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Critiques de Marion Messina (46)
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Faux départ

Faux départ. Faux départ dans la vie, dans l'amour, dans sa carrière, dans sa famille...

Voici ce que nous décrit Marion Messina, avec la clairvoyance de quelqu'un qui n'a pu qu'en faire l'expérience.

Aurélie, jeune fille de classe moyenne, mise tout sur ses études, obtient un bac avec mention et pense bêtement que cela va l'aider pour la suite de sa vie, part en droit parce que ses parents le lui conseillent... et se rend compte de la réalité de l'enseignement après le secondaire. Là où il ne suffit plus d'être bonne élève pour s'en sortir, où l'on se retrouve plongée dans la masse, dans l'indifférence totale des autres... J'ai eu l'impression de revivre mon histoire à travers la sienne.

Certains diront que c'est une vue pessimiste, mais je trouve simplement que c'est terriblement réaliste. Vous ne voulez pas le voir? Mais si vous le viviez...

Le roman est un peu long sur le début, la description de la situation de Alejandro et Aurélie s'étire sur le quart du bouquin, c'est trop. Mais du reste, j'ai trouvé Aurélie attachante, et l'on ne peut que espérer mieux pour elle au fur et à mesure du roman, parce que je me suis vue en elle.
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Faux départ

Pour un premier roman, c'est un coup de maître.



Dans la droite ligne de ces écrivains tranchants et critiques que sont Houellebecq, Taillandier et Patrice Jean, Marion Messina ne prend aucune pincettes, le propos se veut résolument pessimiste.



L'origine sociale détermine-t-elle encore les chances de réussite ?



Très au fait de la société et des difficultés rencontrées par ces jeunes gens issus des milieux populaires, l'auteure nous emmène dans le sillage d'une jeune femme déstabilisée par le manque d'ambition de ses parents et par les limites d'un système éducatif à bout de souffle, incapable d'offrir aux jeunes générations de réels perspectives ou du moins un sillon qu'il conviendrait d'approfondir. La société française, comme la quasi totalité des sociétés occidentales et occidentalisée, est engluée dans le consumérisme et l'école failli à sa tache d'émancipation.



C'est dur, sombre et terriblement démotivant. Mais c'est aussi nécessaire. On peut être d'accord ou farouchement opposé à ce tableau noirci de la jeunesse, peu importe, cet ouvrage n'est qu'un reflet d'un ressenti d'une auteure très talentueuse.



Ce roman, au style percutant, tantôt drôle et parfois mélancolique ne m'a pas laissé de marbre, peut-être y ais-je vu et surtout lu un constat sur lequel je ne parvenais pas à mettre des mots. Pas manichéen mais pas non plus dénué d'un franc message, ce roman ose et triomphe.



Une jeune romancière est née, et il me tarde de découvrir ses prochaines oeuvres.



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Faux départ

Aurélie est fille d’ouvriers à Grenoble. Le bac en poche, elle veut poursuivre ses études. Surtout ne pas mener la même vie que ses parents qui ont toujours tiré le diable par la queue. Elle a d’autres aspirations. Elle s’inscrit en fac de droit plus pour les débouchés qu’offre cette filière que par goût.



« Si elle était née dans une autre CSP elle aurait poursuivi des études littéraires, mais elle avait choisi le droit pour rassurer ses vieux. Il y avait des débouchés lui disaient-ils, tout fiers de montrer leur connaissance du marché du travail. Elle avait déjà un crédit sur le dos pour financer son permis de conduire. Elle s’ennuyait terriblement. Au code, en cours, dans les soirées étudiantes où elle se forçait à aller pour se socialiser, avec ses voisins d’amphi, en séances de travaux dirigés, au milieu de ses parents, dans les transports en commun, dans les centres commerciaux. Elle avait dix-huit ans. »



La suite de ma chronique sur le blog, lien ci-dessous
Lien : https://leslecturesduhibou.b..
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Faux départ

Métro, boulot, dodo !

Le premier roman de Marion Messina est une pépite. Elle pose un regard cru sur la vie et l'amour. L'auteure a su capter Paris et ses habitants las. Son style décoiffe et ses descriptions sensibles rendent la lecture de ce petit livre haletante. A lire absolument !
Lien : https://lilietlavie.com/2019..
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Faux départ

C’est qu’on aurait presque pu passer sous silence Faux départ, le premier roman de Marion Messina publié chez Le Dilettante. Un roman qui n’a effectivement pas fait trop de vagues dans une rentrée littéraire 2017 plutôt occupée à se retourner vers son passé franco-algérien (L’Art de perdre longtemps pressenti pour le Goncourt, et bien d’autres romans) ou vers son Histoire sombre (L’Ordre du jour officiellement sacré au même endroit). Et pourtant, très vite, on vit en Marion Messina la digne héritière de nul autre que Michel Houellebecq himself. Mérité ?



