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Critiques de Manu Causse (617)
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Oublier mon père

Il est très rare qu'après une lecture je ne sache comment me positionner, ou plutôt que je me sente mal à l'aise de n'avoir pas su apprécier un roman. Quand je n'aime pas, je n'aime pas et puis voilà, pas de chichi, on passe au suivant en espérant mieux le gouter.



Car Oublier mon père a beaucoup de qualités et notamment celle d'aborder avec lucidité, sincérité, sans pathos, un sujet difficile : la quête identitaire d'un homme que l'on suit par chapitres alternés de l'enfance à la quarantaine, sa reconstruction après une vie emplie de violences en tout genre, sa voie vers la résilience. C'est souvent très cru, sans concession et bien porté par une écriture vraie .



Pourtant, je suis restée complètement extérieure aux souffrances extrêmes que subit le narrateur ; j'ai ressenti toute l'empathie de l'auteur pour lui, mais moi, je ne suis pas parvenue à en ressentir.



En fait, je n'ai pas su où me placer dans cette avalanche de péripéties souvent glauques qui conduisent le héros dans une descente aux enfers quasi sans fin : harcèlement, folie de la mère, mort du père, boulimie, anorexie, cancer ... Ce n'est pas le « glauque » qui m'a gênée : dans la même veine, j'avais été très impressionnée par le puissant En Finir avec Eddy Bellegueule d'Edouard Louis, et touchée au final par le sort terrible d'Eddy.

En tout cas, même la lumière de la Suède où le narrateur se reconstruit n'est pas parvenue à dissiper ce sentiment d'inconfort qui a brouillé mes sens de lectrice. Je le regrette.
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Petit guide des transports à l'usage du trent..

Ce « petit guide des transports à l'usage du trentenaire amoureux » est un petit recueil de sept nouvelles au style différent qui peuvent se lire à la suite ou séparément. Sous-titré « sept portraits de Loena Brens », il évoque les transports amoureux d'un trentenaire, tels qu'auraient pu les vivre l'auteur car il y met son cœur dans ces récits. Elles ne m'ont pas toutes transportée, mais je les ai trouvées rafraîchissantes et parfois émouvantes. Le ton est léger, actuel.



Mention spéciale pour la couverture qui est totalement raccord avec le texte, celle comportant un bandeau rouge sur le dos du livre, une photo où l'on voit un couple de trentenaires en pleine non réflexion devant un mobile-home. Un couple un peu rock, comme la musicalité des mots et du rythme de certains passages lus dans ce petit livre.



Même si ce n'est pas un coup de cœur, ce « guide » m'a fait voyager, avec un petit bond en arrière, celui de mes 30 ans !
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Nos coeurs tordus, tome 1 (Roman)

Après ma lecture marquante de la BD le plongeon en tout début d'année je me suis dit que me pencher vers la bibliographie de Séverine Vidal pouvait être une bonne idée. Cela tombait bien j'ai deux titres de cette dernière parmi mes pense-bêtes.



Je me suis donc procuré sans hésitation pour commencer Nos coeurs tordus, ce court roman jeunesse qui se laisse dévorer et que j'ai beaucoup aimé. Un court texte jeunesse sur le handicap, l'adolescence, l'acceptation de soi, les premiers amours et de belles amitiés.



L'intrigue est simple, efficace et prenante mais surtout touchante et remplie d'un humour rafraîchissant. Je ne suis en effet pas resté indifférent aux quelques personnes que nous propose ici l'auteure en si peu de pages et c'est avec le sourire aux lèvres que j'ai refermé ce très sympathique roman jeunesse.



Nos coeurs tordus fut donc vous l'aurez compris une excellente lecture que je ne peux que recommander, moi je vais continuer à découvrir les oeuvres de l'auteure, je viens de commander Soleil glacé qui sera ma prochaine lecture de celle-ci.
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Nos coeurs tordus, tome 1 (Roman)

Un roman jeunesse écrit à quatre mains et mettant en scène une diversité de personnages attachants au possible.



