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Note moyenne 3.48 /5 (sur 74 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1752
Mort(e) : 1822
Biographie :

Née Jeanne-Louise-Henriette Genet, Mme Campan (1752-1822) entre comme lectrice à la cour de Louis XV avant de devenir femme de chambre de Marie-Antoinette en 1770. En 1794, elle fonde un pensionnat pour jeunes filles, puis accepte la direction de la maison d'éducation de la Légion d'honneur. Elle laisse plusieurs ouvrages parmi lesquels une correspondance avec Hortense de Beauharnais qui fut son élève.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
La reine fut très mortifiée des fautes que son frère avait commises ; mais ce qui la blessa le plus, à cette occasion, fut d'être accusée de conserver le coeur autrichien. Dans le long cours de ses malheurs, Marie-Antoinette eut à supporter plus d'une fois cette cruelle imputation ; l'habitude n'avait point tari les larmes que lui coûtait une pareille injustice ; mais la première fois qu'on la soupçonna de ne point aimer la France, elle fit éclater son indignation. Tout ce qu'elle put dire à ce sujet fut inutile ; en servant les prétentions de l'archiduc, elle avait donné des armes à ses ennemis ; ils essayèrent de lui faire perdre l'amour du peuple : on chercha, par tous les moyens, à répandre l'opinion que la reine regrettait l'Allemagne et la préférait à la France.
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Madame Campan
Le reproche de la prodigalité, généralement fait à la reine, est la plus inconcevable des erreurs populaires qui se soient établies dans le monde sur son caractère. Elle avait entièrement le défaut contraire : et je pourrais prouver qu'elle portait souvent l'économie jusqu'à des détails d'une mesquinerie blâmable, surtout dans une souveraine.
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Les coiffures parvinrent à un tel degré de hauteur, par l'échafaudage des gazes, des fleurs et des plumes, que les femmes ne trouvaient plus de voitures assez élevées pour s'y placer et qu'on leur voyait souvent pencher la tête ou la placer à la portière, D'autres prirent le parti de s'agenouiller pour ménager, d'une manière encore plus sûre, le ridicule édifice dont elles étaient surchargées.
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On parlait, on discutait à table, sans penser que tous les valets appartenaient à l'armée ennemie et l'on peut dire qu'il y avait autant d'imprudence et de légèreté dans le parti attaqué que de ruse, d'audace et de persévérance dans celui qui attaquait.
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La mort et les disgrâces n'amènent à la cour que la même idée : par qui celui qui disparaît sera-t'il remplacé ?
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Dans toutes les occasions où il fallait exprimer sa pensée en public, malgré la gêne que pouvait éprouver une étrangère, la reine rencontrait toujours le mot précis, noble, touchant (...) Depuis longtemps, les princesses de la maison de Bourbon ne prenaient plus, dans de semblables circonstances, la peine d'articuler la réponse. Madame Adélaïde fit reproche à la reine de n'avoir pas suivi cet usage, l'assurant qu'il suffisait de marmotter quelques mots en simulacre de réponse et que les harangueurs, trop occupés de ce qu'ils venaient de dire eux-mêmes, trouvaient toujours qu'on avait répondu d'une manière parfaite.
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...c'était la foule des courtisans qui désertaient l'antichambre du souverain expiré, pour venir saluer la nouvelle puissance de Louis XVI. A ce bruit étrange, Marie-Antoinette et son époux reconnurent qu'ils allaient régner, et, par un mouvement spontané qui remplit d'attendrissement ceux qui les entouraient, tous deux se jetèrent à genoux; tous deux, en versant des larmes, s'écrièrent : "Mon Dieu, guidez-nous, protégez-nous, nous régnons trop jeunes".
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[...] ... Les députés du tiers arrivaient à Versailles avec les plus fortes préventions contre la cour. Les méchants propos de Paris ne manquant jamais de se répandre dans les provinces, ils croyaient que le Roi se permettait les plaisirs de la table jusqu'à des excès honteux ; ils étaient persuadés que la Reine épuisait les trésors de l'Etat pour satisfaire au luxe le plus déraisonnable : presque tous voulurent visiter le Petit Trianon. L'extrême simplicité de cette maison de plaisance ne répondant pas à leurs idées, quelques uns insistèrent pour qu'on leur fît voir jusqu'aux moindres cabinets, disant qu'on leur cachait les pièces richement meublées. Enfin, ils en indiquèrent une qui, selon eux, devait être partout ornée de diamants, avec des colonnes torses, mélangées de saphirs et de rubis. La Reine ne pouvait revenir de ces folles idées et en entretint le Roi qui, à la description que ces députés avaient faite de cette chambre aux gardiens de Trianon, jugea qu'ils cherchaient la décoration de diamants de composition, qui avait été faite sous le règne de Louis XV, pour le théâtre de Fontainebleau.

Le Roi pensait que ses gardes du corps, retournant dans leurs provinces, après avoir fait leur quartier de service à la cour, racontaient ce qu'ils y avaient vu et que ces récits exagérés devaient souvent finir par y être dénaturés. Cette première idée du Roi, sur la recherche de la chambre de diamants, fit penser à la Reine que l'opinion pour le prétendu goût du Roi pour la boisson devait aussi venir des gardes qui accompagnaient sa voiture, lorsqu'il chassait à Rambouillet. Le Roi, n'aimant pas à découcher, partait de ce rendez-vous de chasse après son souper ; il s'endormait profondément dans sa voiture, et n'était réveillé qu'au moment de son arrivée dans la cour royale : il descendait de voiture au milieu des gardes du corps, en chancelant comme un homme à moitié éveillé, ce qui avait été pris pour un état d'ivresse. ... [...]
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Enfin la France avait le sentiment intime de ses forces et de sa richesse, lorsque deux événements, qui ne semblent pas dignes de prendre place dans l'histoire et qui cependant en ont une marquée dans celle de la Révolution française, vinrent jeter, dans toutes les classes de la société, l'esprit de sarcasme et de dédain, non seulement sur les rangs les plus élevés, mais sur les têtes les plus augustes; je veux parler d'une comédie et d'une grande escroquerie.
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Cette princesse s'occupait beaucoup, dans son for intérieur, de l'étude de la musique et de celle des rôles de comédie qu'elle avait à apprendre : ce dernier exercice avait eu au moins l'avantage de former sa mémoire et lui rendre la langue française encore plus familière.
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