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Critiques de Marion Ruggieri (309)
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Retour à Birkenau

J'ai fait la connaissance de Ginette Kolinka lors de son passage à La Grande Librairie avec Elie Buzyn il y a quelques mois lors de la sortie de son livre témoignage et j'avais été très touchée par sa façon simple, touchante de parler de ses souvenirs de déportée dans les camps de 1944 et 1945 à Birkenau entre autres où elle croisa des anonymes qui devinrent elles aussi des voix comme Simone Veil et Marceline Loridan-Ivens.



Incipit :



"La dernière fois que je suis retournée à Birkenau, c'était au printemps. Les champs se couvraient de fleurs, l'herbe était verte, le ciel limpide, on pouvait entendre les oiseaux chanter C'était beau. Comment puis-je employer un mot pareil ? Et pourtant, je l'ai dit ce mot, je l'ai pensé : "C'est beau".  (p9)"



J'ai retrouvé dans son témoignage écrit à quatre mains (avec la journaliste Marion Ruggieri) la même émotion que lorsque je l'ai découvert. C'est bien sa voix que j'ai entendue dans ce petit livre, sa façon très simple, avec ses mots à elle, directs, son franc-parler évoquer son arrestation après dénonciation, son voyage vers ce qu'elle croyait être un camp de travail, l'encouragement qu'elle a adressé à son père, son frère et son cousin de monter dans les camions dont elle ne savait pas qu'ils menaient à une mort programmée et immédiate, ses conditions j'allais dire "de vie" mais il faudrait plutôt dire de survie, l'entraide entre femmes, la saleté, la faim, la maladie, les vols, la mort et l'espoir.



A l'heure où les derniers survivants des camps de concentration et/ou d'extermination disparaissent peu, à l'heure où les voix s'éteignent, elle continue à accompagner à 94 ans des jeunes dans les camps où elle perdit une partie de sa famille et de sa jeunesse, où elle fut confrontée à la pire des inhumanités afin qu'on oublie jamais et à chaque voyage elle doute de sa propre mémoire.



J'ai profondément été touchée en tant que femme par ses confidences en tant que femme, sur les conditions de vie où chacune était réduite à n'être rien : nudité, tonte des cheveux et poils pubiens, faim, froid, travail inhumain, violence, honte, poux, maladies. 



Dans de telles conditions certaines rencontres se transformeront en liens perpétuels : Simone Jacob (Veil), Marceline Rosenberg (Loridan-Ivens), dont on retrouve pour chacune ce qui les caractérisaient déjà : générosité, bienveillance, espièglerie pour la dernière.



Comme pour La plus précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg, il est utile de transmettre l'histoire même dans ce qu'elle a de plus monstrueuse surtout quand le récit se fait le plus humble, le plus simple possible, j'allais presque dire sans violence envers les bourreaux. Elle raconte, elle se raconte comme si elle se trouvait à côté de nous, elle nous confie ce qu'elle a vécu de plus terrible : perdre ses plus belles années, perdre ceux qui lui étaient chers, ceux pour lesquels elle culpabilise d'avoir peut-être précipiter la mort, arriver aux portes de la mort mais survivre malgré tout et faire auprès des jeunes générations un devoir de mémoire.



Elle-même doute parfois, quand elle retourne sur les lieux, de sa mémoire. Tout est si beau, si calme, si paisible mais très vite les images reviennent et s'il y a un message qu'elle veut faire passer aux jeunes générations c'est celui-ci :



"Aux élèves, je le répète : c'est la haine qui a fait ça, la haine à l'état pur. les nazis ont exterminé six millions de Juifs. Souvenez-vous de ce que vous avez trouvé impensable. Si vous entendez vos parents, des proches, des amis, tenir des propos racistes, antisémites, demandez-leur pourquoi. Vous avez le droit de discuter, de les faire changer d'avis, de leur dire qu'ils ont tort. (p95)"



Merci Madame.
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Retour à Birkenau

J'ai entendu récemment avec tristesse, dans les médias, que le Covid-19 avait décimé plusieurs rescapés de la shoah dans un Ehpad de la région parisienne. J'espère de tout cœur que ces personnes auront laissé une trace de leur passé, comme a pu le faire Ginette Kolinka dans "Retour à Birkehau".



