Lucia Etxebarria

Ne crois pas aveuglément ce qu'on te dit. Vérifie toujours par toi-même. Conserve en toutes circonstances une attitude critique, refuse les idées reçues. Ne prends pas ce qu'on te dit pour argent comptant pour la seule raison que cela émane d'une Autorité

Quand on aime vraiment, l'autre est important mais ne doit pas devenir indispensable. En d'autres termes, on pourrait vivre sans lui, mais on préfère vivre avec lui.

La force n'est pas ce qu'on croit. La force ne se mesure pas à la masse musculaire ni au nombre de kilos qu'une femme peut soulever. La force signifie surtout supporter, ne pas se briser. C'est une vertu féminine.

Notes pour ma thèse : […] Werther se tira une balle dans la tempe lorsqu'il apprit le mariage de Charlotte. Holderlin se retira dans une tour à la mort de Diotima, qu'il n'avait jamais touchée, et n'en ressortit plus. Rimbaud, qui avait écrit des œuvres magistrales à seize ans, n'écrivit plus une ligne à partir de sa rupture avec Verlaine, devint trafiquant d'esclaves et se suicida sur le plan littéraire. Verlaine essaya d'assassiner Rimbaud, se convertit immédiatement au catholicisme et écrivit Confessions ; il ne fut plus jamais le même. Julien Sorel supporta de passer deux mois sans regarder Mathilde de La Mole dans les yeux pour regagner son affection. Anna Karénine abandonna son fils pour l'amour du colonel Vronski et se jeta sous un train en croyant avoir perdu cet amour. […] Et je continue à laisser tous les jours des messages sur le répondeur de Iain, mais s'il me le demandait j'arrêterais et je ne l'appellerais plus jamais. Et je ne trouverais pas de plus grande preuve d'amour, parce que je pense sans cesse à lui.

La tristesse s'étend comme une tâche d'huile, lente et indélébile.

Ainsi, la vie dépendant toujours du prisme à travers lequel nous la regardons, nous ne saurons jamais si une occasion perdue n'a pas été au fond une occasion saisie

Et dès lors, chaque journée lui semblait une nouvelle pente à gravir, plus ardue que la précédente, une angoisse contenue le consumait, l'obsession de savoir combien de temps encore il pourrait sentir, la nuit, le parfum douceâtre de sa respiration, le contact de son corps tiède, s'abandonner à la contemplation attentive et sereine de son profil sur l'oreiller, réfugiée dans un monde de rêves auquel il n'avait pas accès et dans lequel elle revêtait sa dimension la plus secrète, la seule réelle sans doute.

La faute est le prix de la liberté. La maturité implique d'assumer la frustration et de renoncer aux explicatives.

J'ai eu, trois ans durant, une relation que je ne pourrais plus qualifier aujourd'hui d'amoureuse, car maintenant que me voici redevenue sensée, je crois que quelqu'un qui aime vraiment son partenaire ne l'humilie ni ne le harcèle ni ne le fait souffrir.

- La vie elle-même est un miracle, conclut le vieux. Un miracle en équilibre.

Salvador Pàniker escribió que si la música ha sido capaz de llegar al jazz, la literatura no puede quedarse atrás en esa búsqueda. La literatura debería aprender del jazz por las posibilidades que ofrece para la constante renovación, la innovación, la regeneración.

La vérité dépasse toujours la fiction, chère mademoiselle.

L'image de soi equivaut à la perception de nous memes. L'estime de soi, à l'appreciation de cette perception.

Quatre choses que m'a apportées l'âge et dont j'aurais tout aussi bien pu me passer : l'amour, la curiosité, les tâches de rousseur et les doutes.

Si je pouvais, je grimperais par la cour, je me faufilerais par une fenêtre et je m'introduirais dans le foyer d'une de ces familles heureuses.

C'est d'ailleurs grâce à l'oubli que nous parvenons à continuer de vivre, car si nous nous remémorions toutes les choses positives que nous avons perdues, nous serions écrasés par le poids de la nostalgie, et si nous nous souvenions de toutes les mauvaises, nous serions minés par la dépression

Amour plus frustration égale jalousie.

Quand on ne se comprend pas soi-même, il est impossible de comprendre que les autres vous aiment, et il est donc impossible de respecter ceux qui vous aiment. Mais le temps ne nous laisse que deux options : assumer ce que nous sommes, ou abandonner.

Je n’ai jamais eu le droit ni aux questions, ni aux réponses ni aux explications de quelque ordre que ce soit. Ralph ne m’avait pas prise au dépourvu, j’étais habituée à me plier aux décisions des autres sans remettre celles-ci en question, sans exiger ni protester, à croire que je ne méritais pas d’être aimée, respectée, acceptée. C’est pourquoi je ne me suis pas battue pour l’avoir.

Les deux sexes n’étaient pas le négatif l’un de l’autre : il existait une infinité de nuances de gris.

–Je jure sur ma foi et mon honneur que la pitié n'est pas ce qui m'amène à vous rendre visite.

Reconnaître sa propre faiblesse est déjà un signe de force.