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Critiques de Maja Lunde (205)
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Une histoire des abeilles

Grâce à Babelio et aux Editions Les Presses de la Cité, j'ai reçu un livre avec une très belle couverture et qui m'a happée des les premières lignes dans l'histoire. D'ailleurs c'est une histoire bien particulière, car l'auteur, Maja Lunde nous propose 3 récits, se déroulant à 3 époques différentes et en 3 lieux différents. Le premier récit se déroule en Angleterre au XIX ème siècle. William est un homme malheureux qui a l'impression d'avoir raté sa vie. Le deuxième récit, suit George, un apiculteur des Etats-Unis, au XXIème siècle, qui aimerait voir son fils reprendre les rênes de son entreprise. Enfin, le 3ème récit, est celui de Tao, une polliniseuse chinoise de la fin du XXIème siècle. Les trois récits tournent autour d'un thème commun : les abeilles, et correspondent à des moments clés de l'histoire des abeilles. Le XIXème siècle est celui des avancées scientifiques, notamment biologique. Le XXIème siècle est le moment où les abeilles commencent à disparaître voire ont disparu complètement selon Maja Lunde dans le récit de Tao.

L'histoire bien qu'étant une fiction, touche un problème actuel de notre société. L'histoire de Tao n'est finalement d'une dystopie, un récit d'anticipation, qui imagine un monde sans abeilles.

Le style est simple et léger. Le livre se lit très bien malgré peut être quelques longueur par moment. C'est aussi un roman bien documenté qu'il est très intéressant de lire. J'ai beaucoup aimé ce livre que je recommande déjà à mes proches.

Je remercie encore Babelio et les Editions Les Presses de la Cité.

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Une histoire des abeilles

J’avais reçu une histoire des abeilles dans une box livresque, le p’tit colli (mon code parrainage si vous voulez tester : A9Y8UW6), en demandant des livres de science-fiction écrits par des femmes. C’est avec un certain plaisir que j’ai donc reçu ce roman d’une autrice norvégienne que je ne connaissais pas et qui parle des fascinantes créatures que sont les abeilles. C’est l’une de mes lectures du Pumpkin Autumn Challenge, puisque c’est un récit écologique qui s’est révélé très poignant malgré quelques défauts !



L’une des forces du roman est de construire 3 histoires autour d’un dénominateur commun. Ces 3 familles sont toutes liées aux abeilles d’une façon ou d’une autre et voient leur destin étroitement lié à celui de ces insectes, à travers les drames et les joies. Mais le lien ne s’arrête pas là, puisqu’on découvre au fil de l’histoire que les trois familles ont des liens plus complexes qui démontrent un monde interconnecté dont les événements ne cessent de s’affecter les uns les autres. On peut y voir quelque chose de presque karmique, ou du moins la pensée d’un monde où l’homme et la natures sont reliés, indubitablement.



Ce n’est pas pour rien qu’au cœur de chacun des arcs narratifs repose comme autre thème central celui de la transmission, notamment au sein de la famille. En effet, chaque narrateur a des enfants auxquels il souhaite léguer quelque chose. William cherche à impressionner son fils, dandy de mauvaise vie, délaissant sa fille Charlotte malgré leurs intérêts communs. George rêve de voir son fils unique reprendre l’apiculture, mais ce dernier se destine à être écrivain. Tao éduque son fils pour qu’il s’élève au-dessus de sa condition. A chaque fois, les notions d’héritage et de partage avec les générations futures sont importantes, des générations auxquelles le poids du passé et des décisions, bonnes ou mauvaises.



Si l’histoire se veut globalement romanesque, on sent que l’autrice a cependant fait de nombreuses recherches. Les modes de vie des abeilles et leur influence sur l’écosystème sont documentés, ce qui donne au texte richesse et crédibilité. J’ai ainsi appris l’existence des ruches qui étaient transportées d’un bout à l’autre de pays pour polliniser récoltes. J’en ai aussi appris bien plus sur le Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles. Les scènes qui les concernent sont d’ailleurs très bien réussies.



En effet, il y a quelque chose de terrifiant dans la façon dont les événements s’enchaînent, avec une forme de tragique inéluctable. C’est notamment visible dans la partie consacrée à Tao. Dans le futur, l’humanité aura régressé et aura connu la famine. Nous sommes dans un univers post-apocalyptique et dystopique suite à une catastrophe appelée l’effondrement, dont le nom est un écho douloureux à ce qui est arrivé aux ruches. Une histoire des abeilles est une réussite de par ses aspects de sensibilisation écologique.



Je n’ai malheureusement pas accroché à l’ensemble des récits proposés. Dans un premier temps, j’ai trouvé que George et William n’étaient pas écrits de manière très convaincante. George est par exemple une caricature de type de la campagne, bourru et pas très habile avec les mots. Le portrait manque un peu de nuance et laisse une impression de grande maladresse dans son écriture. Quant à William, il ne progresse que peu au fil de l’histoire et semble notamment hanté par une misogynie latente qui voile son jugement, le poussant notamment à considéré ses filles comme un poulailler et élevant aux nues son fils unique qui pourtant n’a rien de spécifiquement aimable.



