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Critiques de Louise Chennevière (13)
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Mausolée

Sublimissime. Quel texte ! Écrire pour guérir. Et bâtir un mausolée pour cet amour-là. Édifier pour en survivre surtout. L. Chennevière décrit avec une précision presque chirurgicale la rupture du grand amour. Elle décide de lui écrire ce qu'elle a (encore) sur le coeur, et mélange toutes les étapes : la souffrance, le déni, l'espoir, la colère, l'acceptation, etc. même la ponctuation est chahutée, les idées se bousculant entre le "tu", le "je", et le "on". Quand les gestes et les silences préméditent les derniers mots-couperets. Ce texte est à la fois d'une grande intimité, sans maquillage, et d'une telle grandeur que tout le monde y trouvera un bout de ses amours perdus, les vrais, les impossibles, les fantasmés, les trop vite écourtés. Ceux qui blessent quand ils ne tuent pas, ou ceux qui lassent, ou ceux à bout de souffle : un mausolée pour les matérialiser et vivre encore, après. Bravissimo.
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Mausolée

Écrire la douleur, le manque, le cœur brisé, l'esprit vide et puis plein – tourbillon, maelström, trou noir. Louise Chennevière laisse ses phrases courir sur la page, déferler sur le papier, sur la ponctuation qui vient briser ces vagues de mots, ces soubresauts poétiques entrecoupés de sanglots, de hoquets. La plume déconcerte, bouleverse. Le propos est à la fois d'une intimité folle et d'une universalité indéniable, celui de la femme qui souffre et raconte l'homme rêvé, silhouette d'encre et de fantasmes bien davantage que de chair et de sang (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/12/17/mausolee-louise-chenneviere/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Mausolée

Elle l'a aimé passionnément, éperdument, à en souffrir. Mais il n'est pas question d'en mourir tant ce texte palpite de vie, d'un souffle suspendu à l'écriture du mot juste, à l'alignement de phrases qui s'épuisent parfois avant de repartir gonflées d'une toute nouvelle énergie. On peut y prendre le pouls de l'amoureuse, sentir vibrer la passion dans toute sa splendeur puis son effondrement. Car de cette histoire simple, Louise Chennevière sublime la veine littéraire pour livrer une magnifique bataille des sentiments.



"Car le temps et le monde jamais ne nous attendent, ne se soucient pas de ça, car les choses toujours commencent et finissent, se lèvent et s'effondrent, car il faut avancer et qu'on ne peut pas se tenir pour toujours à l'heure d'une minable, d'une ridicule peine d'amour. Quand on est libre et qu'on a, la vie devant soi".



Comment se bat-on avec la passion, la dépendance, le chagrin d'amour, lorsque l'on est une jeune femme indépendante, forte, prévenue par ses lectures "depuis toute petite" que les romans d'amour finissent toujours mal ? Quand on ne veut surtout pas du destin de ces héroïnes de papier qui finissent "éperdues et abandonnées" ? On prend la plume, on fouille au plus profond des émotions et des sensations, on recrée, on raconte. On porte la plume là où ça fait mal, tout en construisant une sorte de remède à l'oubli, ce mausolée de papier dans lequel reposera la dépouille de cet amour perdu mais si intense, si constitutif de ce que l'on est et de ce que l'on sera après. Dans ce livre, un livre s'écrit qui ne sera jamais terminé, dédié à un seul lecteur qui ne le lira jamais, peu importe parce que nous, lecteurs de Mausolée avons la chance de nous laisser couler dans les phrases à la forme si singulière de celle qui transforme la douleur en offrande littéraire.



"Oui j'aurais préféré, n'avoir rien à en dire parce qu'on n'écrit jamais que sur les choses quand elles sont mortes, quand elles ne sont plus, et que j'aurais voulu me tenir moi, pour toujours à l'instant de ce bonheur avec toi".



Comme la chienne, le premier roman de Louise Chennevière prenait aux tripes, Mausolée entre sous la peau et se diffuse lentement comme un sérum de vérité des sensations. C'est fascinant. Je suis définitivement accro à son écriture.
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Mausolée

Un roman très singulier sur un sujet qui l’est moins, la rupture amoureuse et le séisme qu’elle produit.



