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Critiques de Marion Ruggieri (309)
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Retour à Birkenau

Dans ce court roman, nous allons suivre l’histoire de Ginette Kolinka durant la seconde guerre mondiale. Ce témoignage est bouleversant, poignant.



Ginette nous relate son arrestation suite à une dénonciation, Ginette est juive. Elle va nous raconter son calvaire, le train, Birkenau, la descente aux enfers, les coups, la faim, le froid, la maladie, ….



Nous allons également apprendre comment étaient gazés les plus faibles, les plus vieux, les plus maigres et surtout le temps que cela prenait pour mourir de cette façon. Cette partie de l’histoire Ginette l’a apprise quand elle était guide pour les écoles pour les visites historiques et c’est seulement à ce moment là qu’elle s’est rendue compte comment étaient morts son papa, son frère, tous ceux qui avaient pris le camion, à la place de marcher.



Ce genre de roman est important à lire, à faire découvrir, à expliquer à nos enfants pour que jamais on n’oublie ce moment de l’histoire !



Ce témoignage est court mais condensé, tellement bouleversant et tellement important à partager car ce n’est pas une fiction !
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Retour à Birkenau

Très beau livre. Le témoignage de Ginette Kolinka m'a touché. Elle raconte son enfer dans la vie à Birkenau. Comment elle essaye avec les autres de s'en sortir. On se rend compte de la dureté des conditions de vie dans le camp. Ce livre raconte également l'après des camps. La fin de la guerre et le difficile chemin de reconstruction , renaissance des déportés.
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Retour à Birkenau

L’adage selon lequel ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité colle parfaitement à cet ouvrage. Ce petit livre – à peine une centaine de pages – m’a submergé d’émotions. J’espère avoir pris assez de recul pour vous partager mon avis.



Une fois ma lecture finie, je me dis que ce que nous livre Ginette Kolinka est cru, brut et poignant. Comment ne pas frémir lorsqu’une Kapo répond aux nouveaux arrivants qui s’inquiètent de leurs proches qu’ils sont dans la fumée qu’ils voient s’élever dans le ciel… Encore une fois, ce que je lis me parait incompréhensible, inhumain. Qui sont ces gens pour prendre la vie d’une personne ou pour l’asservir… Mon cerveau ne comprends pas cette fureur et ces folies. Bref, vous l’aurez compris, quelques minutes après ma lecture, je trouve cela extrêmement violent.



Et puis, les heures passent, l’incompréhension et la colère laissent la place à un questionnement plus profond sur l’importance de ce témoignage… Finalement, je fais un demi-tour à 180 degrés et je me rends compte que le plus important dans cet ouvrage, ce n’est pas la violence et l’atrocité des faits mais la pudeur qui s’en dégage. En effet, entre les lignes, on arrive à ressentir cette pudeur de la part de Ginette Kolinka, elle ne s’apitoie pas sur son sort – il y a uniquement quelques lignes sur son état au retour du camp, elle a 19 ans et elle pèse 26kg, elle ne tourne pas en boucle sur elle-même, elle dit uniquement qu’elle sera malade pendant trois ans après son retour. Et, surtout, elle tente de trouver une voie vers la résilience.



Ce livre est une véritable leçon de vie, un acte de mémoire pour que les jeunes générations n’oublient jamais. C’est touchant, remuant, percutant et très bien fait… Mais est-ce que ce sera suffisant ?
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Retour à Birkenau

16 avril 1944, le train s’arrête enfin. Derrière la porte on entend des voix qui crient, des chiens qui aboient, le bruit des gonds que l’on déverrouille. Des cris, des hurlements, on les pousse violemment. À 19 ans elle vient d’arriver au camp de Birkenau. La honte de la nudité, la puanteur, six sur une paillasse, couchées sur le dos, encastrées les unes sur les autres. Jusqu’ici elles étaient encore des êtres humains, maintenant elles ne sont plus rien. La vermine qui vous ronge, les coups qui tombent au hasard. Se faire la plus petite possible, ne jamais se révolter, tout accepter.

