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Critiques de Marion Messina (46)
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La peau sur la table

Je suis très mitigée. Non pas que je n’ai pas aimé. Marion Messina décrit, à travers ses personnages, une société devenant de plus en plus difficile, dans laquelle il faut jouer des coudes pour réussir, notamment lorsqu’on fait partie des « petites gens ». Et cela, elle le réussit à merveille.



Mais… j’ai cru qu’il me manquait la fin ! Alors que j’attendais un dénouement pour chaque personnage, ou quelque chose de soudain, ça s’arrête là ! Mais quelle frustration ! Je sais bien que la mode est à ce genre de fin où l’écrivain laisse le lecteur imaginer, se débrouiller, mais j’avoue que je n’aime pas ça. Il y a ce petit goût d’inachevé.



Un grand merci à Netgalley et aux Éditions Fayard pour cette découverte.
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La peau sur la table

Désespérant...

Il faut en effet une bonne dose d'optimisme pour sortir intact de cette lecture.

Une France dystopique (vraiment ?) où rien ne va : une prof des écoles qui perd son sang froid et en vient à molester un élève handicapé ; un doctorant qui ne trouve de travail qu'au rayon boucherie d'un supermarché au fin fond de l'Ar(dèche) ; un paysan à qui on a massacré les abricotiers...



Rien ne fonctionne dans cette France qui ressemble bien à celle de 2024, ou un peu avant, ou un peu après... Un étudiant s'immole devant l'Assemblée Nationale. La présidente en fin de second mandat tente de faire diversion. La révolte gronde. Elle éclate.

Elle sera réprimée dans le sang !



Que dire du style de l'auteur (autrice, à la mode actuellement, m'écorche les oreilles) , si ce n'est qu'il est vif, brut, sans dialogues. Un style - tel les abricots d'Aurélien tachés de pustules blanches - entaché d'une profusion de subjonctifs imparfait qui dénotent dans ce style un peu brut.



Et cette fin qui ne clôt qu'une des portes ouvertes de façon bâclée ?



Une raison d'espérer, malgré tout : si on commence à décrire notre monde de cette façon, tel qu'il est devenu, peut-être nos dirigeants parviendront ils à accepter ce diagnostic déprimant, première étape à l'élaboration de solutions pérennes...



Allons-y ! La voie des rêves est ouverte ; celle qui éloigne les cauchemars...
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La peau sur la table

Se déroulant dans un futur pas si lointain, le second roman de Marion Messina offre une vision assez pessimiste de notre société. Si vous chercher du feel-good, passez directement votre chemin car vous ne le trouverez pas ici.



La France va mal, un étudiant s’immole devant l’Assemblée nationale entraînant la colère de la population dans tout le pays. La Présidente française ne réagit pas – comme on pourrait s’y attendre – à cette tragédie et aux problèmes égrenant la vie de ses concitoyens. Certains tentent vaille que vaille d’avancer dans leur vie, comme Sabrina, une enseignante au bord du gouffre émotionnel, ou Paul, doctorant, mais devenu boucher dans un coin perdu de l’Ardèche.



Écrite avec une plume piquante et acérée, cette histoire n’est pas si éloignée du quotidien de nombreux individus, là où la limite avant de perdre pied n’est pas très loin. Souvent évoqué de façon cynique, le lecteur ne peut s’empêcher d’avoir un petit sourire en coin face à l’absurdité de certaines situations qui sont pourtant criantes de vérités.



Ce livre traite finement du thème de la dépossession des droits et libertés des citoyens au nom d’hypothétiques questions de sécurité.



Dans sa globalité, j’ai apprécié cette lecture, surtout pour cette écriture et ce style si brute rendant originale cette lecture.



