné.



Ce n’est pas la BD du siècle, ni peut-être la BD que je retiendrais le plus parmi celles que j’ai lu, mais en tout cas, elle m’a amusé et m’a envoyé faire un tour au temps de l’innocence et de tous les possibles.



L’intrigue m’a quand même donné envie d’aller jusqu’au bout de ma lecture, pour savoir si le projet se réalisait. Je déplore le manque de dynamisme, là où les autres titres étaient plus denses, ici malheureusement cela reste en surface, sans exploiter en profondeur les conséquences d’un tel saccage terrestre.



Je regrette le manque de détail dans les dessins, notamment pour tout ce qui trait au tunnel et ce qu’il peut y passer. On a des bribes d’infos, mais sans avoir une réponse.



L’alternance entre les époques, entre le père et le fils n’est pas toujours simple à suivre, cela manque de clarté sans pour autant gêner la lecture, ni la compréhension de ce que l’auteur tente d’aborder. C’est grâce à la conclusion, que je n’ai pas vu venir, que mon niveau de satisfaction est remonté en flèche !



Un chouette retournement final qui détourne complètement l’idée du Tunnel et de son utilisation, que j’ai trouvé particulièrement réussi et qui a sauvé ma lecture et fait que cette BD ne passera pas aux oubliettes. 
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Les Futurs de Liu Cixin, tome 9 : La Terre ..

Autant j'avais adoré la trilogie du "Problème à trois corps", ainsi que le recueil de nouvelles "L'équateur d'Einstein" dans lequel l'auteur mélangeait des propos scientifiques à des réflexions philosophiques, autant je me suis ennuyée dans cette bande dessinée.

Premier reproche, les personnages se ressemblent tous visuellement, ce qui rend l'histoire difficile à suivre car on confond les uns et les autres.

Second reproche, l'histoire est compliquée du fait des retours en arrière ou des avancées dans le temps, sans que cela ne soit dit clairement.

Troisième reproche, l'intrigue est assez peu crédible, avec la percée d'un tunnel qui traverserait la terre de part en part, et pour quoi ?

Et enfin, j'ai trouvé que l'histoire traînait en longueur et j'en suis ressortie en me disant "Tout ça pour ça...".

Je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour cet envoi.

Je reste sur l'idée que les romans de cet auteur sont d'excellente qualité, mais je renonce à lire cette série d'adaptations sous forme de bande dessinée, qui ne m'a pas convaincue du tout.
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Les futurs de Liu Cixin, tome 3 : Les Trois..

Considéré comme l’un des plus grands écrivains de science-fiction contemporaine, Liu Cixin est lauréat du prix Hugo, et a vendu des millions d’exemplaires dans le monde entier.



Troisième album de la collection « Les futurs de Liu Cixin » que je découvre après « La terre vagabonde » et « Pour que respire le désert » et c’est toujours un plaisir !



Nous sommes toujours sur notre planète Bleue, mais cette fois la catastrophe est différente. L’extinction de l’humanité ne tient qu’à un fil et la connaissance est peut-être ce qui va pouvoir la sauver.



La guerre céleste dure depuis des millénaires, d’un côté un instituteur cherche à apporter un peu de lumière et de savoir aux enfants d’un village très pauvre, pour leur offrir un avenir. Et de l’autre, on fait connaissance avec des extraterrestres qui vont décider du sort de certaines planètes, à travers plusieurs questions.



Liu Cixin interroge le lecteur sur l’acceptation de la différence, mais surtout sur le degré d’avancement des différentes civilisations avec le prisme de chaque protagoniste.



Les planches collent parfaitement à l’intrigue avec cette école en complète décrépitude, ces enfants motivés par un enseignant qui n’hésitera pas à donner sa vie pour que la graine de la connaissance germe dans ses petits élèves, avec des dessins simplistes, reflets de la vie sur Terre. Mais aussi de sublimes planches de combats intergalactiques, colorées, et dont les mouvements sont presque palpables.



Au-delà de l’intrigue, Liu Cixin rend, non seulement, un magnifique hommage au corps enseignant, mais surtout exhorte le lecteur à la connaissance. La connaissance salvatrice, qui permettra à l’être humain de toujours se sauver des pires catastrophes.