Libérée un an plus tard, sur la balance elle ne pèse que 26 kilos, elle sera malade pendant trois ans et la nourriture sera sa seule obsession.



Comme beaucoup d’anciens prisonniers des camps, elle n’a rien dit, ni à son mari ni à son fils. Elle n’éprouvait pas le besoin de parler ni à la famille ni aux amis. Aujourd’hui âgée de 94 ans, Ginette Kolinka nous livre un témoignage poignant. Si le récit est cours, à chaque page l’émotion étreint le lecteur.



J’ai visité le camp d’extermination de Bikernau fin mai 2019, autant dire que ce livre m’a profondément ému. L’écriture comme l’auteure est simple, mais chaque mot porte. Une femme extraordinaire, malicieuse, qui aime la vie et qui ne se considère pas comme une personne héroïque. Emmenée dans le même convoi que Simone Veil et Marceline Loridan-Ivens elle déclarait dans un article :



« Je suis en colère après ces deux-là, parce qu’elles m’ont devancée. J’aurais aimé qu’elles viennent à mon enterrement, on aurait dit : ce sont les copines à Ginette ! »











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Retour à Birkenau

Ginette kolinka me semble être une personne humble, qui raconte son parcours avec beaucoup de pudeur. Elle m'a touchée, aussi parce qu'elle témoigne auprès des enfants de ce qu'elle a vécu. Je l'ai lu à voix haute avec ma fille qui a 14 ans et qui a aussi été très intéressée par cette lecture.
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Retour à Birkenau

"Moi-même je le raconte, je le vois et je me dis c'est pas possible d'avoir survécu..."



"Retour à Birkenau" est le témoignage poignant de Ginette Kolinka déportée à l'âge de 19 ans à Birkenau et âgée aujourd'hui de 96 ans.



C'est à travers ces yeux que nous redécouvrons l'histoire telle qu'elle s'est déroulée de 1944 à 1945. C'est d'abord l'insouciance et la naïveté de Ginette qui est dépeinte face aux évènements qui vont se dérouler. Puis c'est la vérité qui s'expose petit à petit...

Ce témoignage c'est aussi la rencontre de personnes pour Ginette qui deviendront des amies.



Mais c'est aussi surtout la volonté par ce récit de transmettre aux générations futures une partie de l'Histoire, afin que jamais personne n'oublie ce qui s'est réellement passé.



A lire absolument !


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Retour à Birkenau

Je l’ai reçu dans la box de janvier de chez Once Upon a Book et je les remercie pour ce livre qui m’intéressait énormément !



Dans cette autobiographie, Ginette Kolinka revient sur sa déportation à Auschwitz-Birkenau en 1944. Elle raconte l’horreur des camps, les coups, la faim, le froid, la haine, les morts, la nudité. La cruauté à l’état pur de l’être humain. Elle a été la seule de sa famille à revenir.



C’est une courte histoire percutante et concise sur les camps de concentration. L’histoire d’une des dernières survivantes d’Auschwitz-Birkenau. Ginette Kolinka raconte avec humilité son histoire et à travers ses mots, nous plongeons dans l’horreur la plus totale de la Seconde Guerre mondiale. Elle est une personne comme tout le monde, qui voulait juste vivre sa vie sans problème, à qui on a privé plusieurs années de sa vie, qui l’a marqué à vie.



A découvrir !
Lien : https://mathildelitteraire.b..
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Retour à Birkenau

Je n'envisage même pas d'écrire une critique. Ce récit est un témoignage poignant et pudique de ce qu'elle a vécu. Tout y est dit, sans en faire trop. Tout ne peut-être raconté car les souvenirs ne peuvent tous être racontés tant ils sont douloureux, particuliers, liés au vécu, aux odeurs et ressentis.

Je salue, en fin de récit, sa foi en L'humanité et en la jeunesse qui fera la société future!
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Retour à Birkenau

RÉSUMÉ :Dans ce témoignage, Ginette Kolinka,

juive parisienne, nous raconte son vécu lors de la

Seconde Guerre Mondiale : l'arrestation, le long voyage

en train à bestiaux jusqu'à Birkenau, la vie dans le

camp, l'après libération et pourquoi elle a décidé après

plusieurs décennies de silence, de parler de l'horreur

qu'elle a vécu.