Par contre, j’ai été un peu déçue de voir arriver la fin de façon si brusque et de clore l’histoire en seulement quelques pages. Je l’ai trouvée un brin trop précipité, comparativement au reste où la narratrice, Marion Messina, prend le temps de poser ses personnages et ses idées. J’ai trouvé que c’était un peu dommage.
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Faux départ

Pourquoi tant de noirceur, tant de pessimisme, tout est-il irrémédiablement foutu pour notre jeunesse ?

Bien sûr il y a les galères pour trouver des petits boulots afin de gagner des clopinettes en espérant se loger dans quelques mètres carrés, si l’on n’a pas la chance d’être financé par papa et maman.

Bien sûr, une fois le diplôme obtenu re-galère pour trouver un vrai travail débouchant sur un CDI, tellement bien représenté comme « le ciel » sur la marelle figurant sur la couverture de cet étrange roman.



Premier roman que j’ai beaucoup aimé, lu d’une traite comme aimantée par une écriture brutale, addictive et diablement efficace.

Marion Messina nous propose de suivre Aurélie, jeune étudiante grenobloise qui peine à trouver sa place dans le milieu modeste dont elle est issue, et qui se sent profondément seule. Grâce à sa maturité, elle décode déjà fort bien les mécanismes de la société française qui rendent difficile son ascension sociale malgré le discours politique qui promeut l'égalité des chances.

On la suit dans ses études, ses petits jobs, ses errances, ses amours, ses galères.



D'autres beaux personnages jalonnent ce livre : Alejandro, exilé colombien idéalisant son pays d'origine tout en ne voulant pas y retourner malgré la dureté de sa vie en France; Franck, quadra en mal d'amour; Benjamin qui semble apporter un peu de sérénité dans la vie d'Aurélie.



Sous des airs désabusés, cette Aurélie est fort attachante avec ses doutes et ses faiblesses. J’ai eu envie de la secouer et de lui insuffler un peu d’espoir tellement nécessaire pour se construire une belle vie d’adulte, même si elle n’est pas tous les jours facile.



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Faux départ

Attention danger ! Les optimistes invétérés, les croyants aux lendemains qui chantent passez votre chemin. Le premier roman de Marion Messina risque de vous plomber durablement. Ici, la chronique est amère, la vie difficile et l’avenir très sombre. Nous allons suivre Aurélie durant ses années post-bac. Celles que l’on se plaît à décrire comme les plus belles de la vie.

Mais il suffit de placer le projecteur sur les bancs de la fac de Grenoble pour constater que la plupart des étudiants ne sont pas là par vocation, ni même pour se construire un avenir, mais parce que la voie universitaire semble être, après le baccalauréat, le meilleur moyen d’entretenir l’illusion d’une brillante carrière. Le poids des statistiques montre à lui seul le carnage qui s’annonce. Tout comme Aurélie qui ne comprend pas vraiment les cours qui lui dispensés et ne va tarder à s’en dispenser, la majorité de ses congénères rejoindra les rangs de pôle emploi avant d’avoir décroché un diplôme. Constat brutal et pourtant lucide sur la misère étudiante, ce roman est aussi la chronique du délittement des relations sociales.

Pas plus qu’on ne peut croire au plein emploi, on ne peut croire au grand amour. Le sexe est d’abord un pis-aller, un dérivatif. Avec Alejandro, étudiant colombien débarqué par hasard en Isère, Aurélie aurait pourtant voulu y croire. Mais de galère en incertitudes et au bout d’une série d’échecs, elle choisit de tenter sa chance à Paris.

