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Citations de Marcel Pagnol (1541)


Marcel Pagnol
Elles sont merveilleuses. N'avez-vous pas remarqué? Quand elles s'assoient sur le sable, elles dessinent des coeurs avec leurs petites fesses. Quelle prouesse!
A propos des starlettes du Festival de Cannes 1955.
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Marcel Pagnol
L'ambition, c'est la richesse des pauvres.
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Nous sortîmes du village : alors commença la féérie et je sentis naître un amour qui devait durer toute ma vie. Un immense paysage en demi-cercle montait devant jusqu'au ciel : de noires pinèdes, séparées par des vallons, allaient mourir comme des vagues au pied de trois sommets rocheux.
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« D’accord, d’accord, dit le Papet en souriant. Tu me plais, Galinette. Fais comme tu voudras. Je ne te demande qu’une chose : en choisissant la femme, pense aux enfants.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Je veux dire ne te laisse pas escagasser par une jolie figure. Ce qu’il nous faut, c’est des hanches larges, des jambes longues, et de beaux gros tétés. Choisis-la comme une jument poulinière.

— Mais si en plus, elle a la jolie figure ?

— Si c’est en plus, dit le Papet, ça ne me dérangera pas ; au contraire. Ça sera la Belle Soubeyrane, et j’aurai plaisir à la regarder.  »
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« (…) et tout à coup en levant la tête, il découvrit avec surprise l’écriteau. Il le lut à haute voix, lentement, comme s’il le déchiffrait avec peine.

« Cabrioleur, Antention ! » parut exciter sa curiosité, et il fronça le sourcil. « Vous fatigez pas à sercher l’arjent. Elle est pas ici. »

Il fit un sourire ironique, et dit : « Menteur ! »

Il continua : « Elle est à la banque !  » (…)

« Alors, il joua d’abord l’inquiétude, et s’écria : « Il n’est pas bête, celui-là ! Et à laquelle, de banque ?  »

Il lut : « Au milieu d’Aubagne, à côté de la jeandarmerie. »

Alors, terrorisé par cette évocation des gendarmes, le « cabrioleur » fit un pas en arrière, la bouche ouverte, et bondit vers la porte, pour une fuite éperdue. Mais il s’arrêta sur le seuil, éclata de rire, se frotta les mains
joyeusement, et s’écria :

« C’est pas tout d’être voleur ; il faut aussi
être malin ! Et malin, ça veut dire Ugolin !  »
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Fanny : Tu sais où vous allez ?
Le chauffeur : Vers l’Ouest. Nous mettons le cap sur l’Ouest, vers les Amériques.
Fanny : Oui mais pour quel port ?
Le chauffeur : (Catégorique) Ça, je l’ignore.
Fanny : Tu le sais, mais tu ne veux pas me le dire.
Le chauffeur : (Avec un immense désespoir) Madame Fanny, si je sais où nous allons, que le Bon Dieu m’écrase à l’instant, et me fasse perdre la vue. Plutôt que de vous mentir, je préférerais recommencer toute la guerre !
Fanny : Surtout que tu ne l’as pas faite.
Le chauffeur : Non, je ne l’ai pas faite, j’avais treize ans. Mais c’est une façon de parler (Avec une véhémence farouche) Madame Fanny, sur la tombe de mes parents sur tout ce que j’ai de plus cher au monde, je vous JURE que je ne sais pas où nous allons. Vous me croyez ?
Fanny : Oui, je te crois.
Le chauffeur : Eh bien vous avez tort. Nous allons à Palavas les Flots, chez un ami de Césariot.
Fanny : Alors, pourquoi mens-tu ?
Le chauffeur : Pour rien, pour le plaisir.
Fanny : Et tu n’as pas honte de faire des faux serments sur la tombe de tes parents ?
Le chauffeur : Eh peuchère, ils sont morts, qu’est-ce qu’il peut leur arriver de pire ?
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Fanny : Dis-moi ton secret, et je te jure devant Dieu que personne ne le saura jamais ! ….

Marius : Fanny, je ne veux pas rester derrière ce comptoir toute ma vie à rattraper la dernière goutte ou à calculer le quatrième tiers pendant que les bateaux m’appellent sur la mer.

Fanny : (elle pousse un soupir. Elle est presque rassurée.)
Ah bon ! C’est Piquoiseau qui t’a monté la tête ?

Marius : Non…. Il y a longtemps que cette envie m’a pris…. Bien avant qu’il vienne…. J’avais peut-être dix-sept ans… et un matin là, devant le bar, un grand voilier s’est amarré…. C’était un trois-mâts franc qui apportait du bois des Antilles, du bois noir dehors et doré dedans, qui sentait le camphre et le poivre. Il arrivait d’un archipel qui s’appelait les Iles Sous le Vent…. J’ai bavardé avec les hommes de l’équipage quand ils venaient s’asseoir ici ; ils m’ont parlé de leur pays, ils m’ont fait boire du rhum de là-bas, du rhum qui était très doux et très poivré. Et puis un soir, ils sont partis. Je suis allé sur la jetée, j’ai regardé le beau trois-mâts qui s’en allait…. Il est parti contre le soleil il est allé aux Iles Sous le Vent…. Et c’est ce jour-là que ça m’a pris.
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Fanny : Alors ce sont ces îles que tu veux connaître ?

Marius : les Iles Sous le Vent ? J’aimerais mieux ne jamais y aller pour qu’elles restent comme je les ai faites. Mais j’ai envie d’ailleurs, voilà ce qu’il faut dire. C’est une chose bête, une idée qui ne s’explique pas. J’ai envie d’ailleurs.

