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Citations de Marc Lambron (117)


" - Oui, les insectes. Je les voyais comme des fées minuscules dotées de mignonnes antennes. A priori, ils sont gentils, et même utiles pour la pollinisation, mais voilà, ils s'en prennent aux plants de quinoa. Ce sont de méchants insectes. J'ai essayé de parlementer avec eux en confectionnant un porte-voix avec une feuille roulée en cornet, mais ils ne veulent rien entendre. Mes insectes sont sourds comme une tortue. How dare they ! "
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Les hommes ne sont guère enclins à la poésie. Voient-ils apparaitre dans leurs télescopes un astre inconnu, ils le baptisent d'un numéro qui complète leur nomenclature.
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Les humains ressemblent plutôt aux oiseaux, qui se marchent dessus dans leurs nids en s'égosillant.
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Le mot "amour" est une guirlande parfumée autour de l'influx qui porte les deux sexes à se jeter l'un sur l'autre pour perpétuer leur espèce. Selon l'état d'évolution du langage, on peut accompagner l'acte de grognements ou de poèmes, et parfois des deux ensemble chez les humains.
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Les hommes ne sont guère enclins à la poésie. Voient-ils apparaître dans leurs télescopes un astre inconnu, ils le baptisent d'un numéro qui complète leur nomenclature.
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Vingt-sept ans de prison parce que j'avais voulu la justice du zèbre. J'ai rêvé de violence, oui, et puis j'ai raisonné en non-violent. On m'a cherché querelle, on m'a martyrisé, mais j'ai tendu un rameau d'olivier comme promesse du futur.
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Ce que j'ai retenu de ces années, de tous ces êtres entrevus, de quelques-uns que j'ai connus, mais au fond si peu, c'est qu'un homme, ou une femme, n'est jamais que le reflet des valeurs auxquelles il a acquiescé et qui composent son visage dernier, où s'imprime un caractère de veulerie ou de noblesse.
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Parfois, les livres donnent une phrase. Celle-ci, par exemple, d'un poète anglais qui parle des jeunes hommes " magnificently unprepared for the long littleness of life ". En français, on pourrait dire : superbement impréparés à la longue petitesse de la vie.
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La route embaumait le parfum des cyprès, ces petits ballons de football qui tombent par dizaines sur la chaussée et sont éclatés par le pneu des automobiles. Il montait de la nuit une odeur de sève astringente et juteuse, un peu menthée, qui étourdissait comme une glu d'écolier.
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Elles avancent comme elles peuvent, avec leurs ruses, leurs chansons, leurs vêtements décrochés des cintres. On leur colle sur le dos des fables, des enfances, un désir d'aurore. Il faut qu'elles éclairent le temps où on les aime, qu'elles hantent celui où on les perd.
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Ce que l'indifférence disjoint, le regret l'accomplit.
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Mercredi 1er janvier 1997

L’année a débuté cette nuit, réveillon chez mon ami François Sureau. Il a trente-neuf ans, comme moi. Sa femme Ayyam va accoucher dans une semaine d’une fille qui devrait se rénommer Maryam. On dîne par petites tables. Je parle avec François du livre que je suis en train de lire, Hauts fonctionnaires sous l’Occupation de Claude Gruson et François Bloch-Lainé : deux inspecteurs des Finances octogénaires qui dialoguent sur leur attitude pendant la guerre.
Ils le font avec une transparence – cette absence de prudence que les grands commis n’acquièrent qu’avec l’âge de la retraite – qui honore les hommes qu’ils auront été : la génération des prosélytes du service public, les reconstructeurs aux lèvres serrées. Ce qu’ils racontent, avec honnêteté, n’est pas si brillant ; en 1940-1941, le mouvement de conquête qui pousse les grands fauves de la fonction publique, tenus sous le boisseau par la IIIe, vers la prise des postes et l’avènement de leur propre gloire. La clef de tout ça, c’est le contrôle parlementaire : avant 1940, une génération démiurgique et candide de technocrates piaffants devait rendre compte au Parlement, voir chaque jour ses élans réformateurs bridés par les lenteurs comme opiacées de la IIIe République. Soudain, le contrôle est levé : ces boy-scouts émancipés prennent les manettes et jouent avec les boutons. Vichy donne à la caste naissante des fonctionnaires-techniciens une maquette en grandeur réelle, avec, suspendues à la francisque, les clefs du royaume. Ils ne s’abstiennent pas de les décrocher. Diverses forfaitures s’ensuivront.
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… j’ai compris que l’angélisme fraternel de ma première jeunesse était bien mort. C’était un rêve américain venu des campus des années 60. Il avait existé un temps fragile où, dans une frange non négligeable de la jeunesse occidentale, les attitudes libertaires tendaient à prévaloir, accompagnées de codes de comportement qui valorisaient la gentillesse, le voyage initiatique, l’indifférence à l’argent, le principe d’amitié. Des individus s’efforçaient de vivre selon ces préceptes, et parvenaient à conjurer momentanément les fantômes de la guerre, de l’esprit de possession, des rivalités de classes. Cela avait fait long feu, mais cela avait existé.
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Si je trace ces lignes, c'est parce que j'ai peur que l'absence de mon frère _la certitude qu'il ne poussera plus la porte, l'évidence que les silhouettes qui dans la rue lui ressemblent ne sont pas la sienne _ne se redoublent d'une amnésie.
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La musique est un legs de liberté qui n'appartient à personne.
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Le temps qui lui restait, je le faisais mien : sa maladie entrait dans mes rêves comme elle coulait dans son sang. Le danger qui l'acculait me jetait avec appétit vers les instants de vie. Appelons cela une névrose : pendant des années, j'ai cru vivre avec le couperet qui le tuerait.
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La mort est la providence des obsessionnels.
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Dans les menues incitations de la vie ordinaire - examens, service militaire, j'étais jusque-là passé avant lui. Il me précédait soudain dans l'ordre que chacun veut retarder, et où l'âge aurait dû me pousser d'abord : celui de la mort.
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Dans ce monde de petits jeunes gens, écumer une génération ne prend que le temps d'en épuiser la médiocrité.
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Les fratries sont le pays du malentendu.
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