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Critiques de Marie-Catherine Daniel (71)
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Les Garloup

Le commentaire de Martine :

L'histoire des Garloup peut paraître banale, c'est tout à fait le contraire, Louise va aller chez son grand-père pour lui faire une petite visite suite à un petit problème de santé. Mais cette visite, va soulever l'interrogation de l'appartenance et de la constitution d'une famille. Une rencontre provoquera des soupçons qu'une personne aperçue près de la maison du grand-père leur ressemble beaucoup. Est-ce que la famille a plus de membres que Louise croit connaître ? Est-ce que cette personne a des liens avec elle et sa mère ?

Ce roman jeunesse permet de mettre en avant l'appartenance à une famille, que chacun des membres a des traits physiques qui se ressemblent, tout en ayant des psychologies et des cultures différentes. C'est certain qu'avec l'histoire de famille de Louise devient une aventure assez rocambolesque, avec du fantastique et beaucoup d'imagination florissante de Marie-Christine Daniel, tout y est le mystère et originalité.

Cette histoire est captivante, elle se lit d'une seule traite, c'est un bon roman jeunesse qui permet de placer des thèmes importants pour les jeunes comme le sentiment d'appartenance à un groupe, l'identité, les relations, la création des liens et l'accueil de l'autre. Je vous le recommande que ce soit pour vous les adultes et/ou les jeunes.
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Les Garloup

AHOUOUOU ! Une lecture qui a du mordant avec Les Garloup de Marie-Catherine Daniel @mariecat.daniel chez @actusf .

La petite histoire

Louise débarque avec sa mère chez son grand-père pour les vacances et elle va se découvrir une grande famille très particulière.

Mon avis

Une histoire de meute, de disparition entre chien et loup et d'enquête de tout poil bien amenée. Ou comment se trouver en se créant une grande famille de coeur, protectrice, bienveillante et dissipée.

C'est une lecture très agréable et on a envie de suivre Louise dans ses découvertes. J'ai apprécié les liens qui se tissent.
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Entre troll et ogre

Bien que je passe de moins en moins de temps à les décortiquer, la quatrième de couverture promet un roman proche du post-apo. On n'y est pas vraiment tout à fait, mais à défaut d'un autre terme, post-apo est ce qui colle le plus. Et puisque les néologismes approximatifs ne me font pas peur, j'aimerais moi dire que ce livre, c'est du post-humanité : il se place dans une société hautement inégalitaire (on y revient dans un instant) avec d'un côté les trolls et de l'autre les ogres. Les humains en sont les grands absents depuis que les ogres les ont jartés, entraînant pas mal de dysfonctionnements matériels et sociaux qu'on retrouve habituellement dans du post-apo : l'impossibilité de produire du neuf, la nécessité de bricoler à l'arrache pour survivre, le contexte social difficile et, plus spécifiquement à ce roman, le délabrement des clapiers trollesques qui se dispute à la modernité pénitentiaire des institutions administratives ogresques. Entre troll et ogre, c'est du post-apo sans apocalypse et sans humains : c'est donc du post-humanité et, dans ses grandes lignes, de la dystopie.



Arsouille est le héros. Il est un vieux troll arthritique de septante balais qu'on rencontre alors qu'il revient de la crémation de son meilleur pote Vantard. Dès le début du roman (littéralement à la première page), le ton est donné. Je vous cale ici le premier des deux extraits que je ne peux pas m'empêcher de vous partager :

"Mauvais de rentrer à cette heure. Top tôt ou trop tard. Pas assez jour, pas assez nuit. C'est l'heure entre chien et loup. Entre troll et ogre. En plus, il pleut (...). Mais quelle idée a eue Vantard de se faire incinérer à l'autre bout de la ville ! Soit disant qu'il venait du Sud. Et qu'elle idée il a eue, lui, de se rappeler cette dernière volonté et d'en faire part au croque-mort municipal ? Qu'est-ce qu'il en aurait su, Vantard, si on l'avait cramé au Nord ?"



En une page on a déjà cerné l'essence du personnage et du roman : il y aura de la sensibilité, beaucoup de dérision mais surtout énormément de drama.