Un récit qui semble être écrit d’un seul jet, sans vraiment de chronologie, une succession d’instants lumineux, de souvenirs fugaces et de pensées pour conjurer cette nuit solitaire.



Sans fard, La narratrice revient sur sa relation avec cette homme qu’elle ne nomme pas mais qui s’impose à elle, il est partout, tout le temps. On en connaît sa voix, son caractère, sa peau, ses soupirs et ses rires, mais jamais son prénom.



Elle l’avait senti venir pourtant, cette rupture, quelques indices de-ci de-là, des silences et un éloignement progressif. Et c’est justement pour rompre cette distance et dire en mots tous ces moments passés avec lui que la narratrice écrit ce livre ou cette lettre, à celui qu’elle aime et qui ne lira sûrement jamais ces mots.



Ce sera un mausolée de papier, un réceptacle à son amour mort, ayant pour unique destinataire celui-là même qui lui a causé tout ce désespoir. Mais ce livre n’est pas qu’un livre de tristesse. Toutes les émotions y sont ressenties avec la vitalité et l’intensité de la jeunesse et des premières fois. Et si c’était à refaire, et bien elle le referait, car la douleur n’est rien face au bonheur intense de l’avoir connu.



Un texte à l’écriture très originale et expressive, faite de cassures et de ruptures, justement. On imagine la voix émue, entrecoupée de pleurs. Une hésitation permanente entre le je, le il et le nous, ou comment l’amour finit par dissoudre celui qui s’y noie.



Après quelques difficultés relatives à la plume particulière de Louise Chennevière, je me suis finalement coulée dans cette lecture, le souffle retenu, jusqu’au point final. Le style trop présent m’a peut-être un peu distancée des ressentis de cette jeune femme, mais j’ai apprécié l’universalité des impressions décrites. Chacun s’y retrouvera, à un moment ou un autre.





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Comme la chienne

S'il y avait des typologies de lecteurs, je me classerais dans celles qui privilégient l'intrigue, la narration à la forme. Mon esprit cartésien ayant souvent besoin que l'on sollicite son intelligence et qu'on lui déroule quelque chose qui se tient, qui a du sens, une sorte de démonstration planquée sous des attributs bien romanesques. Ça ne veut pas dire que je ne lis que ce type de romans, que je ne suis pas touchée par d'autres écritures mais enfin, c'est plus rare... Et pourtant. Pourtant, ce sont les mots, les phrases, la musique de ce texte qui m'ont emportée, scotchée, soufflée. Au bout de quelques pages, j'avais oublié tous mes principes, seulement portée par le rythme, par la force qui se dégage de chaque image sous la plume acérée et diablement inspirée de l'auteure. Une force à l'état brut, des mots qui portent toute la violence du monde. Du style, beaucoup de style.



Ici s'entremêlent des voix de femmes, trop longtemps contenues, retenues. Les voix de toutes celles qui taisent, cachent, ignorent, oublient, refoulent, redoutent, aiment, haïssent, questionnent, subissent, se soumettent. L'auteure leur offre ici l'occasion de se lâcher, de sortir, de hurler ou de murmurer. Elles parcourent les pages gonflées de siècles de silences, se coulent de ligne en ligne comme un souffle de vie que se passeraient des individus de bouche en bouche. A travers elles, les questions universelles qui traversent chaque femme sous le regard et le joug d'une société dominée et dirigée par les hommes, jusque dans l'intimité. Et ce souffle de vie qui se transmet, anime les scènes les unes après les autres, fait rugir les mots, sans fard, crûment, avec une rare vérité. C'est fort, c'est beau, ça remue.



Pour une fois, je n'ai pas eu envie de me raccrocher à une histoire. Je voulais simplement continuer à lire, à déguster ces phrases, à me laisser surprendre par leur construction et l'usage insolite des pronoms et de la ponctuation qui contribue à ce rythme singulier. De toute façon, ce n'est pas un livre qui se raconte, c'est un livre dans lequel on entre comme dans un révélateur, parce qu'il dit des choses qui parlent forcément à chacune des femmes tapies en nous. Il met des mots sur des sensations, des doutes, des incompréhensions qui résonnent en chaque femme. Mais ces mots viennent des tripes et sont faits pour être reçus par les tripes. Ils expriment le corps, sa place, ses empêchements, ses douleurs, sa jouissance, son asservissement. Ils disent les batailles qui se livrent dans ces corps de femmes depuis la nuit des temps, et, pour chacune, un éternel recommencement.