Dans la ville lumière, elle trouvera certes un premier emploi d’hôtesse d’accueil, mais surtout tous les problèmes inhérents à son statut précaire. Travailleuse pauvre obligée de quémander un toit, elle «se sentait connectée à tous les balayeurs, soudeurs, employés du bâtiment, dames pipi, chauffeurs de bus, distributeurs de journaux gratuits qui travaillaient déià quand elle se réveillait. Son tailleur mettait de la distance entre elle et eux, il aurait été difficile de leur expliquer que de nombreux smicards pouvaient travailler endimanchés; si les ouvriers et assimilés n’y voyaient que du feu, les principaux concernés voyaient très bien la différence dans la qualité de l’accoutrement.» Marion Messina fait tomber le masque et nous offre avec ce tableau détaillé un réquisitoire puissant contre ce système qui broie ceux que les politiciens appelent les «forces vives de la nation». Dur, dur !
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La peau sur la table

Un titre Célinien pour un pamphlet qui embrasse à plein mots les oubliés, les inutiles, les sans voix, les non essentiels.

Dans la vraie vie, (mais peut-être l'avions nous oublié), le 12 novembre 2019, Anas, un étudiant de science Po très engagé politiquement s'immolait à Lyon. Pourquoi? Parce qu'Anas triplait sa seconde année, et que, pour un étudiant boursier, c'était fatal. L'administration lui ôtait toutes ses aides. De précaire, sa situation est devenue impossible, et son geste indicible a été son dernier acte politique.

Marion Massena s'est inspirée de ce drame pour construire son roman.

Etudiants suicidés, agriculteurs pendus, travailleurs domiciliés dans leur voiture, ils sont des milliers à vivre de plein fouet cette crise qui n'en finit plus, qui s'auto génère, laissant à penser qu'on assiste à la fin de règne d'une société délitée et en perte d'avenir.

A travers les vies de trois personnages, l'auteure dissèque au scalpel et sans anesthésie les travers innombrables qui font que les individus ne font plus société, et que le vivre ensemble s'est transmuté en une religion de l'instant, aseptisée et souvent virtuelle.

Il y a Sabrina, jeune institutrice qui élève sa fille en garde alternée. D'origine maghrébine, elle a grandi pétrie de valeurs familiales. L'échec de son mariage, incompatible avec l'ambition dévorante de son époux, l'éloignement de sa fille qui préfère les ors paternels aux câlins de sa maman l'ont épuisée. Et c'est sans compter sur les 39 enfants de sa classe dont les parents jouent les divas effarouchées à la moindre mauvaise note quand ils ne sont pas totalement absents, aspirés par la course des jours laborieux ou trop maigres.

Il y a Paul, un gars un peu lunaire, thésard et prof de lettres qui fait le choix de tout plaquer. Il est trop "lent" pour le système et son aversion des réseaux sociaux fait de lui un paria. Il se fera boucher de super U en Haute Ardèche, enfin serein, mais inquiet de constater la désertification de son étal, les consommateurs puisant aux rayons des périmés plus qu'à celui de l'entrecôte fraîche.

Et puis, il y a Aurélien, paysan depuis 100 générations, vissé à ses terres, qui tente de s'adapter, mais qui ploie sous le poids des normes sanitaires et des quotas qui se multiplient, se contredisent. Il observe impuissant l'abattage de ses chèvres en espérant sauver ses châtaigniers.

Le roman se déroule en 2025. La présidente est en plein second mandat. Quand un étudiant s'immole devant l'Assemblée Nationale et que le pays s'enflamme, elle a à peine un battement de cil pour déployer l'armée et réclamer un retour à la peine capitale. Parce que son crédo, c'est que l'État n'est pas là pour torcher les mômes en crèches ou les vieux en Ehpad. L'etat n'a pas vocation à assister le citoyen. L'état, c'est le poids économique du pays, sa place dans les échanges mondiaux. Et si elle gère le pays à coup de prospectives, de calculs et d'algorithmes, c'est pour le bien d'un capitalisme affamé et sans scrupules.



Journaliste indépendante, Marion Messina laisse libre cours à son indignation face à un système en bout de course où agonise le petit peuple pendant que quelques uns s'enrichissent à outrance.

On peut lui reprocher de forcer le trait quand, par exemple, elle fait tirer à balles réelles les forces de l'ordre. C'est oublier que cela s'est produit en Hollande en novembre 2021.