Parce que oui, si je devais définir ce roman en trois grands axes, je commencerais par dire qu'il est d'une brutalité dramatique (1). La société dans laquelle évolue Arsouille est hautement dysfonctionnelle. D'un côté il y a les trolls : inventifs, hauts en couleurs mais carrément individualistes et intellectuellement limités - les opprimés quoi, quoi qu'en entre eux ce ne soient franchement pas des enfants de chœur non plus. De l'autre les ogres : froids, cartésiens, organisés, violents et tenant d'une main de fer l'Administration et le Pouvoir - les oppresseurs. Les exécutions et autres diverses formes de violence insoutenables dont témoigne Arsouille ont de quoi nouer les tripes, mais pour autant rien n'est jamais gratuit et chaque scène a son utilité.



Heureusement cette brutalité est contrebalancée par une narration désabusée (2) : on peut remercier chaleureusement notre ami Arsouille de faire preuve d'autant d'autodérision ! Le tour de force du roman, c'est de parvenir à rendre la narration extrêmement personnelle (on se croirait dans la tête du bougre !) alors qu'elle emploie la troisième personne. Le récit est ainsi dédramatisé : il en devient même tendrement drôle par moments - voire même drôle ou tendre tout court. Enfin (et c'est en lien avec la narration impeccable d'Arsouille), Entre troll et ogre est d'une sincérité désarmante (3). Arsouille ne cherche pas à se faire passer pour un bon, il cherche son frère un point c'est tout et cette quête organisée en plusieurs paliers hyper lisibles ne regarde que lui : nous on est juste les témoins de son extraordinaire périple. Dans le palier "Arsouille à l'école", je vous ai d'ailleurs pioché cet extrait qui a fait cogner mon petit cœur de pierre :



"Le vieux le sait depuis quelques jours, les yeux s'ouvrent d'autant plus grands quand on connaît plein de contes humains, quand, à force de décortiquer les lettres et les mots, les plans et les cartes, on en vient à tout analyser pour comprendre comment ça fonctionne. On cherche les rouages, ceux des autres mais aussi les siens. Et ce n'est guère reluisant comment on marche, comment on zappe ce qui dérange, comment on ne voit pas plus loin que le bout de son groin, comment on se croit incapable de frapper le faible, de dégouliner de cirage devant le fort. Et pourtant. Pourtant, ce matin, il y a eu quarante-cinq jeunots à écouter leur prof d'une oreille unanime (...). Pourtant il y a ce vieillard qui a perdu un croc il y a un mois pour crime de mocheté croulante et faiblarde, mais qui a osé devenir prof, s'est dressé devant quarante-cinq trollards avec l'envie de les réconforter. Ça veut dire que si la rébellion en nombre ne sera jamais à l'ordre du jour, en revanche, on peut détendre un peu ses propres chaînes et respirer mieux. On peut affronter sa peur et en sortir vainqueur."



Dans un monde où les trollinous peuvent devenir orgres, où les ogrelets peuvent devenir trolls mais où on n'a plus observé aucune transformation vers l'Homme depuis des générations, on creuse également la notion d'humanité avec énormément de finesse, pour venir la situer entre deux extrêmes troll et ogre. La génétique est-elle responsable de la trollardisation des individus, ou bien au contraire le vécu et le ressenti impactent-ils la génétique ? Vaste question qui sera mine de rien débattue ici, sans lourdeur ni leçon. Il y a une foule d'idées à développer et une bonne tranche de philo à aller chercher dans ce texte, à tel point que j'estime qu'il doive rejoindre d'urgence la liste des ouvrages SFFF à lire en cours (public 17-18 ans, quand même). Je situe facilement Entre troll et ogre à mi-chemin de La ferme des animaux de George Orwell et Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes (ouais, il se hisse haut la main à leur niveau, vraiment) - ce qui m'a d'ailleurs donné l'idée d'un petit billet sur ces livres de l'Imaginaire qui mériteraient de venir donner un coup de neuf aux lectures scolaires (j'y travaille).



Chacun lira finalement ce livre comme il le veut. C'est une fable après tout : on peut en rester à Arsouille qui cherche son frère, tout comme on peut lire entre les lignes des questions plus profondes. Si on en reste à une lecture en surface, le récit souffrira de quelques longueurs, mais rien de bien méchant. Je ne les ai pratiquement pas vues passer. On ne va pas se mentir, ce livre a été une grosse claque.
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Entre troll et ogre

J'avais envie de suivre un personnage atypique : j'ai été servie !



Déjà, Arsouille à 70 balais. Le fait qu'il ne soit pas un mentor barbu ou un excentrique personnage secondaire est en soi original. Mais Arsouille est aussi un Troll. De ces bestioles un peu bêbêtes mais surtout brubrutes qu'on se plait habituellement à dégommer, ou à éviter, au cours d'une quête. Et v'la t'y pas que le vieux sait lire en plus ! Car tout commence ainsi. Par un papier un peu froissé envoyé par un frère jumeau perdu de vue depuis un moment. Et devinez quoi ? Ce frère, c'est un ogre ! Et si les ogres, ça ne parle pas aux trolls, ça leur écrit encore moins !

