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Critiques de Lucrezia Lerro (52)
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La plus belle du monde

Ce roman est un hommage à toutes ces femmes immatures, naïves, courageuses, blessées, ou tout simplement embarquées de gré ou de force dans une vie qui n'est pas la leur, résignées à leur triste sort mais avec l'espoir fou et incertain qu'un jour la roue tournera et que la vie leur sourira.

J'ai tremblé avec Elsa et j'ai souhaité du plus profond de moi qu'elle s'en sorte sans trop de bleus à l'âme et au corps !

Malgré tout, j'ai trouvé que ce roman manquait de profondeur pour être véritablement marquant. Peut-être est-il trop court ? En tout cas, je l'attendais un peu plus percutant et plus intense.

Il a néanmoins le mérite de traiter de sujets importants et de souligner la violence faite aux femmes, qu'elle soit conjugale, médicale ou sociale 🙏
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La plus belle du monde

Elsa, jeune étudiante de 20 ans vit avec Federico. Un soir, elle découvre qu'elle est enceinte.



Elsa ne veut pas de ce bébé. Elle est trop jeune, veut finir ses études et surtout ne veut pas d'un enfant de cet homme.



Ne pouvant compter sur l'aide de ses parents, Elsa demande alors à son petit ami de l'aider à avorter. Ce dernier violent et toxicomane ne veut rien entendre.



Elsa n'aura pas d'autres choix que de faire appel à un "pseudo docteur charlatan".



J'ai lu ce roman en une après-midi et je reste mitigée sur cette histoire.

Les sujets traités sont difficiles, la vie d'Elsa est inimaginable et pourtant il m'a manqué ce quelque chose pour accrocher...



J'ai détesté bien évidemment Federico mais j'en ai voulu à Elsa. Je sais qu'il est plus que difficile de sortir de l'emprise d'un pervers mais je n'ai pas su trouver l'empathie qu'elle méritait...



J'avais eu un gros coup de cœur pour "Il y a des jours où je suis heureuse" mais ça n'a pas matché cette fois.
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La plus belle du monde

Une nuit, la jeune fille découvre avec stupeur et effroi qu'elle est enceinte. Consciente de ne pouvoir envisager de relation durable avec Federico, son compagnon violent et instable qui garde une grande emprise sur elle, Elsa refuse d'emblée cette maternité



C'est un livre qui en découle énormément d'émotions, une jeune fille de 20 ans découvre qu'elle est enceinte, son compagnon est un homme brutal, elle doit tout faire pour s'en sortir et surtout se faire avorter.



Cela se passe à Florence, en Italie, cela explique le parcours de ce personnage pour arriver à mettre fin à sa grossesse, et c'est assez édifiant par quoi elle va subir, et surtout la vie commune toxique ne va pas l'aider.



Il y a vraiment des passages difficiles, mais l'écriture est incisive, brut de décoffrage mais il y a une certaine délicatesse dans sa manière de raconter cette histoire, que cela m'a permis de lire ce livre en une soirée.



Beaucoup de sujets sont abordées : évidemment le désir de ne pas poursuivre une grossesse, mais aussi harcèlement, l'emprise, la drogue et aussi la précarité. Ils sont remarquablement distillés dans cette histoire.



C'est un récit qui vous prend aux tripes, j'ai imaginé aisément à 20 ans être aussi désemparer, et pourtant ne jamais lâcher, faire tout ce qui est possible pour ne pas pâtir cette grossesse, cette violence dans son couple. J'ai trouvé cela admirable.



Ce qui m'as aussi énormément touchée c'est le réalisme de cette trame, malheureusement beaucoup de femmes vivent cela, en tant que personne on ne peut être bouleversée, c'est notre corps, et c'est nous qui devons choisir ce que nous voulons, et dans tous les pays, les futures mamans devraient avoir les moyens de choisir que faire dans ce genre de situations.



Je remercie les éditions des lacs et les thebooktrotteuses de m'avoir permis de livre, c'était déroutant, perturbant mais tellement bien.
Lien : https://www.nathlivres.fr/l/..
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Il y a des jours ou je suis heureuse

Je sors complètement bouleversée de ce roman. A la fois impuissante, émue, désarmée, profondément en colère. Une effusion de sentiments. Une pépite 🙏



TW : troubles alimentaires



Drame féminin,comme le souligne la 4e de couverture, qui nous fait suivre le quotidien d'une mère désemparée et de sa fille boulimique, son petit écureuil comme elle la nomme, avec toute la tendresse qu'une mère porte au fruit de ses entrailles.



