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Critiques de Lucie Rico (110)
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GPS

Ariane est journaliste au chômage depuis quelques années, elle est devenue sauvage et craint les sorties jusqu'à ce que son amie Sandrine la convie à ses fiançailles et partage avec elle ses coordonnées GPS pour la guider jusqu'à la fête.

Sandrine disparaît mais les coordonnées GPS restent, s'ensuivent alors des hypothétiques scenari de ce qui lui est arrivé car Ariane est journaliste de faits divers et son imagination foisonne.

Livre étonnant frôlant l'absurde qui se laisse lire comme un thriller et l'on suit ainsi le fil d'ariane
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GPS

Ariane, journaliste au chômage est invitée aux fiançailles de son amie Sandrine qui partage sa géolocalisation avec elle. Le petit point rouge matérialisant la position géographique de Sandrine est le fil conducteur de ce roman à la gloire de Google (google maps, google earth, Steet view….). Le monde virtuel supplante le monde réel, il est celui par lequel se déroule un scénario indigent.
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GPS

J’ai été emporté par ce court livre. Il commence comme une comédie et ce termine comme un thrilleur, je trouve l’idée de l’autrice très bonne. Nous sommes tenus jusqu’à la fin avec l’interrogation sur l’intrigue. Il est mon premier roman de cette autrice mais je suis curieuse de livre son autre roman.
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GPS

Roman original par l'emploi de la deuxième personne du singulier. La fin m'a un peu déçue, j'ai été prise de court. Mais je salue l'idée et le poing d'honneur que l'autrice a mis à maintenir cette atmosphère du début à la fin, chose qui me paraît très loin d'être évidente !
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GPS

« Sandrine souhaite partager sa géolocalisation avec vous ». Cette unique phrase en quatrième de couverture est le prétexte, aussi bien narratif que formel et psychologique, de ce livre étonnant. Ariane part pour assister au mariage de sa plus vieille et chère amie, Sandrine. De s’y rendre en s'aidant du GPS de son téléphone la fascine et la trouble car, en la guidant sur l'écran, il la perd, littéralement, et floute son rapport au réel. Parvenue aux lieux de la fête, elle s'y sent déplacée, mal à l'aise, et s'en va tôt. Mais après le mariage, Sandrine, à rebours de sa trace numérique vibrante et voyageuse, ne répond plus. C'est le début d'une drôle d'enquête pour Ariane qui, rivée sur l'écran où le point rouge la mène, en fil d'Ariane d'un chemin de mémoire, retourne sur tous les lieux de leur passé commun.

Aussi drôle que profondément mélancolique, ce deuxième roman de Lucie Rico réussit toutes ses tentatives : l'enquête est palpitante, inquiétante, émouvante. La dérive d'Ariane n'en est que plus touchante, et le trouble induit questionne finement nos rapports au monde et à ses représentations.
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GPS

Le livre, objet physique, devient sous les coups de clavier de Lucie, un Smartphone turbulent. La cartographie qu’il dessine brise les frontières et le labyrinthe dans lequel le personnage d’Ariane navigue — et est piégé — appartient à l’espace virtuel d’Internet. Un roman qui nous fait tanguer entre réalité et imaginaire…
Lien : https://blogatelieremanence...
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GPS

Un curieux petit récit qui prend la forme d'un thriller introspectif, afin de permettre à l'auteure de brosser un portrait acéré de la génération qui est la sienne.



Le pitch est très simple : Sandrine demande à Ariane d'être son témoin de mariage, et requiert sa présence le soir de la fête organisée à l'occasion de ses fiançailles. Quand elle disparaît brutalement le lendemain matin, il ne reste plus qu'un point GPS sur une application téléphonique pour permettre à Ariane de retrouver son amie d'enfance. A sa charge désormais de ne pas perdre « le fil ».



