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Critiques de Lucrezia Lerro (48)
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La plus belle du monde

Un couple. Une jeune femme de 20 ans aux études et un jeune homme plutôt mauvais garçon.

Une relation très conflictuelle et destructive.

Voilà le début de l'histoire.

La dureté des mots, leur violence est adoucie par de jolis passages à l'écriture poétique.

Le désespoir d'Elsa face à cette grossesse non désirée m’a fragilisée.

Il est indéniable que les fondations de ces deux jeunes sont fissurées.

L'enfance n'a pas dû être un long fleuve tranquille.

Il est bien entendu que je ne cautionne pas la violence !

Elsa est à la fois agaçante et irritante par son manque de maturité.

Accepter ou non l'avortement n'est pas le débat de la lecture par contre accepter que l'on ne soit pas prête à être mère est autre chose.

Ce n'est pas parceque nous sommes nées femme qu'il faut y associer la maternité de droit.

La femme a le droit de mener sa vie comme elle l'entend et ne doit pas être désavouée dans ce sens.

Une écriture précise, insicive sans tabous mais aussi tellement d’émotions.



Merci Lucrezia. Ton livre remue, interroge.

Il est nécessaire car il délivre un message poignant.

Il me semble que chaques lecteurs pourra le comprendre différemment.



J’aurais juste aimé plus de précisions sur les hôpitaux. Savoir si avec l’argent tout s’achète comme chez nous…



Une lecture hors du commun comme à chaque fois avec Morgane et Bruno qui ont l'art de denicher des pépites au style vu nulle part ailleurs.



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La plus belle du monde

La plus belle du monde" de Lucrezia Lerro est un roman qui ne laisse pas indifférent. L'histoire suit Elsa, une jeune étudiante de 20 ans vivant à Florence avec son compagnon Federico, un homme violent et toxicomane. Tout bascule lorsqu’Elsa découvre qu'elle est enceinte, une grossesse qu'elle ne désire absolument pas. Le roman explore les thèmes déchirants de la grossesse non désirée, de la violence domestique, de la toxicomanie, de l'avortement clandestin, et de la lutte pour la survie dans un environnement difficile.



J’ai du mal à expliquer les sentiments mitigés et les émotions mêlées dont je suis sortie de cette histoire. En fermant le livre, j’ai été en colère, pleine de compassion, et dans une incompréhension des relations humaines. Ce livre offre une plongée poignante dans la réalité d'Elsa, une jeune femme prise au piège entre ses rêves d'avenir et la brutalité de sa situation actuelle. Les sujets abordés sont difficiles et laissent une empreinte dans l'esprit du lecteur. Il n'est pas question de juger le choix d’Elsa, ni d’aucune femme de par le monde. L’avortement existe depuis des millénaires, mais ici, il y a cette forme de proximité, la réalité des violences que subit Elsa. Et c’est cette partie qui m’a le plus mis en colère. L'auteure, Lucrezia Lerro, décrit avec une précision chirurgicale la vie en Italie du Sud, dépeignant une mentalité patriarcale et machiste qui exerce une pression écrasante sur les femmes.



Dans ce roman, l'entourage et les traditions jouent un rôle majeur dans les choix et les réactions des personnages, mettant en lumière la difficulté pour Elsa de prendre le contrôle de sa propre vie, de chercher des solutions auprès de ses parents ou même de trouver une issue à sa situation. Et il y a l'influence de Federico, un personnage que l'on déteste pour sa violence, sa toxicomanie, et son comportement manipulateur. Il m’a viscéralement prise aux tripes, car il ne s’agit peut-être que d’une fiction, mais de la réalité pour beaucoup de personnes (homme ou femme, les violences domestiques touchent tout le monde). On n'oublie pas les relations familiales du côté d’Elsa comme de Federico qui sont dépeintes avec beaucoup de pudeur.



Il est difficile de ne pas se laisser emporter par les émotions, et le comportement d’Elsa, en fonction de nos vies, de nos ressentis, de nos propres épreuves, est parfois incompréhensible, difficile à cerner ou encore improbable. Oui, j’ai été prise de tachycardie quant à sa volonté de s’occuper de cet avortement, là maintenant tout de suite. Mais au final, les réponses qu’elle a eues par voie légale étaient aussi minimes face à son anxiété grandissante. Les défis auxquels elle est confrontée pour échapper à l'emprise de Federico, elle est coincée dedans, nous, lecteur, sommes observateurs silencieux.



En bref : "La plus belle du monde" est un livre qui suscite des émotions fortes et des réflexions profondes. Il offre une vision brutale de la réalité que peuvent vivre beaucoup de femmes, tout en abordant des thèmes universels tels que la famille, la liberté, le pouvoir, les choix et la résilience. Il offre une exploration puissante et poignante de la condition humaine dans des circonstances extrêmes. Une lecture qui marque, quelle que soit la réaction qu'elle suscite.