MON AVIS : Ce livre, comme la plupart des livres

écrit par des survivants des camps de la mort, m'a

énormément émue. Ginette Kolinka fait partie des

derniers témoins vivants de cette partie sombre de

notre histoire. Ce qui m'a le plus bouleversé, c'est le

passage où elle raconte, que pour ménager son père et

son petit frère, elle les a poussé à monter dans le

camion, afin d'économiser leur force. Sans savoir que

ce camion les emmenaient directement vers les fours

crématoires.

C'est donc un témoignage important qu'il est nécessaire

de retranscrire, afin de ne jamais oublier l'horreur,

quand les derniers témoins vivants ne pourront plus

élever leur voix.
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Retour à Birkenau

Retour à Birkenau. Un poignant témoignage de Ginette Kolinka, rescapée des camps de la mort.

Elle nous livre sa vérité, ses souvenirs, cette glaçante Histoire qu’est la sienne et la nôtre.

À lire, pour que perdure la mémoire. À lire que pour jamais nous n’oublions ce qui a été et ce qui peut être
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Retour à Birkenau

Dans la lignée des témoignages de Simone Veil et de Marceline Loridan-Ivens et des romans de Jorge Semprun et Primo Levi, notamment, Ginette Kolinka nous retrace avec un insondable courage son "expérience" des camps de concentration avec tout le vocabulaire et les images scabreuses qu'un tel exercice nécessite.



Ce texte nous raconte une fois de plus la cruauté dont sont capables les Hommes, la honte qu'elle ressent et qui a été ressentie par la majeure partie des survivants et nous incite (ou devrait nous inciter) à ne pas oublier ce qui s'est passé pour, justement, que cela ne se reproduise plus, tout en suscitant une fois de plus cette interrogation en nous : comment l'humanité a-t-elle pu en arriver là ?
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Retour à Birkenau

Qu’il est difficile de parler d’un tel livre ! Un témoignage poignant et tout en pudeur pour nous raconter l’indicible. Ginette Kolinka a hésité longtemps avant de partager son histoire, de sensibiliser et de convaincre les jeunes de l’importance du devoir de mémoire. Elle nous livre aujourd’hui son récit de l’enfer au sein du camp de Auschwitz-Birkenau et témoigne, encore et encore, dans les écoles pour combattre le négationnisme, l’antisémitisme et l’oubli !



Cela ne vous a sans doute pas échappé : je lis régulièrement des livres traitant de la Seconde Guerre Mondiale et de la Shoah. C’est un sujet auquel je suis sensible et je pense que tout le monde devrait lire ce livre pour ne jamais oublier, ne jamais recommencer et en particulier, les jeunes générations qui n’auront bientôt plus l’occasion d’écouter des témoins directs de l’Holocauste. Je me suis rendue sur place, à Birkenau, il y a quelques années mais on ne peut pas se rendre compte de l’horreur dans ce décor si paisible aujourd’hui. Comme le dit très bien Ginette Kolinka en préambule :



« La dernière fois que je suis retournée à Birkenau, c’était au printemps. Les champs se couvraient de fleurs, l’herbe était verte, le ciel limpide, on pouvait entendre les oiseaux chanter. C’était beau. Comment puis-je employer un mot pareil ? Et pourtant, je l’ai dit ce mot, je l’ai pensé : « C’est beau. » Au loin, j’ai vu cette silhouette qui remontait le long de la prairie. D’abord, je n’y ai pas cru, je me suis dit « ce n’est pas possible », mais c’était bien ça : une joggeuse. Elle faisait son footing, ici. Sur cette terre grasse et méconnaissable, qui avait vu tant de morts, dans cet air qui sentait le petit matin frais, la rosée. Elle courait, tranquillement. J’en ai eu le souffle coupé. J’ai eu envie de hurler, de lui crier : « Es-tu folle ? » L’étais-je, moi ?