Rentrée au collège Georges Brassens où s’ouvre cette année une classe ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire) destinée à accueillir des élèves handicapés. Vlad fait des gestes désordonnés et marche avec une canne, Mathilde est en fauteuil roulant, Dylan est trisomique. Mais il y a aussi le Principal-adjoint qui a besoin de ses séries pour tenir le coup, Saïd qui se défoule en pratiquant la boxe, puis les deux jumelles, Lou, Mathis… et quelques autres.

Le lecteur va suivre leurs histoires d’amitié, d’amour (heureux et/ou déçu), leurs rêves et leurs espoirs.

Le thème principal est le handicap, suivi de très près par la confiance en soi et l’amour. Le ton est humoristique avec de belles réparties mémorables. Les auteurs traitent de sujets sérieux tout en faisant rire le lecteur et en dédramatisant complètement le propos. Oui on parle des handicapés mais au final qui est le plus handicapé quand il s’agit de croire en ses rêves, d’agir pour se dépasser, de réaliser un vœu cher ? Le propos devient vite universel et touche tout un chacun. La panoplie de caractères est vaste et permet à chacun de se retrouver à un moment ou un autre de l’histoire. La fin est un « happy end » mais pourquoi pas ? Le ton enjoué demeure jusqu’au bout parce que le message est : « pas facile mais en y croyant cela devient plus simple ! Ne pas baisser les bras, essayer ! » beau message pour nos jeunes lecteurs non ? Une histoire qui fait positiver sur la vie, qui nous pousse à penser positif, à modifier un peu notre regard sur les autres mais également sur nous-mêmes, ça ne peut pas faire de mal.



Un roman qui met du baume au cœur ! merci aux auteurs !!

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Bien trop petit

A la suite d'une moquerie sur la taille de son sexe dans les vestiaires, Grégoire ne supporte plus les remarques et surnoms de ses camarades de lycée qui sont à la limite du harcèlement et décide de ne plus aller en cours. Ses parents, psys discutent beaucoup avec lui mais il leur cache le problème. Il se réfugie dans l'écriture en ligne.

J'ai déjà lu plusieurs livres de cette collection mais n'ai pas apprécié celui-ci. Je trouve que l'histoire fantastique puis érotique inventée par Grégoire n'apporte pas grand chose à l'histoire, j'ai même trouvé cela ennuyeux. Je pense que les jeunes lecteurs pourraient être perdus. La fin est trop ouverte. Un épilogue aurait été judicieux.
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Le point sublime

Ce roman fait partie de la collection "L'ardeur" des éditions Thierry Magnier, dont le but affiché est de permettre aux adolescents de "Lire, Oser, Fantasmer", selon la présentation. Nous en avons acquis plusieurs pour le CDI, dont celui-ci, que j'ai lu pour me faire une idée de ce que nous proposons à nos lycéens. Premier constat : le public cible est plutôt à partie de 15-16 ans, les plus jeunes n'entreront pas dans ce genre d'histoire à moins d'y être accompagnés. Seconde réflexion : il s'agit, dans le cas de ce roman tout au moins, d'érotisme assez explicite, mais sans vulgarité, les scènes de sexe sont parfois crues, mais pas choquantes, excepté pour un(e) jeune qui ne saurait pas du tout où il (elle) met les ... pieds.



Mina, l'héroïne de l'histoire, se sert plus de ses doigts que de ses orteils, mais pas que. Un certain lapin en peluche lui fera découvrir des contrées inexplorées de son corps, dès sa petite enfance. On suivra ensuite son éveil à la sensualité et à la sexualité jusqu'à un anniversaire mémorable.



Mais le livre ne se résume quand même pas à cet aspect, heureusement parce que sur 400 et quelques pages, ce serait indigeste, même si ces passages émoustilleront sans nul doute les jeunes lecteurs. Les souvenirs érotiques de Mina se déroulent au fur et à mesure d'un voyage, retour vers la maison de sa grand-mère fantasque et adorée, Lune, complice bienveillante à l'époque des "frasques" de Mina lors des étés passés dans les Gorges du Tarn. Le point sublime du titre est à double sens, il désigne (aussi) un point de vue bien réel de cette région où Mina et sa grand-mère ont partagé bien de bons moments.