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Il y a des jours ou je suis heureuse

Ce livre est une véritable claque en plein visage, il montre parfaitement notre impuissance face à certaines pathologies, l'amour d'une mère, l'argent, certains docteurs, rien n'y fait.

Scoiattolina (petit écureuil) souffre d'un énorme mal être qui la dévore de l'intérieur, qui a déjà dévoré sa rationalité, et qui est en train de dévorer son corps. Boulimique et anorexique elle alterne les phases où elle engloutit tout le garde manger sans aucun remords, et où elle va passer de longues heures à se faire vomir. Elle n'a aucune conscience de son attitude face aux autres, puisqu'elle vomit tout le monde, elle se vomit elle-même.

Lucrezia Lerro nous peint la réalité dans toute son horreur. La composition de l'oeuvre est double, le récit nous est livré en partie par la mère, et en partie par les écrits du journal de sa fille. On prend conscience rapidement de l'emprise du monstre sur cette jeune fille. Et on voit, comme sa mère désespérée, nos limites à pouvoir l'aider. Les maladies du trouble alimentaire sont dévastatrices et malheureusement parfois sans aucun remède. Livre magnifique.
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Il y a des jours ou je suis heureuse

Mais quel livre, quelle histoire, peut on vraiment sortir indemne de cette lecture une fois le livre refermée, je ne crois pas .



J'ai encore pris une claque en lisant ce livre, c'est une histoire fusionnelle d'une mère et sa fille, elles souffrent toutes les deux de leurs histoires, de leur souffrance et de la pauvreté.



Ce roman nous oblige a regarde en face cette maladie cette souffrance, j'ai été retournée, dévastée mes larmes ont coulées, mon ventre s'est tordus de douleurs.



Ce livre mérite que l'on s'arrête sur cette maladie ou enfin ce trouble le TCA, trouble qui touche plus de personne que ne l'on croit.



Les éditions des lacs signe encore une fois un livre poignant et une auteure bourrée de talent
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La plus belle du monde

L’histoire :



Elsa, 20 ans, habite à Florence où elle poursuit ses études. Une belle jeune fille avec l’avenir devant elle et de grandes espérances. Mais la médaille a un terrible revers qui prend les traits de son compagnon Federico, ouvrier boulanger sans allant de surcroît cocaïnomane et violent. Un peu plus âgé qu’Elsa, Federico a cependant peu de points communs avec elle, hormis ses origines modestes. Et probablement au fond des yeux des souvenirs aux couleurs et senteurs du sud de l’Italie, car oui, lui aussi est jeune et beau. Mais il est presque illettré et obnubilé par la came. Sa seule ambition dans l’existence est d’éviter consciencieusement de rentrer dans le rang. En bref, il souhaite bien vivre sans en fiche une rame. Seule l’attirance physique et l’enthousiasme des commencements ont probablement décidé ces deux-là à former un couple. Or le destin d’Elsa va prendre un tournant décisif, quand elle découvre qu’elle est enceinte de cet homme avec qui elle ne veut surtout pas envisager le long terme. Elle rejette donc d’emblée cette maternité. Les parents d’Elsa sont restés dans leur petit village et ignorent donc le désarroi de leur fille ainsi que sa décision. Face à l’accueil déplorable des services hospitaliers italiens dont la lenteur l’accable, commence alors un inquiétant et douloureux périple pour Elsa. Au péril de sa vie.



Pour lire entre les lignes :



À quoi bon tout l’or – en l’occurrence la beauté – du monde, si c’est pour se retrouver dans des situations à la gomme ? Federico a le compliment facile, Elsa est sa divine. Il n’a de cesse de vouloir la combler. De préférence avec de l’argent qu’il n’a pas gagné, car il n’est généreux qu’avec l’argent des autres. Comment diable un type comme ça a-t-il pu séduire pareille créature ? Sans nul doute en raison d’une succession de mauvais choix et un enchaînement de circonstances. Une jeune femme de 20 ans ne prend pas forcément la mesure de certains actes, ceux qui laissent pourtant une empreinte indélébile.

Mais Elsa me direz-vous n’est pas un légume, elle pourrait réagir autrement. Certes. Mais, en plus de l’étude de l’ambivalence des sentiments que peut générer la maternité, ce livre pose aussi la question de l’influence de l’entourage et des traditions dans cette expérience. Se dessine alors en filigrane la mentalité patriarcale et machiste qui fait peu de cas de la condition féminine. « Dans mon pays, les femmes, elles la bouclent… » résumera Federico. De plus, le récit qui montre une photographie des violences subies par une femme à différents titres dépeint dans le même temps la chronique d’une survie. En effet, Elsa est bien une survivante.
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Il y a des jours ou je suis heureuse

Anorexie et boulimie sont les revers d'une même maladie impliquant de se remplir de nourriture pour se vider ensuite. Dans ce court roman, la fille, en proie à ce trouble du comportement alimentaire, cohabite avec sa mère. La jeune héroïne expulse ainsi tout ce qu'elle ingurgite dans un va-et-vient incessant entre la cuisine et la salle de bains. L'enfer au quotidien pour chacune et une souffrance incommunicable, que la fille réussit toutefois à consigner dans son journal intime. En feuilletant en cachette les confessions de sa fille, la mère cherche à comprendre le drame silencieux qui se trame pour elles deux. En plein désarroi, la mère voudra aider son enfant, celle qu'elle appelle tendrement son petit écureuil. Mais que faire quand l'argent manque et que tout a un prix ?