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J'ai vraiment aimé suivre les péripéties de ce bon vieux troll et des énergumènes qu'il croise sur sa route. Je l'ai aussi parfois trouvé touchant, notamment dans son rôle de grand-père qui adore son petit "trollinou" ! Au cours du voyage qui le mènera peut-être jusqu'à son frère, Arsouille change, apprend, s'adapte. On part d'un personnage brut de décoffrage à une personnalité empathique et nuancée. C'est une belle courbe d'évolution ! Par contre le pauvre père et son arthrite rame un peu, ce qui peut rendre le récit parfois laborieux. Mais ma bonne vieille technique des diagonales m'a permis d'apprécier ce récit à sa juste valeur ! J'ai ainsi bondi d'évènements clés en évènements plus anecdotiques, mais tout aussi plaisant.

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On parle de conditionnement par l'environnement, de la violence et de ces conséquences, de déterminisme social. La société en prend pour son grade, même si c'est évidemment caricatural. Il ne se lit pas comme un récit de fantasy classique. Vous ne serez pas embarqué par l'extraordinaire d'un univers inédit. Vous ne serez peut-être même pas dépaysés... Mais on a aussi de beaux messages sur l'âge et le fait de vieillir, les petites choses de la vie, la tolérance, ainsi que sur la transmission.

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Pour finir, je dirais que c'est un livre pour lequel il vaut le coup de s'accrocher lors des passages moins palpitants. J'en ai, en tout cas, beaucoup aimé la conclusion.
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Entre troll et ogre

Un troll pour héros ? C’est le pari tenté par Marie Catherine Daniel dans ce roman oscillant entre Fantasy et SF : Entre troll et ogre.



La fin est à la hauteur du bouquin, bien qu'un peu prévisible.





La suite ?



C'est un tome unique, mais je lirai autre chose de Marie-Catherine Daniel !

Au final

Les mots pour : style, réflexion, étude de société, charisme.



Les mots contre : rythme un peu lent ?





En bref : un très bon bouquin de fantasy que j'ai lu rapidement avec un sourire greffé aux lèvres !
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Entre troll et ogre

Ici, les humains ont quasiment disparu de la surface de la terre et celle-ci est désormais à partager entre trolls et ogres. Les premiers gentils, bêtes et patauds … les seconds brillants mais ne ressentent plus aucun sentiment. Toujours est-il que le destin de chacun n’est pas figé puisqu’on peut naître ogre et devenir troll à l’adolescence et inversement. C’est ce qui arrive à Arsouille et Arpète, jumeaux, qui n’auront d’autre choix que d’apprendre à vivre différemment.

Il est donc question de science-fiction et là vous vous dites « mais ouah quelle analyse pour un livre de chez ActuSF ! » et vous n’avez pas tort… !

Un format court qui nous entraîne rapidement dans le vif du sujet.

Une dystopie, roman d’anticipation ou post-apocalyptique, appelez ça comme vous voulez, où les membres de la société peuvent prendre des orientations radicalement différentes et où il s’avère alors qu’au sein même d’une paire de jumeaux, cela arrive.

La relation entre les deux frères est un prétexte pour en réalité observer le comportement de la société vis-à-vis des capacités, personnalités et modes de vie différents et bien entendu il est question de peur, de rejet, de racisme, de confrontation…



Un roman qui résonne évidemment avec notre société moderne et ses dérives mais dont on peut regretter qu’il survole certains aspects... la faute au format me direz-vous !
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Entre troll et ogre

Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement Jérôme et les éditions Actu sf pour l’envoi de ce titre en version numérique et pour leur confiance !