On peut aussi sans doute lui reprocher l'abscence de trame romanesque, tant il est vrai que les trajectoires des personnages se croisent peu et ne racontent pas une histoire.

Je préfère pour ma part lui reconnaître courage et lucidité. Je préfère saluer une écriture punchline qui met effectivement les tripes sur la table.

Et de finir par cette phrase prophétique de Pasolini mise en exergue du livre.

"Cette civilisation de consommation est une civilisation dictatoriale. En somme, si le mot fascisme signifie violence du pouvoir, la société de consommation a bien réalisé le fascisme."
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Faux départ

Le parcours du combattant de la vie étudiante et de l’entrée dans la vie active.

Pour Aurélie, mal à l’aise partout. Pour Alejandro, immigré colombien.

De Grenoble a Paris, rien n’est facile pour eux.

Ce roman, fort bien écrit est le constat implacable d’une société sans pitié et sans espoir pour une jeunesse qui peine à s’insérer et à trouver sa voie et sa place.

Entre choix de vie pas évident, amours incertaines, précarité, notre époque n’est pas toute rose

Malgré le ton sombre de l’histoire, c’est une lecture qui vaut le détour.

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Faux départ

J'ai quelque difficulté à m'exprimer à propos de ce livre qui traite de l'ennui d'être étudiant en province,

de la difficulté d'une insertion à Paris, sans travail, sans argent, sans logement.

Du refus d'une gentille fille tout juste bachelière, de suivre la voie tracée par ses parents : réussir grâce aux études, puis vivre une vie bien réglée et sans histoire.

Cette gentille fille se retrouve, en première année de Fac, amante passionnée d'un jeune colombien, " devenu un branleur stricto sensu, la masturbation et la recherche du plaisir sexuel occupant l'essentiel de son temps libre."

Je suis restée extérieure , lu une accumulation de faits négatifs. Comme s'il ne fallait oublier aucun grief.

Cela m'a paru davantage un dossier à charge qu'un roman.

D'autant plus que des mots jugés importants sont écrits en italique.

Pas d'empathie, donc. Les personnages secondaires m'ont paru plus consistants.

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Faux départ

C’est qu’on aurait presque pu passer sous silence Faux départ, le premier roman de Marion Messina publié chez Le Dilettante. Un roman qui n’a effectivement pas fait trop de vagues dans une rentrée littéraire 2017 plutôt occupée à se retourner vers son passé franco-algérien (L’Art de perdre longtemps pressenti pour le Goncourt, et bien d’autres romans) ou vers son Histoire sombre (L’Ordre du jour officiellement sacré au même endroit). Et pourtant, très vite, on vit en Marion Messina la digne héritière de nul autre que Michel Houellebecq himself. Mérité ?



# La bande-annonce



« Alejandro s’était réveillé avec la bouche sèche et la mi-molle des matins maussades. »



Entre Aurélie, qui crève d’ennui dans une fac, et Alejandro, le Colombien expatrié, l’amour fou et inimitable, le frisson nouveau sont toujours à portée de corps mais jamais atteints. La vie fait parfois un drôle de bruit au démarrage…



# L’avis de Lettres it be



Jeune grenobloise sans histoire, ensuite rédactrice indépendante en France puis au Québec, puis titulaire d’un BTS agricole, rien ne prédestinait le nom de Marion Messina à faire des vagues en libraire et ce dès son premier roman. Et pourtant, la quasi-banalité de cette trajectoire lui donne toute la légitimité pour ne parler de rien d’autre que l’histoire d’une jeune fille d’un coin de France, étudiante, qui s’amourache d’un Colombien expat’. Quand rien d’intéressant se transforme en un tout plus que captivant…



« La défense du principe d’égalité des citoyens était poussée à son paroxysme, il croyait souvent avoir des hallucinations devant certains débats, notamment ceux d’Yves Calvi ; Christophe Barbier lui semblait être un personnage de bande dessinée.



