Citations de Manu Larcenet (1012)
« T’es vraiment qu’un gros chieur !
– Pourquoi ? Parce que je veux me suicider ?
– Mais ouais ! Alors qu’on vient tout juste d’être en vie !
– Ah ben t’admettras que c’est plus pratique, pour se suicider… »
" - ... l'exaltation de la confrontation, l'odeur de terre retournée et de poudre, l'imminence de l'ennemi... Peindre la guerre va être passionnant, elle est si jolie.
- Je sens que ça va cruellement manquer de tournesols."
- Tout le monde a été plus ou moins décoré durant cette guerre ... Les médailles, ça coûte pas bien cher au contribuable et ça donne au soldat la sensation d'être important.
Au sujet du blue-jean :
"Chez l'homme, le jean a la particularité de se vider avec l'âge, et chez la femme de se remplir" (p. 431 - folio)
"Quand quelqu'un bouge, les immobiles disent qu'il fuit."
Le loup sortit du bois
Et entendit une voix.
C'était une brebis,
Egarée et transie.
Et en voyant le loup,
Affamé, comme un fou,
Elle cria : « Non, ne me mange pas !
Tu pourrais regretter sacrément ce repas. »
Ces petits maux, qui nous terrorisent tant à leur apparition, deviennent plus que des compagnons de route, ils 'nous' deviennent.
Renoncé au café depuis mon opération. Impression que le thé me nettoie. Une sorte de douche intérieure. T'en bois un, t'en pisse trois, disait Violette.
- Je vais me baigner !
- MAIS T'ES TARÉ ! ÇA CAILLE !
- c'est parce que t'es pas bretonne !
Le désespoir, c'est comme la prison, la mine ou l'usine... ça ne vous lâche jamais.
Comme si c'était pas suffisant de crever, il faut encore se cogner les angoisses de ceux que les métastases ont provisoirement laissés de côté.
« Je vois un Virgin Megastore® là-bas !!! / Ah non… ici on appelle ça un silo à grains. » (p. 55)
En 1967, lors de ses adieux à la scène, un journaliste visiblement intrigué par sa décision, demanda à Jacques Brel ce qu'il fuyait... Il réfléchit quelques secondes, tête baissée, puis du ton las de celui qui sait qu'il faut sans fin répéter les choses, il dit..."Quand quelqu'un bouge, les immobiles disent qu'il fuit".
Hé hé... "Tu détesteras ton prochain comme toi-même"... Ça a certes moins de panache, mais ça a le mérite d'être réalisable. (p. 146)
J’ai réalisé que, mon père mort, je ne pouvais plus le décevoir… J’étais libre… L’évidence était d’expérimenter pleinement cette liberté nouvelle avant de m’échouer à mon tour sur un lit d’hôpital… Je suis alors devenu adulte et j’ai adoré ça !
Est-ce que vous connaissez « Star Academy » ? Les jeunes qui participent à cette émission ont un temps limité pour se servir du téléphone… Un compteur leur indique quand leur minute réglementaire est écoulée… Ce qu’il y a de remarquable, c’est qu’ils raccrochent toujours pile à temps… Peu importe ce qu’ils disent ou à qui ils parlent… Même si aucune personne physique ne les contraint à une telle ponctualité, aucun d’entre eux n’a jamais songé à dépasser sa minute… Avant la mort de mon père, je menais ma vie comme eux… Je respectais scrupuleusement la minute qui m’était impartie par le compteur…Il m’aura fallu attendre que mon père meure pour ne plus me satisfaire de…ma minute réglementaire… Aujourd’hui, si j’ai besoin de temps de temps, je le prends.
- Polza ?
- C’est un prénom russe… Ca vient de « POmni Leninskie ZAvety », « Souviens-toi des préceptes de Lénine ». Mon père était un italien très communiste… Trop communiste, sans doute. Et encore, moi, j’ai eu de la chance. Mon frère s’appelle Trolenzin… Pour « TROtski LENine ZINoviev » ! Autant dire que j’ai vécu la chute du mur de Berlin comme une revanche personnelle !
- Alors, mon brave… Quel est le programme en cette magnifique journée ?
- Le même que depuis 75 ans messire… Voler aux riches pour donner aux pauvres…
- Quel étrange concept ! Et on ne garde rien pour nous ?
- Non messire, on donne tout aux pauvres.
- Mais alors… Nous sommes pauvres ?... Si nous sommes pauvres, nous sommes en droit de voler aux riches pour garder pour nous… Nous serons bientôt riches et nous nous volerons nous-mêmes… Ainsi redevenus pauvres, nous nous redonnerons l’argent à peine volé quand nous étions riches… Nous pourrons mettre tout le pognon sur un compte d’épargne pour le faire fructifier… Ainsi nous serons encore plus riches, puis nous attaquerons la banque et.. Rh… Gz… TIRELI PINPON SUR LE CHIHUAHA..
Ca nous colle au sol, ça nous empêche d'avancer … Les racines c'est bon pour les ficus !
De quoi as tu peur ?
Mais du bébé, voyons ! C’est sale, ça bave, ça dort jamais, ça n’a que peu de conversation, et ça ne sait pas contrôler ses sphincters …