Merci aux Editions "L'âge d'Hommes" de m'avoir permis de lire ce livre et de découvrir pour la première fois la plume de Mabrouk Rachédi.
Ce livre nous narre l'histoire d'un couple plutôt jeune et moderne. Sophia et Adam sont un couple et partage donc tout les attraits de la vie de couple les bons moments, les moins bons, les envies communes..
Sophia est une fleuriste épanouie, et aime les hommes dont les causes sont "perdues". Lui c'est Adam il est plutôt maladroit, pas sûr de lui, enquiquiner par une mère trop présente. Ils vont se rencontrer lors d'un concert.
Le mariage est prévu, mais Adam peut sûr de lui va se poser beaucoup de question à quelques jours du mariage. Dont une particulièrement .. La réponse apportée par sa future épouse n'est pas celle qui va le rassurer.. il se met alors en tête que son histoire avec Sophia n'aurait jamais du commencer.
Ce livre est le premier que je lis de Mabouk et je dois dire que j'ai plutôt bien aimé. Des passages humoristiques, d'autres poétiques, d'autres qui poussent a la réflexion sur la vie de couple, sur les raisons réelles d'un attachement à l'autre. On peut y lire aussi la différence évidente entre la façon de pensée féminine et celle masculine, la façon dont chaque famille vit la chose ..
Un livre complet, très agréable à lire. Je le conseil vivement vous ne serez pas déçu.
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La petite Malika, enfant surdoué, grandit dans un milieu qui ne semble pas propice à son "développement" intellectuel.
Pourtant la jeune fille s'épanouit en franchissant une à une les barrières sociales et en découvrant la vie à la manière d'une étrangère qui peu à peu s'intégrerait dans son nouveau pays.
Certains agencements chronologiques m'ont quelque peu gêné (descriptions assez étrange d'une classe de CP où les enfants semblent plutôt du CM1, passage du bac à 17 ans alors que la fillette a sauté plusieurs classes) et j'ai surtout apprécié la première partie de l'ouvrage (les premières années de son enfance et de son adolescence). J'ai moins accroché sur les aventures de la jeune femme (18-26 ans).
La première partie (scolarité de l'enfant) est fraiche, souvent drôle, parfois décourageante... mais les auteurs y décrivent surtout une banlieue riche d'humanité, de vie, bien loin des clichés habituels.
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Le petit Malik se veut être un nouveau petit Nicolas. On va donc suivre les aventures de ce petit garçon d'aujourd'hui et bien de chez nous, au fil des ans. A raison d'un chapitre par an.
Les chapitres sont vites lus et font référence à un épisode plus ou moins important de la vie du petit Malik.
J'ai été au départ, assez sceptique sur ce livre, trouvant la lecture trop superficielle, les épisodes évoqués succeints et anecdotiques. Et puis au fil des chapitres tout ça a pris une contenance et une cohérence.
Ce livre m'a aussi parlé en écho, non pas trop à ma vie, ayant grandit loin de la cité, et l'ayant fréquentée que plus tard, mais à la vie de nombreux amis et de gamins avec lesquels j'ai travaillé. Le ton et la vie de la cité sont bien là, sans misérabilisme, avec sa formidable mixité culturelle, avec ses excès et ses retenues, ses douleurs et ses bonheurs.
ALors le petit Malik est peut être effectivement le nouveau petit Nicolas, celui des banlieux. Son parcours est décrit sur un ton divertissant mais dépeint une réalité que ne l'est pas toujours.
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Un récit sur la cité, le trafic de drogue, les affrontements entre jeunes et policiers. Plutôt par mal puisque l'on suit Mabataï, un enfant sans histoire qui finit par mettre, malgré lui, un pied dans la bande du caïd, trafiquant de drogue. On comprend qu'il est difficile, voire quasi impossible d'y échapper une fois qu'on a accepté même une toute petite mission.
J'ai moins aimé la fin, trop "prévisible" ; j'ai également trouvé le dénouement rapide et un peu trop facile.
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Un beau recueil de nouvelles autour d'un même sujet: le métro parisien. Il est représenté avec poésie et douceur. C'est le moment d'une réflexion intérieure ou d'une invitation au voyage. Mais surtout, comme le montre très bien 14 lignes, c'est un objet du quotidien qui aiguillonne nos histoires. Chaque auteur a son style et sa façon de voir le métro, cela crée des nouvelles perspectives. L'imagination et l'originalité sont au rendez-vous.