# La bande-annonce



« Alejandro s’était réveillé avec la bouche sèche et la mi-molle des matins maussades. »



Entre Aurélie, qui crève d’ennui dans une fac, et Alejandro, le Colombien expatrié, l’amour fou et inimitable, le frisson nouveau sont toujours à portée de corps mais jamais atteints. La vie fait parfois un drôle de bruit au démarrage…



# L’avis de Lettres it be



Jeune grenobloise sans histoire, ensuite rédactrice indépendante en France puis au Québec, puis titulaire d’un BTS agricole, rien ne prédestinait le nom de Marion Messina à faire des vagues en libraire et ce dès son premier roman. Et pourtant, la quasi-banalité de cette trajectoire lui donne toute la légitimité pour ne parler de rien d’autre que l’histoire d’une jeune fille d’un coin de France, étudiante, qui s’amourache d’un Colombien expat’. Quand rien d’intéressant se transforme en un tout plus que captivant…



« La défense du principe d’égalité des citoyens était poussée à son paroxysme, il croyait souvent avoir des hallucinations devant certains débats, notamment ceux d’Yves Calvi ; Christophe Barbier lui semblait être un personnage de bande dessinée.



Histoire d’amour somme toute classique, plongée dans le quotidien d’une jeune fille de France, temps d’arrêt littéraire objectif sur notre quotidien banal trop banal… Difficile de ranger Faux départ dans une case toute faite tant les visées paraissent nombreuses et la réussite unique. Pour un premier roman, Marion Messina fait reparaître tout l’acide réalisme d’un Houellebecq, modestement la « petite musique » d’écriture d’un Céline ou encore l’ennui captivant d’un Jay McInerney. Aurélie, l’héroïne de ce roman, c’est vous, c’est moi, c’est elle. Et dans notre société toujours en quête d’un ailleurs idéalisé notamment en matière littéraire, quoi de mieux qu’un regard froid, sans fard pour dire ce qui se joue en nous et autour de nous ?



« Pour Christine, il y avait quelque chose de rétrograde et de profondément mortifère dans le culte des grandes familles ; son troisième enfant avait été conçu pour optimiser les prestations familiales et surtout pour tenir compagnie aux deux grands.



Dans un écrin résolument autobiographique à la langue effrayante de justesse, Marion Messina enchante les quelques 222 pages de son premier roman. Un enchantement qui s’étale dans ce réel, notre réel, qui prend vie sous la plume d’une auteure qui ne semble déjà n’avoir plus rien à prouver. Faux départ frappe juste, sans coup férir. La comparaison a vite été faite avec Michel Houellebecq et d’autres. Et si Marion Messina nous montrait là ce que c’était de faire du… Marion Messina ?



« Ses parents étaient dans l’incapacité financière de lui permettre de s’épanouir loin de leurs discussions autour de l’assurance auto, le loyer qui augmente et les séances shopping chez le hard discounteur du coin.



Découvrez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Faux départ

Ce roman s’attelle à raconter l’entrée dans la vie active d’Aurélie, un peu sans elle finalement. Elle ne sait pas où elle veut aller, mais elle veut être avec Alejandro. Ce dernier cherche à mener sa vie pour lui avant tout. Il s’attache à Aurélie, mais n’a pas les mêmes priorités qu’elle. Ils vivent sans véritable repère, ils semblent flotter dans un décor mal adapté. Marion Messina nous plonge dans un quotidien sans fards où les personnages galèrent pour s’en sortir.

Le tableau est globalement noir, la vie est difficile, financièrement mais aussi socialement. Aurélie peine à se faire des amis. L’autrice insiste sur ces aspects fondamentaux de la vie et sur le fait qu’Aurélie n’a plus d’entrain ni d’espoir. Malheureusement, c’est le seul aspect qui ressort et c’est triste d’être autant désabusé à un si jeune âge. Au sortir de cette lecture, le moral n’est pas au beau fixe. Les sujets de société sont abordés avec justesse, mais c’est trop déséquilibré.

Il y a des passages un peu répétitifs où l’autrice énumère des routines, insistant sur la monotonie. C’est parfois un peu pesant, on comprend très rapidement l’idée et il semble inutile d’appuyer sur ces éléments.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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Faux départ

Un must de la littérature d'observation sociale.

