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Citations de Marc Lambron (117)


Marc Lambron
Quoi qu'il arrive on ne parle bien qu'avec le coeur.
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Sa seule allure retenait l'attention. D'une élégance que la coupe du vêtement épurait, cette femme dessinait au milieu des corps voisins une ligne que l'on aurait pu isoler comme une figure d'estampe. On devinait une absence d'apprêts, une sorte de souveraineté immédiate.
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Marc Lambron
Le sort de l'humanité en général sera celui qu'elle méritera.
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Chaque vie est riche de celles que nous avons répudiées, parfois sans le savoir, comme on frôle une inconnue.
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- Qu'est-ce que l'Académie ? coupa Ridruejo.
- C'est un endroit où l'on met vivants des auteurs qui mériteraient d'être morts, dit la marquise de Choisy.
- En Espagne, nous faisons le contraire avec nos héros, dit Ridruejo. Le généralissime fait construire un mausolée près de Madrid où l'on placera les dépouilles des guerriers qui auraient mérité de vivre.
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Chacun voit midi à sa porte, surtout quand l'indicible est en cause. Simone Veil, qui tentait en 1945 d'expliquer à des voisins niçois ce qu'avait été Auschwitz, s'entendit répondre: "C'est comme nous, on ne trouvait plus d'aubergines."
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La phrase antisémite du mois, prononcée par une jeune bourgeoise idiote et fortunée: "Je donnerais bien un prénom juif à mes enfants pour leur assurer un bon avenir professionnel." Celle-là, il fallait la trouver.
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Il y a des existences tellement accablées que le rire, quand il surgit, est comme la possibilité d'un autre monde, d'une autre vie où il vous serait accordé comme un embellissement, comme un anoblissement.
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(En Autriche)
- Vous chercherez, répondit Agata. Les coupables ne manquent pas. Il y avait un monde, et il n'est plus. Vous savez, j'ai encore connu ce monde-là dans mon enfance (...) J'ai entendu ma nurse demander à ma mère "lequel de vos enfants vous accompagnera en promenade ?", et ma mère répondre : "Celui qui va avec ma robe bleue".
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Étés des années 1960, pays de l’étrange bonheur, époque d’enfançons libérés des fatalités proches, familles involuées en escargots, fantôme conjuré de la guerre, récits tus ou transmis, projections mentales dans les romans d’autrefois – je lisais Paul Féval et Victor Hugo –, Paris comme la ville lointaine des conjurations et des Misérables, la France du Général et de Leny Escudero, des DS21 et des bidonvilles, aubes radieuse sur les cités nouvelles, passage ennuagé de Nounours et du marchand de sable, conscrits au bal du samedi soir et catherinettes coiffées, apothéose d’Astérix, douleur des Rapatriés, douce voix de Françoise Hardy, cinémas avec court-métrage et actualités, cerises sapides sur les marchés, télévision en noir et blanc, Jean-Luc Godard et ses lunettes noires, bikinis sur les plages avec Teppaz, Jean Nohain et sa moustache, le pont de Tancarville et les Caravelles dans le ciel, lents après-midi sous une ombre d’avant, porte-drapeaux à bérets devant les monuments aux morts, accent rocailleux de Jacques Duclos, twist et collants orange, intrigues des Six compagnons et du Club des Cinq, boucheries chevalines et kiosques à journaux, Le Jour le plus long et La Grande Vadrouille, ombres portées des guerres et des héros, Malraux devant le Panthéon, passage des nuits sans alertes, sentiment de la vastitude du monde, astronautes en orbite et starlettes sur la Croisette, je ne sais comment les hommes d’autrefois habitaient ce temps, les silences de mon grand-père ne m’en ont pas donné la clef, ni le vent qui passait sur les hivers, ni le soleil qui écrasait les campagnes, et les éclats de lumière que l’aube réveillait sur un pays d’ancienne mémoire.
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Tout mariage marque le triomphe de l'espoir sur l'expérience, a dit Samuel Johnson. Je participais à l'espoir sans pouvoir m'empêcher d'évaluer l'expérience.
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Je paie ma dette, le petit garçon qui regardait est devenu l'homme qui se souvient.
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Au Canada, quatre ministres du culte décident de confronter leurs dons en tentant chacun de séduire un féroce grizzly qui rôde dans les parages. Le prêtre revient en disant: "J'ai récité des actions de grâce, et la bête s'est apaisée." Le pasteur renchérit: "En lui lisant des textes de Luther, j'ai vu dans ses yeux une lueur d'humanité." L'imam est encore plus catégorique: "Trois hadiths ont suffit pour que l'animal se tourne vers La Mecque." Le rabbin n'a pas réapparu. Le voici pourtant, les vêtements en charpie, le visage sanglant strié de griffures. "Alors ?", l'interrogent les trois autres. Le rabbin, pantelant: "Je crois que j'ai eu tort de parler un peu trop vite de circoncision." (Raconté à l'auteur par Haïm Korsia, grand rabbin de France).
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André Gide suborne en Algérie un yaouled levé sur place, et, sentencieux, lui dit au matin: "Vous avez passé la nuit avec un grand écrivain français." Il lui tend alors une carte de visite au nom de François Mauriac...
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Le capitalisme, hija, c'est la succion des vampires de l'argent, l'asservissement du peuple par les cochons fascistes, la confiscation de la plus-value par le capital.
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Chacun se croit toute sa vie appelé devant le tribunal de sa propre enfance, et cela aussi est superflu. Nous perdons beaucoup de temps à ne pas nous savoir innocents, à ne pas exempter les autres de notre pesanteur.
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Je dois le dire en des termes qui me retournent le cœur, mais c'est un fait :j'ai assisté, au milieu de la société française, aisée, omniscolarisée, enracinée dans des siècles d'exigence, à une destruction d'intelligence qui humiliait, et parfois détruisait sans remède, quelques-uns de ses meilleurs esprits
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Il détestait que l'incertitude, qui est le lot de chacun, s'habille de l'arrogance de ceux qui prétendent savoir.
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Imagineraient-ils que le vrai pari, c'est de considérer l'amour secret des fils et des pères. De regarder les femmes en sachant qu'elles vieilliront et que ce vieillissement n'est pas haïssable, d'entrer en somme dans les ruses de la vie orpheline et superbe?
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Un nouveau gémissement s’éleva du côté de Ionescu.
-L’Académie française est une géhenne… L’enfer de Dante peuplé par des diables verts… Ils dorment dans des fauteuils…
-Vous n’aimez pas les fauteuils? s’alarme la charitable Mrs Corrigan.
-Non, dit Ionescu. Je préfère les chaises.
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