Pas de prénom ici, mais beaucoup de jugement. Dans ces villages ou tout le monde se connaît et se parle, les langues se font lances et vipères, et cette famille en fait très vite les frais.



Le petit ecureuil a besoin d'aide. Mais comment faire lorsque le peu qu'on a alimente déjà la machine machiavelique quotidienne dans laquelle la jeune fille est plongée ?



Comment se comporter quand la situation est hors de contrôle, quand l'imminence du drame vous coupe les jambes ?



Comme toutes les mères, elle fera l'impensable. L'impossible.



Comme tous les désespérés, le petit ecureuil prendra la première main tendue, et dans l'énergie du desespoir y mettra son salut.



C'est un roman fort, merveilleusement traduit , qui porte des valeurs tellement universelles qu'elles nous transportent. Elles c'est aussi nous. Dans cette fresque aux multiples regards, nous sommes sans doute parfois l'un ou l'autre. Espérons jamais ecureuil...



Merci Morgane pour avoir mis ce roman sur ma route. C'est une lecture éclairante.

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La plus belle du monde

J'ai terminé ce livre il y a déjà quelque temps.

Court, rapide, brûlant comme une gifle, il m'a laissé d'abord muet.



Qu'avais-je lu ?



L'histoire d'une chute ?

Celle de l'héroïne, précipitée du haut de sa jeunesse dans le piège d'une grossesse involontaire, prisonnière d'un homme destructeur.



L'histoire d'une fuite ?

La volonté d'échapper à sa condition sociale, de trouver des cieux meilleurs, quitte à suivre le premier voyou venu.



L'histoire d'une femme battue ?

Qui pardonne et qui reste, malgré tout. Qui doute et se rebelle enfin, mais ne trouve aucun secours auprès d'une société aveugle et sourde à son malheur.



La plus belle du monde est avant tout une histoire d'émancipation. D'émancipation féminine.

Il est saisissant de penser que tout le tragique de ce récit ne tient qu'au sexe de son héroïne. Rien de ses épreuves, de ses luttes, de ses souffrances n'auraient existé si elle était née homme.

Un livre qui nous rappelle que l'éducation et les traditions sexistes ont encore une emprise très lourde sur la société et les individus.



De toutes les choses, mettre un enfant au monde ne devrait jamais être une malédiction, mais la plus belle du monde.
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Il y a des jours ou je suis heureuse

Ce roman est le récit d'une, ou plutôt de deux chutes; De deux déchéances.

Celles d'une fille et de sa mère.

Une mère impuissante face à la maladie de sa fille, de son "petit écureuil", comme elle l'appelle.

Et une jeune femme qui a sombré dans la boulimie/anorexie au point de ne plus faire vraiment attention à ce qui l'entoure.

Pour une fois, je ne vais pas vous dire "j'ai aimé ce livre" ou bien "je ne l'ai pas aimé" car le terme serait galvaudé.

C'est un livre qui se ressent, qui se "vit", qu'il faut laisser vous habiter.

C'est dur, cru, parfois insoutenable et il faut garder en tête que c'est une réalité et non une simple fiction.



Lucrezia Lerro n'apporte pas de solution à la maladie, au mal-être mais en écrivant cette histoire elle fait quelque chose d'essentiel.

Elle nous permet de comprendre ce mal terrible qui, comme tous les maux, dévaste aussi bien la "victime" que son entourage.

Elle met des mots sur les maux.

Il est difficile d'appréhender totalement la souffrance et ses causes lorsqu'on y est extérieur. Voilà pourquoi Lucrezia nous y aide en témoignant par les voix d'une fille et de sa mère.

Elle ne nous épargne rien des crises, des colères de cette jeune femme perdue ni du calvaire de sa mère rongée par la culpabilité et l'horreur de voir sa raison de vivre se détruire lentement.



Vous allez passer par beaucoup d'émotions contradictoires en lisant ce livre.

Et c'est normal.

Il fait partie de ces ouvrages qui ne laissent pas indifférent.

Les parties "journaux intimes" sont particulièrement bouleversantes, comme des parenthèses de vérité et de lucidité dans toute cette cruauté, ces mensonges et cet enfer.

C'est toujours aussi terrible mais ils nous éclairent sur les comportements de la jeune femme, ses fractures et les traumatismes qui la hantent au point de se punir.

Car oui, elle a des réactions très violentes envers sa mère, choquantes.