La narration se partage entre le présent, où Nina a 26 ans, elle est réalisatrice et accomplit un dernier voyage en compagnie de Lune, et le passé, lorsqu'à chaque étape elle revit avec émotion des instants marquants de son enfance et son adolescence. Elle évoque sa meilleure amie Audrey, que personnellement j'ai trouvé tout-à-fait détestable, mais bon, je peux concevoir qu'on soit fasciné par ce genre de personnalité provocatrice et assez vulgaire (quoique, il ne faut pas toujours se fier aux apparences !). Ses parents aussi, divorcés, une mère un peu psycho-rigide, un père plus tolérant. On ne s'étend pas trop sur la question. Et puis les garçons bien sûr, pas tous très reluisants, ce qui permet d'aborder la question du consentement et de la réalité du désir, notamment la fameuse "première fois". Plus tard elle en rencontrera d'autres, dans le Tarn justement, et deux d'entre eux en particulier auxquels elle s'attachera et qui lui feront vivre de forts bons moments.



Mais la personne qui va vraiment jouer un rôle majeur dans sa vie, c'est Lune, grand-mère atypique et un peu borderline, avec laquelle la relation connaîtra des hauts mais aussi des bas, notamment quand Lune disparaîtra pendant une longue période, presque sans explication. On connaîtra le fin mot de l'histoire par la suite, ce qui permet d'aborder le thème de la maladie également.



En résumé, un livre plutôt intéressant, et que le public-cible appréciera sans doute, mais qui pour moi a été un peu trop léger, et dont l'écriture m'a parfois un peu agacée. Mais c'est normal, mon (lourd) passé de lectrice frénétique m'offrant trop de point de comparaison, dont certains bien plus sublimes que celui-ci !

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Le pire concert de l'histoire du rock

Durant toute sa scolarité à Paris, Jean-Sébastien a réussi à passer inaperçu. Mais lorsque ses parents déménagent en Creuse, difficile de rester anonyme en étant le seul nouveau du collège, celui qui, en plus, est un virtuose du piano. D'autant plus que le voilà entrainé, un peu contraint et forcé, dans un groupe de rock alors qu'il n'y connait rien...

Un roman ados vraiment très sympa où la musique joue un rôle central.

Jean-Sébastien est un solitaire qui ne jure que par le classique mais sa rencontre avec le rock, expérience difficile au début, va lui permettre de s'ouvrir aux autres.

J'ai apprécié l'humour qui se dégage de ce texte : le choc entre la vie parisienne et celle en Creuse, la musique classique et le rock and roll, les peurs irrationnelles de Jean-Sébastien...

Un récit court mais réussi !

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Nos coeurs tordus, tome 1 (Roman)

Nos cœurs tordus, est un roman atypique qui fait suite à une histoire de Séverine Vidal parue en 2014, complétée par Manu Causse pour donner des points de vue différents, alternatifs à celui de Vlad. ceux des enfants d'un collège ULIS pour l'inclusion scolaire , des individus qu'on ne rencontre pas souvent dans la littérature jeunesse.



Belle histoire d'amitié. et d'amour le livre est composé d'une belle galerie de portrait vraiment réaliste et réjouissante



Nos cooeurs tordus aborde les thèmes différence et du handicap à l'adolescence , de la tolérance et de l'acceptation de soi et des autres avec une sincérité touchante, et une écriture qui alterne réalisme et poésie urbaine.



Ma fille qui n'a que 8 ans et pas forcément le public cible pour cette histoire plus pour les 12/13 ans a beaucoup aimé cette " trop belle histoire d'amour qui fait rêver ou même les handicapés trouvent l'amour"!


