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Critiques de Mademoiselle Navie (139)
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Collaboration horizontale

Seconde Guerre mondiale. Un immeuble. Des gens qui subissent la guerre. Une femme juive qui se cache avec son fils, un jeune fille danseuse et prostituée (d’après ce que j’ai compris), un couple dont le fils est parti combattre, une jeune fille masculine, et une femme dont le mari est au combat qui tombe amoureuse d’un soldat allemand. Il y a bien sûr d’autres personnages, tous plus touchant les uns que les autres.



Une lecture poignante, qui vous fera peut-être pleurer. Qui, surtout, vous fera entrer dans la vie quotidienne des habitants qui, chaque jour, se battent pour survivre. Manger devient de plus en plus difficile, les commérages vont bon train, sur tous les sujets, notamment sur Rose, qui s’absente bien souvent et qui se fait belle, alors que son mari n’est pas là. Des thèmes variés, tels que la violence, l’amitié, l’entraide, l’identité et l’amour sont abordés.



Mais l’amour ne se commande pas. Et il est parfois dangereux. Tragique. On se perd dedans, mais on ne peut s’en empêcher, malgré les risques connus. Et quand on voit le sort réservé aux femmes qui ont aimé un soldat allemand, le cœur lâche. Parce qu’en lisant l’histoire de Rose, on ne peut que s’attacher à elle. L’humanité est parfois bien cruelle. Peut-on la comprendre ? Peut-on encore s’en étonner ?



C’est une histoire dure. Parce qu’elle fait partie de notre Histoire, et qu’elle nous touche, tout simplement. Parce qu’on se met à la place de chacun des personnages et que, malgré notre incompréhension des comportements de certains, on peut penser qu’à leur place, on aurait peut-être réagi de la même façon.



Du côté graphique, c’est très travaillé, sombre et sobre, et certaines planches sont tout simplement magnifiques. C’est une découverte aussi belle dehors que dedans. À ne pas manquer, malgré un sujet sensible et particulièrement prenant, émotionnellement parlant.
Lien : https://uneviedeslivres.word..
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Collaboration horizontale

Une nouvelle lecture de la sélection Cezam. C'est étrange c'est la troisième fois en peu de temps que je lis des histoires de femmes qui ont eu le tort d'aimer un allemand pendant la guerre.

Enfin ont leur rend leur humanité. Et je trouve donc le titre de cette BD pas forcément adapté.



J'ai eu du mal à lire cette histoire. J'étais peut être trop en empathie avec chacune de ces femmes et leur situation à chacune me touchait beaucoup.

Il n'était vraiment pas facile d'être femme dans les années 40.
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Collaboration horizontale

Une grande histoire, racontée sans voyeurisme ni fausse pudeur, servie par un dessin d'une douceur et d'une habileté parfaites.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Collaboration horizontale

Un véritable coup de cœur !

7 femmes, 4 générations qui font face, chacune à sa manière, dans cet immeuble parisien en période de collaboration et puis cet homme, sage, veillant d'un œil protecteur sur ces habitantes. Il y a aussi Mark, allemand, à la recherche de cette juive qui, à défaut de la trouver, trouvera l'amour, un amour interdit non sans conséquences..

J'ai très vite été happée par ce récit, profond et réaliste, le graphisme y contribue grandement même si dans les premières pages, il m'a fallut revenir plusieurs fois en arrière pour bien repérer les personnages et ne pas les confondre.
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Collaboration horizontale

Très bel album qui conte l'histoire d'amour d'une parisienne et d'un allemand pendant la seconde guerre mondiale. Le lecteur entre aussi dans les appartements de l'immeuble où vit la jeune femme, l'occasion de décrire les différents comportements (entre courage et délations) qui ont eu lieu pendant l'occupation. Petit bémol sur la naïveté des dessins peut-être... quelque chose m'a manqué pour faire de cette BD un coup de coeur !
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Collaboration horizontale

En 1942, dans un immeuble parisien où vivent plusieurs familles et générations, l'Occupation n'est pas vécue de la même façon pour tous : Sarah Ansburg et son fils se cachent car ils sont juifs, Andrée la gardienne pense aux moyens de se nourrir malgré les restrictions, sa fille Simone est courageuse et n'hésite pas à s'opposer à elle, Joséphine travaille dans un cabaret fréquenté par des Allemands, quant à Rose elle vit une histoire d'amour secrète avec Mark, un officier allemand. Mais il n'est pas bien vu de fréquenter les Allemands en cette période et on ne peut pas tomber amoureuse de n'importe qui...