Mais finalement, je pense que c'est surtout un appel à l'aide et un dégoût d'elle-même qui motive tout ce chaos.

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Il y a des jours ou je suis heureuse

Il y a des jours où elle est heureuse, où tout va bien, enfin où elle fait croire qu'elle est heureuse.

Mais ce mal est toujours là, en filigrane, prêt à exploser à n'importe quel moment.

Ce petit écureuil qui revient vers sa maman pour essayer de sortir de cette impasse, de cet enfer. Ce mal la ronge de l'intérieur, la détruit à petit feu. C'est un appel à l'aide, une bouteille à la mer.



Ce petit écureuil bien malmené par la vie ne sait plus comment faire. Souvent elle préfèrerait mourir pour ne plus avoir à supporter cette douleur.

Pendant ses crises, ce n'est pas seulement la nourriture qu'elle vomit, c'est aussi la souffrance, la honte, le dégoût des autres mais aussi et surtout d'elle-même.

Elle passe les plus belles années de sa vie enfermée dans cette pièce humide et nauséabonde.



Il faut que ça cesse, que tout ça finisse.

Seulement ce n'est pas si facile, ni pour elle, ni pour sa mère.

Cette maman, courageuse mais impuissante. Elle ne sait pas comment faire pour aider son petit écureuil. Elle a peur d'en faire trop, ou bien pas assez. Elle ne sait jamais quelle attitude adopter face au comportement changeant de son enfant. Elle aurait parfois envie de la serrer très fort ses bras et parfois aussi de la secouer. Cette ambivalence je l'ai moi-même ressenti pendant ma lecture.

Comment réagir face à la souffrance de nos proches ? Comment les aider à s'en sortir ?

Ce roman a fait écho d'une manière très particulière car j'ai moi-même connu un petit écureuil que j'ai essayé du mieux possible. Mais je peux vous assurer qu'il n'y a pas pire douleur que de lire la détresse dans le regard d'une personne que l'on aime et de ne pas savoir comment l'aider.



J'ai dévoré ce roman court mais intense, percutant et ô combien important en une journée. J'ai eu le cœur en miettes à de nombreuses reprises, je me suis interrogée, j'ai eu envie d'accompagner ce petit écureuil et sa maman sur le chemin long et sinueux de la guérison.



À tous les petits écureuils et leurs proches, je sais à quel point cette maladie est affreuse et vicieuse, je sais que le chemin vers la guérison et le bonheur est long et semé d'embûches. Mais je peux vous assurer qu'il est possible et qu'après le bonheur est bel bien là. Le spectre des troubles alimentaires ne vous quitte jamais vraiment c'est un combat d'une vie. Alors à vous petits écureuils, guéris ou sur la voie, je vous envoie tout mon soutien et ma bienveillance. Croyez en vous, vous êtes plus fort que vous ne l'imaginez !



Je n'ai pas les mots pour remercier Morgane de m'avoir permis de découvrir ce roman magnifique, cette tranche de vie saisissante et aussi de m'avoir écouter. Je remercie également Lucrezia d'avoir mis des mots sur ces maux bien trop peu évoqués.
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Il y a des jours ou je suis heureuse



Il y a des jours où je suis heureuse de Lucrezia Lerro



Peut-être qu'un jour...Peut-être qu'aujourd'hui...Non, ça sera peut-être demain...Demain, oui, demain, j'arrête...

Ce n'est pas aussi simple...d'arrêter, de régler une relation, cette relation.

Cette maladie qui détruit à petit feu, qui dévaste...

A l'intérieur crépite un ogre qu'il faut nourrir et à l'extérieur se dévoile un sourire qui s'efface la porte des WC passée.

Et quand la pauvreté s'emmêle, le combat devient encore plus difficile.



Avec des mots simples et remplis de sensibilité,  Lucrezia Lerro, nous raconte le quotidien de deux femmes, une mère et sa fille, de leur désespoir et leur prison dans une Italie rétrograde et machiste.



Un roman poignant !
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Il y a des jours ou je suis heureuse

Il y a des jours où on est heureuse, où on se sent régénérée, la tête hors de l’eau pour quelques goulée d’air de répit et puis le cercle vicieux reprend son cycle. De nouveau, nous sommes entraînée dans ce tourbillon infernal, chiffonnée dans le tambour de la machine à laver de ce mal qui ronge. On n’en ressort lessivée, essorée, livide, fébrile. Il dévore les sourires, chaque once de joie, il ne laisse que des miettes. Le mal aspire tout, il ne laisse que du vide.