Issue d'une famille de petits commerçants, Ginette Kolinka a travaillé toute sa vie sur les marchés. En rentrant des camps, elle n'a pas raconté ce qu'elle avait vécu. Personne ne s'intéressait alors au récit des rescapés. Les gens voulaient oublier la guerre et personne ne réalisait ce qu'était un camp d'extermination. Ginette pesait 26 kilos quand son calvaire a pris fin. Il lui a fallu trois ans pour remonter la pente. Au fil du temps, elle a cru oublier ce qu'elle avait vécu dans les camps mais l’essentiel était intact dans un coin de sa mémoire. Ce n'est qu'une fois à la retraite qu'elle a répondu à la demande qui lui était faite de témoigner. Depuis, elle intervient dans les classes et accompagne des groupes d'enfants à Auschwitz. Elle oublie la fatigue de l'âge (elle a 95 ans aujourd'hui) pour dire inlassablement aux jeunes qu'il ne faut pas encourager la haine et le racisme.





Après avoir présenté sa famille, Ginette Kolinka relate son arrestation par la Gestapo puis ses premières heures au camp, quand la honte de la nudité était plus forte que la douleur d'un tatouage à vif : "Elle me tatoue : matricule 78599. Il y en a, parait-il, qui hurlent de douleur, de surprise, d'effroi. Je ne sais même pas si ça fait mal, tant la honte de la nudité est forte, cuisante. Je ne sens rien d'autre."



Quelques jours plus tard, il ne sera plus question de dignité mais de survie : "Des heures de garde-à-vous, gelées, tremblantes, épuisées. Je voudrais m'asseoir, m'écrouler, dormir, mais non : il faut rester debout et se tenir droite". Ginette apprend à survivre. Chaque jour est une lutte. Elle aura la chance de s'en sortir, grâce au hasard ou à une forme d'intuition qui lui fera prendre, un jour donné, la bonne décision.



La version audio est accessible à tous. Si vous n'avez pas l'habitude de lire audio, vous ne serez pas dérouté. Ginette Kolinka commence la lecture du texte, puis passe le relais (la transition est habile) à une lectrice plus jeune qui nous ramène plusieurs décennies en arrière. Nous retrouvons Ginette, à la fin du témoignage, pour une interview par audiolib. La rescapée revient sur sa vie, avant, pendant et après les camps.



Je peux comprendre que l'on n'ait pas envie de se plonger dans une telle lecture dans le contexte actuel. Lire ce témoignage en période de confinement m'a pourtant permis, d'une certaine façon, de relativiser ce que nous vivons aujourd'hui.



A découvrir, aujourd'hui ou plus tard...
Lien : http://www.sylire.com/2020/0..
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Retour à Birkenau

Récit très émouvant. Petite femme de 94 ans ayant survécue à tant d'horreur. À lire absolument pour ne jamais oublier.
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Retour à Birkenau

RÉSUMÉ :Dans ce témoignage, Ginette Kolinka,

juive parisienne, nous raconte son vécu lors de la

Seconde Guerre Mondiale : l'arrestation, le long voyage

en train à bestiaux jusqu'à Birkenau, la vie dans le

camp, l'après libération et pourquoi elle a décidé après

plusieurs décennies de silence, de parler de l'horreur

qu'elle a vécu.



MON AVIS : Ce livre, comme la plupart des livres

écrit par des survivants des camps de la mort, m'a

énormément émue. Ginette Kolinka fait partie des

derniers témoins vivants de cette partie sombre de

notre histoire. Ce qui m'a le plus bouleversé, c'est le

passage où elle raconte, que pour ménager son père et

son petit frère, elle les a poussé à monter dans le

camion, afin d'économiser leur force. Sans savoir que

ce camion les emmenaient directement vers les fours

crématoires.