Je lis beaucoup de livres se passant sous la Seconde Guerre Mondiale, aussi quand j'ai découvert cette BD, j'ai eu envie de la lire. J'avoue avoir été un peu déçue, je trouve que les personnages se ressemblent physiquement, j'avais tendance à les confondre et j'ai dû reprendre ma lecture au bout d'une vingtaine de pages car je ne comprenais plus trop qui était qui.

Sinon, les dessins sont bien faits, les couleurs bien choisies et illustrent bien cette période des années 1942-1945, il y a notamment beaucoup d'utilisation de couleurs sombres et de noir.

Cette BD laisse sans doute plus de place à l'interprétation qu'à l'explication réelle de faits historiques, c'est peut-être aussi cela qui m'a dérangée.

Je suis un peu déçue de cette lecture qui ne m'a pas tant parlé que ça, à titre de comparaison j'ai beaucoup plus apprécié Irena de Jean-David Morvan.

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Comment ne pas devenir un vieux con

Suis-je un vieux con ? Pour faire le point, il y a un QCM en début de livre, mais la moitié des références m'étaient inconnues. Est-ce grave ?



En fait il y a autant de différences d'âge entre les auteures et moi qu'entre elles et les fans de Justin Bieber. Mais il n'y a pas d'âge pour se poser la question, afin d'éviter de prendre le pli. Quel est le secret pour ça ?



Se poser la question du vieux con, c'est d'abord se pencher sur la jeunesse. Pour cela, c'est simple, souvenez-vous… eh bien c'est pareil pour ceux d'aujourd'hui, à quelques détails près, tout de même. le livre prend le temps de présenter la jeunesse d'aujourd'hui, ses attitudes, ses amours, ses idôles, son langage, son utilisation des réseaux sociaux, ses différences avec la jeunesse d'alors, pour la comprendre.



Et puis savoir détecter les symptomes du vieux-connisme, qui menacent toujours. Ne pas rejeter tout ce qu'on ne connaît pas uniquement sous prétexte que c'est nouveau, et que tout le reste fout le camp. Les jeunes construisent le monde de demain. Laissons-les faire et autant les accompagner un peu si on ne veut pas se retrouver trop tôt en terre étrangère.



Ca paraît facile comme ça…



Et surtout ne pas tenter de ne pas vieillir, mais jouir de la chance d'être adulte, tout en ne reniant pas les qualités de la jeunesse et n'oubliant pas d'être un peu fou de temps en temps. J'ai adoré l'expression des auteures : un adulte, ça a tout pour être un « jeune amélioré ».



Et il n'y a pas d'âge pour ça. Un vieux con serait souvent un jeune con qui a vieilli.



Un bouquin plutôt épais, foisonnant, clair, plein d'humour, entrecoupé d'interviews donnant divers points de vue sur le phénomène « vieux con ». Un bon moment.



Sur ce je vais aller écouter un peu de Justin Bieber pour voir.



Ou peut-être pas, parce que, non, quand même, pas ça… ?



C'est pas gagné, je vous le dis.

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J'aime pas être enceinte

C’est le premier livre que j’ai lu et il a cassé le mythe de la grossesse comme un épanouissement obligatoire. Oui, ça peut être relou, on peut ne pas aimer être enceinte. Et il est plein d’humour et de conseils pratiques.
Lien : https://www.madmoizelle.com/..
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La mini boite à défis d'apéro

Tout d'abord je tiens à remercier Emilie et Marabout pour m'avoir offert l'opportunité de découvrir ce jeu en m'accordant leur confiance.