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ursa

Je venais de lire quelques jolis récits jeunesse sur l'amitié, de petites choses bien guillerettes, et puis j'ai pris ce livre, l'ours, la forêt, la montagne, encore un récit bucolique. Mais quand je lis la quatrième de couverture, un doute m'assaille, ça a l'air plus introspectif et pas si léger que ça. Puis voilà, je me prends un uppercut imparable dans la face, je découvre alors un récit très dur, terrible et violent, une histoire de viol, de meurtre, de prison, de maternité.

Le dessin est en bichromie, du noir agressif et un gris, chaud mais triste. le trait est simple, mais qui s'agite dans les moments durs en hachures agressives et énervées. le noir s'impose mais l'équilibre est toujours juste, les contrastes en racontent autant que le texte et les images. le texte est en voix off, un long monologue, raconté comme une fable, presque neutre et détaché malgré la violence de son contenu, parfois ce sont les images qui décrivent les faits, parfois le texte, rarement les deux, comme si c'était trop dur de les prendre de face. Par moment la violée devient une ourse ou le violeur un loup. le jeu des métamorphoses ramène aux mises en garde de parents pour leurs enfants, ça n'empêche pas le récit d'être direct et frontal. On prend claque sur claque, tant le fond est terrible.

C'est l'histoire du pouvoir de l'homme sur la femme, de la nuisance de la culture du viol, c'est une histoire bouleversante, cruelle parce qu'elle sonne vrai, horriblement vrai.

Ursa est un livre remarquable, nécessaire, mais pas commode à aborder.
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Mission Blackbone, tome 1 : Bloody Phone

Marie, 18 ans, apprend que sa mère Irène, grand-reporter, est décédée le jour où elle passe sa première épreuve du baccalauréat. Un banal accident de la route semble-t-il. En triant les affaires de sa mère, la jeune fille entre en contact avec un jeune hacker, Léo, qui lui apprend qu'Irène enquêtait sur une entreprise de smartphones « propres », LookEe, et sur un mystérieux individu en lien avec son passé et celui de sa fille. de fil en aiguille, Marie, reprend les recherches de sa mère, avec l'aide de Léo, puis de sa marraine Andréa, elle aussi grand reporter.



Ce thriller de littérature ado possède tous les bons ingrédients d'un thriller classique : une intrigue qui nous tient en haleine, de l'action et des rebondissements, de vrais méchants et des gentils malins. Et surtout, une réflexion très intéressante (et glaçante) sur la manière dont nos smartphones sont produits. Les métaux rares qui permettent de les fabriquer et dont l'accès est devenu un enjeu géopolitique majeur, sont en effet au coeur de ce roman où l'on découvre les conditions inhumaines dans lesquelles travaillent des enfants pour les extraire et comment le profit ôte tout scrupule à de grands industriels. Autour du thème de ces « minerais de sang », d'autres sujets s'y rattachent comme l'écologie, les enfants soldats, les conflits géopolitiques en Afrique, la manière dont des entreprises, sous couvert d'être labellisées « développement durable », bénéficient d'un allègement de taxes alors qu'elles n'ont que l'appellation de réelle et non les pratiques...

Ce premier volume de la série Mission blackbone, qui est la première enquête de notre héroïne Marie, est prometteur et offre à nos jeunes lecteurs un récit engagé et intelligent à travers l'histoire d'un objet qu'ils utilisent tous les jours : le smartphone. C'est également un bel hommage au travail des grands reporters et du journalisme en général.

Les prochaines enquêtes de Marie sont à suivre...



A conseiller !



Sélection prix des Incorruptibles 2021-2022, niveau lycée.

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Le pire concert de l'histoire du rock

Jean-Sébastien Leforestier était le roi pour devenir invisible. Il prenait grand soin d'être le plus transparent possible pour cacher sa différence : il est un très bon pianiste et adore la musique classique... Mais là, la tuile : ses parents déménage et le voilà dans une petite ville où il est impossible de passer inaperçu. Il se fait même débaucher par des camarades pour intégrer un groupe de rock !!! Un sacré challenge qui va peut-être ne pas lui déplaire...

Un roman très drôle sur les préjugés et l'ouverture aux autres. Un roman court mais plein de vie qui m'a emballée !!!