C'est donc un témoignage important qu'il est nécessaire

de retranscrire, afin de ne jamais oublier l'horreur,

quand les derniers témoins vivants ne pourront plus

élever leur voix.
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Retour à Birkenau

Elle le dit elle-même, Ginette Kolinka ne raconte pas, elle revit ce qu'elle a vécu.

Aucune critique ne peut être formulée sur un tel ouvrage. Rien à dire, juste à lire...

Ginette Kolinka fait partager encore et toujours des moments à Auschwitz.

Elle est l'une des derniers témoins de cette période, il est tellement important quelle transmette encore et encore. Sinon, comment nos générations actuelles pourraient elles se douter de l'atrocité qui a pu exister dans notre monde.....

Un incroyable et courageux travail de transmission et de partage, à découvrir par tous.

Je suis heureuse de pouvoir aller à la rencontre de cette femme qui vient partager, ce soir à Strasbourg.

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Retour à Birkenau

Dans ce court roman, nous allons suivre l’histoire de Ginette Kolinka durant la seconde guerre mondiale. Ce témoignage est bouleversant, poignant.



Ginette nous relate son arrestation suite à une dénonciation, Ginette est juive. Elle va nous raconter son calvaire, le train, Birkenau, la descente aux enfers, les coups, la faim, le froid, la maladie, ….



Nous allons également apprendre comment étaient gazés les plus faibles, les plus vieux, les plus maigres et surtout le temps que cela prenait pour mourir de cette façon. Cette partie de l’histoire Ginette l’a apprise quand elle était guide pour les écoles pour les visites historiques et c’est seulement à ce moment là qu’elle s’est rendue compte comment étaient morts son papa, son frère, tous ceux qui avaient pris le camion, à la place de marcher.



Ce genre de roman est important à lire, à faire découvrir, à expliquer à nos enfants pour que jamais on n’oublie ce moment de l’histoire !



Ce témoignage est court mais condensé, tellement bouleversant et tellement important à partager car ce n’est pas une fiction !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Retour à Birkenau

Un livre dont chaque page est difficile à accepter et qu’il faut pourtant lire. Un thème récurent chez moi et qui me touche tout particulièrement. Plus les années passent plus il me semble important de transmettre ce pan de l'histoire de l'humanité peut être parce qu’il faut avoir conscience que cette génération s’en va petit à petit et qu’il ne faudra pourtant jamais oublier.
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Retour à Birkenau

A 94 ans, Ginette Kolinka est une des dernières rescapées d'Auschwitz-Birkenau. Déportée à 19 ans, en mars 1944, avec son père, son petit frère et son neveu, dans le même convoi que Simone Veil, elle fut une des rares survivantes de ce convoi qui transportait 1500 juifs. Un drame qu'elle a longtemps eu du mal à évoquer avant de se décider à lutter contre la banalisation de cette horreur. Témoigner, transmettre inlassablement, est devenu le combat de Ginette Kolinka.



Ginette Kolinka rappelle régulièrement l'instinct de survie qui subsiste malgré tout : « ce n'est pas possible d'avoir survécu » écrit-elle. A son arrivée au camp, elle n'a pas peur, elle croit se trouver dans un camp de travail : « J'aperçois de la fumée, sans doute la cheminée de l'usine » … Elle ne peut soupçonner que des hommes puissent être capables d'infliger une telle barbarie. Toutefois, dans un monde où rester en vie compte plus que tout, les gestes de solidarité sont toujours présents, et finalement les rescapés ne savent pas comment ils ont pu survivre aussi longtemps.