Histoire d’amour somme toute classique, plongée dans le quotidien d’une jeune fille de France, temps d’arrêt littéraire objectif sur notre quotidien banal trop banal… Difficile de ranger Faux départ dans une case toute faite tant les visées paraissent nombreuses et la réussite unique. Pour un premier roman, Marion Messina fait reparaître tout l’acide réalisme d’un Houellebecq, modestement la « petite musique » d’écriture d’un Céline ou encore l’ennui captivant d’un Jay McInerney. Aurélie, l’héroïne de ce roman, c’est vous, c’est moi, c’est elle. Et dans notre société toujours en quête d’un ailleurs idéalisé notamment en matière littéraire, quoi de mieux qu’un regard froid, sans fard pour dire ce qui se joue en nous et autour de nous ?



« Pour Christine, il y avait quelque chose de rétrograde et de profondément mortifère dans le culte des grandes familles ; son troisième enfant avait été conçu pour optimiser les prestations familiales et surtout pour tenir compagnie aux deux grands.



Dans un écrin résolument autobiographique à la langue effrayante de justesse, Marion Messina enchante les quelques 222 pages de son premier roman. Un enchantement qui s’étale dans ce réel, notre réel, qui prend vie sous la plume d’une auteure qui ne semble déjà n’avoir plus rien à prouver. Faux départ frappe juste, sans coup férir. La comparaison a vite été faite avec Michel Houellebecq et d’autres. Et si Marion Messina nous montrait là ce que c’était de faire du… Marion Messina ?



« Ses parents étaient dans l’incapacité financière de lui permettre de s’épanouir loin de leurs discussions autour de l’assurance auto, le loyer qui augmente et les séances shopping chez le hard discounteur du coin.



Découvrez la chronique en intégralité sur Lettres it be
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Faux départ

Un roman social aux accents de Zola.

Le récit d'une jeunesse diplômée, sans illusions, lucide sur son avenir qui affronte l'impossibilité de changer ce système qui vous relègue dans un prolétariat ubérisé.

Même les relations amoureuses où l'on cherche refuge se soldent par une fuite sentimentale.

"No futur" en guise d'épilogue.
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La peau sur la table

Avec un vocabulaire précis et acéré, l'autrice nous dresse un tableau de ce que serait la France si... ... tout est là.



Nous suivons le quotidien de quelques personnages : Sabrina vit à Paris, seule avec sa fille qui l'ignore de plus en plus. Elle revient sur son histoire d'amour avec le père de son enfant, tout en se démenant pour réussir sa vie professionnelle d'enseignante, alors qu'il lui est extrêmement compliqué de joindre les deux bouts.

David est docteur en lettres ; il se retrouve boucher en grande surface, dans le sud de la France, après de brillantes études à Paris, mais lui non plus ne vit pas la vie dont il rêve... Il rencontre Aurélien, avec qui il se lie d'une profonde amitié, qui est agriculture et peine à vivre des fruits de son labeur...

Le tout se déroule sur fond d'émeutes vivement réprimées par la police et le gouvernement avec une femme à sa tête, qui se montre presque dictatrice tout en ayant un discours démagogique. Les émeutes sont dues au suicide d'un jeune homme, qui vit lui aussi des situations plus que difficiles, car tout est compliqué dans cette France que la justice a comme abandonné.



Le texte est dur, sombre, pesant. Les personnages sont criants de vérité et de réalisme. C'est presque un roman d'anticipation, finalement. Sur fond de luttes sociales.
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La peau sur la table

Bonsoir,

Un livre de la rentrée littéraire de chez Éditions Fayard « La peau sur la table » de Marion Messina.

