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3.73/5 (sur 162 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Proulxville , le 26/06/1959
Biographie :

Louis Hamelin est un romancier québécois.

Il poursuit des études à l’Université McGill où il obtient un baccalauréat en sciences de l’agriculture en 1983. Il obtient ensuite une maîtrise en études littéraires à l’UQAM en 1990.

C’est à partir de ce moment qu’il se consacre à l’écriture. En 1989, Louis Hamelin se voit décerner le Prix du Gouverneur général pour son premier roman, intitulé "La rage".

Chroniqueur littéraire au "Devoir" et à "Ici Montréal", ses textes sont publiés en 1999 aux Éditions du Boréal, sous le titre "Le voyage en pot : chroniques, 1998-1999".

Depuis le début des années 1990, il a collaboré à une quinzaine de journaux et de revues, participé à de nombreuses rencontres, événements culturels et lectures publiques, tout en publiant neuf livres.

Critiques et public s’accordent aujourd’hui pour dire que Louis Hamelin occupe une place de choix dans l’univers littéraire québécois.

En 2010, il publie "La Constellation du lynx", qui remporte successivement le Prix littéraire des collégiens, le Prix des libraires du Québec, le Grand Prix littéraire de la Presse québécoise et le prix Ringuet, en 2011.

Louis Hamelin a été responsable des relations avec les nations autochtones pour le groupe l’Action boréale.
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Source : www.editionsboreal.qc.ca
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Louis Hamelin, romancier, publie « Un lac le matin » (LE CULTUREL 2.0 avec Winston McQuade)


Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Le monde compte aujourd’hui trois milliards d’oiseaux de moins qu’en 1970. Les populations de la plupart des espèces insectivores sont actuellement en chute libre. Celles des granivores incapables de s’adapter à nos immenses monocultures de maïs engraissées et déparasitées à coups de doses massives de produits chimiques le sont aussi.
D’après une estimation minimale, soixante-seize espèces de mammifères ont disparu depuis la fin du Moyen Âge. La Liste rouge établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature et mise à jour en 2018 établit que, toutes catégories confondues, vingt-six mille cent quatre-vingt-dix-sept espèces vivantes sont actuellement menacées d’extinction. La plupart des scientifiques s’entendent pour affirmer que la biosphère, vers le début de l’ère industrielle, est entrée dans une phase d’extinction massive, la cinquième depuis l’apparition de la vie sur terre, et la première à avoir pour cause principale l’activité humaine.
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Cent trente-cinq mille kilomètres carrés de forêt publique où je suis libre comme l’air d’aller. Un autre 130 000 kilomètres carré d’eau douce avec tous les dorés et les brochets qu’il y a dedans. Cinquante mille orignaux et 800 000 caribous pour remplir mon congélateur. Trois millions de perdrix pour mon souper. Des millions de framboises et de bleuets pour mettre dans mes céréales. Assez de pleines lunes et de couchers de soleil pour économiser 500 paires de billets de spectacle et l’abonnement au câble. Et si j’ajoute à ça tout le ciel qui s’étend entre le pôle Nord et la frontière des États-Unis, et les vols d’outardes et d’oies blanches qui vont avec, oui, monsieur. Je calcule que je suis riche.

(p. 105)
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Et n’oubliez jamais que, si vous abordez chaque journée comme si c’était la dernière de votre vie, vous allez avoir raison un jour.

(p. 151)
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Dans l’imaginaire de la classe moyenne (bungalow profile, comme dirait le père d’Éva), le client type du Loup Blanc est un vivoteur, un songe-creux et un pelleteux de ouate-the-fuck, le genre d’écrivaillon arrosé d’obscures bourses de création censées l’encourager à triturer ses méninges encroûtées par l’abus de cannabis.

(p. 46)
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J'ai six ans. Ma mère me lit la légende du Joueur de flûte de Hamelin dans ma chambre. Sa voix devient un instrument magique, je m'endors en voyant défiler, sous mes paupières, le cortège des enfants et des rats.
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Il avait attrapé la piqûre et à la chasse suivante son sang se remettait à bouillir. Il comprit, non sans surprise, que tuer ces mastodontes puis abandonner la carcasse pratiquement intacte aux loups et aux corbeaux ne lui causait guère plus de problèmes de conscience que d’abattre un merle des montagnes.

(Boréal, p.331)
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L'odeur qui s'échappait du camion aurait pu suffire à réveiller les morts de tout un cimetière, mais pas ma mère, dont la voiture reposait en plein champs, ratatinée comme un accordéon ayant expiré sa dernière note.
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Je feuillette lentement les reproductions des lithographies originales, avec le mélange de studieux respect et de dévotion admirative qui convient à la lecture d’un livre sacré. Ces oiseaux qu’il massacrait pour mieux les peindre, personne, avant lui, ne les avait rendus aussi vivants.
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Le wapiti prend tout son temps pour détaler, trotter majestueusement jusqu'à la rive, puis entrer dans le fleuve et s'éloigner à la nage, son gigantesque panache étalé sur l'eau comme une forêt à la dérive.
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Mon hôtel, le Best Western Plus, surgissait avec autant de grâce qu’un amoncellement de parpaings d’un océan d’asphalte composé de parkings engorgés de poids lourds – dont les omniprésents camions-citernes – et de pick-up – presque tous blancs, ainsi qu’il sied à des véhicules de fonction destinés à promener les logos des compagnies – à perte de vue, et de voies de communication trop larges pour pouvoir être appelées « rues », dont émergeaient, dans un indescriptible désordre, d’innombrables entrepôts de toutes tailles mêlés à des immeubles – commerces, bureaux, appartements neufs de trois pièces à deux mille huit cents dollars par mois – avec lesquels ils avaient tendance à se confondre pour donner cette dantesque bouillie architecturale comme spontanément dégueulée par quelque monstre arachnéen dépourvu de cerveau.
Et tout ça démesurément espacé, éclaté, fragmenté, isolé, aux antipodes d’une densité habitée, comme un univers en expansion où chaque bâtiment était une étoile lancée sur sa propre course centrifuge et séparée des autres par des abîmes de vide cosmique. (…)
Je ne désirais plus qu’une chose : me garer quelque part et courir aux abris. Et c’était peut-être l’idée, la raison d’être de cette mer de goudron où il fallait rouler, se stationner ou crever. Je ne me demandais pas comment les humains réussissaient à y vivre, mais bien : où est-ce qu’ils vivent, au juste ?
En cherchant mon chemin à travers ce tissu urbain qui rappelait le jeu de construction d’un enfant enragé, j’ai fait l’expérience de me déplacer dans un lieu que n’illuminait pas la moindre idée. Je n’arrivais pas à diriger mes yeux vers quelque chose qui ne fût pas artificiel et d’une agressive fonctionnalité. Les lampadaires dominaient dans une écrasante proportion la végétation survivante constituée de minces bandes de gazon, d’étiques rangées d’arbres et de buissons rarissimes. Mais ne pas renoncer à l’espoir de voir briller la faible flamme d’un atome de beauté au fond de la fourmilière, n’était-ce pas déjà un signe de folie ? Si on avait confié à une agence de pub la tâche d’afficher l’avidité nue à la face du monde entier, elle n’aurait pu faire mieux que Williston. À Las Vegas, il y a au moins le jeu, l’étincelle du pari. Ici, la misérable transhumance de la version hyper moderne des losers de Steinbeck n’est le terreau que de l’ordinaire fleur noire du désir étiolé : prêt usuraire, prostitution, psychotropes et flacons de pilules.
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