Et moi, ce livre m'a mise K.O., par son style, sa force, son souffle. C'est un premier roman, paru en avril, discrètement. Bien trop discrètement.
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Mausolée

Voici l’article le plus court de ma vie de chroniqueuse littéraire : 5 minutes de rédaction, 48 secondes de lecture pour un roman sur la passion amoureuse et la séparation. Un texte plat dans le fond et la forme qui peine à produire une quelconque émotion, avec des jeux de ponctuation prétentieux et faussement profonds du genre : « sans oser le moindre geste, de peur que tu ne te réveilles, et qu’alors tu. »,« … j’ai presque cru que tu ne te réveillerais pas, que tu allais passer la nuit près de moi, rester encore le matin, et. », allez, deux autres pour la route : « Alors, je. », « Toujours, tu. Arrivais par la droite...»

Mais personne n’a osé lui avouer, chez P.O.L, que c’était vraiment ridicule ces trucs-là, et complètement dépassé? Non, franchement, là, il faut le dire : quel est l’intérêt de publier un texte comme celui-ci ?

Autrement, il y a « Passion simple » d’Annie Ernaux.
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Comme la chienne

La femme dans tous ses états.

Un titre et deux citations en exergue, comme une gifle.

Ce sont des blocs courts et compactes pour donner de la voix.

C’est détonant dans le paysage littéraire, le style épouse le fond, cela se ressent immédiatement et dès les premières lignes une image s’impose, je devrais dire un tableau s’imprime dans mon esprit Le Cri d’Edward Munch. Ce peintre disait avoir eu une hallucination visuelle et auditive. J’ai ce sentiment profond dès les premiers mots. Je ne sais pas où cette lecture me conduit mais je fonce, comme dans un mur pour dire ce qui est tu. Comme si les propos de l’auteur étaient miens.

C’est étrange mais apodictique.

Le lecteur ne lit pas, il entend des voix de femmes à des âges différents et dans des situations différentes, des états que toutes ne traversent pas mais pourraient, auraient pu…

« Tu ne veux pas dire je, tu ne veux pas dire nous. Tu veux te tenir simplement à la croisée des routes, comme la vieille enchanteresse, être celle des chemins, battue par la pluie, soufflée par les vents, frappée par l’orage, sans domicile fixe, à l’écoute de toutes les voix du monde. »

Il me semble ressentir un Je multiple et un Nous chimérique.

C’est un fleuve qui charrie ces voix, le lecteur chemine de flux en flux, il est bousculé voire meurtri, le « nous » explose, il est diffracté.

C’est un ensemble désordonné pour un tout ordonné. Des formules brèves qui interpellent. La plasticité des corps, les empreintes sur l’âme, toute situation modifiable, peut être interchangeable, dans l’ordre du monde, qui dans son extériorité aux bras de poulpe nous laisse voir, comme pour l’arbre séculaire son tronc, l’écorce comme une évidence mais ne livre pas son essence.

Rous ces cataclysmes générés, perpétrés qui font qu’elle reste seule dans sa nuit.

Un livre extraordinaire, un style véritable dans son acuité, qui bât en brèche toutes les études sur la femme, car il laisse une empreinte indélébile dans le marbre de notre chair, le tout avec un vocabulaire qui castagne.

Il y a des livres, pas si nombreux, où le lecteur lambda se demande comment il a pu surgir de l’esprit de l’auteur. Je laisse le soin aux spécialistes de décrypter celui-ci, mais j’ai le sentiment que tout l’intérêt de cette lecture est dans la multitude des ressentis qu’il suscitera.

Je ne suis pas psy mais attentive aux titres des neuf parties qui le composent, en les mettant dans un ordre qui m’est personnel, cela résume l’empreinte qu’il laisse en moi.

« Comme le voyageur assoiffé ouvre la bouche, comme les navires marchands, et lui te dominera.

Qu’elle se tienne donc en silence, car il en est déjà quelques-unes qui se sont égarées.