Tao est un personnage que j’ai trouvé plus accrocheur. C’est une femme qui sait se montrer déterminée. Cultivée et aimant apprendre, elle a dû arrêté l’école pour aider à polliniser les plantes. Son histoire est touchante, notamment dans la relation avec son fils. Il est dommage que son histoire soit assez lente dans son déroulement. On ne révèle que tardivement ce qui est arrivé à Wei-Wen, et pour des raisons assez floues. Cela bien que l’odyssée de Tao nous amène à découvrir plus en avant le monde ravagé dans lequel elle évolue.



Le roman réussit pleinement son objectif : il nous laisse un puissant sentiment d’urgence. Les histoires sont bien reliées les unes autres, créant une belle image philosophique autour de la transmission mais aussi de la nature. Si tous les personnages ne sont pas convaincants, cela me laisse penser que le véritable personnage principal est les abeilles. Les passages les concernant dénotent d’un vrai soin et d’une vraie recherche.
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Une histoire des abeilles

Ne vous fiez pas au titre !

Ce roman n'est pas un traité qui nous contera dans tous ces détails ce qu'a été, ce qu'est ou que sera la vie des abeilles, pas du tout c'est un vrai roman qui nous raconte trois histoires,

Tao ... district 242 ...Shirong ... Sichuan.... 2098,

William ... Maryville ... Hertfordshire ... Angleterre... 1851,

George ... Autumn Hill ... Ohio ... États Unis... 2007.

Voilà les titres des trois premiers chapitres ...

Un personnage ... le lieu ... la date.

Ceux qui suivront, notifieront juste un prénom ...

Trois histoires s'enchaînent ... hier, aujourd'hui et demain !

Trois histoires qui finiront par se croiser.

Entretemps nous aurons l'occasion d'apprendre beaucoup d choses sur la vie des abeilles, pas vraiment un apprentissage, beaucoup plus une découverte, pas à pas en remontant dans l'histoire en prenant le rôle du naturaliste qui découvre une nouvelle société et le mérite de l'auteure est de nous intéresser à ce cheminement comme si nous, nous aussi prenions petit à petit le rôle de l'apiculteur ....

Une belle découverte qui mêle adroitement la science, la littérature, le souci de l'écologie pour laisser un monde habitable, et nous ouvrir la voie vers ce que nous voulons tous pour demain ... l'espoir !
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Une histoire des abeilles

Ouf, je suis arrivée au bout, ai-j envie de dire. Pourtant ce n’est pas une mauvaise lecture, bien au contraire mais elle ne devient vraiment passionnante qu’au dernier tiers du roman. L’histoire ou plutôt les histoires, et surtout deux d’entre elles, prennent vraiment beaucoup de temps à se mettre en place, construites surtout autour des relations familiales et racontées par petits épisodes peu signifiants sur le moment - le conflit entre un père et son fils, la lente découverte des personnalités de ses enfants pour un autre. Il n’y a que l’histoire de Tao qui dès le début suscite vraiment l’intérêt. Pourtant le roman est très bien documenté, nécessaire et au final un bon texte. Qui ne changera pas grand chose bien sûr, rien ne peux vaincre le pouvoir de l’argent. Cela fait quelques temps déjà que les pare-brises des voitures restent trop propres après une balade à la campagne. Cela fait déjà quelques années qu’un article nous faisait découvrir les butineurs du SIchuan, ces paysans qui pollinisent les arbres fruitiers avec des pinceaux car les abeilles ont disparu. Et pourtant, on en parle si peu... bien trop peu.
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Une histoire des abeilles

-Trois époques différentes -passé-présent-futur (1851-2007-2098)

-Trois familles celles de William, George,Tao

- Trois histoires...

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Une lecture mitigée pour ma part, j' ai aimé certains points comme cet appel à protéger à tout prix nos abeilles, nos précieuses abeilles sont réellement en danger, elles sont en train de disparaître, il ne faut pas attendre pour s' en soucier, c' est maintenant qu' il faut agir tant qu' il est encore temps. Que deviendrons nous sans les abeilles ?



Maja Lunde nous en a donné un petit aperçu à travers l' histoire de Tao qui est plus intéressante que les deux autres, j' ai vraiment moins aimé les autres histoires, quel en pouvait être le but ? Je ne veux pas rentrer trop dans les détails, Au final toutes ces histoires se rejoignent, une sorte de fresque familiale, je m' attendais à un final plus surprenant, dommage !



Ce livre aurait eu beaucoup plus d'impact si les histoires de William et George n'était pas aussi simple et presque ennuyeuse, j'aurai voulu que ce soit plus grandiose, que le lecteur ne l'oublie pas de si tôt et qu'il soit sensibilisé sur le sort de nos abeilles comme je le suis, c'est un sujet qui m'interresse énormément.
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La fin des océans (Bleue)

C'est un récit avec 2 histoires et un lien "mythique" : le voilier Bleu qui va relier la 1° voix du roman à savoir celle de Signe et la 2° : celle de David.

