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Citations de Maria Ernestam (308)


A cet instant, je sus que je ne pourrais jamais plus poser sur elle le regard d'une fille sur sa mère. elle ne pouvait pas être ma mère. C'était impossible. Cette femme, je devais à tout prix la tuer, je devais mettre à exécution la décision que j'avais jadis prise. Faute de quoi, je ne survivrais pas. (p. 161)
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Un cadeau d'une telle franchise doit être traité avec égard. (p. 20, coll. Babel, 2013)
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Il ressemblait tant à Scat Cat dans "Les Aristochats" que Sara se surprenait souvent à l'imaginer en nœud papillon et chapeau, jouant un solo de trompette dont les modulations se propageraient dans les ruelles parisiennes.
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Certaines personnes estiment que je devrai le quitter ou le placer quelque part. Mes enfants ne m'en voudraient pas. Mais les êtres humains ne sont pas faits que de chair et de sang, nous sommes constitués aussi de nos souvenirs et, sans eux, je ne sais pas si nous valons grand-chose. En tout cas pas moi. Mon mari et moi avons passé de nombreuses années de bonheur ensemble, et il a toujours été là pour moi. Ce n'est pas de sa faute, si j'ai eu la chance de rester en bonne santé et lui la malchance de tomber malade.
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Malgré les horreurs que nous avons traversées, elle n'a pas changé, cette soeur d'infortune avec laquelle je partage tout ce qui m'est le plus cher. Le jour où je disparaîtrai, je déposerai mon âme entre ses mains. Elle la nourrira comme un oisillon blessé. (collection Babel, 2014, p. 249)
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Et j'espère qu'en ton for intérieur, tu sais que je n'ai jamais voulu te faire du mal. Voilà exactement ce que je viens d'écrire à celle qui fut un jour ma meilleure amie. Mais j'ignore si c'était vrai. Il s'agit sans doute plutôt d'une illusion, et parfois je me demande à quoi cela sert d'avoir des désirs trop éloignés de la réalité. Je sais seulement qu'au fil des années, j'ai fini par me convaincre que les mots ne pouvaient m'affranchir ni de la tristesse, ni de la culpabilité, ni de la colère. Que l'acceptation était la seule chose à espérer. (p. 13)
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Jeune homme, je ne suis pas juriste mais je sais pertinemment que si je demandais le divorce, mon mari me ferait vivre un enfer. Il s’en est donné à cœur joie pendant toute notre vie commune, alors la tyrannie, ça le connaît. Il sait exactement où appuyer pour que ça fasse mal. La culpabilité, la honte, la réputation, l’argent… Pour tout vous dire, après ce que j’ai vécu, je me fiche presque de la culpabilité et de la honte. Les problèmes de réputation ne me concernent pas. Mais avec un peu de chance, il me reste encore une dizaine d’années à vivre, et je veux les vivre pleinement. Après notre discussion de ce matin, je me suis dit qu’il n’était pas trop tard pour être heureuse. Pas trop tard pour… me mettre à fumer des cigares, ou, pourquoi pas, à porter des sous-vêtements en dentelle ! Mai d’abord, mon mari doit disparaître. Il ne doit plus jamais être en mesure de m’insulter ni de m’accuser de quoi que ce soit. Qu’une vieille dame souhaite vivre pleinement les quelques années qui lui restent, ça ne peut pas être complètement répréhensible, n’est-ce pas ?
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Il jugeait peut-être avoir dépassé les bornes en embrassant une femme qui pleurait encore son mari [décédé], alors que, par dessus le marché, il avait une petite amie. [...]
Elle aurait voulu lui dire que le deuil n'excluait pas le désir de chaleur humaine. Qu'il ne fallait pas avoir mauvaise conscience. Rien de plus.
(p. 231)
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Elle s'affala sur le lit en fondit en larmes, pour la première fois dans cette chambre - l'espace exclusif de son père et de sa maladie. Seul y comptait son bien-être. En entrant, on se dépouillait de soi.
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La vie serait terriblement ennuyeuse si tout le monde agissait toujours comme il faut.