Pour lire entre les lignes :



Cette intrusion dans ce huis clos oppressant nous transforme en spectateurs impuissants d'un mal-être intraduisible. Lors de la sortie du livre en Italie, l'écrivain Alberto Bevilacqua parlait d'un « grotesque théâtre du réel » et, concernant les intentions de l'autrice, il expliquait dans le magazine Grazia que Lucrezia Lerro ne croyait pas « en la logique ni aux conséquences de la narration, car elle manipule le lecteur avec une habileté acerbe. C'est avec mépris et ironie qu'elle impose dans son théâtre de marionnettes des situations de complaisance. On ne trouve en définitive dans le roman aucune victimisation ni même d'égarements psychiques. Il existe en revanche une froideur impitoyable dans la représentation du monde actuel « à vomir » et dans les relations avec ses contemporains. »



Ainsi, abstraction faite des difficultés économiques qui ponctuent le quotidien des deux femmes, le destin a semble-t-il distribué les bonnes cartes au petit écureuil. Avec la jeunesse, la beauté et pas mal de suite dans les idées, un chemin pavé de roses devrait s'ouvrir devant ses pas. D'ailleurs il y a bien des jours où notre héroïne est heureuse. Alors où le bât blesse-t-il ? Pour y voir plus clair, le livre s'ouvre sur une merveilleuse citation tirée de la nouvelle d'Arthur Schnitzler Mademoiselle Else : « J'aurais dû naître pour une vie insouciante ».



Un instinct presque animal pousse la mère à protéger sa fille comme une louve réagirait face à un chasseur armé jusqu'aux dents. Avec la réussite qu'on peut imaginer dans une lutte à armes inégales. « Un faux mythe de la protection maternelle. Une représentation grotesque et déformée du monde, difficile à percevoir par l'incapacité à se transcender », en conclut A. Bevilacqua. Ainsi, en filigrane de cette relation mère – fille, se dessinent les contours de la vie villageoise et sa mentalité étriquée, comme métaphore de l'absurdité du monde extérieur. Auquel le petit écureuil n'est décidément pas adapté. Car, au bout du compte, la fille est mal à la campagne comme en ville et, lors de sa parenthèse étudiante et citadine, la vie n'était guère plus facile  qu'au « pays ». Quand le petit écureuil se raconte « Je vomis un peu tout le monde. Je vomis pour la vieille, pour mon père qui n'a pas voulu de moi, pour les gens de ce trou paumé qui ne m'ont pas acceptée, je vomis pour le mal que me font les autres… », ses mots ébauchent un passé familial douloureux marqué par le désamour : père absent, grand-mère tyrannique, nouveaux morceaux de cette mosaïque existentielle qui s'emboîteront dans d'autres romans… comme un écho à l'indifférence et à l'égoïsme que doit affronter le duo mère – fille.
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La plus belle du monde

On referme ce livre avec difficulté, tant sa dureté, marque. Ce livre est une pépite et merci à Lucrezia Lerro d'avoir avec une précision chirurgicale, avec un réalisme choquant mais bien réel, su nous montrer la vrai visage du sud de l'Italie.

Un grand merci à la traductrice Murielle Hervé-Morier qui a fait un très bon travail de traduction. Restant parfois un cran en dessous de l'intensité réelle de certaines insultes. J'ai la chance d'être bilingue et lorsque un livre est Italien, j'aime le lire dans sa langue. Cette fois j'ai commencé en Italien, puis j'ai poursuivi avec la traduction, puis relu en Italien, pour m'assurer de n'avoir rien perdu.

Pour tout les lecteurs français ce livre traite de l'avortement en thème principal, et du choix d'une jeune fille d'affronter ou non une maternité, mais ce n'est que l'arbre qui cache la forêt. Oui, en effet ce livre parle de l'avortement et du droit de chaque femme à vouloir ou non être mère, mais surtout c'est une peinture très réaliste de ce qui encore de nos jours persiste en Italie du sud, et cela seulement quelqu'un qui y a vécu peut le savoir. L'ignorance, la cruauté, l'affirmation de la position du mâle dominant face à une femme soumise, surtout aux coups, le recours à l'illégalité pour sauvegarder les apparences, la corruption, les faux médecins ou vrais bouchers. Ce livre montre aussi une réalité des hôpitaux en général dans des petites villes italiennes encore de nos jours, pas de service de nuit sauf urgences, ce sont les familles qui doivent veiller leurs malades.