Le choix narratif est intéressant : le « tu » employé dès le début du roman permet de nous mettre immédiatement sur la piste d'une narratrice peu fiable, qui se parle à elle-même. L'usage fait des outils numériques brouille les pistes au point de ne plus savoir si ces derniers sont des boussoles ou les instruments qui vont causer la perte des personnages. Quand le récit se met à dresser une sorte de cartographie des lieux qui ont compté au titre de cette amitié, on réalise alors qu'il est ici autant question de traiter d'une époque où chômage, travail, écrans, confinement, etc. mettent la santé mentale de chacun à rude épreuve, que de faire le deuil d'une amitié, et à travers elle, le deuil des illusions de sa jeunesse.
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GPS

Un livre très atypique, lu dans le cadre d'un jury littéraire.

Atypique dans son style, très déroutant.



Ariane, le personnage principal, doit assister aux fiançailles d'une amie. Problème, elle n'aime pas sortir de chez elle et ne sait pas où se trouve le lieu de rendez-vous. Sabine, son amie, va partager sa connexion gps pour qu'elle puisse s'y rendre sans souci. Le début d'une histoire folle.



D'ailleurs, le résumé, au dos du livre, fort succinct, nous interroge.



On se trouve rapidement immergé dans la peau et le mal être du personnage, grâce à l'utilisation du "tu". Le narrateur est une sorte de conscience qui rappelle à Ariane ce qu'elle est, ce qu'elle fait.

Le style nous déroute. Ariane perd le fil de l'histoire, nous aussi.

Ce qui est fort, dans ce livre, c'est cette capacité, par cette façon d'écrire, à nous emmener dans le tortueux labyrinthe d'un esprit sans doute un peu dérangé.

Et c'est ce talent là, cette façon de jouer, à la fois avec les mots, et avec le lecteur, que j'ai envie de saluer.

C'est clairement un livre différent de ce qu'on peut trouver habituellement et je ne peux que saluer cette initiative.



La fin est très ouverte, me laisse sur ma faim. J'aurais aimé une conclusion, je m'étais fait ma propre idée. Mais je ne sais pas, au bout du compte, où l'auteur a décidé de nous emmener.

Sans doute sommes nous aussi perdus qu'Ariane l'est.
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GPS

Lu pour un prix, et je dois avouer que le livre me faisait un peu peur, peut-être parce que sur la quatrième de couverture il n'y a qu'une phrase "Sandrine souhaite partager sa localisation avec vous". J'aime les polars, mais j'ai pensé que le livre serait un peu conceptuel. Mais ce n'est pas du tout ça : l'auteur s'amuse à perdre le lecteur dans un labyrinthe de GPS, et j'ai trouvé le livre haletant, bizarre au bon sens du terme et aussi émouvant, parce que c'est une histoire d'amitié qui m'a touché.
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GPS

Proche d'une série TV ou d'une nouvelle mystérieuse à la Buzzatti, GPS est le petit frère littéraire du film Boîte noire où le point d'arrivée du GPS est aussi la destination finale du récit. C'est une idée habile effectivement mais qui souffre de trop-pleins : trop-plein de souvenirs d'Ariane, trop-plein de mentions sur les technologies. Le rythme du texte est effréné et dur à suivre ; la formule ici c'est = présent + tu + phrases courtes. Un peu comme pour "L'Anomalie" d'Hervé le Tellier, l'idée d'intrigue est géniale mais se perd en cours de route et son lecteur avec.
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GPS

GPS est le premier livre que je lis dans le cadre du #prixromancsearquus catégorie rentrée littéraire. Lorsque j'en ai lu le résumé en ligne, il était question de partage de localisation de disparition et d'un corps. Pourtant, au dos du livre, seuls quelques mots apparaissent : "Sandrine souhaite partager sa localisation avec vous." Et ces quelques mots résument à merveille GPS sans en spoiler l'intrigue.



La première chose qui marque lorsque l'on ouvre GPS, c'est cette narration à la seconde personne du singulier; ce "tu" qui s'adresse autant au lecteur qu'à elle, cette femme avec laquelle Sandrine veut partager sa localisation, et dont nous ne découvrons le prénom que bien plus tard. Ce "tu" qui rend le récit aussi immersif que surréaliste.