Mais une folle peut la renverser de ses propres mains.

Et son infamie ne sera effacée, morte quoique vivante, cependant elle sera sauvée. »

Je sors de cette lecture totalement groggy, l’auteur a mis des gants de boxe à ses mots.

Un grand livre, la littérature recèle des trésors, il en fait partie.

Ce n’est pas un livre militant qui entrerait dans les cases des mouvements actuels et c’est une performance. Ce livre dézingue l’image de la femme soumise à un imaginaire aussi puissant que violent, et fait réfléchir sur le comment cet imaginaire est véhiculé et reproduit souvent avec la complicité des femmes.

La force qui en émane est inouïe et ne se dément jamais jusqu’au point final.

©Chantal Lafon


Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Comme la chienne

D’abord, il y a la lecture, l’impatience, la surprise, l’attente de la suite, puis la compréhension… me voilà face à un recueil de nouvelles qui parlent à chaque fois d’une femme autre, différente, mère, grand-mère, fille, sœur, épouse, amante, voisine, amie, elle y sont toutes, elles vivent, pleurent, espèrent, aiment, détestent tour à tour.



C’est bouleversant d’amour ou de haine, émouvant, douloureux parfois, surprenant toujours, mais tellement vrai au fond que c’est un véritable choc.



Une écriture sculptée dans les émotions, le verbe, le vrai. Porté comme un souffle de rage et de violence, de haine et d’amour, d’espoir et de crainte. Il y a une force incroyable qui émerge de ces pages, courts textes le plus souvent, mais qui en quelques lignes disent tout, y compris l’indicible, des sentiments forts que l’on tait ou que l’on exprime, avouables ou inavouables, des corps qui se frôlent, se croient, se plaisent, s’aiment ou proclament toute leur haine dans les mots et les gestes, la violence ou le silence. Alors elles s’expriment ces femmes, elles disent, elles vivent, elles ressentent, et le lecteur écoute, entend, pleure ou s’émeut avec elles. De toutes ces violences contenues, acceptées, réprimées, de tout cet amour qui veut éclore mais que l’on tait, de cette attente de l’autre, ou de ce rejet du mal, celui des hommes ou des femmes qu’elles rencontrent, dont elles croisent la vie, quelques instants, ou si longtemps.



C’est un livre qui bouscule les normes, qui se lit comme une supplique, celle d’entendre et de comprendre l’autre, cette femme qui ne s’exprime pas mais qui souffre, cette femme qui ne dit pas mais qui aime, et toutes celles qui disent, qui font, qui espèrent. Et puis toutes les autres. On tourne les pages sans pouvoir s’arrêter…



lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/09/17/comme-la-chienne-louise-chenneviere/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Mausolée

-Mausolée : ou le tombeau de l’amour.



“Oui, j'aurais préféré, n'avoir rien à en dire, parce qu'on n'écrit jamais que sur les choses quand elles sont mortes, quand elles ne sont plus, et que j'aurais voulu me tenir moi, pour toujours à l'instant de ce bonheur avec toi".



Après la publication de son premier roman Comme La Chienne. Nous retrouvons Louise Chenneviere dans ce nouveau roman Mausolée publié aux éditions P.O.L.



-Peut-on aimer en restant soi-même sans s’oublier?

Voici, la question que nous pouvons nous poser durant notre lecture, mais aussi dans notre quotidien et nous pouvons trouver un semblant de réponse dans ce roman. Au début de sa relation avec cet homme, la narratrice est heureuse. Cependant, sa relation avec lui se détériore au fil du temps, à la fin et elle se retrouve aliéné par sa passion amoureuse. Cette relation l’obsède et nous pouvons le constater à plusieurs reprises et notamment par l’absence de détails sur l’actualité et une focalisation constante sur cet homme. Ce manque d’information sur le monde extérieur nous plonge d’une manière intime dans cette relation toxique mélangeant la sexualité, la drogue et l’alcool. La narratrice occulte tout ce qui n’en fait pas partie. Toutefois, nous pouvons souligner ces nombreuses tentatives pour s’émanciper de cette relation, pour retrouver son indépendance.