Il ne faut pas retourner à Birkenau au printemps. Quand les enfants jouent sur leur toboggan dans les jardins des petites maisons longeant l’ancienne voie ferrée qui menait au camp et à son funeste arrêt, la Judenrampe. »



Ce qu’elle raconte, retranscrit de belle manière par Manon Ruggieri, dépasse l’entendement et on ne peut qu’être horrifiée par un tel témoignage. Il est à l’image des fameux récits de Primo Levi, Charlotte Delbo ou Marceline Loridan-Ivens. Ginette Kolinka a d’ailleurs croisé cette dernière ainsi que Simone Veil au sein du camp mais elle s’en rappelle car elle les a retrouvées et côtoyées après la guerre. Tous les visages de Birkenau se sont en effet effacés de sa mémoire, elle est incapable de se rappeler les traits de ses compagnes d’infortune. Elle s’interroge à chaque page : comment ai-je pu survivre à « ça » ? « Ça » c’est la faim, le froid, les coups, les sélections, la nudité, la haine et la cruauté dans un camp où tout humain est devenu un numéro qui doit juste survivre jour après jour. Arrêter de réfléchir, juste obéir et espérer, si tant est qu’on en a encore la force…



Ginette Kolinka sait mettre les mots justes sur l’indicible tout en restant très pudique, telle qu’elle l’était avant de débarquer dans le camp. C’est un récit court mais éprouvant. Vous n’en ressortirez pas indemne et il faut parfois s’accrocher tant l’horreur côtoie le quotidien du camp et tant la mort est présente à chaque page. Un livre nécessaire que je pense relire plusieurs fois ! La dernière phrase du livre résume bien le récit et résonne terriblement dans le climat actuel de notre société…



Transférée à Bergen-Belsen en octobre 1944 puis à Raguhn et Theresienstadt devant l’avancée des alliés, elle est rapatriée très malade à Lyon en mai 1945 puis retourne à Paris. Elle sera la seule à revenir parmi les membres de sa famille déportés avec elle mais elle retrouvera sa maman et ses sœurs à son retour, ce qu’elle estimera comme une grande chance pour reprendre une « vie normale ». Dans la dernière partie du livre, elle nous raconte son premier retour à Birkenau et à Auschwitz en compagnie d’une école. On ne peut s’imaginer ce qu’elle a ressenti à ce moment-là mais elle nous livre ici ses ressentis à la vue des allées bien propres, face à l’absence des cris et des bousculades de Birkenau ou encore à l’amoncellement des biens de déportés à Auschwitz. C’est poignant et ce nouveau témoignage d’une passeuse de mémoire attachante est toujours nécessaire et nous éclaire un peu plus sur l’horreur de la Shoah.
Lien : https://thetwinbooks.wordpre..
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Retour à Birkenau

Un témoignage toute en pudeur d'une petite femme timide et discrète. Mais comme tous les témoignages sur la shoah, il est indispensable.

Certains pourraient dire, encore un.

Je dirai un de plus qui témoigne de l'horreur, de l'impensable.

Toujours les mêmes questions, pourquoi ? Comment ?

Et toujours la même pensée : pour que jamais cela ne se reproduise.

...

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Retour à Birkenau

Un récit bref et cru de Ginette Kolinka.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
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Retour à Birkenau





Ginette , le prénom dit une époque, une classe sociale, il ne dit pas juive ou non, ça c'est le nom qui le dit et dans les années 40 il ne faisait pas bon être juif à Paris ou ailleurs.



Une première rafle décime une partie de la famille et les survivants passent en zone libre à Avignon mais en mars 44 elle sera arrêtée avec son père, son frère et son neveu, direction Birkenau.