Le témoignage de Ginette Kolinka est poignant et d'une grande pudeur, elle raconte l'indicible, ce qu'elle a vécu, sans se plaindre, sans jamais tomber dans le sensationnel. Son histoire est celle de nombreuses victimes, elle la raconte dans ce livre, mais témoigne également dans les établissements scolaires et lors de voyages scolaires à Birkenau afin qu'on n'oublie pas ce dont les hommes sont capables. Un témoignage émouvant, une formidable leçon de vie.



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Retour à Birkenau

Dénoncée et déportée à 19 ans à Birkenau avec son père, son jeune frère et son neveu, Ginette Kolinka s'est tue pendant 50 ans. Elle seule est revenue et depuis elle ne pleure plus. Aujourd'hui, alors que les témoins s'éteignent un à un, elle explique aux générations de lycéens et de collégiens, inlassablement. Sans ambages et sans détours, elle raconte la faim, la nudité, les humiliations, l'avilissement... pour qu'Auschwitz-Birkenau ne soit pas un décor bien propret, où les fleurs poussent au printemps le long de la Judenramp, où un petit chemin a été aménagé pour la commodité des visiteurs, où il n'y a ni cris, ni boue, ni coups, ni poux...
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Retour à Birkenau

Arrêtée en mars 1944, Ginette Kolinka sera déportée à Auschwitz-Birkenau avec son père, son frère et son neveu.



Un récit court mais marquant, à l’image des récits de Charlotte Delbo.

Elle exprime différents sentiments : la culpabilité d’avoir envoyé sa famille à l’usine à gaz, la force de caractère de vouloir s’en sortir, la honte et le silence après son retour et ce pendant près de 50 ans. Puis arrive la libération de la parole, de la transmission aux jeunes générations, pour ne plus entendre dire : « Je ne savais pas ».

Un récit fort avec des mots percutants, directs : droite, gauche, uppercut, vous en sortirez sonnés …
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Retour à Birkenau

« Retour à Birkenau » est un témoignage d’une survivante du camp d’Auschwitz-Birkenau. La seconde guerre mondiale est une période que j’affectionne particulièrement dans les livres, alors quand j’ai vu ce livre sur audible, je ne me suis pas posée de questions je l’ai pris. Je dois reconnaitre que la durée du livre en audio est assez courte je trouve. En effet, le livre dure 2h07. J’aurais souhaité que le livre dure plus longtemps, car j’ai eu l’impression que le livre n’était pas assez étoffé. Hormis cela, j’ai trouvé le livre très intéressant, même si j’aurais voulu qu’on ait une histoire plus longue. Malgré cela, je trouve que c’est un livre qu’il faut lire. Peut-être que j’aurais eu un autre avis si je l’avais lu en version papier.
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Retour à Birkenau

Mon résumé 



Le récit d’une survivante de cet enfer qui a

été Birkenau.





Mon avis 



Livre lu en à peine deux heures, pour avoir visité ces lieux, je découvre encore des choses grâce aux récits de survivants comme cette dame, ces récits me brisent le cœur, mais certains comme celui-ci sont tellement bien écrits.



Cette partie de l’histoire m’a énormément intéressé à l’école, je ne loupe jamais l’occasion de lire un livre sur cette période sombre de notre histoire. 





Petites infos utiles



Pour le format broché :

112 pages

Sortie le 9 mai 2019

ISBN 978-2246820703

Prix 13€



Pour le format poche :

96 pages

Sortie le 11 mars 2020

ISBN ‎978-2253101307

Prix 5,90€



Pour le format Kindle :

93 pages

Sortie le 9 mais 2019

ASIN B07QQTMXRB

Taille 679 KB

Prix ?



