Citations de Manu Larcenet (1012)
"Avant de vous oublier, j'aimerais vous dire que je ne vous oublie pas"
- ÇA Y EST ! LA POLICE A ARRÊTÉ LE TUEUR EN SÉRIE !
- Sûr et certain ? Il est sous les barreaux ?
- À mort ! C'était aux infos !
- Bon... bin va falloir que je tue ma femme moi-même, alors...
Le silence... C'est le grondement du monde...
Y a pas à dire : quand elle n'est pas hideuse, la vie est magnifique !
Pourtant, vous connaissez les histoires des hommes... Tordues, complexes... Elles sont votre matière première, votre spécialité... Vous devriez le savoir mieux que quiconque que rien n'est entier, sans nuance... Les mauvaises langues disent cependant que c'est justement la nuance qui différencie l'homme du policier...
Est-ce que je peux vous prendre en photo ?
Je ne préfèrerais pas... Ce n'est pas que je me méfie de vous. Je ne doute pas que l'image serait belle... mais justement... souvent les plus belles images sont les moins honnêtes...
A partir de quand cesse-t-on d’annoncer son âge ?
A partir de quand recommence-t-on à le faire ?
J'avais tout quitté pour vivre mieux, je m'étais trompé... C'était pour mourir plus vite.
Alors tes racines, là, c'est du folklore, du cache-misère romantique pour dire de jolie manière qu'on a suivi les migrations industrielles comme les mouettes le chalutier... Histoire de grappiller les restes.
Alors aujourd'hui, c'est la mode, d'avoir des racines de-ci, de-là... CONNERIES, OUI! C'est rien d'autre que la glorification de la tradition imbécile!
Ca nous colle au sol... Ca nous empêche d'avancer... Les racines, c'est bon pour les ficus!
... Le monde est un chaos assourdissant et sans espoir...tiens, par exemple, les barbus...de la race millénaire des joyeux bourreaux, premiers de la classe en récitation et qui pensent sans rire et sans honte ne pas tuer des hommes en tuant des "mécréants" !
- ssalauds !
- et dans le camp d'en face, les patrons de la haute finance internationale esclaves béats de leurs propres trésors...TOUT AUSSI BOURREAUX !! ...à saigner d'entiers continents, à condamner des populations comme on met un coup de pelle sur le crâne du vieux chien devenu inutile... en voilà des gens avec des opinions...LE MONDE EST POURRI DE GENS AVEC DES OPINIONS !
"Quand quelqu'un bouge les immobiles disent qu'il fuit" Jacques Brel
"Un jour, Mariette et moi on en a eu marre de la ville. Alors on a loué un camion pour mettre nos cartons et on est partis vivre aux Ravenelles...
Les Ravenelles, c'est chouette, c'est la campagne et il y a des arbres, des fleurs, et des oiseaux... A l'arrivée, nous attendait Monsieur Henri. Il nous a gentiment tendu les clés."
L'expérience de la liberté est difficile et dangereuse. Elle impose de s'oublier et de s'affranchir de la société des hommes. RAres sont ceux qui résistent à la révolution intime qui résulte de ce sacrifice. Cet été-là, je suis devenu une bête, ni plus ni moins. Ailleurs, on m'aurait enfermé pour ça. La forêt m'a protégé...
Il y a dix ans, un journaliste m'avait demandé la différence entre l'art et l'artisanat. Dans la famille de mon père, on est artisans potiers, donc je savais que l'artisanat, c'était reproduire cent fois le même geste en exigeant cent fois le même résultat. L' art, en revanche, c'est faire cent fois le même geste en espérant cent fois un résultat différent. J'étais fier de ma phrase jusqu'à ce que je découvre quelques années plus tard, que Freud définissait la folie comme le fait de faire toujours la même chose en attendant un résultat différent. J'avais la même définition pour l'art et la folie ! Ça fait réfléchir ...
Eh oui, ça regarde la télé, ça a internet à la maison, un 4x4, ça vote et ça a encore peur des chats noirs. Vive la France.
C'est la nature qui nous fait des cadeaux, pas le contraire.
Suspendu pendant une fraction de seconde, détruit de l’intérieur avant même que la chaleur ou les débris ne vous atteignent… Le blast, c’est cet instant-là.
J'appris en silence car rien n'était dit
S'il veut des excuses tu implores sa clémence...
S'il veut qu'on lui cire les pompes, tu fais briller...
S'il veut que tu lui suces la...
Ça va, ça va !!
J'ai compris le principe !!
Ma fille est formidable. Elle et moi avons eu plus ou moins deux ans de tendre méfiance mutuelle, jusqu'à ce qu'elle commence à parler, brusquement. J'ai alors découvert l'étendue vertigineuse de sa soif d'information et sa volonté obstinée à s'adapter. Si je devais intégrer autant de découvertes révolutionnaires en si peu de temps, je deviendrais fou. Car le monde n'a rien de logique! Il est truffé de subtilités, de pièges, de fausses pistes, si bien qu'il fait être tenace et en veille permanente pour en suivre le flot. Dans son sillage, ma fille me contraint à tout repenser sous des angles forcement différents. Forte de sa minuscule vie, elle m'éduque. Je lui voue un authentique respect, bien distinct de l'affection instinctive qu'elle m'inspire.