Vive le rock !!!
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Le point sublime

Roman déconseillé au moins de 15 ans… Je confirme…. Il en faut beaucoup pour me déstabiliser mais ici l’auteur y est arrivé après deux chapitres. Désolée mais les séquences Pignou le lapin me laisse un goût particulier.



Manu Causse prend un risque dans la construction, la trame et surtout le portrait de son héroïne Mina. La première partie passée, j’étais en passe d’abandonner mais j’ai poursuivi car je crois en la nouvelle collection de la maison d’édition. Une collection audacieuse qui mérite d’être connue.



Le Point sublime ? Un lieu unique dans le Tarn. Mais aussi le centre névralgique dans la culotte de Mina. Dés le départ le ton est donné. Elle s’interroge sur sa sexualité. Et la seule qui sera un réel réconfort dans sa douloureuse quête, sa grand-mère Lune, fantasque et libérée.



Un roman qui détonne et surprend. L’auteur aborde sans pudeur le sexe, surtout le regard des ados sur l’acte. A travers le parcours initiatique de Mina, Manu Causse alerte. Des séquences choquantes et douloureuses. Des passages très durs. Un estomac retourné. Mina va revenir sur ses belles et mauvaises rencontres. Avant d’ouvrir ce roman atypique, il faut se préparer psychologiquement.



Quelques bémols. Des longueurs qui n’apportent rien. L’auteur aurait pu se concentrer sur la relation particulière Mina/Lune.



Manu Causse se glisse particulièrement bien dans la peau d’une adolescente qui se cherche. Il lui offre un portrait très noble malgré certains choix tendancieux. Une manière douce et originale d’aborder l’amour non conventionnel.



Une lecture qui surprend et reste dans la tête un long moment.
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Marabel, tome 1 : Marabel et le livre du De..

En ce moment j'ai envie de lire des contes de fées un peu revisités et ici j'ai été servi car Marabel jeune princesse passe totalement inaperçu pour ses parents qui ne voient que Marco son jumeau qui est l'élu.



Marabel a pourtant beaucoup de qualité mais cela ne suffit pas à la faire exister aux yeux de sa famille et de toute façon le livre du destin est clair seul l'Elu est appelé à régner.



Lors de la fête d'anniversaire de Marabel et Marco un événement inattendu se produit sa tante Mab qui a été banni du royaume enlève Marco.



Marabel va alors passer outre de l'interdiction de ses parents et se lancer à la recherche de Marco en compagnie d'Ellie qui est sa dame de compagnie et un animal ailé va également se joindre à cette quête Floriano, celui-ci en a effectivement marre de rester avec les ânes et les chevaux aux écuries.



Marabel est une jeune fille très débrouillarde, elle a d'ailleurs pris des cours d'épée en cachette au château, son côté aventurière et garçon manqué vont être d'une grande utilité lors de cette épopée.



Lors de cette quête pour rejoindre les Terres Désolés de nombreuses créatures sont présentes, un dragon, des géants, des trolls.



J'ai passé un bon moment de lecture avec cette princesse si différente de celles que l'on rencontrent habituellement. La fin de ce livre est également très plaisante à lire et le message final délivré est également très différent des lectures habituelles.



Un livre qui peut plaire aux lectorat plus jeune mais également aux adultes.







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Le bonheur est un déchet toxique

Nathanaël, quinze ans, vient tout juste de perdre son père d'un cancer. Il pensait pouvoir habiter avec sa tante et ses cousins mais il apprend que sa mère n'est pas morte et qu'il va devoir vivre avec elle. En plus, elle vit à la campagne, est végan et mange des légumes au nom inprononçable. Les premiers temps de la cohabitation sont durs mais il fait connaissance avec la belle Zoé et ses amis...

