Un ultra clasique que je relis régulièrement. Et, chaque fois, c'est une redécouverte.
Quand je pense qu'autrefois, je trouvais Marguerite Yourcenar ennuyeuse ... Pardon à ses mânes.
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Mémoires autobiographiques parues en 1977 aux éditions Gallimard. C'est le second tome de la trilogie Le Labyrinthe du monde, faisant suite à Souvenirs pieux (1974) et précédant Quoi ? L'Éternité (1981).Compte-rendu de la généalogie Crayencour côté paternel, intéressant........
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Trois nouvelles dans ce recueil : «Conte bleu», suivi de «Le premier soir» et de «Maléfice». Ces trois textes furent retrouvés après la mort de Marguerite Yourcenar et rassemblés. Tous trois auraient été écrits entre 1927 et 1930, soit entre les vingt-quatre et vingt-sept ans de la dame. Un pur bonheur......
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Autobiographie imaginaire d’un empereur romain. J'ai beaucoup aimé et le relis, parfois.
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Une femme se plonge dans la peau d'un homme et pas n'importe lequel : l'empereur Hadrien qui, au seuil de la mort, jette sur sa vie un regard lucide.
Un chef d'oeuvre.
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On m’avait dit bon courage pour lire marguerite Yourcenar. J’ai compris pourquoi. Le livre n’est pas très gros, 120 pages, mais pas non plus très dynamique. Assez long dans des détails qui ne font pas avancer les choses, et au final, même si c’est une histoire d’amour, j’ai toujours pas compris si il l’aimait ou pas… surement une subtilité du texte à travers laquelle je suis passé !!!
Bref pas top top cette lecture !
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Critique de Josyane Savigneau pour le Magazine Littéraire
Ceux qui tiennent Marguerite Yourcenar pour une femme absolument rationnelle ou voient en elle un écrivain d'un classicisme un peu froid seront étonnés de découvrir ses « croquis et griffonis », commentés de manière très pertinente par une chercheuse américaine, Sue Lonoff de Cuevas. Certains les trouveront peut-être ridicules dans leur maladresse, mais d'autres seront touchés par cette « insouciance enfantine » que souligne Sue Lonoff de Cuevas : « L'écrivain qui travaille sa langue si scrupuleusement n'essaie pas d'être au niveau de quelque norme que ce soit lorsque son stylo ou son crayon trace des illustrations. Yourcenar les croque parce qu'elles servent son propos et parce que les dessiner lui fait plaisir. » Ce qu'elle a dessiné dans son jeune âge a été perdu, à l'exception d'une illustration - une sorte de frise - pour un sonnet écrit à 12 ans et offert, en 1915, à sa gouvernante (ci-contre). Mais, dans sa bibliothèque et dans les documents qu'elle a déposés à Harvard, on a trouvé les « graphiques d'une vie », croquis dans ses manuscrits, en marge des livres de ses auteurs de prédilection, dessins accompagnant des dédicaces, coloriages même parfois.
Une pratique qui n'a rien d'exceptionnel. On connaît de nombreux dessins de Valéry, de Proust, de Colette, de Verlaine et de bien d'autres. Mais Yourcenar, précise Sue Lonoff de Cuevas, a « moins de talent, non seulement que ceux qui dessinaient comme des professionnels, à l'instar de Cocteau, mais aussi moins que la plupart des amateurs ». Ses dessins sont souvent sans grâce, comme cette « femme drapée » figurant dans les Pages choisies de Nerval. Seule notable exception, un beau profil d'Albertine, sur une feuille glissée entre deux pages de la traduction anglaise d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs - un exemplaire dont Yourcenar s'était probablement servi lorsqu'elle enseignait au Sarah Lawrence College, en 1950.
L'intérêt de ces documents n'est donc pas de faire découvrir une Marguerite Yourcenar ignorée, artiste, mais de la révéler dans son intimité. Comme elle disait tenir parfois un journal « pour ne pas perdre pied dans cette eau qui coule », comme elle noircissait des pages et des pages en grec « pour se rapprocher d'Hadrien », ou scandait le nom de Zénon pour se rapprocher de lui aussi en écrivant L'?uvre au noir, elle dessinait des personnages - des femmes essentiellement -, des figures mythologiques, des sujets religieux et des croix, des animaux réels - ses chiens - ou imaginaires, des bâtiments, des rues, des plans - celui de la maison de Marcella dans Denier du rêve -, des arbres généalogiques, voire des partitions - celle pour La Chanson de l'aventurier, dans L'?uvre au noir.
Elle était rétive aux confidences, mais elle a laissé, sciemment, derrière elle, de petites confessions en forme de dessins. On constate ainsi sa fascination pour les mains. Elle a toutefois échoué à dessiner un ex-libris qui lui convienne et en a chargé un ami. Il représente deux mains droites posées sur deux pages d'un livre ouvert, et porte en haut la mention « Marguerite Yourcenar » et en bas « Grace Frick », sa compagne de toute une vie.
Sur un carnet portant en couverture « Fleurs et arbustes. Petite Plaisance », elle a croqué les fleurs qu'elle plantait dans le jardin de sa maison du Maine. Un jardin qu'elle aimait passionnément, mais dont la nomade qu'elle était s'est sentie prisonnière quand la maladie de Grace Frick l'a empêchée de voyager. « Regarder les images jusqu'à les faire bouger », écrivait-elle dans des notes pour un album illustré devant accompagner L'?uvre au noir. C'est certainement ce qu'elle a fait, en dessinant, quand elle se sentait condamnée à une « vie immobile ».
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