Norvège 2017 :

Signe est une femme de 67ans qui a été militante écologiste aux cotés de son père ( un scientifique ) qu'elle adore pour lutter contre la destruction de son site natal en vue d'y installer un barrage à destination d'une usine hydraulique et y travailler de l'aluminium...elle va tout sacrifier à son idéologie, sa mère et surtout sa vie sentimentale avec Magnus !

Quand elle apprend que " son" glacier le Blâfonna va être débité en glaçons pour satisfaire les caprices des consommateurs, elle se décide à prendre son voilier " Bleu "pour emporter des caisses de glaces jusqu'au domicile de Magnus à Bordeaux !

Au cours de ce périple vers le Sud : elle va nous démontrer ses qualités de skipper, sa détermination, son caractère " sans concession" pour venger ce qu'elle considère comme une trahison !

Le Sud Ouest de la France en 2041 :

David a fui Argelès avec sa fille Lou suite à un incendie de son usine de désalinisation pour rejoindre un camp de réfugiés climatiques à Timbaut, et il va y attendre en vain sa femme Anne et son jeune fils !

Les " dérives " climatiques ont apporté après 24 ans la sécheresse, des restrictions d'approvisionnement en eau, en nourriture !

Nous sommes dans un récit " fiction" qui veut nous montrer ce qui nous attend si nous ne réagissons pas rapidement face aux défis écologiques actuels..

L'histoire de David est moins attachante que celle de Signe ( à mon avis ! ) car c'est l'histoire d'un père un peu lâche, immature qui va essayer de survivre dans ce camp, supporter les contraintes de la vie dans une société qui se délite, mais il rencontrera Francis plus âgé que lui, plus aguerri que lui et plus tard une femme "mûre" Marguerite...

En se promenant dans la campagne avoisinante, il va découvrir un vieux voilier abimé et cette découverte va lui donner le courage de le "retaper" ...il lui servira à quitter le camp quand la pluie sera revenue et que le Bleu pourra naviguer jusqu'à l'océan !

Maja Lunde avec son grand optimisme va vous réserver des " fins" d'histoires heureuses, même pour Signe !

Je tiens à remercier Babelio avec sa Masse Critique spéciale et les éditions des Presses de la Cité pour cette fable moderne et futuriste !
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Une histoire des abeilles

Pour la pollinisation par les humains dans un monde sans abeille et les trois point de vue sur le rôle des abeilles dans notre monde menacé par leur disparition. Je rentrais dans le roman comme dans les fourmis de Werber. Ce n'est pas aussi étonnant mais ce roman vaut le détour
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Une histoire des abeilles

3 époques, 3 pays, 3 familles.

Chine 2098, Etats-Unis 2007, Angleterre 1851.

Sujet commun, les abeilles, un problème mondial qui couve depuis longtemps.

Actuellement, on nous prédit pour un avenir très proche, la disparition des insectes. Pour les abeilles, le déclin a commencé et on n'a pas l'impression que le monde s'en émeut. Je trouve le livre bien construit à défaut d'être original, bien documenté. Les chapitres courts permettent de ne pas s'ennuyer même si on ne voit pas bien où l'auteur veut nous emmener avec ses histoires familiales. C'est à la fois une fiction et un documentaire pour public moins averti. On peut le prendre pour un texte militant.

La disparition des abeilles engendre la catastrophe planétaire annoncée et en premier lieu la famine.

Alors à nous de nous bouger !

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Une histoire des abeilles

Comment ne pas frémir devant le monde où vit Tao ? Cette fin de 21ème siècle a des relents de futur post-apocalyptique suite à la disparition des abeilles et autres pollinisateurs.

Les deux autres histoires amènent inéluctablement à cette alternative, William Savage, au 19ème siècle, travaillant à l'apiculture intensive (corollaire logique de l'agriculture intensive) et George constatant, en 2007, les premières disparitions massives de colonies d'abeilles.

Maja Lunde a choisi de terminer sur une note d'espoir, mais ne faut-il pas au contraire retenir cette vision glaçante du futur que nous nous préparons ?
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Une histoire des abeilles

Que se cache-t-il derrière cette intrigante Histoire des abeilles ? Un roman didactique, une fable ou un roman d'anticipation... tout cela et même un peu plus. Maja Lunde nous livre ici un roman écologique entremêlé d'un triple récit familial avec pour dénominateur commun : les abeilles.



Angleterre, 1851. William, époux moribond qui a abandonné son rêve de carrière scientifique pour fonder une famille et qui retrouve le goût de la vie à travers l'étude des abeilles et de leur habitat.



Ohio, 2007. George, un apiculteur qui souhaite que son fils aîné reprenne l'exploitation familiale. Celle-ci étant confrontée à la disparition progressive de ses abeilles.



Chine, 2098. Tao, pollinisatrice manuelle remplace les insectes qui ont complètement disparu de la surface de la Terre. Elle n'a qu'un rêve : un avenir meilleur pour son fils.