Elsa a seulement 20 ans, elle a déjà réussi un énorme pas celui de prendre sa liberté de quitter ses parents pour aller plus au nord, et de vouloir étudier. C'est déjà pour une jeune femme du sud de l'Italie un changement, un bouleversement énorme. Cela montre bien la volonté de s'en sortir par elle-même. Mais lorsqu'elle se rend compte qu'elle est enceinte, il ne s'agit plus seulement d'agir seule, elle a besoin d'aide, et c'est cela qui la met dans un état proche de la perte de raison. Elle ne sait pas quoi faire, surtout qu' elle n'a pas près d'elle la personne qui peut l'aider. Son compagnon n'est qu'un illettré, fainéant, cocaïnomane, qui reproduit ce qu'il a vécu dans son enfance, la violence sur les femmes, l'affirmation continue de son statut d'homme viril, le malheureusement typique jeune italien du sud, encore de nos jours. Les coups n'ont commencé que lors de leur voyage en Grèce, Federico ne se trouve plus en terrain connu, donc il devient jaloux, il considère Elsa comme sienne, et pour dissimuler ce côté faible de sa personne il va frapper. Elsa avec ce voyage en Grèce va prendre conscience de cette nouvelle facette de Federico, mais c'est également à ce moment qu'arrive la nouvelle pas du tout attendue de sa grossesse. L'attitude parfois molle d'Elsa est seulement due à sa vision claire de ce qu'elle peut contrôler, les coups elle peut les supporter, mais elle doit trouver une solution pour résoudre définitivement cette grossesse non désirée, car cette grossesse hors mariage est une tâche indélébile, il faut absolument toujours sauvegarder les apparences. La plus grande apparence est dans le titre la plus belle du monde, l'important n'est pas de l'être , mais d'en avoir l'apparence. Magnifique livre.
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Il y a des jours ou je suis heureuse

Encore un livre des Éditions des lacs qui aura déchiré mon coeur. Bouleversant, poignant ! Il y a des jours où je suis heureuse raconte le quotidien d'une mère déboussolée face à la détresse de sa fille. Nous allons suivre la douloureuse descente aux enfers de cette jeune fille, dévorée de l'intérieur, du point de vue de la maman principalement. Peu à peu, nous entrons dans les pensées du « petit écureuil » et suivons de près son combat quotidien.



Les troubles du comportement alimentaire sont peu reconnus et compris. Pourtant il s'agit de troubles dévastateurs. Sur la personne et sur l'entourage. L'autrice en parle avec beaucoup d'émotions. Elle y décrit avec authenticité le quotidien d'une personne atteinte de TCA.



Dans le roman, on remarque l'amour de cette mère prête à tout pour la guérison de son petit écureuil. Et cette fille qui aimerait tant guérir. Aller mieux. Survivre. Et surtout, vivre ses plus belles années autrement.



Difficile de trouver les mots pour décrire ce livre. Je recommande cette lecture qui saura vous bouleverser.
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La plus belle du monde

Comment continuer à vivre quand tout semble noir ? Quand l'amour n'est pas là et qu'il a fait place à la violence et l'humiliation ?

Elsa n'a plus la force de se battre, enfin l'a-t-elle déjà eu ?

Elsa c'est cette jeune fille tourmentée au delà de l'inimaginable. Elsa c'est cette jeune fille que tout effraie et qui s'enferme dans une sorte de masochisme.

Elsa ça aurait pu être moi, être vous, être n'importe qui.



Elsa est enceinte mais seulement voilà, elle ne veut pas de cet enfant. Pourquoi me demanderez-vous ?

Parce qu'elle est étudiante, qu'elle est loin de ses parents, que sa vie est un supplice. Parce que son conjoint n'est qu'un camé, fainéant et violent.

Parce qu'ils n'ont pas de situation stable et surtout aucun avenir ensemble.

Mais après tout pourquoi doit-elle se justifier ? Elle est libre de disposer de son corps ! Qui sommes-nous pour la juger ?

Sauf que l'avortement n'est pas un acte anodin et qu'il va la poursuivre longtemps.



Elsa, je ne l'ai pas apprécié, je pourrais même dire qu'à certains moment je l'ai détesté. J'avais envie de lui crier de réagir, de reprendre sa vie en main.

Et puis, je me suis rendue compte, tout comme Morgane, que si je réagissais ainsi c'est que je me suis parfois reconnue en Elsa et que je n'avais pas envie de me l'avouer.

Peu à peu, je me suis dit que cette jeune fille devait être aidée, être protégée, accompagnée, aidée.



C'est un récit brut, percutant, puissant, bouleversant ! La plume de @lucrezialerro est incisive, elle ne fait pas dans la demie mesure, elle ne prend pas de gant et c'est ce qui rend ce roman aussi fort. Elle instille des émotions pures dans chacune de ses phrases, elle ne nous laisse pas de répit. Il faut prendre le temps de respirer à chaque chapitre, de faire le vide pour mieux repartir ensuite. A plusieurs reprises j'ai eu le cœur serré et le ventre noué mais c'est ce que je recherche aussi dans la lecture !