La mini-boîte à défi d'apéro était posée sur ma table quand ma belle-soeur Séverine a débarqué à la maison fin juin en me racontant qu'elle était invité à l'anniversaire du mari d'une collègue début du mois de juillet et qu'elle cherchait des idées de jeux rigolos à organiser lors de la soirée pour mettre un peu d'ambiance.



Ayant eu l'occasion de découvrir la mini-boîte depuis quelques jours, je lui ai donc proposé de la prêter et elle n'a pas hésité à la prendre après avoir découvert quelques défis. Elle est revenue, il y a quelques jours, pour me la ramener en me disant que le jeu avait eu un succès fous lors de la soirée. Tous les gens présents se sont bien amusés et les défis ont été réalisés avec plaisir et certains ont été impossible à faire soit par manque de place ou du à la mauvaise volonté des joueurs.



La mini-boîte a été adopté par le plus grand nombre et je sens qu'elle va souvent m'être empruntée.
Lien : http://www.thereadinglistofn..
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Le Kama-sutra est un jeu

Oui, j’en parlais un peu plus tôt dans les articles, j’ai acheté ce livre en même temps que le Horla et Hamlet ! Pourquoi, me demanderez-vous? Ben parce qu’ils ont tous un point commun : ils vont me faire plaisir. Je le sentais, j’ai eu raison.



Mademoiselle Navie est une femme que je veux absolument rencontrer. Elle a tout : la confiance en elle, le style littéraire, un propos naturel et simple et surtout : elle se sent bien dans son corps et son esprit.



Bon, en revanche, elle me fait serrer les sphincters (oui, je le mets en gras ) lorsqu’elle parle en totale décontraction – dans les deux sens du terme d’ailleurs – des pratiques sadomasochistes où la dimension anale intervient dans une large part.



J’ai appris pas mal de choses, j’ai pas mal ris aussi et Mademoiselle Navie m’a donné envie de découvrir, en profondeur donc, cette Bible qu’est l’oeuvre de Vâtsyâyana !



Je ne vais pas non plus écrire trop longuement sur ce livre car à chaque phrase me viennent des jeux de mots plus ou moins subtils… alors déjà que je vis une période d’abstinence insupportable (plus que 3 semaines !!!!!!! …. ENCORE 3 SEMAINES !!!!) j’aimerais, vous en conviendrez, éviter de sombrer dans la folie la plus pure…. comme décrite dans…… tiens, le Horla de Maupassant… vous voyez, tout s’explique.



A vous de me donner votre avis



Finem Spicere,



Monsieur Touki.
Lien : http://monsieurtouki.wordpre..
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Moi en double

Oups ça fait bobo au coeur alors qu on ne s y attend plus après 3 années de combat
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Moi en double

Impossible de ne pas être remué par cette lecture car on sent clairement que Navie a jeté dans ces pages toute sa frustration et ses incertitudes, comme si le processus créatif avait été pour elle un moyen d’exorciser ses démons. Si cela n’est peut-être pas chose faite, l’œuvre qui en résulte est en tout cas à la fois douloureuse, courageuse et sincère.
Lien : http://www.bodoi.info/moi-en..
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Moi en double

"Peut-on bâtir son identité sur 127kg de mensonges ? Faire croire que l'on s'aime fort comme on est, même si on est "hors norme". Crier haut et fort qu'on est heureuse, que tout va bien dans le meilleur des mondes et qu'on a aucune fêlure.

C'est très pratique d'avoir un double, d'ailleurs, un jour, on peut même décider de se retourner contre lui et de tout lui mettre sur le dos. Mais comment le tuer sans se tuer soi-même ?"



C'est un véritable coup de cœur, le sujet me touche tellement... Ça m'a remuée, provoquée des tonnes d'émotions. Les mots sont justes, on se sent moins seule, et les dessins sont tellement bien pensés ! Je tire mon chapeau à Audrey Lainé qui a su illustrer parfaitement le texte de Navie.