Ces émotions qu’on ingurgite. Ce dégoût de relents de souffrance qu’on vomit. On vomit la bassesse des autres, on vomit ce sentiment d’infériorité, on vomit sa faiblesse. Dégoût sociétal. Une souffrance greffée dans l’estomac que l’on peine à purger.



Impuissance, épuisement d’une maman embarquée malgré elle dans cette descente aux enfers. L’amour d’une mère qui s’efface et qui tente de tenir sa fille à bout de bras quitte à s’enfoncer elle-même.

Désarroi.

Torture intolérable d’une maman spectatrice impuissante de la détresse de sa fille, de ce mal-être qui grignote le cœur et l’esprit de son enfant. Ce mal invisible qui nous dévore de l’intérieur, une maladie avide de lambeaux de chairs décharnés.



Ce récit bien que court n’en est pas moins intense et éprouvant. Ça fait des ricochets dans mon bide, ça tiraille, on ressent une douleur palpable. Un roman qui nous traverse de l’intérieur et qui nous renverse le cœur. Un roman qui remue les entrailles et qui nous laisse à vif. Un roman qui résonne comme un cri du désespoir.





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Il y a des jours ou je suis heureuse

Au commencement il y avait ...



Dimanche ... juste deux petites journées passées auprès de mes parents, entre les murs qui ont abrité mes rêves de petite fille, qui m’ont vu grandir et se sont refermés sur des souvenirs heureux ou d’autres plus douloureux.



Au moment de quitter cet ancrage que j’ai fui aussi violemment qu’il peut me manquer aujourd’hui, je me dis que le moment est venu de vous parler de ce roman et qu’une photo ayant pour cadre ma chambre d’adolescente est forcément le meilleur choix pour exorciser les vieux démons.



Est-ce là que tout a commencé ? Dans ce foyer où sa mère se débattait pour gérer seule après le départ du père ? Auprès de cette grand-mère qui trucidait le cochon avant de faire ripaille pour célébrer ce massacre aux allures de cérémonie familiale ? Ou bien dans sa chambrette d’étudiante où il fallait faire preuve d’ingéniosité pour vomir sans être vue ?



A force, on oublie les raisons qui nous ont conduit jusque là... Le petit écureuil est devenu grand. Il est rentré au village, auprès de sa mère. Comme un dernier recours pour tenter de sauver le peu de vie qu’il lui reste. Mais que peut une mère face à cette déchéance, face à ce mal qui ronge son enfant et qui pourtant répond au besoin le plus essentiel, le plus élémentaire, celui pour lequel aucun mammifère ne saura faire de concession : nourrir sa progéniture ?



@lucrezialerro dépeint l’enfer des troubles du comportement alimentaire, du point de vue du malade mais aussi de l’entourage. Grâce à cette relation mère-fille intense et crue, elle parvient à nous faire éprouver les sentiments contradictoires qui se disputent la vedette dans ce genre de situation : amour, rage, agacement, culpabilité, espoir, dépit, lassitude ...



Selon moi, le tour de force est là. Ce roman doit être lu par tous, par les mamans, les papas, les amis, les soignants ... peut-être même plus encore que par les malades. Car eux savent que ce n’est pas un caprice, une lubie, l’envie de ressembler aux filles du poster (celles qui y ont leur place aux yeux des bien-pensants, je sais que vous savez 🤢).



Merci Morgane 🙏 Éditer ce genre de romans est d’utilité publique ❤️
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Il y a des jours ou je suis heureuse

J'ai commencé ce livre avec une certaine appréhension de par son sujet. Et pourtant je me suis laissé embarqué dans cette histoire avec une facilité. La plume de l'auteur est incisive, percutante, provocante et pourtant on s'attache à ses personnages . Cette mère qui fait de son mieux pour aider sa fille. Cette fille qu'on a envie de secouer et d'embrasser l'instant d'après. On ne sort pas indemne de cette lecture, elle laisse forcément des marques. Mais c'est ce qui fait que cela est un très bon livre.
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Il y a des jours ou je suis heureuse

143 pages qui se lisent d'une traite. Un style incisif et des phrases courtes pour une histoire pleine d'émotions : l'auteure nous conte l'histoire d'une jeune fille et sa mère, fusionnelles. La boulimie et l'anorexie se sont invitées mais aussi la culpabilité.

Un enfer quotidien pour l'une et l'autre.

Une seule petite déception, un sentiment d'inachevé. J'aurais aimé que l'auteure poursuive son récit.
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