Merci @lucrezialerro pour vos romans si puissants et merci @editionsdeslacs pour leur donner de la visibilité.



Vous l'avez lu ? Il vous tente ?
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La plus belle du monde

Pour tout vous dire je ressors totalement bouleversée par ce roman, il parlera surement à beaucoup, ce roman ne m'a pas parlé c'est pire que çà vous ressortirez totalement diffèrent après cette lecture.

Ce nouveau roman de Lucrezia qui est pour sur le meilleur parle de harcèlement d'emprise de violence conjugales mais pas que , de maternité et du non désir d'enfants.

Car tout le monde ne devient pas mère, certaines n'en ressente pas le besoin c'est le cas d'Elsa, d'autre veulent être mère mais pour des raisons n'y arrivent jamais.

Elsa est une personne que j'ai détesté car trop naïve, sans maturité, dépendante de son conjoint. je l'ai peut être aimé un peu sur la fin.

Je ne suis pas la pour donné mon avis sur l'avortement cela serait certainement déplacé mais beaucoup en subissent encore aujourd'hui et pas forcement dans la légalité.



Lucrezia à pour moi écrit son meilleur roman et de toutes les parutions et il y en a eu 8 celui passe en tête de liste.

Ce roman n'a fait pleuré, j'ai ressenti beaucoup de colère, c'est un livre triste poignant mais tellement réaliste .

Et c'est un livre d'actualité aussi car en 2022 l'avortement et la violence faites aux femmes seront malheureusement encore d'actualité.
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Il y a des jours ou je suis heureuse

C'est une lecture qui touche le cœur, le corps et l'âme... C’est difficile de trouver les mots après un tel uppercut !



Nous sommes plongés dans l’intimité d’une mère seule qui voit sa fille dépérir sans pouvoir y faire quelque chose et de sa fille dont la maladie qui l’a ronge dicte sa loi !



Comment s’en sortir ? Une fois l’engrenage commencé et même si l’esprit souhaite aller mieux, le corps en décide autrement.



Comment s’en sortir ? Dans un village où les cancans vont bons trains. Le récit se passe dans un village italien mais ça pourrait être ici en France, dans mon village aussi, je me tiens loin de tous les commérages qui me débectent, je préfère être seule, je me renferme sur moi-même sauf que ma drogue à moi ce sont les livres alors quand cette jeune fille affirme qu’elle n’arrive pas « à digérer » son passé, les « on dits », les gens de son village, je l’a comprend !



Comment s’en sortir ? Quand on pense que la nourriture est un poison…



Comment s’en sortir ? Quand on en veut à sa mère qui pourtant fait tout ce qu’elle peut pour apaiser sa fille malgré le manque d’argent.



Comment l’aider à aller mieux ? Et supporter la violence verbale que sa fille utilise pour son propre avantage, pour avoir sa drogue.



Ne pas pouvoir comprendre ce que sa fille ressent !



Dire non et céder…



Lire ses pensées, ses émotions…



Partir ? Est-ce une solution ? Alors que c’est en vivant seule que cette jeune fille a déclenchée sa maladie…



En lisant ce livre écrit sous forme intime, j’ai eu envie de prendre cette jeune fille dans mes bras, lui dire qu’elle a tout pour elle, lui dire que le bonheur peut être proche, lui dire qu’elle peut être heureuse tous les jours sans avoir envie de mourir…



Merci Morgane ( Les Éditions des Lacs ) de m’avoir confier un bout de toi mais c’est dur d’être confrontée à cette réalité qui fait tant souffrir et j’ai encore plus d’admiration envers toi !
Lien : https://deslivresmonunivers...
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Il y a des jours ou je suis heureuse

J’ai eu un énorme coup de cœur pour ce roman.



J’aime beaucoup ce que propose la ligne éditoriale des éditions des lacs, et encore un roman pour lequel je ne suis pas déçue !



L’histoire est troublante, parlant d’un sujet sensible voir tabou : les troubles du comportement alimentaire. Un des troubles les plus « connu » est l’anorexie, mais il en existe d’autres telle que la boulimie. L’histoire de ce roman va tourner autour de ce trouble en particulier.



C’est un roman singulier, qui nous donne une claque, littéralement. J’ai su être touchée par cette fille qui souffre, qui ne cesse de faire des allers-retours de la cuisine, pour manger, à la salle de bain, pour tout régurgiter. Il y a également cette mère qui souffre de voir sa fille comme ça et d’être impuissante face à son mal-être.



C’est un roman qui m’a énormément touchée, il est bouleversant, percutant, j’en ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois. En fait ce roman parle de ce trouble de manière réelle, comme si le personnage principal de ce roman nous racontait son histoire, et je trouve que nous sommes mis devant le fait accompli qu’il s’agit d’un trouble et que ce n’est pas une mode, et la personne ne peut pas forcément s’en sortir seule… Et là, ce roman reflète réellement cette souffrance.