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Mari repensa à l'idée d'Anna. Résoudre le problèmes des gens. Mais comment définir ces problèmes ? D'ailleurs, était-ce bien nécessaire ? On devait pouvoir créer une entreprise qui offre des solutions sans délimiter à outrance la nature de la demande, et qui aurait le mérite de combattre la peur ambiante. La peur est tellement répandue. (p. 27)
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- Ceux qui viennent découvrir l'Irlande ne veulent pas voir de constructions récentes, mais des épaves de bateaux, des vieux bergers qui font paître leurs moutons, des ruines qui évoquent les Celtes et la guerre. Plus les sites authentiques se feront rares, plus les touristes seront fortunés - ceux qui sont tellement blasés qu'ils recherchent des émotions fortes pour donner un sens à leur vie. En Irlande, ils sont à la recherche de la "grandeur de la nature". Moi j'appelle ça de la pauvreté.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Que ce sont les traditions des pauvres qui constituent la plus grande attraction du pays, et que le tourisme est une source importante de revenus. Il faut donc conserver le passé, au moins dans les régions comme le Connemara. Au rythme où vont les choses, les Irlandais pourront bientôt jouer les figurants sur leurs propres terres. Le spectacle s'appellerait "le mythe irlandais". Nous devons préserver nos ruines et nos maisons délabrées, nos moutons et nos vieillards, éviter qu'ils portent des vêtements dernier cri et les encourager à ne pas abandonner la pêche traditionnelle. Ça vaut d'ailleurs pour tout le reste du monde aussi. Les pauvres sont une espèce en voie de disparition, qu'il faut protéger pour que les riches aient de quoi se divertir. Ensuite, ils s'endormiront sous leurs couettes douillettes dans des chambres d'hôtel climatisées.
(p. 173-174)
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Quand vous tailladez un cerveau à coups de mots, vous êtes considéré comme innocent, alors que si vous utilisez la lame d’un couteau, vous êtes coupable.
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Une marionnette a la tête qu'elle a, toujours la même expression sur le visage. Et pourtant, au théâtre, nous croyons la voir rire, pleurer, ou se mettre en colère, simplement parce quand nous la regardons, nous lui prêtons ces émotions. C'est cela qui me passionne : que nous prenions des illusions pour la réalité.
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Je compris alors que celui qui éprouve un sentiment de culpabilité n'a pas forcément commis de péché. En revanche, on l'a accusé de tous les maux. (p. 412)
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Mais je ne suis sûrement pas le seul. On rencontre quelqu'un. Tout à coup, d'autres choses prennent de l'importance : l'endroit où on habite...(...) Tout le monde rencontre tout le monde et on se mesure à tout le monde et il faut avoir un bon boulot pour toucher son salaire tous les mois. Au début c'est plutôt sympa. Comme de jouer au Monopoly, quand on commence à dépouiller ses adversaires, qu'on construit un immeuble dans une rue. On prend son pied. Mais ce n'est que quand on a gagné et qu'on se retrouve avec un paquet de pognon qu'on se rend compte que ce n'était qu'un putain de jeu, et que j'aurais pu faire autre chose à la place. (p. 197)
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Je me disais que j'avais fait le maximum et que si je l'aimais suffisamment, tout irait bien. Mais visiblement, ça ne marche pas. Plus je veux me rapprocher d'elle [ma fille], plus elle me fuit. Je me retrouve les bras pleins de câlins face à une gamine qui me dit : "Non merci, tu peux te les garder, tes sentiments puants." Ce n'est pas nouveau, elle est comme ça depuis sa naissance. Je sais aussi qu'elle a toujours préféré Greg [son père]. Même quand c'était lui qui faisait une connerie, elle rejetait la faute sur moi. Il semble qu'elle ait fondé sa conception du monde sur le principe de ma culpabilité.
(p. 91)
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A cinquante-six ans, il en faut beaucoup pour vous étonner. Je ne me souviens même pas la dernière fois que ça m'est arrivé. Avec le temps les choses deviennent de plus en plus prévisibles. Les saveurs perdent leur relief et la vision se trouble. Seules les odeurs persistent
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Après un moment, il a raccroché. Mais la voix d'Irène a continué à fuser du combiné comme la fumée d'un mégot mal écrasé, qui chuinte encore au fond d'un cendrier. J'ai eu la sensation d'étouffer.
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Nous sommes seuls. Nous venons seuls au monde et nous le quittons seuls, même si nous vivons entourés d'amour, de dévotion et de bienveillance. Le temps venu, dans les moments décisifs où nos chemins se séparent, nous sommes isolés, comme des insectes piégés dans le sable.
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