A la poursuite d'un point rouge sur un GPS, tu (toi lecteur) redécouvres les étapes qui ont jalonnées sa vie et celle de Sandrine, tu visualises les lieux rattachés à ses étapes, tu constates combien leur lien était, est, fut profond. Tu t'interroges. Sur elle d'abord, ce personnage si particulier qui semble souffrir d'agoraphobie ou d'autre chose s'en approchant. Sur sa manière si particulière de réagir et de voir les choses, sur l'impact du chômage sur une vie.



L'écriture de Lucie Rico est vallonnée. Elle te projette sur les routes de France et du monde, à distance, depuis ton lit, ou ton canapé; tu suis les axes de circulation, les rivières, tu rencontres le monde à distance, tu visites, tu découvres des paysages et leur évolution. Les mots sont le reflet de ton voyage. Tu roules, tu marches ou tu voles, sans destination précise, sans savoir où tout cela te mène. Tu comprends qu'internet et la technologie ont parfois remplacé le vrai, l'authentique, l'humain, qu'ils sont devenus les meilleurs amis de personnes coupées de la réalité.



Tu continues ta lecture, parce que, d'une certaine façon c'est beau, et aussi parce que tu cherches à savoir qui est derrière ce point rouge, si ce point rouge existe vraiment. Peut-être aussi parce que, quelque part en chemin, tu t'es attachée à elle, à sa façon, parfois dérangeante, de considérer la vie, le monde, Sandrine, d'être attirée par le malheur des autres. Parce que tu cherches une fin "heureuse" pour elle.



Tu tournes la dernière page, un peu confuse, pas persuadée d'avoir saisi tout ce qu'il n'y avait à saisir, encore pleine d'interrogations, comme si le GPS t'avait guidé dans un cul de sac.
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GPS

Pas réussi à m'y intéresser et encore moins à finir. Les monologues dépressifs de la narratrice, l'histoire qui progresse très lentement, j'ai sans doute raté le coup de théâtre mais ma patience a cédé avant. L'impression de lire une n-ième version d'un de ces romans sur une paire d'amies qui furent inséparables, la timide et l'extravertie, ça m'a plutôt barbé.

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GPS

Si vous avez déjà eu des soucis avec le GPS, ce petit livre vous séduira. L'auteure a su partir des nouvelles technologies qui nous aident beaucoup, nous rendent addicts mais nous piègent aussi parfois .

En partageant la localisation de son amie qui l'invite à la rejoindre pour ses fiançailles dans un lieu éloigné en forêt, il semblerait facile de suivre le point rouge matérialisant l'endroit précis à trouver pour notre héroïne mais tout va se compliquer comme dans une enquête policière et un drame personnel.

Une histoire de recherche désespérée où l'on se perd dans les plans de Google, jusqu'à se perdre soi-même tant le virtuel rend fou.

Complètement rédigée à la deuxième personne en s'adressant à notre narratrice, l'irréalité des faits s'en trouve confortée.

Novateur, lucide, intriguant, bien dans l'air du temps, se lit d'un trait.







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GPS

La narratrice est une journaliste de faits divers au chômage. Son amie d'enfance Sandrine lui demande de façon assez cavalière d'être le témoin de son mariage avec John, que la narratrice apprécie peu. Celle-ci accepte tout de même et est invitée aux fiançailles du couple. Comme elle a des difficultés à trouver l'endroit, Sandrine partage sa position GPS avec elle. le lendemain des fiançailles, Sandrine disparaît et n'est plus présente que par le point rouge de sa position GPS que la narratrice scrute avec opiniâtreté, quitte à ne plus faire que cela et à délaisser Antoine, un pompier qui partage sa vie. ● Ce qui frappe tout d'abord, c'est la narration à la deuxième personne, qui rappelle bien évidemment Michel Butor, le premier à l'avoir fait dans le fameux La Modification. Si elle n'est donc pas inédite, cette narration n'est pas désagréable et implique le lecteur dans le récit, de même qu'elle diminue la fiabilité de la narratrice. ● L'autre point important c'est le recours dans le récit aux technologies modernes liées à l'espace et au temps : GPS, bien sûr, comme le titre l'indique, mais aussi Timelapse, Google Maps, Street View, quitte à produire d'assez nombreuses invraisemblances car ces outils sont loin d'être aussi efficaces que cela est évoqué. ● Cela donne au roman une allure incontestablement moderne, et il est certain que c'est ce qui a plu aux jurys du Monde et de la Fnac, et à France Culture. On peut alors tresser de grandes théories sur la technologie qui nous dévore, qui nous vrille le cerveau, qui remplace la réalité, fait mourir les amitiés et même les gens. C'est très fécond pour des discussions intellos stériles. ● Malheureusement, tout cet habillage philosophico-moderniste alourdit un thriller déjà très poussif : le livre n'a vraiment pas grand intérêt.
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GPS

