Lorraine Fouchet

Ce n'est pas un marginal, c'est un taiseux, un solitaire.

Je ne me suis pas éclipsée, je ne suis pas passée de l'autre côté du miroir, je suis morte. C'est mon karma, mon destin, on ne peut pas revenir là-dessus. Toi tu dois vivre.

Les gens appellent leurs petits-enfants comme ça. Chicoufs, chic quand ils arrivent, ouf quand ils repartent.

Il est à nouveau enfant, il grimpe aux arbres, se baigne en toute saison, se bourre de galettes, l'île est la clef du paradis."

Un père, c’est bon, c’est chaud, c’est fort, ça vous fait gravir l’Himalaya pour lui plaire, ça vous donne envie de le rendre fier, ça vous juche sur ses épaules et ça vous fait voir le monde d’en haut, en paix, en sécurité, en amour. On a beau grandir, étreindre d’autres hommes, on n’oublie jamais.

On change sa vie sur un coup de tête ou après mûre réflexion. Nombreux sont ceux qui caressent ce rêve. Peu osent franchir le pas. A n'importe quel âge de la vie, tout être humain a le droit de relancer les dés.

Pour que l'obscurité de la nuit devienne lumière, il faut quelqu'un à aimer. Seul, on se noie.

Être soignant n’est pas un métier, c’est une vocation, une grâce, un engagement, un pied de nez fou au destin. Vous allez faire des crocs-en-jambe à la mort, lui filer des raclées. Elle gagnera à la fin, mais le combat sera épique !

Groix de bois, Groix de fer, si je mens, je vais sur la Grande Terre.

Ce ne sont pas les enfants ou les petits-enfants qui rendent heureux, c’est l’amour qu’ils génèrent, dont on les entoure, qui nous imprègne.

J'ai vécu soixante ans avec ma femme, on a eu des coups de gueule, des coups de cœur et des coups de mou, des disputes homériques et des fous rires formidables. Elle me manque tellement.

A quoi ça sert un père ? A vous faire prendre votre envol, à pousser ses oisillons hors du nid en leur conseillant d'agiter leurs ailes, sinon ils s'écraseront au sol.

« Il faut aimer sans assurance de bonheur, sans contrat préservant des risques du destin, sans garde-fou. On court chaque jour le splendide danger de la tendresse. »

A quoi ça sert, la mort ? A faire de la place sur terre pour ceux qui suivent ? Aucun mathématicien ne peut calculer combien nous serions si personne ne mourrait, on recouvrirait tous les océans et toutes les terres émergées, serrés comme des sardines, la planète n'y suffirait pas. Du coup, Dieu nous fait jouer aux chaises musicales.
page 343.

- C'est ça aussi, un père. Un type qui croit bien faire et qui flanque tout en l'air. un homme d'expérience qui réagit comme un môme. Un connard vaniteux qui se venge d'un gamin en le poignardant dans le dos. Tu cherches un père, n'est-ce pas ?
page 177.

Tu te demandes à quoi ça sert, un père. A protéger. Et à attendre. A ne pas écouter la voix de la raison, à ne pas tourner la page, à ne pas baisser les bras. A les tendre, au contraire.
page 173.

- Ça ne sert à rien, un père, crois-moi. Pour le peu que j'en sache, c'est juste un rival avec qui faire des concours de zizis à qui pisse le plus loin !
page 150.

De Charlie à Mouette
-Quand mon père piquait des colères, les musiques de ma mère me servaient de tapis volant et de sabre laser. il faut être en paix avec le passé pour aller vers l'avenir, il faut avoir été triste pour entendre la musique, et être en paix avec soi-même pour la supporter.

... Tu aurais résisté au dessert, j'aurais craqué pour la poire Belle-Hélène dont tu m'aurais piqué la moitié. Maintenant je vais m'empiffrer seul. Cette idée me mord cœur. Si je t'en laisse une part, tu reviens ?

- Joao, je vais te confier deux secrets : l'exactitude est la politesse des rois... et le bonheur est la politesse des vivants.