Un roman sur la société et son évolution, un roman qui m’a mis mal à l’aise. Une dystopie sur la difficulté des classes moyennes, sur la pauvreté qui augmente, sur les violences policières. Un roman brut qui claque, une vision très pessimiste de l’avenir. Une fin un peu brutale qui m’a surprise j’aurais aimé quelques pages de plus pour mieux comprendre. Bref un livre qui on l’espère n’est pas la vraie vision d’un futur proche.



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La peau sur la table

S'atteler aux problèmes de société est un projet tout à fait honorable, mais là c'est raté. Rien ne va, ni les différentes intrigues qui se côtoient sans presque jamais se mêler ni les personnages auxquels on peine à s'attacher. Ni le récit qui semble s'interdire, on se demande pourquoi, les dialogues. Mais surtout, le style et déplorable : trop de maladresses, de recherches qui tombent à plat. Et une vision de l'humain qui donne envie de se pendre.
Lien : https://laurence.portratchau..
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Faux départ

Aurelie est une jeune adulte ordinaire : assez fade. Bac en poche, direction la fac avec bourse et job étudiant. Puis c’est la rencontre avec Alejandro ; une passion amoureuse qui va contribuer à lui ouvrir les yeux sur le monde. Tout lui apparaît désormais illusoire, une fausse promesse de bonheur dans un avenir bourré de clichés.

J’ai été touchée, heurtée même, par ce regard si acéré sur les modes de vie contemporains. Posé sans filtre, blasé, sur les parcours standardisés qui sont pour beaucoup les nôtres.

Le récit sonne tellement juste. Le désenchantement des millennials m’est apparu pleinement avec cette lecture, au style fluide et engageant.

Un court roman mais une vraie profondeur. J’y réfléchi encore.
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Faux départ

Un portrait au vitriol de notre société. Un roman sur la vacuité de certains jeunes.

Aurélie vient d’avoir son bac, c’est une bonne élève mais sans idéal autre que des rêves de midinette. Ni elle ni son compagnon ne m’ont convaincu, je ne les pas trouvés sympathiques. Du haut de leur inertie ils méprisent tout. Pour réussir il faut un tout petit peu le vouloir et ce n’est pas qu’une question de classe sociale comme ça nous est seriné dans ce roman.

Si ce texte reflète bien des situations réelles, il m’ a fait froid dans le dos et j’espère bien qu’il y a encore des jeunes qui n’ont pas pour seules motivations le sexe, la bière et la fumette.

Citation :

« Ces gens n'étaient pas détestables mais nullement intéressants, leurs sujets favoris de conversation étaient la cuite passée et la biture du futur, parfois une allégorie engagée peu subtile sur Hitler et Sarkozy. »

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Faux départ

Il m'a semblé lire davantage une chronique ou un document qu'un roman. Document contemporain qui brasse des thématiques sociales par l'intermédiaire du personnage d'Aurélie, jeune étudiante amoureuse d'Alejandro.

Une vie "douce comme un airbag en béton", c'est ce que décrit cette histoire dont la tonalité m'a parue assez désespérée et désespérante. Les difficultés pour échapper à son milieu et à sa classe sociale, sans pour autant les trahir, sont amplement exposées par une écriture un peu trop démonstrative et insistante pour moi. Même si les constats sont justes, j'ai trouvé que l'intrigue manquait de nerf et que cela nuisait à la portée du propos.

Un roman qui m'a laissée sans passion, sans questions, et, pour tout dire, assez déçue.

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Faux départ

On suit le parcours estudiantin de 2 personnes: 1 jeune Colombien et 1 Française issue d'un quartier dit sensible. Tous les 2 vont se rencontrer, s'aimer avant de se séparer et partagent tous les 2 les mêmes problématiques: trouver sa place dans le monde du travail, l'amour et 1 position sociale. Mais ils en sont loin encore: ils sont dans 1 précarité de logement;de revenus, de famille

Elle y dénonce la précarité , la vie de galère des jeunes, de leurs ambitions toujours revues à la baisse, l'envie devant ceux qui ont réussi.

