Citations de Manu Larcenet (1012)
Marco à sa mère :
- C'est immonde cet orange !
- Oui, hein ?!
Depuis qu'on est classé "village de caractère", on n'a plus le droit de faire n'importe quoi avec ses volets...
Je voulais mettre du vert, mais l'autre jour, une sorte d'inspecteur des volets est passé... Il semble qu'on n'ait plus le droit qu'à "saumon pâle" ou "bleu horizon"...
Alors je me suis dit que tant qu'à mettre une couleur qui ne me plairait pas... autant en mettre une qui plaira pas non plus à l'inspecteur.
Ca ne pouvait pas se terminer autrement, Brodeck...Cet homme était un miroir...il confrontait chacun à la vérité de son image...Pour certains, c'est insupportable de se voir ainsi, nu et honteusement vrai dans le regard d'un étranger...Parfois, on préfère casser le miroir.
Je savourais cette petite saison "entre deux" comme un enfant une friandise. les couleurs flamboyaient vibrantes sous la lumière jaunie. Van Gogh était partout ! Surprise de cette chaleur inattendue, la campagne devenait silencieuse...en attente...Puis à la faveur d'un léger coup de vent, d'un nuage elle reprenait soudain sa marche étourdissante.
- Je viens de me faire virer de mon boulot...
- C'est l'occasion rêvée de devenir alcoolique !!!
Débarrassé de la proximité superficielle de mes semblables, je devins ce qui m'entourait... Tour à tour insecte, galet, rongeur, eau, humus, fougère... Sans doute pas plus, certainement pas moins, j'aimais la modestie de ma nouvelle condition.
Donc alors, toi, t'es le genre de papa à offrir un animal vivant à sa fille pour évacuer à Bon compte une probable culpabilité due à une longue absence?
Ouais!
Et bien sûr, comme un père prévoyant, tu l'as fait tatouer, stériliser, désinfecter et vacciner...
Ah nan!
La prévoyance, c'est ton domaine.
Jamais je ne me permettrais d'empiéter sur tes prérogatives!
Dieu m'en préserve!
Moi, je suis juste le genre à offrir des chatons...
Pas SDF! Clochard. Le premier subit quand le second choisit...
Je ne pouvais cependant pas à me résoudre à laisser [Carole]... C'était trop tôt. Cet attachement indéfinissable vous semblera sans doute banal, mais pour moi, c'était une découverte. Un mystère de plus.
Hypocrite époque qui exalte les modifications corporelles douloureuses... Souffrir pour maigrir, se muscler la viande ou s'affermir le croupion... Se tatouer, se percer, se gonfler de plastique, se faire drainer la graisse comme on vide une fosse septique, se faire charcuter le nez, les joues, les lèvres, les mamelles, les complexes... mais dès qu'on exprime le désir de se modifier l'esprit, surtout au travers d'une délicieuse ivresse, on devient un méprisable déséquilibré.
- Je ne le sens pas ce type...
- Pourquoi ?
- C'est toute cette graisse qu'il se trimballe...ça...ça me dégoûte... T'as pas vu ?! Ça ballotte dessous ses bras... Je suis sûr qu'il a des seins, tiens !
Arh ! Rien que d'y penser... Arrête de rigoler ! tu te rends compte à quel point il faut se détester pour s'infliger ça ?!
- Je suis allé voir le toubib et il est formel : je suis dépressif.
- Bienvenue au club...
- Un club ? Génial ! Et vous faites un pot de bienvenue pour les nouveaux ? J'amène quoi ?
- Ton flingue...
Il était une fois, près du bois de Saint-Cloud,
Un loup sans foi, ni loi, un peu relou.
Il avait faim, c'était l'hiver.
Il était très très en colère.
Il n'avait pas mangé depuis le mois d'octobre.
Lui le grand, le méchant carnivore.
- ... Je sens que ça va cruellement manquer de tournesols...
On ne peut pas être déçu quand on ne s'attend à rien...
- Les Français se posent des questions. Mes enfants sont-ils en sécurité ? Et ma voiture ? Quand ils seront au pouvoir, les islamistes vont-ils fermer les lieux où l'on boit de l'alcool ?
- Marco... j'aimerais avoir un bébé.
- … Et moi un corps de rêve. Chacun ses problèmes.
Si la loi autorise les patrons à aller planter leurs usines dans le tiers-monde, il faut être un sacré hypocrite - ou un socialiste - pour s'offusquer qu'ils le fassent dans les faits !
Anxiolitiques, antidépresseurs, barbituriques, hypnotiques... Et bien d'autres... Dans presque toutes les maisons que j'ai habitées sans y être invité, j'ai pu vérifier l'omniprésence de ces médicaments du mal-être... C'est étrange qu'ils soient l'appanage des sociétés dont la priorité n'est plus la survie. À croire que l'angoisse naît du confort.
- Et il s’appelle comment, votre chat ?
- Adolf.
- …
- J…Je l’ai appelé comme ça parce qu’il est très méchant… J… Je sais que ce n’est pas de très bon goût mmmais… Je… C’est… Je suis pas nazi… (Quel con ! Mais quel con !!)
La vérité est plus facile à dire qu'à entendre.