« Entre troll et ogre » est un roman qui mêle habilement différents genres de SFFF. Il y est, en effet, question de trolls et d’ogres (ben oui le titre n’a pas été choisi au hasard !), ce qui le raccrocherait, à priori, plus à la Fantasy. Sauf que ces gentilles créatures vivent dans un univers proche du nôtre, un futur hypothétique dans lequel les humains ont disparu, laissant la place aux deux espèces susmentionnées ! Nous avons donc affaire à une sorte de récit de science-fiction teinté de fantasy…( ?). J’avoue ne pas du tout être spécialiste dans ce domaine mais c’est comme ça que je l’ai perçu ! 😊

Dans ce monde particulier, nous suivons Arsouille ! Un héros atypique puisque c’est un troll (en général, ce sont rarement les héros des histoires de Fantasy, il faut bien l’admettre) doublé d’un vieillard somme toute très ordinaire (avouez également que les protagonistes principaux des romans sont généralement de fringants jeunes gens ou, limite, de vieux magiciens bien conservés et aux pouvoirs aussi grands que leur âge avancé !). Bref, assez vite, ce petit bonhomme, qui ne paie pas de mine, m’a plu ! Il tente tant bien que mal de survivre dans son monde, entre les ogres qui s’en prennent aux trolls pour un oui ou pour un non, juste pour passer le temps, et les trollards (des jeunes trolls) qui n’hésitent pas à tabasser les plus vieux de leur espèce pour prouver leur bravoure (toute relative, on est d’accord) aux autres membres de leur clan! Un soir en rentrant chez lui après avoir, justement, essuyé une bonne dérouillée, Arsouille tombe sur une lettre écrite par son frère jumeau dont il n’a plus de nouvelles depuis de nombreuses années. Intrigué par cette missive et son contenu, persuadé que c’est un canular mais tout de même désireux de le vérifier, il décide de tout faire pour retrouver l’expéditeur de cet étrange message !

J’ai rapidement accroché à la plume tranchante, familière et un brin cynique de l’autrice. Dès les premières lignes, le ton est donné. C’est drôle, caustique, parfois vulgaire (mais jamais « gratuitement », dans le sens où cette vulgarité colle au texte et aux personnages). Ce texte, sous son apparence amusante, soulève de nombreuses questions sur la notion d’humanité, la tolérance, l’entraide,…

L’autrice décrit divinement bien cette société dichotomique, divisée en « troll » et en « ogre ». Les trolls sont des êtres émotifs et bagarreurs. L’action chez eux prime clairement sur la réflexion, avec les dérives que cela peut entraîner. Ils vont à l’école un minimum de temps pour apprendre un minimum de choses. Si les trollinous sont très affectueux, tout se complique avec la Grande Poussée Dentaire (qui survient à l’adolescence) et l’amour filiale n’y résiste généralement pas. En devenant des trollards, il intègre souvent un clan (c’est mieux s’ils veulent survivre) dans lequel la violence est de rigueur. Les tâches plus « manuelles » leur sont, la plupart du temps, réservées, quand ils ne servent pas simplement de chair à canon. Les ogres, eux, préfèrent les métiers plus intellectuels. Ils sont l’exact opposés des trolls : cartésiens, réfléchis, froids et dépourvus d’émotions. Ils dirigent le pays de main de maître. Dis comme ça, cela peut paraître très « stéréotypé » mais…lisez l’histoire et vous verrez ! 😊

Si certains éléments de l’intrigue ne m’ont pas forcément surprise (pas dès le départ mais plus j’avançais dans le récit et plus certaines choses m’ont paru évidentes), le chemin pour y arriver est plein de surprises et de rebondissements ! J’ai adoré suivre le quotidien d’Arsouille, de sa belle-fille et de son petit-fils ! Tout comme observer comment la fameuse lettre va transformer le quotidien ordinaire de notre héros en une folle aventure aux multiples péripéties a été un réel plaisir ! Petit à petit, Arsouille va s’ouvrir au monde et en découvrir des aspects dont il n’avait jusque-là pas conscience bien qu’ils se trouvassent juste sous son nez ! Une sorte de parcours initiatique entamé sur le tard.

En bref, un récit à la frontière de différents genres qui m’a fait passer un excellent moment de lecture ! Son ton humoristique, sa société tout en contraste et son héros atypique ont, sans aucun doute, contribué à cette impression globale ! Si le résumé vous titille, vraiment, n’hésitez pas ! D’autant que sous ses dehors « bon enfant », ce texte propose de profondes réflexions sur la nature humaine.


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Rose-thé & Gris-souris

Comment se réconcilier avec la littérature feel-good ? Non, je ne vous parle pas de celle où, sur la couverture, une femme – si possible en marinière bleue – se détourne du lecteur pour regarder l’infini lointain, généralement la mer ou l’océan breton, mais d’une littérature feel-good plus exigeante. Celle que j’ai lue ce week-end : Rose-thé et Gris souris de Marie-Catherine Daniel. Un petit bijou de tendresse et de délicatesse qui raconte la rencontre improbable d’une femme solitaire – Gertrude – au caractère bien trempé et d’un chien nommé Dégage, en quête de chaleur humaine et qui vous fera craquer. Le décor vous fera aussi rêver puisque Gertrude et Dégage vivent sur l’île de la Réunion !
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La forêt des Gardiens

Un rythme soutenu nous maintient en haleine dans ce récit de survie dans une nature de plus en plus hostile en raison de la venue de l'hiver. C'est un récit initiatique pleins de rebondissements avec un quatuor attachant.