Dans ce court récit, elle raconte quelques souvenirs du voyage et de sa vie au camp. Quelques souvenirs, car elle dit avoir oublié beaucoup de choses, le cerveau fait le tri pour pouvoir survivre. Elle dit aussi comment elle s'est coupée, vidée de toute émotion dans ce camp et cela m'a renvoyée à la lecture de "Etre sans destin " de Imre Kertész qui décrit un personnage un peu semblable. Elle raconte de petites choses "non-héroïques" , les toilettes, les poubelles, la faim, la douleur mais finalement assez peu la peur .



Et puis le retour difficile, seule, le père, le frère, le neveu ne sont plus, la "réinsertion" guère plus simple et la vie qui a repris le dessus.



Elle m'a particulièrement touchée quand elle montre le décalage entre la charge de souffrance de ces lieux et la vie qui gomme, floute cet endroit comme cette jogueuse qui court tranquillement le long du camp , des lieux devenus musées qui ne correspondent déjà plus à la réalité. Tal Brutmann, historien, a mené toute une réflexion sur ce qu'on croit être les camps et ce qu'ils étaient, en faisant un très gros travail sur les images. Il rejoint les remarques de Ginette Kolinka je trouve.



Ce n'est pas un grand livre, c'est pourtant un témoignage important, elle fait partie des dernières .
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Retour à Birkenau

Un témoignage de plus qui nous permet de ne pas oublié se que des millions de personnes et vécu. Ce témoignage est à la fois émouvants et nous amènes à réfléchir.
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Retour à Birkenau

Ginette Kolinka, née en 1925, est une rescapée du camp d'Auschwitz-Birkenau et une gardienne de sa mémoire. Longtemps discrète sur l'horreur qu'elle a vécue durant les années 1944-1945, progressivement, sur le tard, elle s'est rapprochée des associations d'anciens déportés afin de libérer la parole. Désormais elle participe régulièrement à des visites d'information dans les collèges et à des voyages scolaires à Birkenau. Elle raconte et témoigne auprès des jeunes, afin qu'ils n'oublient jamais.

Aux élèves elle répète: "C'est la haine qui a fait ça, la haine à l'état pur. Les nazis ont exterminé six millions de juifs. Souvenez-vous de ce que vous avez trouvé impensable."



Ce livre très court, écrit en collaboration avec Marion Ruggieri, est le récit simple mais puissant de la déportation de Ginette Kolinka : son arrestation par la Gestapo dans le sud de la France, son transfert à Drancy puis au camp de Birkenau après un long parcours en train dans des conditions sanitaires inhumaines, avec son père (61 ans), son neveu (14 ans) et son petit frère Gilbert (12 ans). Séparés, triés, dès leur arrivée, elle ne les reverra jamais.

Les premières pages sont très fortes, brutales. Elle entend dire : "Vous voyez la fumée, dehors ? Ils sont là ! Ce sont leurs corps, vos familles que l'on brûle."



Ginette Kolinka, avec la candeur de ses 19 ans, s'attendait à être internée dans un camp de travail, elle n'imaginait pas la haine et la violence des traitements infligés aux prisonniers, les maladies, la faim, l'humiliation, l'horreur et l'angoisse de tous les jours. Elle ne doit sa survie qu'au fait d'avoir été déportée en 1944, vers la fin de la seconde guerre mondiale. Bientôt les camps seront libérés par les alliés.

Ginette sera rapatriée vers Lyon dans un avion sanitaire puis Paris. Victime de malnutrition, des poux et du typhus, elle ne pesait plus que 26 kg et dut réapprendre à vivre.



Dans ce témoignage poignant Ginette Kolinka trouve des mots toujours simples et justes. La prose est claire, parfois dure et crue, mais comment pourrait-il en être autrement. J'ai admiré sa force de caractère et son engagement, même à 94 ans (dans ce livre) elle ne faiblit pas et tient inlassablement à transmettre la mémoire, afin de ne jamais oublier.