Marion Messina décortique les aspirations et les contradictions des injonctions sociales à travers l'histoire d'amour qui lie l'héroïne avec Alejandro.

Départ de Grenoble puis retour au bercail après une halte à Paris. Faux départ donc....un livre a lire absolument !!
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Faux départ

Un roman qui enfonce des portes ouvertes à grands coups d'idées reçues et compulse tous les poncifs les plus éculés sur la société.

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Faux départ

Aurelie est une jeune adulte ordinaire : assez fade. Bac en poche, direction la fac avec bourse et job étudiant. Puis c’est la rencontre avec Alejandro ; une passion amoureuse qui va contribuer à lui ouvrir les yeux sur le monde. Tout lui apparaît désormais illusoire, une fausse promesse de bonheur dans un avenir bourré de clichés.

J’ai été touchée, heurtée même, par ce regard si acéré sur les modes de vie contemporains. Posé sans filtre, blasé, sur les parcours standardisés qui sont pour beaucoup les nôtres.

Le récit sonne tellement juste. Le désenchantement des millennials m’est apparu pleinement avec cette lecture, au style fluide et engageant.

Un court roman mais une vraie profondeur. J’y réfléchi encore.
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Faux départ

Un roman hyper réaliste sur les affres de la vie auxquels sont confrontés les jeunes dans la société actuelle.



Un livre qui ne fait pas forcement dans l'optimiste mais en tout cas pas dans le misérabilisme. C'est juste le constat d'une dérive mais aussi d'une quête dans un monde en pleine évolution.



C'est l'histoire...



D'une jeune fille, Aurélie issue d'un milieu ouvrier, périclitant à Grenoble sa ville d'origine. Elle rencontre Alejandro un colombien, en tombe amoureuse mais celui si l'abandonne pour poursuivre ses études à Lyon. La jeune fille décide alors de partir à Paris et se confronte à la précarité dans une ville où tout est compliqué lorsque l'on gagne peu. Elle cherche  l'amour, le vrai  et se trompera parfois de relation juste pour avoir un peu de sécurité.



C'est un roman qui est un portrait réaliste de la jeunesse de notre époque. De cette vie bien différente de celle de leurs parents. Derrière le Paris "paradisiaque" pour les touristes, se cache une toute autre réalité.



Je vous conseille vraiment sa lecture, il nous offre un regard vrai sur notre monde.






Lien : https://justelire.wordpress...
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Faux départ

Mauvaise foi, cynisme, dérision ? La question reste entière après avoir lu ce roman. Est-ce l'auteure qui est négative et pleine d'amertume ou uniquement ses personnages ?



Faux départ est caustique et bourrée d'ironie. Il évoque la France actuelle, la France peu décrite, la France délaissée et le constat est peu reluisant. Un bémol cependant, écrire au nom du peuple parait présomptueux, certaines choses semblent justes, d'autres moins. Ce qui est certain c'est que la vérité de l'auteure n'est pas la mienne sur tous les plans. Affirmer qu'aucuns enfants ne souffrent de malnutrition en France est a priori mal méconnaître certains milieux, étonnamment d'ailleurs, puisque le sujet porte justement sur ses oubliés. Aucuns enfants ne souffrent de famine en effet mais beaucoup d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté et la malnutrition fait partie des problématiques de santé publique en France.



La lecture de ce roman est peu engageante voir limite déprimante. C'est intéressant, on y trouve des qualités littéraires certaines mais c'est franchement plombant, un trop plein de pessimisme s'abat sur le lecteur. Un miroir de mes désillusions ?


Lien : https://unmotpourtouspourunm..
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Faux départ

Un départ des plus classiques: le roman apprentissage d'une jeune provinciale de Grenoble venu se frotter à l’ascension sociale de Paris en suivant les pas d'une passion amoureuse contrariée avec Alejandro venu de Colombie. L'abordage de la Capitale est (presque) naturellement est un désenchantement , beaucoup d'ambitions et bien moins de réalisations à atteindre. L'ambition sociale, c'est l'école de la frustration. La vie amoureuse et sexuelle se décline avec la même aridité que dans "Extension du domaine de la lutte".

Le roman nous touche à nous faire sentir l'atomisation de la vie sociale, tout est liquide rien ne fixe sans perspective d'une transcendance à entrevoir.

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Faux départ

Attention danger ! Les optimistes invétérés, les croyants aux lendemains qui chantent passez votre chemin. Le premier roman de Marion Messina risque de vous plomber durablement. Ici, la chronique est amère, la vie difficile et l’avenir très sombre. Nous allons suivre Aurélie durant ses années post-bac. Celles que l’on se plaît à décrire comme les plus belles de la vie.