Le titre est assez curieux est matière à interprétation, par rapport à l'histoire. C'est Nath ou Nathan qui raconte sa nouvelle, sa découverte de sa nouvelle région, ses dialogues imaginaires avec son père mort, ses nouveaux amis et l'enjeu qui est en train de s'y jouer : l'installation d'une déchetterie au milieu de ce magnifique paysage. Pendant toute une année, on suit l'entrée progressive de Nath dans sa nouvelle vie, son deuil, ses joies, ses peines de coeur, ses nouvelles convictions... J'ai aimé suivre ce garçon, Une jolie sensibilisation à l'écologie, à notre planète. (Attention, il y a tout de même des scènes assez dures.)
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Le pire concert de l'histoire du rock

Un petit livre (83 pages!) sympathique à lire, qui fait partie de la sélection 6ème / 5ème du prix des Incorruptibles 2015.

Aucune prétention dans l'histoire: Jean-Sébastien est un ado très effacé qui ne vit que pour la musique classique. Pianiste virtuose, il fait tout pour se faire oublier de ses camarades de classe, jusqu'au jour où les "caïds" de son collège viennent le voir pour lui demander de faire partie de leur groupe de rock.

Des (més)aventures plutôt rigolotes qui rendent ce livre plaisant.
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Bien trop petit

Je viens de terminer le roman de Manu Causse, paru en 2022 dans la collection "l'ardeur" de l'éditeur Thierry Magnier.

Il était dans ma PAL avant son interdiction de vente aux moins de 18 ans qui date de juillet 2023. J'ai donc lu ce roman avec d'autant plus d'attention afin de me faire ma propre idée sur ce livre.

A mons sens, après une lecture attentive en tant que bibliothécaire et mère de deux adolescents de 13 et 15 ans, je pense que ce titre est abordable dès 16 ans.

C'est l'histoire de Grégoire, un lycéen de 15 ans, qui se retrouve complexé et incapable de surmonter la honte engendrée par une moquerie d'un de ses camarades au sujet de la taille de son pénis. Il en viendra même à ne plus vouloir retourner au lycée.

Greg est un garçon imaginatif et créatif qui met son imagination au service d'histoires qu'il écrit en ligne sur des plateformes de fanfictions. Les hormones commençant à faire leurs effets, un jour, un des textes de grégoire se termine sur une note un peu sulfureuse (ce qui n'est pas du tout son habitude). le retour des internautes est mitigé et son texte est d'ailleurs bloqué par les modérateurs. Un des internautes (fille ou garçon nous ne le savons pas), lui écrit un retour sur son texte directement en messagerie privée, en l'encourageant à aller plus loin et à écrire sur des plateformes plus permissives au genre érotique. S'en suit une correspondance entre Greglitt et kika93 qui va le pousser à faire vivre des aventures plus érotiques à son personnage féminin, tout en lui donnant son avis franc sur les stéréotypes que Greglitt ne manquera pas d'insérer dans ses histoires car il n'a aucune expérience de l'amour physique avec une autre personne. Il se nourrira donc de lectures en ligne de textes pornographiques à destination des adultes.

Il y a beaucoup de thèmes principaux et secondaires très intéressants dans ce roman comme la relation ado/parents, la problématique de la taille du pénis, les effets délétères des moqueries, les plaisirs et dangers d'une relation épistolaire avec un inconnu sur internet, la masturbation, l'homosexualité, la pansexualité et enfin l'importance de l'imaginaire à cet âge là et des sources qui nourrissent cet imaginaire érotique.

Manu causse écrit dans un style jeune et avec beaucoup d'humour. J'ai vraiment apprécié ce livre que j'ai dévoré en deux jours.