Ce récit percutant, nous le devons aussi à la plume de l’auteure qui nous raconte les choses simplement, en insistant beaucoup sur les émotions de la fille et sa mère. Ce n’est pas un récit visant à culpabiliser les personnes pouvant se référer à la « mère » mais bien un récit pour montrer la réalité des troubles du comportement alimentaire.



Je vous conseille, vivement, ce roman. Un roman très percutant à propos d’un sujet compliqué et tabou dans la société.
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Il y a des jours ou je suis heureuse

Lucrezia Lerro livre ici une histoire violente, terrible avec des mots crus, sincères pour exposer les maux dont souffre cette jeune fille malade et cette maman démunie. En 143 pages, l’auteure nous décrit le quotidien de ces deux femmes unies envers et contre tous, c’est difficile, c’est poignant, c’est bouleversant. Les troubles du comportement alimentaire sont dévastateurs, que ce soit pour la personne qui en souffre comme pour les personnes qui en sont témoins. Des victimes collatérales d’un mal qui met à mal une famille entière. La violence des dialogues met en avant le mal être omniprésent dans ce foyer, la douleur de se remplir pour se vider, la douleur d’y assister sans rien pouvoir faire. J’ai été bouleversée, émue. En plus de ce monstre qui se loge dans le corps et la tête du petit écureuil, les problèmes d’argent rajoutent une dose supplémentaire de malheur, au point de pousser une mère à faire des choses impossibles pour le bien de son enfant, pour la survie de son foyer.



J’ai été touchée par ces deux personnages, par leur amour mutuel, par leurs épreuves. J’ai eu le cœur serré et l’impression d’assister à chaque scène avec un réalisme saisissant. L’écriture incisive met en lumière une maladie terrible aux conséquences tout aussi dramatiques. J’ai été subjuguée par cette plume, par cette approche de ce sujet. Tantôt par le point de vue de la maman, tantôt par les extraits du journal de la jeune fille. On assiste impuissant à cette descente aux enfers et nos espoirs de guérison s’amenuisent au fur et à mesure de la lecture. J’ai été effrayé par toute cette douleur, ce mal qui gangrène deux êtres qui pourtant, tentent de s’en sortir.



L’environnement familial et les événements passés entretiennent la situation et la résilience semble s’éloigner chaque fois un peu plus. Quand une mère assiste impuissante à la destruction de son enfant, je pense qu’il n’est pas nécessaire d’avoir goûté à la maternité pour tenter d’imaginer ne serait-ce qu’un instant la souffrance que cela doit engendrer. Culpabilité, incapacité, sentiment d’isolement, peur, angoisse… Voilà de quoi est teintée la vie de ces deux femmes. Mère et fille vivent cette maladie ensemble, ne sachant pas vraiment comment s’en sortir, c’est déroutant, révoltant, on aimerait tant pouvoir les aider mais comment? Cette question n’a pour le coup aucune réponse prédéfinie, aucun mode d’emploi n’est disponible.



Ce livre est fort, c’est un récit puissant qui ne se cache pas derrière des phrases alambiquées ou édulcorées. C’est brut, c’est violent, c’est probablement nécessaire pour faire prendre conscience de l’horreur de ce trouble dévastateur. Je suis particulièrement touchée par cette lecture car elle m’a été offerte par une personne que j’aime énormément et qui m’a laissée un petit mot de petit écureuil lourd de signification. J’ai appréhendé ce texte avec beaucoup d’émotions, j’ai tourné les pages comme si je risquais de l’abîmer, de le briser, avec une grande délicatesse. J’ai voulu me sentir le plus concernée possible afin d’apporter moi aussi, une vision de cette histoire aussi sincère et réaliste que possible, pour lui rendre hommage aussi. De nature sensible, j’ai pris claque sur claque en lisant ces mots, j’ai eu les mains qui tremblaient, le cœur qui s’emballait.



La prise compulsive de quantité gargantuesque de nourriture, qui sera finalement entièrement rendue après des heures et des heures passées au dessus d’une cuvette de WC peut être choquante pour toute personne n’ayant pas vécu de près ou de loin ce trouble du comportement alimentaire. Pourtant c’est bel et bien une réalité qu’il est important d’évoquer. N’ayons pas peur des mots, Lucrezia Lerro elle, n’a pas eu peur de nous les exposer. Elle n’a pas eu peur de dire les choses telles qu’elles doivent être dites. C’était puissant, court mais extrêmement puissant. Une lecture difficile mais nécessaire.