Vraiment j'en reste sans voix, c'est magistral d'avoir abordé le sujet du corps, du poids, de la distorsion de sa propre représentation mentale, de l'obésité morbide au quotidien et de l'addiction à la nourriture avec une tel brio !
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Moi en double

Un témoignage sans fard sur le quotidien d'une personne obèse, sur son vécu, les remarques "c'est pour ton bien" - blessantes, qui sont autant de mains qui vous poussent vers un précipice de mal-être. Je trouve que le dessin arrive à illustrer de manière très figurative le ressenti de Navie, dont j'ai apprécié les expressions crues et l'analyse de sa situation.

Ce n'est pas le premier ouvrage que je lis sur ce type de témoignage mais c'est certainement l'un de mes préférés.
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Moi en double

Notre héroïne est obèse. Elle va bien côté santé, mais elle pèse trop lourd pour sa taille, d'après les médecins. Alors elle veut maigrir, fait le yoyo d'un régime à l'autre de puis l'adolescence, voit des psys. Essaie de comprendre le comment et le pourquoi de son hyperphagie qui la mène à l'obésité. Intègre le lien que les médecins serinent, obésité = mauvaise santé, forcément, et angoisse pour son avenir. Elle s'invente un double qui vit avec elle en permanence.





J'ai eu du mal à adhérer à ce roman graphique. Outre que je ne suis pas toujours d'accord avec les propos sur l'obésité et l'hyperphagie (qui me concernent aussi), j'ai trouvé l'ensemble du livre brouillon, bordélique, pas clair, aussi bien dans sa structure que dans le message que les autrices souhaitent faire passer, dans les dessins ou cette histoire de double un peu fourre-tout qui, au final, sert principalement à alléger ses resposabilités. Il y a aussi, je pense, pas mal de sous-entendus que je n'ai pas captés et m'ont fermé la compréhension d'épisodes, comme dans la première scène où elle court rattraper son fils qui approche de la piscine. Idem quand la narratrice nous dit aller mieux, avoir compris comment faire, etc., alors que tout le livre transpire le contraire, il en suinte une inquiétude, une angoisse contagieuse qui alourdit la lecture, un côté perdue dans le problème qu'elle a elle-même du mal à identifier, d'ailleurs elle ne nous en dit rien, elle reste en surface, se livre sans rien livrer ou presque qui soit personnel, sincère, réel.



Si je me suis retrouvée dans certains propos, ça n'a pas été le cas dans tous, loin s'en faut, et j'ai eu du mal avec les dessins, parfois flous d'une manière "sale", comme du crayon noir étalé, frotté, charbonné, ou avec des touches de couleur agressives. C'est volontaire, bien sûr, et ça va avec le propos de fond. Contrairement à ce que peut laisser penser ce que je viens d'en écrire, j'ai plutôt bien aimé, l'ensemble a un côté très expressif, très vivant, voire animal, sauvage, enragé.On est d'accord ou pas, mais ça exprime quelque chose de très puissant.



Un bémol quand même, sur la volonté renouvelée de surexposition de l'intimité m'a un peu posé problème et mise mal à l'aise (on me qualifiera de coincée, je m'en ballec et je continue à penser que ça fait partie du problème social global de vouloir à toute force surexposer la sexualité, la montrer cruement comme si c'était normal et sain de la mettre en place publique. Non. Bref).
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Moi en double

Quelle force !



Ce roman graphique est une pépite. Il met en lumière ces rondeurs, cette prise de poids. Cette angoisse au quotidien. Comme vivre avec ce double qui n’est pas nous ? L’image dans le miroir qui ne nous ressemble pas ?



Ce roman graphique me donne de l’espoir. Me permet d’avancer.



À mettre dans toutes les mains.
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Moi en double

- un bd autobiographique touchante

- un parti pris graphique très intéressant

- pas de culpabilisation ni langue de bois

- un aspect psychologique bien développé

- une histoire attachante et bienveillante
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Moi en double

Ne pas aller bien, ça peut arriver à tout le monde. Et chacun a sa propre façon de le montrer ou pas, de cacher son mal-être ou de chercher de l'aide auprès d'amis, de la famille ou de professionnels.