Trois moments de vie, trois histoires de famille, trois destins associés à l'apiculture et étroitement liés les uns aux autres par delà les années. Les protagonistes sont cruellement vrais, passionnés et dévastés, autant acteurs que spectateurs de leur propre vie souvent impuissants devant dame Nature.



Le destin des Hommes et des abeilles est lié et plus spécifiquement sans les abeilles l'homme n'est rien. C'est ce qui est mis en lumière dans ce récit. Le constat est sans appel, nous détruisons la nature, nous sacrifions notre Terre et au final nous sommes les seuls à pouvoir faire changer les choses et remettre l'humanité sur les bons rails. Instructif et passionnant, ce livre permet de prendre pleinement conscience du désastre écologique qui se joue sous nos yeux et que nous devons tout faire pour relever le défi de toute urgence.



Ce mixe de roman historique, contemporain et d'anticipation permet de donner du rythme à l'histoire. L'écriture y est fluide parfois cruelle mais non dénuée d'humour, des chapitres courts à la tension grandissante tiennent en haleine jusqu'à la dernière page.



Pour conclure, Une histoire des abeilles est un roman écologiste, visionnaire et humain qui nous en apprend beaucoup sur l'apiculture et nous interroge sur notre façon de vivre, de consommer. Bien qu’alarmiste, ce roman n'est pas pour autant moralisateur. Bien au contraire, il y a toujours une once d'espoir à laquelle il faut s'accrocher... Un roman à mettre d'urgence entre toutes les mains.




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Une histoire des abeilles



Les stories d'Instagram, c'est le mal, la tentation incarnée, surtout quand on prend plaisir à suivre des personnes telles que Pikobooks, et qui commence à nous parler avec beaucoup de passion du roman de Maja Lunde, paru aux Presses de la cité le 17 Août dernier, pour la rentrée littéraire.

J'ai été très intriguée par l'aspect écologique et environnemental, et lorsque j'ai vu que le roman était proposé sur NetGalley, j'ai fait ma demande pour le recevoir en partenariat.



Aussitôt reçu, aussitôt lu, j'étais bien trop curieuse de découvrir ce triptyque écologique.



Tout au long de ces 400 pages, nous allons découvrir trois personnages, à trois époques différentes et issus de 3 pays différents.

Tout d'abord, William, qui vit en 1851 en Angleterre. Cette homme est assez abattu par son quotidien, mais il va rapidement découvrir une passion pour l'apiculture et nous allons suivre la naissance de cet amour.

Georges, Ihoa, 2007 : Apiculteur, il tente à tout prix de léguer cet héritage à son fils, qui a cependant d'autres perspectives pour son avenir. Cette année marque un tournant important et déclencheur dans la suite de l'histoire, d'un point de vue écologique.

Tao, Chine, 2091 : Les abeilles ont disparu, et le gouvernement chinois a mis en place un nouveau métier : pollinisateur. C'est ce qu'exerce cette femme et mère de famille. Un métier difficile, usant, pour remplacer les abeilles.



Ce roman est basé sur deux axes de réflexion : Le premier : l'écologie, avec le développement de l'apiculture puis son effondrement au 21e siècle. Au fil de l'histoire, et à travers ces trois récits qui s'alternent d'un chapitre à l'autre, nous allons découvrir comment l'homme en est arrivé à ce stade. C'est percutant, ça fait réfléchir et ça donne encore plus envie de s'engager dans une démarche bio et écologique.

Le second : la famille. En effet, ces trois récits offrent une part importante à la famille, surtout à la filiation. Chaque protagoniste agit en fonction de leur fils, pour leur plaire, pour les encourager ou bien pour les sauver. C'est touchant, même si pour le coup, je dois avouer que j'ai légèrement détesté George et son côté trop entêté, obtus et fermé. Même si par moment on lui découvre une lumière dans ses yeux, il n'en reste pas moins une personne très froide avec ses proches, ayant pour seul interêt la pérennisation de ses ruches.



Les chapitres étant courts, je n'ai pas vu les pages défilées. Cependant, bien que les thèmes m'aient fortement interessé et que j'ai pu développer ma culture à ce niveau, j'ai été gênée par le manque de différence dans le langage de chaque personnage. Bien que très différents, je n'ai pas noté de démarcation dans leur parler, et j'aurai peut être aimé un peu plus d'exotisme selon les continents sur lesquels les histoires prenaient lieu.

Le récit en 2098 étant le plus à même à amener un changement, puisque l'on voit tout de même un début d'apocalypse, du moins une grande cission entre la ville et la campagne chinoise. Mais j'aurai aimé voir plus de description des lieux, des batiments, de façon à voyager et me transposer plus aisément dans ces différentes parties du monde.

Cela dit, ceci est vraiment un petit bémol qui n'enlève rien au fait que j'ai eu un réel plaisir à lire ce roman! Nous apprenons beaucoup de choses sur l'apiculture, le fonctionnement des abeilles, l'effondrement de la pollinisation, et de façon très accessible.



Je remercie NetGalley et les Presses de la Cité pour leur confiance.
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Une histoire des abeilles

Alors, c'est un roman qui parle des abeilles et qui a été écrit par une auteure norvégienne prénommée Maja. Vous voyez où je veux en venir ? Bon, merci à ceux qui connaissent leurs classiques et qui ont souri à cette blague foireuse. Maintenant, passons aux choses sérieuses.