Malheureusement j'ai galéré aussi à lire ce livre où le caractère très pessimiste, les descriptions incessantes m'ont très vite lassé. Je suis allée au bout quand même mais avec du mal...
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La peau sur la table

Un jeune homme s'immole en public pour crier son désespoir et montrer à toute la France que les délits impunis des nantis ne sont plus supportables.

Une professeure des écoles, mère célibataire, craque complètement en classe ...s'isolant encore plus.

Un doctorant laisse de côté sa carrière pour devenir boucher et sympathise avec un agriculteur engagé et désabusé.

Dans cette France qui va mal, la présidente tente de sauver la face, elle étouffe les scandales et laisse de côté les "petites gens" mais quel espoir reste-t-il? Quel avenir peut-on imaginer pour réconcilier cette population désabusée?



Ce roman nous plonge dans une France qui va mal, un futur proche? Un monde parallèle étrangement proche? Il nous laisse une vision bien pessimiste des relations humaines et du fonctionnement d'un pays... Cela m'a vraiment déprimée même si beaucoup de constats sont d'une vérité criante. J'ai tout de même eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages.



J'ai aimé l'écriture de Marion Messina, son regard distancié et la précision de ces propos au scalpel. Cest ce que je retiens comme point fort chez l’autrice, même si son écriture m'a parfois dérangée. C'est surtout la construction globale de l'intrigue à laquelle je n'ai pas vraiment accroché...

Merci à Netgalley et aux éditions Fayard de m'avoir fait profiter de cette lecture.

#Netgalley

#La peau sur la table

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La peau sur la table

Ce roman social et politique décrit une France très proche de la nôtre. L’Hymne à la joie a cependant remplacé la Marseillaise et le pays est gouverné par une femme qui termine son deuxième mandat. Le roman débute par une scène difficile : un jeune homme s’immole par le feu devant l’Assemblée Nationale. Sa mort a été filmée en direct. Avant de se donner la mort, Enzo Brunet a révélé avoir été violé et le nom de ses bourreaux, issus de “bonnes familles”, circule sur tous les réseaux sociaux. La Présidente a cherché à étouffer l’affaire au plus vite. Des manifestations ont lieu un peu partout, des émeutes éclatent mais la police a le droit de tuer légalement et l’armée est même prête à entrer en scène.



Outre l’affaire Brunet, on suit, dans cette fiction qui pourrait devenir réalité, le parcours de nombreux autres personnages par exemple Paul, docteur en littérature comparée, qui est devenu boucher dans un Super U parce qu’il ne trouvait pas de travail ou Sabrina, une institutrice qui s’en veut d’avoir perdu tout contrôle avec un élève handicapé.



Écrit par une journaliste engagée, le récit a une portée critique et politique. On voit vite des points communs avec notre société. La fiction et l’actualité se répondaient d’ailleurs étrangement lors de ma lecture. Même si les situations décrites sont excessives, elles montrent bien la précarité des classes moyennes et ce que l’on nomme “la faillite du système”. Des agriculteurs qui tentent de survivre, des professeurs à bout, des intellectuels qui n’arrivent pas à intégrer le monde du travail et une élite politique déconnectée de la réalité, plus prompte à protéger ses intérêts que ceux de la population.



Ce n’est pas un roman positif. Ne le lisez pas si vous avez envie de fuir le quotidien. L’écriture ressemble à celle d’articles de presse engagés contre l’ultra-libéralisme. On comprend bien le message de l’autrice mais personnellement, j’ai trouvé le roman plutôt désespérant.
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Faux départ

Dur, noir et amer ! Mais en même temps j'ai pu me retrouver dans cette description de la vie étudiante bien que je n'ai jamais habité à Paris.

Ici la forme et la description l'emportent sur le fond et c'est malheureusement ce sentiment de vide, d'histoire sans histoire qui résument bien la vie des personnages.
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