Pour le format audio :

2 heures et 7 minutes

Sortie le 12 février 2020

ASIN B083V34F7P

Prix ?
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Retour à Birkenau

Dans ce récit qui comporte à peine 100 pages, Ginette Kolinka nous plonge dans l(univers effroyable des camps de concentration. personnellement, je n'ai visité que le camp de Dachau, proche de Munich, mais au contact d'une déportée, Thérèse, qui a connu l'enfer à Ravensbrück, J'ai déjà entendu les mêmes mots que prononce Ginette. . Thérèse, comme Ginette et des milliers d'autres femmes, d'enfants et d'hommes, ont vécu les mêmes angoisses, les mêmes peurs, subi les mêmes humiliations, supporté les mêmes coups de slagues, enduré les mêmes faims, attendu sur la même place les longs appels du matin et du soir , ont été dépossédés de leurs personnalités....Comment après avoir vécu plus d'un an de tels sévices peut-on se reconstruire et continuer à avancer sur le long chemin de la vie? Chapeau , mesdames , messieurs et tous ceux qui ont eu la joie et le bonheur de revenir de cet enfer.



Merci Ginette pour votre leçon de vie. Il y a beaucoup de retenue dans vos propos, de vérité, d'humilité, d'humanité , d'espoir, et toujours la même espérance : "Plus jamais ça."
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Retour à Birkenau

Ginette Kolinka fait partie de ces personnes qui sont revenues vivantes de l’enfer de Birkenau, et elle témoigne, pour que l’on n’oublie jamais. Pas de fiction, de témoignage romancé ici. Non, c’est bien son vécu qu’elle raconte, en tout cas ce dont elle se souvient, ce que sa mémoire n’a pas occulté pour lui permettre de continuer à vivre. Elle n’en a pas parlé pendant des années, jusqu’à ce qu’on lui demande d’accompagner des classes d’adolescents dans des visites de mémoire. Là, sa langue s’est déliée, et depuis elle ne s’est pas arrêtée. Parce qu’elle sait, elle, qu’il ne suffit pas d’aller à Birkenau pour comprendre, que ce qui s’est passé là est bien pire que tout ce qu’on peut imaginer, et qu’il ne faut jamais oublier pour ne pas que ça recommence. Un récit court et poignant à mettre entre toutes les mains.
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Retour à Birkenau

Dans la lignée des témoignages de Simone Veil et de Marceline Loridan-Ivens et des romans de Jorge Semprun et Primo Levi, notamment, Ginette Kolinka nous retrace avec un insondable courage son "expérience" des camps de concentration avec tout le vocabulaire et les images scabreuses qu'un tel exercice nécessite.



Ce texte nous raconte une fois de plus la cruauté dont sont capables les Hommes, la honte qu'elle ressent et qui a été ressentie par la majeure partie des survivants et nous incite (ou devrait nous inciter) à ne pas oublier ce qui s'est passé pour, justement, que cela ne se reproduise plus, tout en suscitant une fois de plus cette interrogation en nous : comment l'humanité a-t-elle pu en arriver là ?
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Retour à Birkenau

Ginette Kolinka retourne à Birkenau un jour de printemps...Elle est indignée par une joggeuse qui foule ce sol où sous chacun de ses pas il y a un mort. Elle est furieuse de trouver beau ce printemps là, où elle a tant souffert.



C'est une femme humble, qui se reproche encore la naïveté de ses 18 ans, de n'avoir pas réalisé ce qui les attendait..de n'avoir pas compris l'incompréhensible..



Elle replonge dans son quotidien d'alors, où l'on ne vit pas au jour le jour mais à la minute, la minute..la suivante pouvant vous effacer à tout jamais.



Son récit me touche au plus profond du coeur, me laisse sans voix, sans force. Il nourrit ma mémoire encore une fois de ces histoires, jamais les mêmes qui ne doivent pas se reproduire.

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Retour à Birkenau

Un témoignage simple et bouleversant décrivant, avec toujours autant d'horreur, cette triste période. J'ai pu écouter, lors d'une conférence, Ginette KOLINKA.

Elle nous a expliqué ce que l'on retrouve dans ce livre, mais son ressenti est tellement poignant, son regard où nous pouvons encore lire l'atrocité des mois passés à Birkenau.