Je n'avais aucune information sur ce roman avant de le lire, hormis bien sûr une idée assez floue du thème, et je l'ai donc lu de manière tout à fait neutre, sans aucune influence de quelque sorte qu'elle soit. D'abord, je trouve que la couverture est très sobre et très belle. Ce sont des abeilles, bien sûr, comme de petites sources de lumière, ce qui prend tout son sens quand on a lu le roman. L'histoire nous est racontée dans une alternance de chapitres à laquelle correspond une alternance de points de vue. C'est ainsi que nous découvrons tour à tour les trois personnages de ce roman, à commencer par Tao. C'est elle qui ouvre le bal, alors même qu'elle est la dernière en terme de chronologie. Elle vit dans le district 242 de Shirong, dans la province de Sichuan, en 2098. On découvre avec Tao un monde qui ne ressemble pas au nôtre. le mot-clé y est le travail. L'éducation ne semble plus vraiment avoir sa place. On enseigne l'essentiel, le minimum, et ensuite on envoie les enfants dans les vergers. C'est là que Tao passe la majeure partie de ses journées, elle doit polliniser chaque fleur à l'aide d'une balayette en plumes de poule, les abeilles ayant disparu bien des années auparavant, bien avant l'Effondrement. Et puis il y a William qui vit à Maryville, dans le Hertfordshire, dans l'Angleterre du milieu du XIXe siècle. Il a un fils aîné et sept filles. C'est un homme qui semble passer complètement à côté de son existence et préfère rester alité que d'affronter sa vie. Il est en outre très maladroit dans son rôle d'époux et de père. Son spleen va cependant céder peu à peu la place à une énergie toute nouvelle, suite à la redécouverte d'un livre sur les abeilles… Il se jure alors de se consacrer à la construction d'une ruche innovante. Enfin, nous rencontrons George. Nous sommes en 2007, dans l'Ohio. George est marié et a un fils, Tom, mais ce dernier ne souhaite pas reprendre l'exploitation familiale, ce qui crée des tensions dans la famille. George doit aussi faire face à une autre source d'inquiétude – la productivité de ses ruches en perte de vitesse – avant d'être finalement confronté au « Colony Collapse Disorder », comme nombre d'autres apiculteurs avant lui…

Autant le dire tout de suite, les abeilles sont loin d'être une de mes spécialités et j'ai beaucoup aimé découvrir cet univers, d'autant plus que tout y est clairement énoncé. L'enjeu écologique du roman émerge assez rapidement, sur fond de surproduction à tout va, et cela me donne envie de me documenter un peu sur le sujet. Le point fort du roman est, à mon sens, cette triple narration qui empêche toute lassitude. La période que j'ai préférée est celle de Tao, c'est une femme touchante, elle livre un véritable combat pour l'éducation de son fils et devient une mère courage dans la suite du roman. J'ai apprécié également le personnage de George qui tente de sauvegarder ses ruches malgré toutes les difficultés qui se dressent sur son chemin. Il ne renonce pas et, sous ses airs un peu bourrus, se cache un homme sensible attaché à sa terre, luttant pour ses abeilles qu'il semble connaître plus qu'aucun autre. L'histoire qui m'a le moins touchée est celle de William. Ce sont trois tranches de vie unies par le même thème mais vraiment différentes les unes des autres. On pourrait croire à tort que se cache sous la fiction une volonté moralisatrice, il n'en est rien. La tristesse qui émerge de certains passages est contrebalancée par la note d'espoir finale. Je ne sais pas ce qu'il me restera de ce roman dans un an ou deux, mais j'ai apprécié ce moment de lecture.

Je remercie Babelio et les éditions Presses de la Cité pour ce partenariat.


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Une histoire des abeilles

Tout d’abord, merci à Babelio et aux éditions « Presses de la cité » de m’avoir permis de lire ce livre en « avant-première » dans le cadre d’une opération « Masse Critique ».

D’une manière générale, ce livre serait à classer comme « roman-fable écolo-didactique »… Cela fait beaucoup de caractéristiques ? Alors reprenons en détails :

- Roman car il raconte l’histoire de personnages fictifs

- Fable car une des parties se déroule dans le futur, mais aussi parce que l’œuvre veut apporter un message pour l’avenir, une sorte de moralité.

- Ecologiste, puisque le thème central est le problème du CCD, Colony Collapse Disorder, autrement dit la disparition des colonies d’abeilles.

- Didactique, car il est très bien documenté et qu’il explique simplement l’évolution de l’apiculture et les problèmes rencontrés.