Plusieurs thèmes évoqués dans ce roman, la précarité, le chômage, l'amitié, l'amour, la mort, le remord, la perte de réalité. Un récit où le "tu" est présent, une héroïne (dont on apprend le prénom très tard) en dehors de la réalité, dont le GPS devient l'unique préoccupation.

Sous la forme d'un thriller, le roman nous entraine beaucoup plus loin. Un roman étonnant comme son précédent "le chant du poulet sous vide". Une autrice atypique mais très contemporaine et qui nous fait se poser des questions sur notre "humanité"...
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GPS

L’écrivaine signe un faux polar en chambre, rivé à l’écran du smartphone, et un vrai roman de la disparition de l’homme et du monde.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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GPS

GPS – Lucie Rico



Une seule phrase est indiquée en 4e de couverture

Sandrine souhaite partager sa localisation avec vous.

Ce livre a eu la mention spéciale du Prix Wepler.



J’ignorai ce prix. Il est indiqué qu’il récompense une œuvre marquée par une audace, un excès, une singularité et que l’écriture doit échapper toute visée commerciale.



J’avoue qu’en le lisant il m’a été difficile de le classifier « roman » ; « forme policière conjuguée » ; « oulipisme »…



Quoi qu’il en soit, ce livre à une forme originale, une histoire intéressante, une fausse réciprocité d’un GPS et son histoire…Ce livre peut paraître par des lignes redondant, mais il exerce une action attachante, une envie d’aller au bout…Présenté à deuxième personne du singulier, assez rare pour le souligner, il répond bien aux critères du prix qui lui a été décerné. A découvrir !

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GPS

Très original, ce roman surfe sur la technologie, celle qui a envahi nos vies bien au delà que nous aurions pu l’imaginer il a peu, pour écrire l’histoire d’une belle amitié.



La jeune femme incarnée en tant que personnage principal, narratrice en miroir, puisque le récit utilise un tutoiement qui crée un doute, est-elle épiée par un observateur extérieur, ou s’adresse t-elle à elle-même, selon un processus pathologique d’automatisme mental (dixit Tobie Nathan lors de sa participation à la Grande Librairie en compagnie de Lucie Rico) ? On ne saurait le dire, mais cette technique narrative est ici tout à fait adaptée et prend tout son sens, en inscrivant le personnage dans un univers virtuel aussi inquiétant que mystérieux.



Le contexte est banal au départ, Sandrine veut guider son amie vers le lieu où elle fête ses fiançailles et lui propose de partager sa localisation. Le point rouge qui matérialise la destination va devenir un ancrage vital et compulsif et transformer la vie de la jeune femme.



Sans se priver d’égratigner les travers de ses contemporains, avec tout de même un brin de compassion pour les situations complexes de cette génération sur le plan de l’emploi, Lucie Rico manie l’ironie avec finesse.



Il est certain que l’on peut se perdre malgré le guidage, et l’autrice elle-même dit s’être égarée parfois lors de l’écriture entre le virtuel et la réalité. C’est la rançon du raffinement de la technologie.





Apprécié pour son originalité et la qualité de l’écriture, ce roman se démarque au sein de la rentrée littéraire et mérite le détour !