L'interdiction de vente aux moins de 18 ans est motivée par le fait qu'il y a des scènes de sexe explicites. Alors oui, il faut savoir qu'un des objectif de cette collection L'ardeur, est justement d'aborder les thèmes de la sexualité des adolescents de manière positive. le livre était conseillé qu'à partir de 15 ans car les lycéens sont tout à fait capables de lire ce livre et d'en comprendre le sens. On oublie vite les scènes où l'héroïne de Grégoire vit des moments de plaisirs (qui sont toujours discutés ensuite avec sa correspondante mystère et dont elle se moque bien souvent), pour finalement ne retenir que les messages principaux du livre à savoir que la taille du pénis n'est pas importante pour une sexualité réussie, que les moqueries d'ado sont traumatisantes mais qu'on peut aussi penser que la moquerie est peut-être le signe que quelque chose d'intime, d'inavouable, se joue pour le moqueur et enfin que l'imaginaire érotique fait partie de la vie des adolescents avant 18 ans et qu'il faut arrêter de se voiler la face mais plutôt accompagner ces questionnements, ces désirs naissants par des lectures de qualité (comme celle-ci) qui leur donnent le sentiment que ce qu'ils vivent est normal, peut-être aussi des réponses à leurs questionnements mais surtout d'enrichir leur future vie sexuelle d'adulte avec un imaginaire qui soit respecteux de l'autre et non culpabilisant.

Voilà, il y aurait d'autres choses à dire mais je pense qu'un cercle de lecture, à destination des jeunes adultes, où l'on discuterait de ce livre avec eux, serait vraiment intéressant. Avis aux bibliothécaires qui me lisent !

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Le pire concert de l'histoire du rock

Un jeune virtuose, pianiste classique déménage et intègre par hasard un petit groupe de rock de son nouveau collège de province.



Un court roman très plaisant à lire avec beaucoup d'humour en raison du décalage des situations et une dénonciation des préjugés. La tolérance et l'amitié seront la clé du livre. A conseiller !
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Outrageusement romantique

Roman-nouvelle de la collection Court toujours de chez Nathan ( à retrouver notre présentation de cette belle collection inaugurée à la rentrée dernière) ,Outrageusement romantique de Manu Causse raconte le premier coup de foudre d’un adolescent. pour Louise lors de vacances avec sa famille au bord de la mer.



Manu Causse tire le fil de son roman avec habileté, l’écriture simple et efficace est très maitrisée.



L’histoire à la première personne emporte l’empathie et l'identification du lecteur



Ainsi, ce roman fort et poétique sur la fougue, la passion devient alors très difficile à lâcher jusqu'à un dénouement particulièrement étonnant qui pourra déconcerter le jeune lecteur et lui donnera envie de reprendre la lecture au départ.



Une histoire courte et percutante ! On recommande vivement !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ursa

C'est par la critique de jamiK que j'ai découvert Ursa, qu'il juge "un livre remarquable, nécessaire, mais pas commode à aborder". Je fais confiance à son avis, je pars donc lire Ursa.

Remarquable, oui. Nécessaire, oui aussi. Pas commode : là, on est bien en-dessous de la réalité. J'ai dû faire de multiples pauses pour parvenir à le terminer.

Jeanne est une jeune femme élevée dans la violence, qui sort d'une relation violente, et qui espérait se reconstruire en trouvant, dans un chalet isolé en montagne, le silence et la sérénité.

Pourtant c'est le bruit et la fureur de la violence masculine qui vont la heurter de plein fouet.

Avec un immense courage elle tente de ramasser les morceaux d'elle-même, on sent un désir de douceur dans l'image maternelle de l'ourse, mais chaque tentative est brisée à nouveau, de façon désespérante.

On est au niveau de violence de "Délivrance", un film que je ne reverrai pour rien au monde. de même, la scène finale m'a rappelé un passage de la série "Sense 8" qui m'avait fait verser d'incoercibles larmes.

Un livre remarquable, nécessaire, mais atroce. Mais nécessaire.



Challenge Bande dessinée 2023

LC thématique juillet-août 2023 : "Auteur français"
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Nos coeurs tordus, tome 1 (Roman)

Dès que j'ai reçu ce livre, je dois dire que j’ai été intriguée. Et après toutes les lectures de l'imaginaire que j'avais lu, j'avais besoin d'un livre détente, sans prise de tête et facile à lire. Et je ne me suis pas trompée. En plus de tous ces adjectifs, ce fut aussi un livre doudou rempli de tolérance, d’amour et d'amitié.