Le récit est mené en parallèle par 3 narrateurs à 3 époques différentes :

William : Angleterre – 1851

George : Etats-Unis – 2007

Tao : Chine – 2098

Dans chaque cas apparaît le thème de la transmission :

William est devenu complètement apathique parce que son maître refuse de lui transmettre son savoir de naturaliste. Il néglige même son métier de grainetier, qui fait vivre sa nombreuse famille, mettant celle-ci dans une situation très précaire. Il est tiré de son état dépressif par son fils Edmund, qui lui fournit un thème pour lequel il va se passionner : comment construire la « ruche idéale » qui permette à la fois de produire un maximum de miel, et d’assurer les meilleures conditions de vie pour les colonies d’abeilles. Mais William peut-il compter sur Edmund pour continuer cette tâche ?

George aimerait enseigner son expérience d’apiculteur à son fils Tom pour que celui-ci fasse prospérer l’entreprise qu’il a fondée, mais Tom envisage une autre voie pour son avenir, sans lien avec l’apiculture. Lorsqu’en 2007 arrive la crise du CCD, George fait appel à Tom pour que celui-ci vienne l’aider, mais sans grand succès, du moins au départ.

Tao, qui est employée à la pollinisation manuelle des arbres fruitiers, à la suite de la disparition totale des abeilles, le Grand Effondrement, essaie d’apprendre un maximum de choses à son fils Wei-Wen, âgé de 5 ans, pour que celui-ci puisse ensuite entreprendre des études réservées à de très rares privilégiés, et échappe ainsi au destin d’ouvrier agricole promis à la majorité des enfants chinois de cette époque.

Le récit est fait de courts chapitres, chacun d’eux se rapportant à un seul personnage, qui cède sa place à un autre au chapitre suivant. Cela donne un ensemble agréable à lire puisqu’on peut « picorer » quelques pages dès qu’un moment libre se présente dans la journée. Le style est direct, en phrases courtes, et la traduction de Loup-Maëlle Besançon restitue un texte tonique et précis.

Les récits de William et de George constituent l’essentiel de la partie « didactique », partie dans laquelle on ne trouve pas de grosse surprise si on connait un peu la vie des abeilles.

Plus novateur est le récit de Tao : il dépeint une Chine du futur, dévastée par la crise économique et alimentaire qui a suivi le Grand Effondrement, et où subsiste une dictature centralisée qui envoie la quasi-totalité de la population, y compris les enfants, travailler aux champs pour polliniser les plantes à la main. Car « Qui a besoin d’aller à l’école quand les réserves de blé s’épuisent ? » (p. 15)

Cette Chine, elle apparait dans son déclin comme une ruche atteinte par le CCD : la capitale, Beijing, quasiment déserte, avec des quartiers entiers d’où la population a disparu, où il ne reste plus que des malades abandonnés et des miséreux errant sans but, et une « reine » dont on se demande quel pouvoir elle a encore…

Le dénouement est quelque peu prévisible, même si on peut le trouver peu vraisemblable. Il apparaît cependant une surprise dans le fait que la transmission du savoir apicole entre générations a lieu, mais d’une façon inattendue.

Les personnages ont une certaine épaisseur psychologique, et au passage sont évoqués les thèmes des conflits entre générations, et aussi la crise qui peut naître dans un couple quand l’enfant est victime d’un accident.

Un livre globalement agréable et intéressant à lire, qui apporte une connaissance assez précise du monde des abeilles, mais je ne lui attribue que 3 étoiles car on sent qu’au fond il a pour objet d’attirer l’attention sur le problème de la disparition des abeilles en racontant une histoire, et donc que l’aspect littéraire est un moyen plutôt qu’un but en soi.



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Une histoire des abeilles

Merci à Babelio et Les Presses de la Cité pour ce roman de la rentrée littéraire 2017 !



En Angleterre, au milieu du XIXe siècle, William est en pleine dépression. Ayant réalisé que sa vie de famille (avec 8 enfants) et de petit commerçant l’ont éloigné de ses rêves, il refuse de quitter le lit. Jusqu’à ce que son fils viennent enfin le voir et lui apporte un livre sur l’apiculture, réveillant sa passion pour les insectes. Il fera alors tout pour impressionner son fils.



En 2007, aux USA, George est apiculteur, issu d’une longue tradition familiale. Pourtant, des rumeurs inquiétantes se propagent de mort subites d’essaim complet d’abeille, ravageant les ruches. De plus, son fils lui apprend qu’il souhaite devenir écrivain et ne pas reprendre la tradition.



En 2098, en Chine, les insectes, et surtout les abeilles, ont totalement disparu. Pour survivre, les humains doivent polliniser à la main des champs gigantesques d’arbres fruitiers. Mais Tao espère pouvoir épargner ce destin de dur labeur à son fils. Pourtant, un accident arrive qui remettra tout en question.



Les voix des trois narrateurs se succèdent en chapitres courts et dynamiques. Même si le rapport aux abeilles est au début plus ou moins longtemps, leur incidence est au moins sous-jacente et permet de voir la façon dont le monde a dû faire face à leur disparition, dressant un tableau plutôt effrayant.



William, le premier personnage est peut-être celui que j’ai le moins apprécié des trois, puisqu’il fait passer avant tout son unique fils (classique pour l’époque), alors que ses filles ne font que graviter autour de lui, sauf évidemment Charlotte dont il ne remarque pas l’importance. Malgré son caractère orgueilleux et un peu vaniteux, malgré ses échecs répétés; on finit par s’attacher à lui.