La petite histoire



Dans la forêt de fin d’automne de la planète PèreMère, Méi, 15 ans, est initiée à la télépathie. Est-elle vraiment assez responsable pour l’assumer ?

Dael s’inquiète que son amie de toujours devienne adulte avant lui. Et si le changement creusait un fossé entre eux, et si elle se moquait des nouveaux sentiments qu’elle provoque en lui ?

À 10 ans, Nori est déjà un excellent forestier. Si les horribles mentaloups ne l’obligeaient pas à rester sous la protection télépathique des adultes, il explorerait la forêt de fond en comble.

Arinou adore Dael et Nori, ses grands frères, et sa grande amie, Méi. Certes, ils exigent souvent qu’elle se lave les cheveux, mais ils la laissent éplucher les pomterres pour la soupe et lui apprennent à naviguer en canoë et à pêcher la truite.

Et puis, tout bascule...





Une maladie inconnue et mortelle se répand de village en village. Ils sont les seuls à ne pas être contaminés. Ils vont affronter l’hiver, les prédateurs mentaux et les renégats humains pour trouver les mythiques félis, Gardiens de la planète, et tenter de sauver leurs familles.



Ce que je retiens de cette lecture...



Le récit se divise en trois parties qui vont jalonner l'évolution des enfants livrés à eux-mêmes depuis qu'une épidémie mortelle et très contagieuse à toucher les villages des humains.

Un rythme soutenu nous maintient en haleine dans ce récit de survie dans une nature de plus en plus hostile en raison de la venue de l'hiver. Les humains vivent dans un monde dépourvu de technologie au plus proche de la nature comme les peuples inuits mais dans cet univers de fantasy les humains sont dotés à l'adolescence d'une crête télépathique qui leur permet de mieux se défendre contre les mentaloups notamment dévoreurs d'énergie psychique. Il existe également les Félis, les Gardiens de la forêt très mystérieux.

J'aime beaucoup l'ambiance créée avec le rapport étroit à la nature, aux saisons.

C'est un récit initiatique pleins de rebondissements avec un quatuor attachant composé d'une jeune télépathe adolescente Méi courageuse et au fort pouvoir psychique, Dael un jeune adolescent non initié (non encore télépathe) protecteur et amoureux de Méi, et enfin le petit frère de Dael, Nori débrouillard et au sens pratique fort développé et enfin la petite soeur de Dael, la benjamine du groupe, Ari joyeuse et au caractère bien affirmé pour son jeune âge.



Un bon roman jeunesse de fantasy avec une trame initiatique assez classique et des personnages bien construits dans un univers lui aussi bien structuré. J'ai passé un très bon moment de lecture avec Méi, Dael, Nori et Ari.


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Entre troll et ogre

Le commentaire de Cathy :

Arsouille est un troll.

Avec l'âge, il a appris à relativiser la vie, il lui reste tout de même quelques angoisses, la peur des ogres, la guerre et surtout l'entrée au collège de son petit-fils.

L'arrivée d'une lettre de son frère jumeau, qu'il n'a pas vu depuis cinquante ans, va le décider à partir à sa rencontre.

Mais est-ce vraiment son frère qui a écrit cette lettre ?

C'est un très beau roman que je viens de lire.

Une lecture pleine de beaux sentiments, une aventure trépidante où les rebondissements sont nombreux.

Je me suis très vite attachée à Arsouille, ce vieux troll qui va démontrer un grand courage pour partir ainsi vers l'inconnu, certaines scènes son hilarantes.

Le style est bon, l'écriture est fluide et agréable.

J'ai aimé découvrir cet univers hors du commun où les trolls et les ogres nous sont présentés d'une manière différente, une cohabitation délicate.

La couverture me plaît beaucoup, une belle représentation de ce que j'ai découvert à l'intérieur.
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Entre troll et ogre

Je remercie chaleureusement Jérôme et les éditions Actusf pour l’envoi de ce roman. Je prends toujours un grand plaisir à découvrir les classiques de la SFFF dans la collection Hélios. J’ai tout de suite beaucoup apprécié la couverture et l’opposition entre les armes, munitions et tasse de thé. Piquée au vif, j’ai tout de suite noté le titre pour pouvoir le découvrir.