Mais il suffit de placer le projecteur sur les bancs de la fac de Grenoble pour constater que la plupart des étudiants ne sont pas là par vocation, ni même pour se construire un avenir, mais parce que la voie universitaire semble être, après le baccalauréat, le meilleur moyen d’entretenir l’illusion d’une brillante carrière. Le poids des statistiques montre à lui seul le carnage qui s’annonce. Tout comme Aurélie qui ne comprend pas vraiment les cours qui lui dispensés et ne va tarder à s’en dispenser, la majorité de ses congénères rejoindra les rangs de pôle emploi avant d’avoir décroché un diplôme. Constat brutal et pourtant lucide sur la misère étudiante, ce roman est aussi la chronique du délittement des relations sociales.

Pas plus qu’on ne peut croire au plein emploi, on ne peut croire au grand amour. Le sexe est d’abord un pis-aller, un dérivatif. Avec Alejandro, étudiant colombien débarqué par hasard en Isère, Aurélie aurait pourtant voulu y croire. Mais de galère en incertitudes et au bout d’une série d’échecs, elle choisit de tenter sa chance à Paris.

Dans la ville lumière, elle trouvera certes un premier emploi d’hôtesse d’accueil, mais surtout tous les problèmes inhérents à son statut précaire. Travailleuse pauvre obligée de quémander un toit, elle «se sentait connectée à tous les balayeurs, soudeurs, employés du bâtiment, dames pipi, chauffeurs de bus, distributeurs de journaux gratuits qui travaillaient déià quand elle se réveillait. Son tailleur mettait de la distance entre elle et eux, il aurait été difficile de leur expliquer que de nombreux smicards pouvaient travailler endimanchés; si les ouvriers et assimilés n’y voyaient que du feu, les principaux concernés voyaient très bien la différence dans la qualité de l’accoutrement.» Marion Messina fait tomber le masque et nous offre avec ce tableau détaillé un réquisitoire puissant contre ce système qui broie ceux que les politiciens appelent les «forces vives de la nation». Dur, dur !
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Faux départ

On suit le parcours estudiantin de 2 personnes: 1 jeune Colombien et 1 Française issue d'un quartier dit sensible. Tous les 2 vont se rencontrer, s'aimer avant de se séparer et partagent tous les 2 les mêmes problématiques: trouver sa place dans le monde du travail, l'amour et 1 position sociale. Mais ils en sont loin encore: ils sont dans 1 précarité de logement;de revenus, de famille

Elle y dénonce la précarité , la vie de galère des jeunes, de leurs ambitions toujours revues à la baisse, l'envie devant ceux qui ont réussi.

Malheureusement j'ai galéré aussi à lire ce livre où le caractère très pessimiste, les descriptions incessantes m'ont très vite lassé. Je suis allée au bout quand même mais avec du mal...
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Faux départ

L’habit ne fait pas le moine, c’est bien connu et la couverture ne fait pas le roman non plus. Pourtant, elle me sert souvent de premier critère de choix pour mes lectures. Et j’avoue que celle du premier ouvrage de Marion Messina, "Faux départ" me plaît beaucoup. J’aime ce côté cour d’école, et cette marelle multicolore avec un CDI en guise de ciel.



Mais si la marelle est coloriée, le roman, lui, est plutôt un camaïeu de teintes sombres. Il raconte l’histoire d’Aurélie qui tente de s’extraire de ses origines modestes en traînant son ennui dans une fac de droit et d’Alejandro un jeune Colombien venu terminer en France des études commencées à Bogota car c’est bien pour un Colombien de posséder un diplôme européen. Ils se rencontrent sur le lieu de leur travail ou plutôt de leur petit boulot... il faut bien vivre. Pour le reste, il faut le découvrir.



Le livre ouvert, je n’ai pu le refermer avant d’être arrivée au bout. J’ai été entraînée par l’écriture, sèche, rapide, addictive de l’auteur. C’est étonnant, car comment peut-on être ainsi happée par une écriture aussi froide, digne d’un rapport de police ? Marion Messina ne fait pas dans l’eau de rose, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle nous dépeint au contraire le monde avec un pessimisme noir, sans fioritures, et ne nous cache rien des galères auxquelles sont confrontés les jeunes actuellement entre l’université "Pour l’immense partie des jeunes français, l’université était un choix par défaut, un univers où ils étaient parqués afin de ne pas faire exploser les chiffres du chômage." les petits boulots plus humiliants que rémunérateurs "Elle avait postulé via le site de Pôle emploi à une annonce pour un poste d’agent de propreté en pensant à sa mère et avec l’affreux sentiment de valider les thèses du déterminisme de Zola, qu’elle avait toujours détesté.", les problèmes de logement, de transports et autres difficultés de la vie quotidienne pour ceux qui ne sont pas nés dans des draps de soie.