Georges quant à lui est bourru, mais il est vite attachant. Encore une fois, c’est son fils (unique pour le coup) qui est son moteur et celui-ci, du point de vue de son père, reste mystérieux, assez flemmard en apparence et malheureusement pas intéressé par les bonnes choses.



Tao a elle aussi un fils. Mais s’il passe avant tout pour elle aussi, on est plus rapidement touché par son attitude, parce qu’au début c’est pour lui assurer un meilleur avenir, puis tout simplement sa souffrance au moment de l’accident, et non l’envie de transmettre un patrimoine. Si les deux sont également compréhensible, l’amour maternel est fort bien exprimé et on ne peut que souffrir avec elle.



Ce roman est donc très prenant. Le sujet fort intéressant et d’actualité, puisque la vie de misère de Tao pourrait se rapprocher de celle que nous aurons si les abeilles continuent à disparaître ainsi. Même si la fin est un douce-amère et se traîne un peu plus, j’ai été accrochée par les chapitres dynamiques, les coupures et le suspens bien mené, l’humanité des personnages et la conscience qu’il s’agit d’un problème actuel.



Un bon roman, que je vous conseille très vivement !
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Une histoire des abeilles

Imaginez nous en Chine en 2098 en train de polliniser des fleurs "nous nous tenions en équilibre chacune sur notre branche, un bac en plastique dan une main, un plumeau dans un autre", voici l'histoire de Tao qui va s'entremêler avec 2 autres histoires : époques différentes ( 1851 et 2007) et lieux différents. Une dénominateur commun : les abeilles. Chercheurs, apiculteurs et victimes voici le tableau que nous dresse Maja Lunde en s'appuyant sut une saga familiale. En de courts chapitres elle raconte et nous passionne. Coupé dans notre élan de lecture, par un changement de personnage, on a hâte de retrouver Tao, William ou Gorge et les pages se tournent rapidement.

Parce que ce qui arrive à Tao cela découle de ce qui s'et passé avant l'Effondrement. Les abeilles semblent un atout majeur pour la survie de notre espèce, on le comprend mieux en découvrant ce roman largement documenté.

Si la fin m'a parue un peu plus laborieuse j'ai aimé cheminer avec ces héros ordinaires, courageux et maltraités par des vies difficiles.

A la fois roman historique, d'anticipation et écologique je ne peux que vous conseiller de découvrir cette histoire des abeilles. Une belle saga éclairée par l'amour familial mais assez glaçante malgré tout.



Merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cet envoi. J'ai vraiment apprécié ce livre que je n'ai pas lâché.

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Une histoire des abeilles

Une histoire des abeilles se déroule à 3 époques différentes, avec en commun, vous l'aurez compris, les abeilles. En 1851, la recherche sur les abeilles en est à ses balbutiements mais les avancées sont prometteuses. En 2007, c'est le début de la fin. Bien avant ce qu'on appelle l'Effondrement, les abeilles commencent à disparaître mystérieusement. Tous les pays ne sont pas encore touchés et personne ne réalise encore la portée de ce qui se produit, sauf ceux qui travaillent dans le milieu. En 2098, nous découvrons une nouvelle planète. Une planète sans abeilles, où tout doit être fait manuellement.



Ce n'est pas la réalité, mais ça pourrait l'être. Ces trois histoires étaient très intéressantes et permettent d'en apprendre plus sur les abeilles. J'ai particulièrement aimé celle de 2098. Elle fait prendre conscience de l'importance de préserver les espèces, de préserver notre planète. C'est un peu le coup de poing qui pourrait faire réagir ceux qui n'ont toujours pas compris. La partie de 1851 est celle qui m'a le moins plu. William est un être qui se laisse trop aller et que je n'ai pas réussi à trouver sympathique. J'aurais aimé en apprendre plus sur sa fille qui, elle, avait un énorme potentiel.



Un livre intéressant, qui prend aussi la forme d'une enquête pour savoir ce qui est arrivé à Wei-Wen. Une lueur d'espoir aussi, tout n'est pas perdu.





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Une histoire des abeilles

J’avais beaucoup entendu parler de ce roman en 2017. Je l’ai acheté, pensant pouvoir le lire rapidement. Vous devinez la suite aisément puisque je ne le chronique que maintenant !



L’auteur nous propose trois histoires, distinctes géographiquement et temporellement, mais toutes liées par le biais d’un petit insecte qui a une importance capitale pour la survie de l’Homme. Elle alterne donc les chapitres en suivant alternativement William en 1851 en Angleterre, qui va se prendre de passion pour l’observation des abeilles ; puis George en 2007 aux États-Unis alors que frappe le syndrome d’effondrement des colonies d’abeille ; et enfin Tao en 2098 en Chine, dans un monde où l’abeille n’existe plus. Un roman trois en un donc, à la fois historique, contemporain et d’anticipation, pour lequel l’auteur se révèle aussi à l’aise dans chaque aspect.