Le destin de la Terre est intrinsèquement lié à l’enseignement donné par ce professeur dévoué, dans une Chine rurale pauvre et sans repères. Xiaoyu Zhang apporte la touche d’émotion, grâce aux magnifiques dessins, donnant à la science-fiction ses lettres de noblesses et l’opportunité de délivrer un beau message.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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La forêt sombre

Après le problème à trois corps, je n’avais pas le choix, il me fallait continuer cette saga. Contrairement au premier tome, où toute une partie découle de l’histoire de la Chine, dans le second tome, on plonge de suite dans la science-fiction. Je ne vous dévoilerai pas ce roman passionnant. La fin est juste waouhh. L'aspect psychologique des masses est particulièrement intéressant.



Voici mon abécédaire habituel.



A comme Astrophysique qui joue encore un rôle majeur ou comme Armées car il y en plusieurs pour défendre la civilisation humaine.



B comme Bataille sombre : L’humanité dans toute sa splendeur / horreur…



C comme Colmateur : Le nom des 4 sauveurs chargés de trouver des solutions originales pour sauver la terre des Trisolariens…



D comme Défaitiste : Et oui c’est un courant politique / social, dont on essayera de se débarrasser.



E comme Evasionisme : Un autre courant politique / sociétal pour échapper à la destruction.



F comme Fissureur : chargé d’éliminer le colmateur qui lui a été désigné en découvrant le plan du dit Colmateur pour vaincre la flotte trisolarienne. F comme Fanatisme serait également adapté.



G comme Génération : Comme cette saga se déroule sur plusieurs siècles, il est impossible d’échapper à une guerre de génération.



H comme Hibernation : et oui pas d’immortalité dans ce roman, pour survivre et être présent lors de l’ultime bataille, il est nécessaire de se mettre en hibernation.



I comme Infrasonic : Quand les armes sont destinées à détruire la vie et à sauvegarder le matériel… et bien l’humanité tombe bien bas.



J comme Jovien : relatif à Jupiter : base spatiale.



K comme Kuiper : une ceinture qui n’est pas en cuir (au-delà de Neptune).



L comme Luo Ji : le héros de ce tome.



M comme Missile génétique : Fascinant ce nouvel armement. Cela devrait plaire à tous les scientifiques Russes qui aiment le poison et aux scientifiques Chinois qui préfèrent les virus. Ou M comme Mesures : Année Lumière (environ 10 miles milliards de kilomètre) ou la distance parcourue par la lumière en un an, Unité Astronomique soit 150 millions de kilomètre (distance entre la terre et le soleil)



N comme Nostalgie : Qu’arrive-t-il lorsque l’espoir est perdu ?



O comme Oort : un nuage très spécial.



P comme Poinçonnage : Un conditionnement mental très particulier.



Q comme Quantique : Et oui la physique a beau être bloquée….



R comme Ravin : Le grand Ravin une période très particulière (un rappel de l’histoire du début du 20eme siècle avec les grandes famines qui ont ravagé l’Ukraine, la Russie, la Chine, la Corée…)



S comme Spatial : dans ce tome les navettes spatiales sont omniprésentes.



T comme Trisolarien : les envahisseurs David Vincent les a vus (ah non, c’est une autre série)



U comme Utérus mental : Une image décalée /intéressante pour parler de l’imagination des auteurs européens (Shakespeare, Balzac, Tolstoï sont ainsi cités.



V comme Verne : Jules Verne cité par un auteur chinois né en 1963. C’est la classe, non ?



W comme Wang Xiabo, Wuevu : romancier et essayiste Chinois (P 111).



X comme Xishan : une région chinoise.



Y comme Yaodong : habitation troglodyte typique du Nord de la Chine.



Z comme Zhang Beihai : un militaire avec des visions et qui va tenter de sauver l’humanité… ou Zhuang Yan qui joue un rôle majeur dans la vie de Luo Ji.
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Les futurs de Liu Cixin, tome 3 : Les Trois..

Troisième des quinze adaptations des nouvelles de Liu Cixin avec cette fois aux commandes Xiaoyu Zhang, manhuajia de science-fiction, déjà publié en français.

Les trois lois du monde est un subtil mélange de Space-Opéra et de roman social avec un soupçon de sciences. Mais, surtout, un livre profondément humaniste rendant un vibrant hommage au corps enseignant.

Comme pour les précédents opus, cet album procure un immense plaisir de lecture tant pour le récit que les illustrations.

Les futurs de Liu Cixin, une collection à dévorer et à partager sans modération.
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