Pour conclure



Un roman sous forme de témoignage qui a toute sa place dans l’ensemble des bibliothèques. Un roman fort, indispensable. Une plume superbe, ce fût un rendez-vous réussi avec l’auteure, elle m’a touchée en plein cœur. Si dans votre entourage vous avez quelqu’un qui souffre de cette maladie, ce livre raisonnera en vous, si ce n’est pas le cas, vous n’en serez pas moins émus. Un très bon moment de lecture même si paradoxalement il a été très difficile. Il y a des jours où je suis heureuse est à lire, par tous.
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La plus belle du monde

Quelques jours m'ont été nécessaires pour mettre à plat mes ressentis de lecture. Ca n'a pas été facile de trouver les mots pour vous parler de ce roman. J'espère en tout cas que ça vous plaira, et que vous aurez envie, à votre tour, de le découvrir.🌷



La plus belle du monde.. La plus belle du monde, c'est l'histoire d'une jeune femme, d'une jeune fille même plutôt, pas très mature encore mais surtout, sous l'emprise de son conjoint.⚡

Elle s'appelle Elsa, elle est enceinte.

Pour autant, ce n'est pas ce qu'elle souhaite. Sa situation actuelle ne lui convient pas, elle ne peut pas l'avoir maintenant. Alors, débute un combat avec elle-même, mais surtout avec les autres.🤰🏽



Ce roman m'a touchée parce qu'il aborde des sujets difficiles : les violences conjugales, la grossesse non désirée. Je ne m'y attendais pas. Et c'est vrai que ça m'a troublée lors de ma lecture. Moi qui pensait avoir un roman porté principalement, et explicitement sur la grossesse et l'avortement en Italie.

L'abord des violences conjugales m'a paru un peu trop brut, pas assez dans la psychologie, ça m'a gênée.



Cependant, après explications, j'ai compris. J'ai compris qu'en fait ce sujet n'était que prétexte, que ce roman était rempli d'implicites, de messages cachés.🌥

Il faut croire que c'était trop caché pour moi, trop poussé pour que je comprenne totalement où l'autrice nous menait.



Je vous invite tous à le lire, à le découvrir, à chercher entre les lignes ce qui n'est pas dit. Il vous parlera sûrement plus qu'à moi. 💚
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Il y a des jours ou je suis heureuse

J'ai lu ce roman d'une traite en ayant le sentiment qu'il s'agissait plus d'un témoignage que d'une histoire.

En effet, il n'y a pas de début et de fin, comme dans un roman à proprement parler. L'auteure nous plonge directement dans le quotidien d'une mère et de sa fille malade et nous partageons avec elles, durant quelques mois, leur vie ou plutôt l'enfer de leur vie. Nous n'en saurons pas plus sur leur avenir non plus.

L'auteure nous livre juste ce qu'est véritablement cette maladie et de quelle manière la vie des proches est terriblement impactée aussi.

Nous avons quelques pistes d'explications grâce au journal intime de la jeune fille, ce qui accentue également l'effet "témoignage".

Personnellement, je n'ai pas compris l'attitude de cette mère face à sa fille et j'avais vraiment envie de la secouer !

Mais que ferais-je, moi-même, si j'étais confrontée à cette situation ? Nul ne le sait ! En tant que parents, nous envisageons toujours de faire les choses de telle ou telle manière mais en pratique, face aux difficultés plus ou moins importantes, nous sommes souvent démunis et n'avons pas toujours une attitude appropriée !

Ce roman le prouve totalement et permet de comprendre beaucoup de choses...



➡️ Un livre fort qui explique parfaitement la perversité des troubles alimentaires et les terribles conséquences sur l'entourage !
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Il y a des jours ou je suis heureuse

J’avais envie de pleurer rien qu’en imaginant ce qu’il y avait derrière le titre : tous ces jours où « je » ne l’est pas. Mon cœur de maman saigne, que cet ouvrage est rude!



Sur 144 pages on suit une mère et sa fille (c'est le fameux « petit écureuil ») atteinte de boulimie. Il ne se passe pas grand-chose et pourtant à chaque chapitre j’ai eu l’irrépressible envie de découvrir le néant du suivant. Ce quotidien difficile pourrait être le nôtre: et c’est parce que j’ai détesté cette sensation que j’ai adoré ce bouquin. Il contient tout ce qui est terrible: élever seul un enfant, les difficultés financières, la maladie de sa progéniture, le sacrifice.



J’ai levé les yeux à plusieurs reprises car il me semblait entendre le papier peint se décoller (ce qui en soi est un non-sens puisque murs et plafonds sont peints chez nous). J’ai reniflé parce que j’avais l’impression que ça sentait le moisi ou le vomi: mais ce n’était que l’ambiance misérable du livre qui m’imprégnait. Car c’est un livre poisseux, qui vous colle aux mains. Mais à la fin il y a cet espoir de guérison, comme un instant fugace mais bien réel, envers et contre tout.



Oh le petit écureuil j’ai eu envie de le baffer à maintes reprises. Et le paragraphe suivant j’ai voulu l’enlacer jusqu’à l’étouffer de l’amour qu’elle ne sait pas comment réclamer. J’ai eu envie de lui acheter ses glaces, de lui caresser les cheveux. Quelle (im)puissance dans un livre si court.