Les chapitres sont malheureusement trop courts pour laisser le temps de bien s’attacher au personnage principal et de se plonger complètement dans son environnement et sa réalité. Si, classiquement, l’auteur brosse le portrait des relations père/mère-fils de façon subtile, je n’ai pas toujours réussi à ressentir les difficultés rencontrées par chacun. Et comme les explications écologistes sont quasiment gardées pour la toute fin, elles arrivent un peu comme une morale pompeuse, là où, distillées au fil des récits, elles auraient eu beaucoup plus d’impact sur le lecteur. Ce qui fait que je suis restée un peu en retrait et en tout cas clairement sur ma faim.



Maja Lunde parvient tout de même à nous questionner sur les enjeux écologiques actuels et l’importance vitale qu’ils peuvent prendre à long terme. J'ai pensé au combat de Greta Thunberg pendant ma lecture. Les abeilles, comme les autres insectes pollinisateurs, sont les garantes de la biodiversité qui permet la survie de l’espèce humaine. Leur progressive disparition, dans l’indifférence la plus générale, à des conséquences catastrophiques que l’auteur nous fait toucher du doigt. L’histoire des découvertes sur les abeilles est ce qui m’aura le plus intéressée dans ce roman. Peut-être quand se dispersant moins, le roman aurait gagné en force.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Une histoire des abeilles

J'ai eu le sentiment de traverser un long tunnel sombre semé d’embûches où , à chaque instant, le pire pouvait arriver. Cette fiction interroge sur le sens de la vie, les rapports entre parents et enfants et a pour toile de fond un univers un brin apocalyptique. L'humanité saura-t-elle se ressaisir à temps? Une écriture légère, simple, facile à lire.
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Une histoire des abeilles

Un livre écologiste qui raconte l'histoire de trois familles à des époques différentes avec comme traits communs les abeilles ! L'une se passe en 1851 lors d'une époque où il était impensable de penser à la disparition des abeilles. L'une en 2007 où la disparition des abeilles est dans l'air du temps sans toutefois soucier les grands lobbyings et les choix de consommation des occidentaux. L'une en 2098 où les abeilles appartiennent au passé avec pour conséquence un monde presque apocalyptique.

A la lecture de la quatrième de couverture, j'ai foncé sur ce livre. En plus sur un sujet particulier et original pour un livre d'anticipation, de science-fiction : les abeilles.

En général, j'ai du mal à accrocher aux livres qui mêlent différentes histoires ou flashbacks qui à mon goût cassent le rythme. Là pour le coup, les petits chapitres qui passent d'une famille à l'autre offre un bon rythme et la lecture gagne en fluidité.

Côté scénario ? On ressent tout le travail de recherche que Maja Lunde a dû fournir sur ce sujet délicat. Résultat : l'univers des abeilles est envoûtant et cela donne envie d'en découvrir un peu plus.

Par contre autant le livre peut jouer sur l'anticipation, autant le lecteur lui anticipe facilement ce qui va se passer pour l'histoire des trois familles.

Pour moi, le gros point noir de ce roman vient des personnages principaux qui sont ignobles ! Peu d'humanisme sauf peut-être pour Tao (de la famille du futur) qui pense à son enfant et à quelques personnes qu'elle croise en chemin. Pour les deux autres histoires avec comme personnages principaux des hommes qui ne jurent que par leur fils, adieu la bienveillance. Cela est bien dommage car le sujet du livre est déjà assez sombre comme ça. Un peu plus de bonnes intentions n'auraient pas fait de mal. Heureusement la plupart des personnages secondaires sont eux attachants (ce qui pousse à poursuivre la lecture) !

L'auteure livre un roman écologiste rythmé, fluide, original mais avec un ingrédient qui manque beaucoup pour ses personnages : la bienveillance.
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Une histoire des abeilles

plaidoyer pour la protection des abeilles par le biais d’un roman qui nous montre dès la première page ce que sera la terre sans insectes pollinisateurs

C'est un roman no-linéaire : il alterne entre trois époques: 2098, 2007 et 1852



Le livre commence très fort en 2098 sur une terre chinoise où les hommes, les femmes et les enfants dès huit ans grimpent aux arbres et remplacent les abeilles avec une boîte à pollen dans une main et un pinceau dans l’autre. Tao, jeune mère rêve d’un autre avenir pour son petit garçon et pour cela lui apprend à lire, écrire et compter, mais elle n’évitera pas un drame, l'enfant lui sera enlevé et elle partira à sa recherche à travers une chine apocalyptique ( rappelant un peu soleil vert, pour ceux qui ont vu ce film)



Ensuite, l’intérêt du lecteur retombe.

En 2007 (Amérique, début de la disparition des abeilles), ou en 1852 (Angleterre, création d’une ruche révolutionnaire), l’histoire de l’apiculteur bourru, frustré qui veut transmettre le métier à son fils qui refuse de reprendre l’affaire familiale crée une impression de redondance, même si les motifs des pères et des fils sont différents dans les deux époques.

Dommage



Par contre, L’auteure s’est très bien documentée sur le sujet, on apprend beaucoup de choses sur les ruches et les abeilles.

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