Fanny : Et c’est pour cette envie que tu veux me quitter ?

Marius : Ne dis pas que « je veux », parce que ce n’est pas moi qui commande…. Lorsque je vais sur la jetée, et que je regarde le bout du ciel, je suis déjà de l’autre coté. Si je vois un bateau sur la mer, je le sens qui me tire comme avec une corde. Ça me serre les cotes, je ne sais plus où je suis…. Toi, quand nous sommes montés sur le Pont Transbordeur, tu n’osais pas regarder en bas…. Tu avais le vertige, il te semblait que tu allais tomber. Eh bien moi, quand je vois un bateau qui s’en va, je tombe vers lui….
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A quoi bon? Il m'arrive le malheur le plus ridicule. Ne pas atteindre son but, c'est grave, c'est une grande déception. Mais attendre un but tout à fait opposé, et réussir, pour ainsi dire, à l'envers, c'est la preuve la plus éclatante que l'on est un véritable idiot.
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La critique a un flair incomparable pour découvrir, préparer, et perfectionner les ratés.
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La nuit serait donc noire et terrible, peut-être la dernière de ma vie ?
Voilà où m’avaient mené ma désobéissance et la félonie de l’oncle Jules.
Alors me revint en mémoire une phrase que mon père répétait souvent, et qu’il m’avait fait copier plusieurs fois quand il me donnait des leçons d’écriture (cursive, ronde, bâtarde) : « Il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. »
Il m’en avait longuement expliqué le sens, et m’avait dit que c’était la plus belle phrase de la langue française.
Je la répétai plusieurs fois, et comme par une formule magique, je sentis que je devenais un petit homme. J’eus honte d’avoir pleuré, honte d’avoir désespéré.
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Qu'il soit content d'avoir pris une belle pièce, je veux bien I'admettre, mais se faire photographier avec un poisson ! Quel manque de dignité! De tous les vices, la vanité est décidément le plus ridicule!
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- Ce n'est pas une révolution quil faut faire. Révolution, c'est un mot mal choisi. parce que ça veut dire un tour complet. Par consequent, ceux qui sont en haut descendent jusqu'en bas, mais ensuite ils remontent å leur place primitive... et tout recommence. Ces murs injustes n'ont pas été faits sous I'ancien régime : non seulement notre République les tolère, mais c'est elle qui les a construits !
p79
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Enfin, dès que les professeurs commencèrent à le traiter en bon élève, il le devint véritablement : pour que les gens méritent notre confiance, il faut commencer par la leur donner.
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Auprès de telles richesses, les miennes faisaient pauvre figure, et j'avoue que j'en fus un peu honteux les premiers jours; mais j'inventai spontanément la solution philosophique qui, depuis des siècles, console les pauvres, et les délivre de la cruelle envie; je résolus de mépriser la fortune des autres, de considérer les avantages matériels comme tout à fait secondaires, et je décidai que les objets de luxe faisaient plus d'honneur à leurs fabricants qu'à leurs possesseurs.
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Les Écoles normales primaires étaient à cette époque de véritables séminaires, mais l'étude de la théologie y était remplacée par des cours d'anticléricalisme. On laissait entendre à ces jeunes gens que l'Église n'avait jamais été rien d'autre qu'un instrument d'oppression, et que le but et la tâche des prêtres, c'était de nouer sur les yeux du peuple le noir bandeau de l'ignorance, tout en lui chantant des fables, infernales ou paradisiaques.
La mauvaise foi des « curés » était d'ailleurs prouvée par l'usage du latin, langue mystérieuse, et qui avait, pour les fidèles ignorants, la vertu perfide des formules magiques. La Papauté était dignement représentée par les deux Borgia, et les rois n'étaient pas mieux traités que les papes : ces tyrans libidineux ne s'occupaient guère que de leurs concubines quand ils ne jouaient pas au bilboquet; pendant ce temps, leurs « suppôts » percevaient des impôts écrasants, qui atteignaient jusqu'à dix pour cent des revenus de la nation. C'est-à-dire que les cours d'histoire étaient élégamment truqués dans le sens de la vérité républicaine. Je n'en fais pas grief à la République : tous les manuels d'histoire du monde n'ont jamais été que des livrets de propagande au service des gouvernements. Les normaliens frais émoulus étaient donc persuadés que la grande Révolution avait été une époque idyllique, l'âge d'or de la générosité, et de la fraternité poussée jusqu'à la tendresse : en somme, une explosion de bonté.

Je ne sais pas comment on avait pu leur exposer - sans attirer leur attention - que ces anges laïques, après vingt mille assassinats suivis de vol, s'étaient entre-guillotinés eux-mêmes.
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Il est permis de mentir aux enfants, lorsque c'est pour leur bien.
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Ugolin à Manon :
"Et puis tout d'un coup, je te vois, et ça m'arrive que je t'aime, d'une façon que c'est pas possible de le dire... Tout le temps, je te vois, tout le temps je te parle... Le sommeil, ça me l'a tué, quand je mange, ça n'a plus de goût. Si tu ne me veux pas, ou je meurs ou je deviens fou..."
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De plus, on la regardait souvent - sans méchanceté - mais avec un intérêt qui la faisait parfois rougir, et il y avait des garçons qui lui lançaient au passage des compliments ou des moqueries.
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Sous un soleil d’hiver,qui était pâle et tondu comme un moine,nous retrouvâmes le chemin des vacances.il était grandement élargi:Décembre,cantonnier nocturne,avait brûlé les herbes folles,et dégagé le pied des murs
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