Cette lecture n’a pas été de tout repos. J’avoue que je ne m’attendais pas à cela en lisant le résumé. Le roman soulève des points très intéressants mais certains autres points ne m’ont pas plus plu que cela.



Ce que j’ai apprécié, c’est le fait de mettre en scène la créature qu’est le troll. On ne le perçoit que négativement. Je n’ai jamais lu un roman où le troll est le personnage principal. Non, le troll est une créature monstrueuse : bête, violente et sanguinaire. L’auteure décide de nous montrer autre chose et j’ai beaucoup apprécié cela.



On fait la rencontre d’Arsouille, un vieux troll qui n’attend plus grand-chose de la vie. Arsouille vit sa vie jusqu’à ce qu’il reçoive une lettre inquiétante bien que remplie d’émotions de la part d’Arpète, son frère jumeau, qu’il n’a pas vu depuis cinquante ans. Il n’y a pas forcément d’excuse à cette longue absence familiale. Là où j’aurais préféré creuser pour trouver un conflit familial, on se retrouve avec une raison plus « raciale ». Arpète est devenu un ogre, Arsouille est un troll. Le monde vit sous la domination des ogres. Les trolls sont des créatures inférieures, sous fifres et esclaves des ogres qui régissent le monde.



Arsouille veut en avoir le cœur net et percer le mystère qu’est cette missive. Ainsi, il part à l’aventure pour essayer de retrouver son frère. Les différentes péripéties que va rencontrer Arsouille ne sont qu’un « tremplin » dans cette intrigue. En effet, si on peut penser qu’Arsouille et cette quête identitaire sont les principaux sujets de l’histoire mais pas du tout (enfin pour moi). L’aventure d’Arsouille va souligner et montrer comment le monde dans lequel les ogres et les trolls vivent.



Je reconnais bien volontiers que ce roman est plein de bonnes intentions mais j’ai eu du mal avec certains points. Dans un premier temps, l’homme. L’homme n’est présent que via des « souvenirs lointains » : ils ont existés mais on n’en sait pas plus. L’idée est que le monde dans lequel on évolue se déroule après l’extinction de la race humaine. On les trouve dans des livres ou encore dans des constructions comme l’ordinateur, les voitures, les immeubles… Honnêtement, je ne vois pas forcément ce que cette idée apporte de plus au roman. Dans un second temps, le point qui m’a chagrinée, c’est au sujet des personnages. Arsouille est le seul véritable personnage avec lequel on a de la matière. Les personnages secondaires sont là mais n’ont pas forcément beaucoup d’utilité : bien sûr ils sont là pour quelque chose mais cela ne va pas plus loin qu’un petit coup de main, un soutien. Ils viennent apporter un peu de matière aux deux peuples présents dans l’histoire. J’ai trouvé cela dommage.



Il faut quand même noter l’évolution incroyable d’Arsouille. Arsouille est un troll qui n’a pas forcément de quoi se vanter : misogyne, violent et ne voyant pas plus loin que le bout de son nez, Arsouille apparait, au début du roman, comme une créature méprisable à laquelle on ne va pas savoir s’attacher. Rapidement, la caricature du personnage d’Arsouille se dégrossit et l’auteure en fait un personnage qui évolue vite. Le lecteur se détend un peu et parvient à apprécier ce personnage, j’ai su l’apprécier et le trouver un peu plus agréable.



La manière dont est traitée l’intrigue montre que l’auteure souhaite mettre en avant la société dans laquelle évolue Arsouille, cette hiérarchie. Ce monde de guerre et de violence où la hiérarchie se discute à coup de sang et de force. C’est plutôt intéressant parce que l’on arrive à faire un parallèle avec la société actuelle. En effet, peut-être pas sur tous les points mais on parvient à créer des liens entre ce monde et le nôtre. On a ces deux peuples qui se déchirent, ces trolls premières victimes de la guerre qui secoue leur monde.



En définitive, je n’ai pas su m’immerger complètement dans cet univers sombre et violent. Arsouille est un personnage très intéressant qui évolue à travers les pages du roman de Marie-Catherine Daniel. Arsouille est le seul personnage remarquable de ce roman. La construction de la société dans laquelle évoluent les trolls et les ogres est très intelligente et complète.
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Entre troll et ogre

Un excellent ouvrage atypique, drôle, sensible, humain. Le style est vraiment très chouette et peu paraître peu accessible au premier abord, mais prendre le temps d'insister quelques pages en vaut le peine.