Et la mère! Mais quelle mère! Aurais-je fait différemment? Aurais-je «mieux » fait? Je l’ignore. Mais un bon roman, c’est un roman qui vous fait vous poser des questions. Un très bon roman, c’est celui qui ne vous donne pas les réponses. Pari réussi. I miei complimenti Signora Lucrezia Lerro.
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Il y a des jours ou je suis heureuse

Nous voici face à une douleur fusionnelle. Celle d'une mère et de sa fille, son petit écureuil comme elle aime l'appeler.



Elles souffrent toutes les deux de leur histoire et de leur quotidien.



Quotidien qui se remplit et se vide de nourriture. A l'excès.



Quotidien qui se remplit et se vide du vice des hommes exploitant l'apparente faiblesse des femmes.



Ce roman oblige son lecteur / sa lectrice à regarder en face la maladie, la souffrance, le vice et la pauvreté.



Cet ouvrage a un âme qui mérite que l'on s'arrête quelques instants sur le côté obscur de la vie.



Les éditions des lacs signent une nouvelle fois un livre bourré de sens.



Je ne peux que vous le conseiller.
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Au fond de la mer, la vie est légère

Ce livre capte magnifiquement la complexité émotionnelle de Piero, surnommé "Repacho". Ce personnage dont la vie est jalonnée de luttes intérieures et de conflits extérieurs. Ce récit profond nous immerge dans ses tourments. Il se dispute souvent avec Bella, son épouse, et s’isole au sein du village où il est perçu comme un simplet. Peu à peu, l'auteure nous conduit habillement à travers les couches de sa psyché, jusqu'à ce noyau dur de douleur liée à sa relation avec sa mère, explorant la manière dont son passé façonne son présent et son avenir incertain. Piero nous révèle ses plaies intérieures par une prose empreinte d'une poésie amère et précise, témoignant de sa quête désespérée de sens et de rédemption.



J’ai apprécié ma lecture, l’auteure aborde de durs thèmes avec habileté et force.
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Au fond de la mer, la vie est légère

"Au fond de la mer, la vie est légère" de Lucrezia Lerro nous entraîne dans les profondeurs insondables de l'âme de Piero dit “Repacho”, un homme marqué par les vicissitudes de la vie et hanté par ses démons intérieurs : les disputes continuelles avec son épouse Bella, ses heurts avec les autres villageois qui le considère comme un simplet et le trouble provoqué par les Milanaises en vacances. Jusqu’à creuser vers le nœud originel: sa mère.

Piero dévoile ses cicatrices invisibles avec une poésie amère et lucide, témoigne de la détresse sublime d'un homme en quête de lumière au cœur des ténèbres. Parviendra-t-il à se venger sinon à fuir vers ce nord fantasmé ?

À travers "Au fond de la mer, la vie est légère", Lucrezia Lerro nous offre un récit, certes sombre mais surtout poignant et singulier. On oscille entre l’univers de Céline pour le style et de Camus pour le fond absurde qui nous confronte à la fragilité de l'existence humaine et à la quête éternelle de sens. AVEC le personnage troublant de Piero, Lucrezia explore avec finesse les méandres de l'âme humaine, nous invitant à réfléchir sur nos propres tourments et nos propres espoirs. Une lecture à la fois bouleversante et inspirante, à découvrir sans plus tarder. Coup de cœur absolu !

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Au fond de la mer, la vie est légère

À 44 ans, Pierio est marié à Bella et n'a jamais exercé de travail. Il est le personnage local, "le simplet" du village. Cependant, ce que les autres ne savent pas, c'est qu'il entend, qu'il comprend et surtout qu'il ressent au tréfond de lui tout ce qui se passe autour. Ce qu'il va nous confier, c'est la mise à nu d'une vie morcelée à laquelle il va se heurter et nous confronter...



On plonge dans l'intimité de Piero qui livre ses états d'âme en toute conscience. Il décrit une souffrance et une solitude intérieure qu'il traîne comme un fardeau, ainsi qu'une humeur aigre qui lui colle à la peau. Handicapé et enfermé dans le déferlement trouble de ses traumatismes, fantasmes et obsessions, il nous dépeint l'immobilisme, la précarité et la douleur de ses espoirs volés. J'ai été émue par la tendresse que lui évoque son frère disparu et par le relief de ses souvenirs.



Cette expression pittoresque témoigne du désarroi profond de Piero, utilisant une métaphore inattendue pour décrire son état d'esprit chaotique et bouleversant.



L'écriture cultive le paradoxe, à la fois naïve et tranchante. On sent tressaillir une colère, tout se bouscule et se mélange dans la tête trop pleine de Piero qui menace d'éclater. Ses mondes se juxtaposent dans une folle et fourbe mélancolie. Il dénonce les malheurs de l'enfance qui l'ont non seulement détruit mais aussi dépossédé.



Il invoque, provoque Dieu avec une vengeance fulminée, aussi stérile qu'inutile. Et on s'enfonce avec lui, dans un récit amer, lucide et torturé, témoins d'une détresse sublime de pudeur et de poésie.
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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