Et cette culpabilité concernant la mort de son père et de son petit frère qu'elle portera sur ses épaules jusqu'à la fin de ses jours.

Témoignage à partager afin que personne n'oublie...
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Retour à Birkenau

L’adage selon lequel ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité colle parfaitement à cet ouvrage. Ce petit livre – à peine une centaine de pages – m’a submergé d’émotions. J’espère avoir pris assez de recul pour vous partager mon avis.



Une fois ma lecture finie, je me dis que ce que nous livre Ginette Kolinka est cru, brut et poignant. Comment ne pas frémir lorsqu’une Kapo répond aux nouveaux arrivants qui s’inquiètent de leurs proches qu’ils sont dans la fumée qu’ils voient s’élever dans le ciel… Encore une fois, ce que je lis me parait incompréhensible, inhumain. Qui sont ces gens pour prendre la vie d’une personne ou pour l’asservir… Mon cerveau ne comprends pas cette fureur et ces folies. Bref, vous l’aurez compris, quelques minutes après ma lecture, je trouve cela extrêmement violent.



Et puis, les heures passent, l’incompréhension et la colère laissent la place à un questionnement plus profond sur l’importance de ce témoignage… Finalement, je fais un demi-tour à 180 degrés et je me rends compte que le plus important dans cet ouvrage, ce n’est pas la violence et l’atrocité des faits mais la pudeur qui s’en dégage. En effet, entre les lignes, on arrive à ressentir cette pudeur de la part de Ginette Kolinka, elle ne s’apitoie pas sur son sort – il y a uniquement quelques lignes sur son état au retour du camp, elle a 19 ans et elle pèse 26kg, elle ne tourne pas en boucle sur elle-même, elle dit uniquement qu’elle sera malade pendant trois ans après son retour. Et, surtout, elle tente de trouver une voie vers la résilience.



Ce livre est une véritable leçon de vie, un acte de mémoire pour que les jeunes générations n’oublient jamais. C’est touchant, remuant, percutant et très bien fait… Mais est-ce que ce sera suffisant ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Retour à Birkenau

« Ginette Kolinka » a 94 ans aujourd’hui et elle nous livre un récit émouvant qu’elle nous transmet avec force, simplicité et beaucoup de dignité.

En 1944, elle est arrêtée par la gestapo avec son père, son petit frère et son neveu pour faire partie de ce convoi de 1500 juifs vers le camp de Birkenau dont peu reviendront. Son père, son petit frère et son neveu seront gazés à leur arrivée au camp.

Après Birkenau, elle sera transférée à Bergen-Belsen, Raguhn puis Thérésienstadt.

Elle nous raconte avec pudeur toutes les atrocités vécues par cette jeune fille de 19 ans qu’elle était à l’époque : la faim, le froid, la honte de la nudité, les souffrances tant physique que moral puis l’étonnement dans l’acceptation de toutes ces horreurs.

Elle a longtemps tu ce douloureux chapitre de sa vie mais aujourd’hui à 95 ans elle veut transmettre ce témoignage, elle ne veut pas que ce passage de l’histoire soit oublié et inlassablement répète dans les écoles : « C'est la haine qui a fait ça, la haine à l'état pur. Les nazis ont exterminé six millions de Juifs. Souvenez-vous de ce que vous avez trouvé impensable. Si vous entendez vos parents, des proches, des amis, tenir des propos racistes, antisémites, demandez-leur pourquoi. Vous avez le droit de discuter, de les faire changer d'avis, de leur dire qu'ils ont tort. »

Quelques fois même elle accompagne des élèves à Birkenau pour mieux leurs faire découvrir son passage en enfer pour que jamais on n’oublie.

Merci à « Babelio » et « Audiolib » de m’avoir permis de découvrir ce témoignage audio poignant d’une rescapée de la Shoah

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Retour à Birkenau

Un histoire de vie au sein des camps de concentration lors de l'an secondaire mondiale... difficile
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