Le post-apo imaginé et le devenir des personnages est un vrai plaisir à suivre. Les personnages en eux-mêmes sont intéressants et changent de ce que l'on croise habituellement : "mal élevés", décatis, moches... l'autrice aborde des thèmes vraiment chouettes : le rapport à l'autre, l'éducation, la culture, la curiosité...



Un ovni qui vaut le détour pour tous ces aspects.
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Rose-thé & gris souris

Bonjour,

J'ai reçu ce petit roman via Masse critique et ce fut une bonne surprise pas tant dans l'écriture, somme toute assez simple à mon avis, mais dans la mise en forme du récit. J'aime beaucoup le traitement de l'histoire du point de vue de l'animal qu'est le chien. Ça peut être drôle parfois.
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Rose-thé & gris souris

Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre !



J'ai été surprise par la taille du livre : tout petit, vraiment format petite poche ! Et la sobriété de la couverture est également originale.



L'histoire quant à elle... eh bien, elle ne m'a pas transcendée. Je dirais que c'est un récit de vie, assez bien mené, mais pas non plus passionnant. On découvre très progressivement le passé de Gertrude, ses traumatismes, et qu'en fait elle n'a rien de la fille coincée qu'on se l'imagine être de prime abord.

Je suis un peu déçue par le manque d'épaisseur des autres personnages ... François en particulier, j'aurais aimé en savoir plus sur lui, sur son physique, ses pensées, ...

Finalement, le plus réussi est peut-être la narration concernant Dégage, le chien : de son point de vue, l'histoire prend une autre dimension, à la fois cruelle, ironique et attachante. Et c'est clairement pour lui que j'ai eu envie de poursuivre ma lecture (ainsi que pour les expressions créoles de la Réunion).

Bon roman, qui passe le temps, mais sans plus.
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Entre troll et ogre

D'un côté il y a les trolls, indisciplinés mais inventifs, de l'autre les ogres animés d'une froide logique et incapables de sentiments. Les seconds dirigent les premiers d'une main de fer. Moins nombreux, ils règnent par la terreur, n'hésitant pas à exécuter les trolls dès la moindre entorse à l'ordre.

Arsouille est un vieux troll qui se sentirait bien seul sans sa belle-fille et son petit-fils, Théophraste, qu'il adore. Il a vu mourir presque tous ceux qui lui étaient proches. Il n'avait qu'un frère de portée, cas rare chez les trolls. Ce dernier n'est pas décédé, mais pour Arsouille c'est tout comme. Celui qu'on appelait Arpète est devenu un ogre à l'adolescence, tranchant ainsi nets ses liens avec son jumeau.

Arsouille n'espère plus grand-chose de l'existence. Il redoute de voir son petit-fils entrer dans l'adolescence et entamer sa transformation en troll, ou pire en ogre, et en même temps il aimerait pouvoir le protéger de ce qui l'attend. Puis un jour il reçoit une lettre signée de la main de son frère et tant de souvenirs remontent à la surface que sa vie en est bouleversée. Peut-il croire qu'Arpète ne l'a pas oublié ? Et au fond a-t-il vraiment envie de savoir la vérité ?

Entre troll et ogre est un magnifique roman sur l'humanité dans ce qu'elle a de plus beau et de plus sombre. Il ne s'agit pas de fantasy, comme on pourrait s'y attendre, mais de science-fiction quasi post-apocalyptique. Ces trolls et ces ogres sont des humains qui se sont transformés. Comment ? Pourquoi ? Voilà les grandes questions auxquelles on tente de répondre en marchant dans les pas de ce troll obstiné qui va défier l'ordre établi.



La suite sur mon blog...
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Les Aériens

C'est un livre que j'ai adoré ! Quand je l'ai commencé, je ne l'ai pas lâché jusqu'au dernier point.

J'aime tous les personnages, principalement Alexandre et Romain qui entretiennent une relation particulière.

Je trouve les créatures présentes très originales, surtout qu'elles s'expliquent grâce à la physique...

L'histoire est bien et, même s'il y a des éléments que l'on devine facilement, je me suis demandé jusqu'au bout comment tout cela allait se terminer.

La couverture est magnifique — c'est d'ailleurs ce qui m'a attirée en premier — mais en lisant le livre, j'ai su qu'il manquait un élément...

Pour finir, les dessins qui l'illustrent sont très beaux et ont parfaitement leur place !