Navie elle, engouffre la nourriture comme si elle était un puits sans fond. Elle a d'ailleurs pris beaucoup de poids, plus de 50 kilos en dix ans et cela dans l'indifférence générale.

Pas un proche ne lui a fait remarquer, ne lui a demandé si elle avait un problème.

Elle nous raconte donc dans cette bande dessinée ce qu'était sa vie à cette époque, comment elle a décidé de maigrir et surtout, comment elle a compris que le poids n'était finalement que la partie immergée du problème.



Le dessin est sublime, le jeu du noir et blanc agrémenté de rouge montre bien la souffrance et la colère.

J'ai trouvé cette mise à nu très touchante, Navie exprime des sentiments très personnels mais la bande dessinée n'est jamais impudique.

On sent qu'elle a envie d'aider ceux qui pourraient souffrir d'un mal être similaire au sien, qu'il soit dû à une prise alimentaire superflue ou à tout autre chose.

Comme elle le dit elle-même, le poids ce n'est pas seulement dans le corps, c'est aussi et surtout dans la tête, et c'est là qu'il faut agir pour aller mieux.

Elle n'est jamais moralisatrice, juste bienveillante, sans faire de prosélytisme, elle ne donne aucun conseil pratique, chacun fera comme il peut.

J'ai été très touchée par cette histoire, ce combat qu'elle a mené non contre elle-même mais pour elle-même.



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Moi en double

Moi en double est la première BD autobiographique de Navie : elle raconte à la première personne donc l’histoire de cette jeune femme qui, partie de 59 kg, en pèse maintenant 127 pour 1,54m.

Même si elle mange beaucoup, on est tout de même amené à se demander comment elle a pu arriver à prendre 70kg, soit une prise de poids supérieure à son poids d’origine ! Qu’est-ce qui fait que l’on puisse ainsi se maltraiter ? Voire se tuer ? Car en dehors de l’aspect plastique, prendre un tel poids fait courir de gros risques à l’organisme, aux divers organes, bref met la vie de la personne concernée en danger, comme si elle se suicidait à petit feu.

Le personnage principal (de couleur noire) ne parvient pas à résister à l’emprise de son « double » (en rouge) qui la pousse à manger. Elle ne se trouve pas belle ni attirante, malgré une vie sexuelle satisfaisante et un conjoint qui l’aime.

Elle déploie des efforts importants pour perdre du poids (elle fait du sport entre autres) et cela finit par payer jusqu’au jour où elle subit une abdominoplastie qui, en plus des abominables souffrances physiques qu’elle engendre, a également pour effet de la changer sur le plan psychologique et mental. Elle n’est plus la même, cela lui coûte son couple, elle n’est pas heureuse, alors que jusque- là, elle était plutôt enjouée et cachait sa tristesse. Elle se mentait comme elle mentait aux autres.

Mais un jour, son double revient à la charge pour lui faire comprendre qu’elle (le double) n’est pas son ennemie mais qu’elle est elle-même sa propre ennemie. Une prise de conscience s’opère alors et l’écriture de cette BD sera salvatrice, même si l’histoire ne dit pas combien de poids elle a repris, peut-être parce que cela n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est son rapport à son poids, à son corps, à son Moi.

Le sujet est délicat à traiter, souvent tabou, que l’on soit obèse ou dans l’environnement immédiat d’un obèse. L’auteure et l’illustratrice sont parvenues à rendre ce sujet accessible à tous, à le rendre émouvant et peut-être à changer la perception que le lecteur peut avoir de ce problème.

Je ne suis pas une grande fan de BD, mais je reconnais que j’ai aimé l’angle d’attaque de ce duo de femmes. J’avais déjà un peu exploré la question, notamment avec le livre de Wally Lamb, Le Chant de Dolorès. L’un et l’autre confirment l’opinion que je me suis faite : il faut beaucoup souffrir pour en arriver à se malmener de la sorte. Peut-être ce format permettra-t-il une plus large diffusion du message ?

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Moi en double

Un témoignage très touchant sur l'obésité, qui fait beaucoup réfléchir, sur notre rapport à la nourriture, notre vision de la "norme", les jugements, etc...
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