#Challenge Riquiqui 2023

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Retour à Birkenau

Dénoncée et déportée à 19 ans à Birkenau avec son père, son jeune frère et son neveu, Ginette Kolinka s'est tue pendant 50 ans. Elle seule est revenue et depuis elle ne pleure plus. Aujourd'hui, alors que les témoins s'éteignent un à un, elle explique aux générations de lycéens et de collégiens, inlassablement. Sans ambages et sans détours, elle raconte la faim, la nudité, les humiliations, l'avilissement... pour qu'Auschwitz-Birkenau ne soit pas un décor bien propret, où les fleurs poussent au printemps le long de la Judenramp, où un petit chemin a été aménagé pour la commodité des visiteurs, où il n'y a ni cris, ni boue, ni coups, ni poux...
Lien : https://www.mediathequeouest..
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Retour à Birkenau

Émouvant témoignage de cette femme de 94 ans rescapée, qui nous raconte toute l'horreur de ce qu'elle a vécu, du poids qu'elle porte du a la disparition de son père et de son frère.

Des conditions de vie dans les camps, de la faim, et de toutes les souffrances dont elle a fait face.

Aujourd'hui cette femme courageuse raconte et plusieurs fois par an enseigne et accompagne des classes d'élèves dans l'histoire de cette horrible période.

Une écriture simple et un récit inoubliable.
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Retour à Birkenau

Ce témoignage m’a touché en plein cœur, bien que court, Ginette a su aller à l’essentiel pour nous rappeler l’horreur des camps d’exterminations. Malgré « l’adaptation » que les déportés juifs ont vécu dans ces camps de l’horreur, le plus dur à vivre est la faim. Enfin, c’est ce que retient l’auteure et ce qu’elle veut faire passer comme message. En effet, malgré l’absence d’humanité, malgré la violence, la mort, la puanteur, le manque d’hygiène, ce qui traumatisera le plus Ginette est le manque de nourriture qui la poursuivra encore après son retour des camps.



Le fait que cette dame soit surprise, même choquée par le retour à la vie normale de nos jours autour du camp avec des maisons qui se dressent, comme si rien ne s’était passé, ne me surprend pas. Tout comme cette envie de crier sur cette dame qui fait son footing sur les chemins du camp. En effet, après avoir vécu une telle horreur, je comprends que l’on ai dû mal à accepter ce genre de comportement. Tout comme je comprends son « choc » lorsqu’elle a réalisé que Auschwitz Birkenau était devenu un musée immaculé, sans odeurs, ni cadavres ; lorsqu’elle a réalisé la réalité de l’endroit où elle dormait, soit à côté des fours crématoires et de la taille du camp.



Ce témoignage est étonnant. Alors que d’horribles choses s’inscrivent dans la mémoire historique de notre société, son amitié avec deux filles m’a profondément ému : Simone Jacob devenue Simone Veil et Marceline Rosenberg devenue Marceline Loridan-Ivens. J’ai été touchée par l’humanité qui a découlé de leur comportement. Et malgré l’horreur qu’elles ont subis, le hasard qui les a fait rencontrer leur a permis de rester soudées, de s’aider, et de rester amies. Une part de légèreté dans une sombre histoire.



De Ginette Kolinka à Simone Veil, un long fossé les sépares. Alors que Simone Veil s’est « battue » pour parler des horreurs du camps, Ginette Kolinka a préféré rester silencieuse. Et sa raison me touche profondément. Mais laquelle me diriez-vous ? Je vous invite à lire son livre. Cependant, des années après cet horrible massacre, cette femme accepte de témoigner afin que perdure la mémoire, afin que l’on n’oublie jamais ce qu’elle et sa communauté à vécu.



Ayant moi-même eu l’honneur d’entendre le témoignage d’un déporté ( résistant ou juif, hélas je ne pourrais pas m’en souvenir, cela date de ma classe de CM2) et ayant pu visiter par moi-même, grâce à ma professeur de polonais, Auschwitz et Auschwitz Birkenau, ce témoignage ajouté par Ginette ne peut qu’une fois de plus me glacer le sang face à l’horreur qui a été fait entre les années 1930 à 1945. Tout comme je ne peux que confirmer le fait que la vie ait repris autour et dans le camp. Mais j’espère que ce ne sera pas au détriment de l’Histoire, et qu’on retiendra tous la leçon cette fois-ci.
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