Même l’amour, qui ne réjouit au mieux que les corps, porte des lunettes noires. Et le portrait est bien désenchanté d’une jeunesse en quête d’idéal. S’il est vraisemblable que tout un chacun a un jour le sentiment d’être passé à côté de sa vie, c’est en général après l’avoir vécue. Ne pas avoir vingt ans et déjà imaginer avoir raté son existence est d’une grande tristesse.



Alors, même si je l’ai lu d’une traite, même s'il relève d'une étude réaliste de la société actuelle, même s'il est intrigant et cinglant, même si son écriture est décapante, ce récit me laisse un goût amer, sans doute parce qu'il ressemble à un cri d'alarme. J’aurais préféré continuer à croire que le monde est meilleur, que les jeunes sont heureux, heureux de vivre et d’étudier.


Lien : http://memo-emoi.fr/
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Faux départ

Un portrait au vitriol de notre société. Un roman sur la vacuité de certains jeunes.

Aurélie vient d’avoir son bac, c’est une bonne élève mais sans idéal autre que des rêves de midinette. Ni elle ni son compagnon ne m’ont convaincu, je ne les pas trouvés sympathiques. Du haut de leur inertie ils méprisent tout. Pour réussir il faut un tout petit peu le vouloir et ce n’est pas qu’une question de classe sociale comme ça nous est seriné dans ce roman.

Si ce texte reflète bien des situations réelles, il m’ a fait froid dans le dos et j’espère bien qu’il y a encore des jeunes qui n’ont pas pour seules motivations le sexe, la bière et la fumette.

Citation :

« Ces gens n'étaient pas détestables mais nullement intéressants, leurs sujets favoris de conversation étaient la cuite passée et la biture du futur, parfois une allégorie engagée peu subtile sur Hitler et Sarkozy. »

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Faux départ

Il m'a semblé lire davantage une chronique ou un document qu'un roman. Document contemporain qui brasse des thématiques sociales par l'intermédiaire du personnage d'Aurélie, jeune étudiante amoureuse d'Alejandro.

Une vie "douce comme un airbag en béton", c'est ce que décrit cette histoire dont la tonalité m'a parue assez désespérée et désespérante. Les difficultés pour échapper à son milieu et à sa classe sociale, sans pour autant les trahir, sont amplement exposées par une écriture un peu trop démonstrative et insistante pour moi. Même si les constats sont justes, j'ai trouvé que l'intrigue manquait de nerf et que cela nuisait à la portée du propos.

Un roman qui m'a laissée sans passion, sans questions, et, pour tout dire, assez déçue.

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Faux départ

Dur, noir et amer ! Mais en même temps j'ai pu me retrouver dans cette description de la vie étudiante bien que je n'ai jamais habité à Paris.

Ici la forme et la description l'emportent sur le fond et c'est malheureusement ce sentiment de vide, d'histoire sans histoire qui résument bien la vie des personnages.
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Faux départ

On suit Alejandro, avec sa vie pâlounette. On suit Aurélie, qui a du mal à se faire à la fac. On suit les autres aussi.

Comment faire une soupe avec les ingrédients habituels du roman français ? Marion Messina s’en sort comme une chef : elle offre à lire des histoires glauques, sème des portraits et remplit ses pages, et ajoute des touches de sexe pour le côté moderne. On a l’ambiance parisienne, grise à souhait, on a les personnages réalistement banals et insipides et le tout donne envie de se tirer une balle comme pour rendre honneur au précepte « c’est ça la vraie vie ». Ou pas donc. Les amateurs de glauquitude et de petits mots de sexe qui les titillent seront ravis de ce pêle-mêle de déjà-vus, déjà-lus. Les autres s’abstiendront bien sûr.
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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Faux départ

Une chronique extrêmement crue et dure des débuts dans la vie d'une jeune femme. L'humour n'en est pas absent, mais il est noir… On note des références à Houellebecq, en particulier avec tous ces mots composés en italiques pour mieux mettre en évidence leur inanité. Une lecture éprouvante, un témoignage majeur sur l'entrée dans la vie active de la jeune génération…
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