244 pages POL 18 Août 2022


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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GPS

##Coup de cœur !##

Est-ce qu'il faut vraiment essayer de le résumer ? Pour essayer : c'est l'histoire d'Ariane, qui à défaut d'arriver à s'intégrer dans le monde, tombe sous l'emprise du point rouge d'un GPS, censé localiser son amie. Cette emprise l'obsède et en même temps, lui ouvre un autre monde...Le roman a une langue unique (oscillant du malaise à la drôlerie, qui touche la profondeur autant que les choses les plus banales), se lit d'un souffle. Surtout, il est tendre, simple et puissant à la fois. Il m'a complètement happé, jusqu'à la magnifique dernière page.



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GPS

Un point rouge clignote dans ma tête de lectrice, je cherche quelle destination peut prendre ce livre.

Tête de linote en guerre perpétuelle avec l'orientation ?

Portrait cynique de la technologie ?

Assurance défaillante d'une utilisatrice "géodélocalisée" à son portail ?

Bon sens maltraité ?

Phobie du cap ?

Je me lance.



D'entrée, je suis séduite par la narration à la deuxième personne du singulier.

Tout me ramène à Simone qui gueule dans le GPS "En route !" dès que ma destination est saisie puis " Tu es prête ? Tout droit et tiens ta gauche !"

Ca sera à peu près tout.



Quelques pages suffisent pour comprendre que Lucie Rico traite d'un sujet bien plus profond, l'obsolescence programmée de nos cerveaux face à la technologie, désordre personnel, phobie sociale , perte de repère, chômage et répulsion activée des actifs.

Société bordeline aux rictus névrosés et psycho-tocs des toqués psychotiques. Le "Je" devient obsolète. Perdition du "Moi". Naufrage de l "Ego". Effondrement de l'entité. Déflagration imminente de l'"Étre" ,

PAF! L' onomatopée de trois lettres qui désigne ce bruit balance un SOS au GPS, le global positioning system.



"Normalement, le GPS ne se déplace pas sans toi. Le GPS te donne une vue panoptique sur le monde. Tu choisis les angles de vue. Comme un chien que l'on promène, tu le guides dans un paysage domestique. Cette fois, tu n'as été maîtresse de rien. Qu'est ce que tu fais ici, seule, sans le point ? C'est comme si tu étais sortie malgré toi en somnambule... Tu attends que la voix du GPS te guide jusqu'au point : tournez à droite, tournez à gauche, continuez tout droit. La voix ne dit rien. Ca t'énerve. Jusque-là, le GPS te rassurait. Maintenant tu vois sa possible perversité. Il te cache Sandrine qui sait s'il ne l'a pas avalée ".



Téléportation dans un monde bien réel qu'on observe virtuellement, un telephone que l'on se greffe tel un nouvel organe, sa défaillance peut devenir un pronostic vital engagé, perdus par des zooms on voyage en terre hostile depuis notre lit, catapultés dans la jungle des vivants derrière nos portes.

Lucie Rico dresse nos nouvelles cartes d'identités:

33°30 '12.2 "SN. 2°10' 16"E

Un point rouge. Une connexion.

Se dessine le pourtour de Sandrine, les bordures d'un corps qui clignote et se déplace en périphérie d'une surface aux multiples couleurs, à l'orée d'une civilisation mouvante trop abondante.



Un corps brûlé peut-il clignoter ?

Les flammes envahissent-elles un GPS ?

Le point rouge. Sandrine.

Il se déplace, tressaute, vacille.

La mort remue t'elle ?



Le point rouge mouvant éloigne toute absence, mène sur le chemin d'une intrigue opaque aux multiples horizons virtuels googlelisés.

Interstice, périmètre, rayon.

Le monde exterieur à portée de portable, les voyages immobiles, le double monde, le double "toi", être factice en action vivant à ta place.

Le monde intermédiaire respire pour toi et réinvente une réalité version maquillée au style usurpé.



Roman atypique à l'écriture scrutatrice, une vision acerbe de la société en perte de sens et qui paradoxalement le recherche en se perdant dans les méandres de la technologie. Portrait cruel et avéré des dérives du progrès, de la surcommunication créant des désœuvrés de plus en plus esseulés.



GPS où la déshumanisation à tête de point rouge est une réussite ingénieuse pourvue d'intelligence non artificielle et qui a également le mérite d'être insolite.



Captivant et grinçant !
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