Vladimir, dit Vlad, fait sa rentrée dans un nouveau lycée. Mais il n'est pas comme tout le monde, du moins en apparence. Il a les genoux qui se cognent, est obligé de se déplacer avec une canne (qu'il change suivant ses envies du jour) et est un fan incontesté du cinéma. Il croise très vite la route de Lou, qui est charmée. Mais voilà, Lou est en couple avec Morgan…





Dès les premières pages, on sait d'avance dans quoi on s'engage et on sait immédiatement que ce livre sera particulier par le thème qu’il aborde. Il est vrai que je n’ai pas l’habitude de lire des livres de ce genre, pas parce que je n'aime pas, mais tout simplement parce que je ne sais pas comment réagir face à ce genre de thème et encore moins en parler ensuite. Mais avec ce livre c’est tout le contraire qui s’est passé. Dès le départ, j'ai su que je passerai un bon moment de lecture, car les auteurs, au lieu de s’apitoyer sur un handicapé, on voulu faire passer cette maladie sous le ton de l’humour.





En effet, Vlad est un jeune garçon qui, certes, sait qu’il est malade, mais qui n'en prend pas ombrage. Il vit chaque jour comme si c’était le meilleur, et quand il parle de sa maladie, c’est toujours avec humour et dérision. Il se moque de lui-même et arrive, de ce fait, à apaiser ceux qui se trouvent en face de lui et à les mettre à l'aise. Grâce à son caractère, il véhicule un message très important : être handicapé n'est pas une tare. Être handicapé ne veut pas dire ne rien pouvoir faire. Car oui, certes, il est bien embêté avec ses jambes qui se cognent constamment, mais il n'en oublie pas de vivre pour autant, bien au contraire.





D'autant plus qu'il est très bien entouré. Tout d'abord Lou, la jeune fille qu'il rencontre en premier. Elle ne s’attarde pas sur son handicap et le voit comme une personne « normale » mais surtout, le pousse petit à petit vers le cinéma qui est sa passion première. Ensuite, vient Saïd. Certes, leur première rencontre n’est pas la meilleure qui soit, mais en quelques secondes, Vlad arrive à l'approcher et à partir de cet instant, une profonde amitié va naître. Lui aussi va être important pour Vlad et son projet de cinéma. Ensuite arrive Mathilde. Elle aussi handicapée et en fauteuil roulant, va prendre une part importante dans ce récit. Néanmoins, contrairement à Vlad, elle est en colère. Contre elle-même, parce qu’elle ne peut pas faire ce que font les adolescentes de son âge, et contre les autres qui ne font pas attention à elle. Elle est touchante dans le sens où on comprend sa colère et sa peine et qu’on a envie de serrer contre nous.





L'intrigue en elle-même ne se concentre pas que sur le handicap. Le point principal de ce roman c’est le cinéma mais aussi l’amitié et la tolérance. À travers ce roman, les auteurs font passer un très beau message : ne pas se fier qu’au physique, mais aussi au mental des gens. Ce n’est pas parce que certains ne peuvent pas faire telle ou telle chose, qu'ils sont des incapables. Et Vlad nous le prouve avec sa force mentale qui est décuplée au fil des pages. Le tout est teinté de beaucoup d'humour et de dérision et de moments très touchants entre les personnages.



​En résumé, c’est un petit roman que j’ai adoré découvrir et qui m’a beaucoup touchée grâce au message qui véhicule. Vlad pousse au respect le plus total et prouve que même handicapé, on peut avoir des rêves et toucher de près les étoiles. Une lecture qui fait du bien, loin d’être déprimante et un livre doudou qui casse les préjugés que certains peuvent avoir.





* Je remercie Bayard pour leur confiance ! *
Lien : http://lire-une-passion.weeb..
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Le pire concert de l'histoire du rock

Quel est le personnage qui fait un malaise pendant le concert ?

Clément
Adrien
Jean-Sébastien

6 questions
33 lecteurs ont répondu
Thème : Le pire concert de l'histoire du rock de Manu CausseCréer un quiz sur cet auteur

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