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Un roman sympathique qui m'a évoqué "La vie devant soi" de Romain Gary. Agréable à lire.
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Belle histoire d'intégration. Ca réconcilie aussi avec l'éducation nationale qui a su voir les dons de Malika.
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A 5 ans, Malik et ses petits camarades arnaquent le vendeur de glaces du quartier. Un an plus tard, notre jeune banlieusard découvre l’école et les horribles vêtements que lui a choisis sa maman attentionnée : « Ma mère avait jugé bon de m’attifer d’un total look ringard pull marin, pantalon à pinces, chaussures Eram en daim pour marquer l’événement. J’avais l’air d’un clown avec mes vêtements neufs et mon cartable qui sentait le cuir à dix kilomètres à la ronde. » A 9 ans, grande déception, Malik trouve un papa de remplacement parfait ! Il fait tout pour le « marier » avec sa maman, jusqu’à ce qu’il découvre que c’est un … policier. A 17 ans, les filles font leur apparition dans la vie de nos trois compères. Mais, pas les vraies, celles de la télévision, des clips et des films X. Après tout, comme le dit Malik « Nous qui nous rêvions beaux gosses, on était que des branleurs. » Puis la vie suit son cours. Première relation longue avec une petite amie, petits délits, premiers boulots, avec la découverte de la « vraie « vie : « Un jour on m’a expliqué qu’il valait mieux que je m’appelle Marc. Marc. Malik, c’était le même prénom à une syllabe près, non ? J’étais téléopérateur chez Creditis, un établissement de crédit à la consommation. Le principe était simple, on prêtait une somme à un pauvre type et on le plumait en intérêts. Sur les gros coups, on récupérait deux fois plus qu’on avançait. Du racket ? Non, le fonctionnement normal de la société capitaliste. Et le capitalisme, ça passe mieux quand on s’appelle Marc plutôt que Malik, c.q.f.d. »
Cette amertume s’accompagne de nostalgie quand Malik voit les chemins divergents empruntés par ses amis : Salomon, qui a réussi, revisite son ancienne cité en costard-cravate, tandis que son deuxième meilleur ami Abdou restera enfermé dans sa cave.
Mais comme dans chaque existence, il y a des moments où on ne peut s’empêcher de rire. Comme Halim, qui ponctue ses fins de phrases de « Nique ta mère » de façon automatique, et qui se retrouve au tribunal, parce qu’un policier n’a pas apprécié ce « signe de ponctuation ». Les visites des évangélisateurs dans la cité provoquent des dialogues absurdes et hilarants :
« - Rejoignez l’Eglise évangélique du Renouveau Christique pour la Pureté de l’âme humaine et le retour de la Foi en Jésus sur terre !
- Hein ?
- Vous connaissez Jésus ?
- Le concierge de l’immeuble C ? Ouais, bien sûr !
- Jésus était le père, le fils et le Saint-Esprit ?
- Il souffrait de troubles de la personnalité ?
- Non, je vous parle de la transsubstantiation.
- C’est dégueulasse, ces histoires de changement de sexe !
Transsubstantiation, cinq syllabes, faut être branque pour sortir ce mot ici ! Déjà que la Trinité est un concept difficilement concevable pour un musulman qui y voit des relents polythéistes, là, la barbarie du mot renvoie à l’idée d’une pratique vaguement sataniste. »
Et toujours cette mélancolie de la cité, qui s’intensifie à mesure que Malik grandit, et qui pourtant, « [exhale] l’effluve des caniveaux. »
Ainsi, chaque chapitre est consacré à une année de vie de Malik, jusqu'à ses 26 ans. On découvre parfois des caricatures qui représentent les protagonistes, selon leur âge.
Vers la fin du roman, tandis que le narrateur, âgé de 25 ans, se demande où est passée sa jeunesse, le lecteur se sent ému par ce morceau de vie sincère, plein de fraîcheur, qui émeut autant qu’il fait sourire. Un roman sur la vie, que l’on dévore, et dont on ressort changé. On en est même frustré. Malik, Abdou et Salomon, on aurait bien aimé faire les 400 coups avec eux.
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