Je recommande ce livre, surtout aux jeunes. Il a magiquement changé ma vision de l'extérieur !
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Rose-thé & gris souris

Gertrude a fui la métropole après le décès de son ami Tao, emporté par le Sida. Elle s'est exilée sur l'ile de la Réunion où elle travaille comme comptable dans une grande surface de St Denis. Son humour particulier et son cynisme ne sont pas vraiment des atouts pour se construire une nouvelle vie sociale.

"Dégage", un des nombreux chiens errants qui peuplent l'île s'est retrouvé malencontreusement séparé de ses compagnons de misère. Pelé et pouilleux, il lui est difficile de se faire accepter par une nouvelle meute. "Pas grave" pourrait être sa philosophie, il va tenter d'en constituer une avec un humain et il a jeté son dévolu sur Gertrude.



Lors de la dernière opération Masse Critique, c'est le titre très poétique de ce livre (j'adore l'harmonie de ses deux couleurs) et le fait que l'histoire se déroulait à la Réunion chère à mon cœur, qui ont attiré mon attention. Surprise lors de sa réception, un tout petit format de quelques 150 pages et une belle silhouette de chien sur la couverture, image qui accompagne également le lecteur tout au long des chapitres. Très sensible à la condition animale et connaissant celle de ces nombreux chiens errants qui déambulent sur l'île, je ne pouvais que m'attacher au destin de "Dégage". L'auteure l'a incarné sans pour autant le personnifier à l'égal d'un humain. Elle a su traduire ses réactions en tant que chien, réactions basées notamment sur la perception des odeurs et le ressenti des émotions. Associé à Gertrude, cela fait un couple haut en couleur. L'un et l'autre vont avoir besoin de temps pour s'apprivoiser. Et puis cette brèche ouverte dans le coeur de la jeune femme qui se voudrait insensible peut profiter à d'autres, même si François, le prétendant, m'a paru plutôt timoré et changeant.

Le thème de fond de ce roman reste l'exclusion, sous formes diverses et pour différentes raisons (maladie, culture, physique, etc) mais dont la conséquence reste la mise à l'écart de la société. Rassurez-vous cependant, le style alerte de l'auteure et les réparties de Gertrude n'engendrent pas la dépression.



Merci à Babelio et aux Éditions Gephyre pour ce voyage à peu de frais. Une histoire simple (un peu courte), bien écrite mêlant émotion et humour, à laquelle j'accorde un 14/20.
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Les Aériens

Une histoire fantastique qui aborde des thèmes très réalistes et modernes : la culpabilité, la dépression, le deuil, le harcèlement, la violence...



L'écriture est fluide, l'action rapide. Un trio de personnages principaux intéressants à suivre. Un roman qui devrait plaire aux faibles lecteurs.
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La forêt des Gardiens

Le commentaire de Martine :

Quel beau récit je viens de terminer, je me suis laissé partir en aventure avec ces jeunes personnages dans un univers fantastique avec des éléments forestiers. Quatre jeunes qui vont vivre une aventure remplie de rebondissements, je me suis attachée à ces jeunes, ils sont très courageux, intelligents et aussi intrépides. Pour aider, ils vont devoir partir à la recherche des Félis, les gardiens légendaires de la planète Père-Mère.

La force de ce groupe de jeunes permet de tenir l’intrigue de l'action de façon continuelle. Moi, j’ai adoré l’atmosphère qui se dégage de ce roman, il porte en lui des valeurs très actuelles et pour le futur. La nature et la magie opèrent bien son travail, je suis tellement satisfaite de cette lecture. J'ai fait un beau voyage, je recommande cette lecture à la jeunesse du monde entier et particulièrement aux adultes qui ont un cœur qui demande à voyager et rêver d’un monde plus humaniste.

Marie-Catherine Daniel a une belle plume, elle est facile à lire, on sent l'amour de l'auteure pour ses personnages puisqu'elle donne à chacun la place qui lui revient, son texte met en valeur chaque personnalité. Elle a un don pour intégrer le lecteur dans son histoire, moi, je me suis pris d'affection pour les jeunes et aussi pour l'aventure. Je vous recommande ce merveilleux roman jeunesse.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Rose-thé & gris souris

Petit pas, petit pas, et voilà qu'une Gertrude se laisse emporter par le vent de la vie - la sienne et celle de Dégage principalement. Un livre qui se lit d'une traite, où on se prend à frémir et souffler autant pour l'héroïne que pour le héros à quatre pattes et sa petite amie poilue.

















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