Citations de Marilou Addison (123)
Personne ne se doute que la momie tant recherchée se trouve à seulement quelques mètres de là. Et qu'elle est sur le point d'être livrée à deux jeunes garçons aux idées toutes plus farfelues les unes que les autres.
Je fouille dans les méandres de mon cerveau, mais je n’y trouve que de la vase et de la brume. Bref, rien qui pourrait m’aider.
Quand on a des choses à cacher, vaut mieux coller le plus possible à la réalité.
Charlie disait que j’étais une vraie Germaine. Il pouvait bien penser ce qu’il voulait, je m’en fichais. Son opinion, je pouvais m’en passer.
Pour la maison, c’était différent. Nos voisins avaient toujours quelque chose à nous reprocher à son sujet. L’herbe était trop haute, les vitres trop encrassées, il y avait des odeurs nauséabondes. Rien ne les satisfaisait jamais. C’est qu’ils ne savaient pas ce que c’était que de s’occuper de tous les chats errants de la rue. Et les litières se remplissaient si vite. Sans compter que ça coûtait un bras à nourrir, ces petites bêtes là. Par chance, j’avais trouvé un arrangement plus qu’économique. Mes chats mangeaient de tout. Je les avais habitués à ça.
Je tiens un premier morceau entre mes mains poisseuses… Plus brunâtre que rouge, le filet mignon vieilli et rigide me fait trembler de bonheur. Des petites taches blanches sont apparentes sur les côtés du filet, mais je m’en fiche. Je le hume quelques secondes, avant de sauter sur la carcasse et de mâcher le tout avec une joie intense. Chaque bouchée est un plaisir coupable. Qui me râpe la gorge et m’oblige à sucer le sang pour soulager la douleur et mieux faire passer les morceaux.
Je secoue la tête, ne sachant comment réagir, et il fait un autre pas. Cette fois, nous ne somme plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je sais ce qu'il va une fois de plus me demander. Pour la troisième fois. Et ce que moi, je vais lui répondre... une fois de plus. Parce que je suis trop faible.
Pas le temps de lui dire que la probabilité que j’aille à ce party est de 0,000 000 09 %. Et encore, je suis généreuse. Je ne sais pas trop ce qu’il attend de moi, Estéban, mais il risque d’être très déçu. Sur ces pensées, je retourne à l’intérieur, où je découvre Sam couché sous le lavabo de la salle de bain, en train de réparer je ne sais quoi. Tout ce que j’espère, c’est que je pourrai prendre une douche chaude aujourd’hui, contrairement aux autres soirs de la semaine. En attendant, autant me concentrer sur la réparation des rideaux de ma chambre, me dis-je en grimpant à l’étage. J’entre dans la pièce, j’attrape mon sac en plastique et je décroche les rideaux de leur tringle. Puis, je vais porter le tout sur la table de la cuisine. J’étends le tissu et je vérifie où se trouvent les trous. Ça ne devrait pas être trop difficile à réparer. Zut, j’ai encore oublié un truc… Décidément, je préférais habiter dans un appartement.
Étendu à ma gauche, Estéban fixe le plafond sans dire un mot. C’est pourquoi j’insiste :
— Et si tu me disais pourquoi tu as fait ça…?
— Fait quoi? réplique-t-il, toujours sans me regarder.
— Allez, tu sais bien. Pourquoi tu t’es battu?
— Je me suis pas battu ! Je me suis fait frapper. Nuance…
Je soupire, avant de reprendre :
— OK, mais alors, pourquoi ce gars t’a frappé ? J’ai entendu des trucs à ton sujet…
— Ceux qui s’amusent à parler de la vie des autres sont juste des idiots. Et ils ont rien à faire !
Je m’installe sur le côté, le bras replié sous la tête, afin de mieux détailler Estéban. Il m’imite et me fait face.
— T’as des trucs à cacher? dis-je.
— Ça se peut. Et je suis pas le seul. T’en as sûrement, toi aussi… On a tous des squelettes dans le placard.
Papa dit que j'ai un peu exagéré... J'aurais pu ne pas tout utiliser. Mais Noël ne serait pas pareil sans ces lumières qui brillent, ces guirlandes qui prennent autant de place et ces boules de mille et une couleurs.
Moi, j'aime ça ainsi. En plus, j'ai remarqué que ça fait sourire tous ceux qui entrent dans la maison. Quand Will est venu voir Fred, il n'a pas eu le choix de lui donner un bec sous le gui que j'avais installé juste en haut de la porte. Sébas a lâché une exclamation choquée, mais moi, je n'ai pas pu m'empêcher de rire.
Ils sont mignons, je trouve, Fred et Will. Je suis contente que ça marche bien pour ceux deux-là. Mon frère est vraiment bien tombé. Bien mieux qu'avec son ancien chum, en tout cas.
Je hausse les épaules et colle mon nez dans le cou du bébé. C'est l'endroit de son corps que je préfère, je crois. Il sent si bon.
Un enfant, c’est pour la vie, pas juste pour quelques mois. Rien ne sera plus comme avant, même si tu ne le réalises pas encore.
Mon estomac est gonflé. Des gaz remontent de ma trachée et je ne peux me retenir de roter. De la bile inonde ma bouche. Ma gorge s'embrase et je me laisse choir sur le dos, faible et repue. Du bonheur, que du bonheur, me dis-je, juste avant de renvoyer tout mon repas dans mes cheveux et sur mes joues, n'ayant pas pris la peine de tourner la tête...
Le livre le journal de dylane 1 est tres bon alors le 2 le seras aussi
j`ai aimer l`histoire.
j`ai aimer les personnage.
j`ai aimer la grosseur des lettres.
Léa s'assure d'un geste sec que la corde est bien solide. La poutre devrait arriver à soutenir son poids sans qu'elle s'écrase sur le sol et que tout soit à recommencer.
Sarah, cest une enfant des abus de toutes sortes. Elle a mené sa vie en ayant de la merde jusqu'au cou avant d'atterrir dans le même centre que moi. Elle n'est jamais ressortie. Sarah a trop peur des autres. Elle a peur de vivre.
Moi, je mange. Moi, je me mange.
Je tiens un premier morceau entre mes mains poisseuses… Plus brunâtre que rouge, le filet mignon vieilli et rigide me fait trembler de bonheur. Des petites taches blanches sont apparentes sur les côtés du filet, mais je m’en fiche. Je le hume quelques secondes, avant de sauter sur la carcasse et de mâcher le tout avec une joie intense. Chaque bouchée est un plaisir coupable. Qui me râpe la gorge et m’oblige à sucer le sang pour soulager la douleur et mieux faire passer les morceaux.
Dire que je n'ai même pas encore pris une seule bouchée...
Pourquoi ils ne m'ont pas laissée terminer mon assiette ? Ce n'est que de la viande !
Le petit coquin ! Il avait tenté de me faire croire qu’il était mort. Quel blagueur, ce Charlie ! J’ai éclaté de rire tout en essuyant la larme qui coulait sur sa joue, que j’ai portée à ma bouche. Elle avait un goût de sel assez agréable.