Néanmoins, à chaque fois, son désir pour lui finit par surpasser ce besoin de liberté. La narratrice vit à travers l’affection que lui porte cet homme, elle porte des robes pour lui plaire, elle ne voit plus ses amis, elle démissionne pour pouvoir se rendre toujours disponible pour être avec lui. Dans cette relation, l’homme orchestre un contrôle et une emprise permanente sur elle. Il critique ses goûts littéraires et son comportement et cette dernière n’ose pas se défendre, car elle a peur de le perdre.

Ainsi, ce roman pourrait être une mise pour le lecteur en garde la femme contre les dangers de la passion amoureuse.



-Un roman en constante construction:

La relation qui unit les deux personnages est une relation destructrice comme nous l’avons évoqué précédemment et cette destruction se traduit dans le style de la narration et dans la forme du roman.

À l’instar de Marguerite Duras, la narratrice revient d’une manière déchronologique sur cette relation qui a rythmé sa vie durant plus de deux ans.

Ce roman sans chapitre se présente sous la forme d’une lettre adressée à son amant qu’elle ne nomme jamais. Le style de la narratrice révèle ses états d’âme et sa souffrance, car son cœur est brisé tout comme son style. Nous pouvons le voir avec cette langue qui ressasse sans cesse son amour perdu et les nombreuses répétitions, les phrases interrompues et hachées.

L'écriture se présente ainsi comme un moyen de faire le deuil de cette relation en chassant sa peine par l'écriture, c'est également un moyen pour elle de ne jamais l’oublier, l’homme qu’elle aimait.



Ce Mausolée de papier n’est pas somptueux, au contraire, cet édifice est fragile comme leur histoire d’amour, personnifiant la fin de leur relation, s’imposant comme le point final de leur histoire.

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Comme la chienne

https://unmotpourtouspourunmot.blogspot.com/2020/02/comme-la-chienne-de-louise-chenneviere.html

Porté par une écriture stylistique étonnante, une ponctuation presque dansante, ce texte hybride qu’on ne réussit à réellement nommée est poétiquement enragé. Il picore des bribes de vies et de douleurs, des montagnes de salissures et d’espoir broyés. De multiples chapitres pour respirer la vie fracassante.



Un hommage à toutes les femmes brisées, malmenées. Une écriture déchirante, hurlant l’agonie des corps. Le corps stigmate qui retrouve sur son passage l’horreur renouvelé, qui pense retrouver la jouissance dans la soumission et la violence. Comme un rappel de ce qui a été a jamais fracturé, de l’impossible réfection. Le corps se souvient et se rappelle à nous, chaque jour, chaque instant. Le corps survit mais dénonce, reste digne par l’infâme.



Un texte sombre, déchirant, qui fend l’âme, qui ravive l’intime, qui écrase tout abandon sur son passage. Il m’a bousculé, bouleversé, le rejet m’a même tenté, mais l’appel masqué de la sororité m’a conquise.



Une secousse pour tous les coupables, les véritables, les taiseux et les complices et pour leurs victimes aussi. Ils peuvent abîmer les corps mais ne peuvent détruire la résurgence !



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Comme la chienne

Gros coup de cœur pour ce roman marqué par une écriture incisive, forte.

L’auteur y fait parler des voix de femmes qui portent les cicatrices de leur silence, de leur refuge intérieur, de leur effacement, de leur amour, de leur soumission, de leurs déchirures.

C’est juste magnifique, poignant !!

C’est à lire !!!

Editions POL
Lien : https://blogdelecturelepetit..
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Mausolée

Je n'ai pas l'habitude de publier de mauvais commentaires mais je suis toujours incroyablement choquée par le décalage entre la couverture dont bénéficie cette romancière et le bâclage de tous ses livres. A chaque fois, elle applique la même recette, une entrée de livre très haletante, une fin qui tient la route, et entre les deux, le néant. Elle se regarde écrire, ne pense pas à ses lecteurs, je ne me sens pas respectée en tant que lectrice.
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Mausolée

Mausolée est l’histoire d’un ravissement dont l’auteur n’est pas celui que l’on croit : où la fiction dérobe les cœurs et où le corps des amants se superpose à celui du texte – où le désir de littérature, enfin, l’emporte sur le désir amoureux.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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