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Critiques de Martin Long (41)
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L'Opéra de Charbon

Ne vous y trompez pas : cet Opéra de charbon est un bijou de jade...

Subtil mélange d'une forme courte ciselée et d'une narration rebondissante,

à la fois poésie et intrigue policière...
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L'Opéra de Charbon

L’Opéra de Charbon est drôle, touchant et surtout poétique. Chaque page peut se lire de façon indépendante presque comme un haïku. En peu de mots, les personnages prennent vie – le vieux chanteur d’opéra de Pékin, les policiers incompétents et l’inspecteur Haifeng qui lui comprend tout.
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La gosse du gouf

Ce polar régional captivant plonge le lecteur dans un tourbillon d'émotions intenses. Avec une intrigue bien menée et des rebondissements bien orchestrés, Martin Long parvient à maintenir un suspense haletant jusqu'à la fin. Les personnages profondément humains et les descriptions immersives de la côte landaise ajoutent une dimension palpable à l'histoire. Un polar qui qui laisse le lecteur impatient de connaître le dénouement final.
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La gosse du gouf

Journaliste déchu à Sud Ouest, Stéphane est relaxé dans une sordide affaire de meurtre pour laquelle il a toujours clamé son innocence.

À sa sortie de prison, il quitte Bordeaux pour rejoindre Capbreton, où il se met au taï-chi et tente de reprendre le cours normal de son existence.

En s'exilant sur la côte sauvage, Stéphane pensait bien échapper à l'individu retors qui, depuis longtemps, tente de lui imputer ses crimes. Mais c'était sans compter la ténacité et les contacts de ce manipulateur, qui le retrouve, et lui confie par lettre anonyme la liste de ses méfaits à venir. Une provocation qui n'a qu'un but : le piéger une fois encore...

Une question latente demeure cependant, tant chez les gendarmes que dans sa famille : Stéphane est-il réellement la victime, comme il le prétend… ou le bourreau ? Lu extrait
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La mémoire de l'oubli

Laissez-vous dépayser le temps d’une lecture et d’une enquête aux côtés de l’inspecteur Haifeng. « La mémoire de l’oubli » vous emmène sur les traces d’un corps momifié retrouvé intact des siècles après son inhumation. Qui était cette femme ? D’où venait-elle ? L’auteur profite de cette trame pour soulever des questions pertinentes, notamment concernant les dessous de l’Histoire et sa réécriture. Il nous dit avec beaucoup de justesse que « quelquefois, la vérité doit se cacher pendant un temps pour éviter qu'elle ne meure. » L’auteur montre ici sa connaissance du pays, de certaines coutumes et des problèmes : la corruption à divers niveaux et la « vérité officielle » qui n’est pas toujours celle que nous avons sous les yeux entre autres problèmes.



L’auteur s’intéresse également au Xinjiang, sujet très sensible. Dans quelques scènes décrites, nous y voyons le racisme envers les Ouïghours, les mauvais traitements subis par la population, mais aussi le mépris de Chinois Han, la sinisation forcée et le désir omniprésent de prouver que cette région du monde est chinoise depuis des siècles, voire des millénaires.



Outre l’enquête, j’ai vraiment été interpelée par ce rapport que nous avons à l’Histoire avec un grand H, ces détournements de faits, cette peur de ce qu’elle peut prouver. Les faits historiques peuvent être malléables entre les mains d’un gouvernement, il peut complètement réécrire l’Histoire et la faire passer pour véridique. C’est d’ailleurs glaçant de remarquer que des milliers de gens peuvent croire les yeux fermés à cette version. Mais ce n’est pas nouveau et cela continuera probablement encore.

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La mémoire de l'oubli

Je viens de découvrir cet auteur qui m'a vraiment impressionnée par sa façon de nous transporter dans une Chine encore plus dépaysante que l'idée que nous en avons: celle des traditions toujours vivantes ,celle d'un modernisme sous le joug "dictatorial" d'un pouvoir suprême qui met en scène des mensonges d'Etat pour réécrire l' Histoire et l'adapter à son désir de mainmise absolue sur tout un chacun.

S'y affrontent des scientifiques épris de vérité, d'autres habilement contraints aidant les dirigeants dans la persécution du peuple Ouighour insoumis par opposition à la place prépondérante accordée aux Han.

Ce pays est tellement loin de notre Culture que l'on pourrait penser refermer le roman et réintégrer sereinement notre quotidien, mais il n'en est rien pour moi. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire des rapprochements avec ce que nous vivons actuellement.....

Très bon roman. Martin Long ,je vais chercher à lire d'autres histoires parmi vos précédentes publications.



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La mémoire de l'oubli

La mémoire de l'oubli est un polar qui nous est proposé par Martin Long. Ce livre est publié aux Editions In Octavo.



Il s'agit de l'un des trois opus mettant en scène le personnage Tian Haifeng, policier à la PJ de Nanjing.



Pour cette aventure, l'inspecteur Tian Haifeng met en péril sa carrière suite à l'étrange découverte d'une momie millénaire dans un champ de tourbière.



Pour une première découverte de Martin Long, je dois dire que j'ai été complètement soufflée. Cet auteur nous transporte avec passion à travers la Chine, un pays qu'il affectionne et qu'il connait bien.



L'intrigue est formidablement bien ficelée et les personnages hauts en couleurs sont extrêmement attachants.



Une heureuse découverte en ce qui me concerne. J'ai déjà commandé un autre livre des aventures de Tian Haifeng et je l'attends avec impatience.
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La mémoire de l'oubli

J'ai été très heureux de retrouver une nouvelle enquête de l'inspecteur principal Tian Haifeng (hé oui, il a pris du galon !). Il va une fois encore sortir de sa bonne ville de Nanjing (Nankin), pour un très long voyage dans une des contrées les plus exotiques du pays, le Xinjiang, terre des fameux Ouïghours. Au départ, il y a l'exhumation accidentelle par un paysan d'une femme momifiée. Cheveux oranges, tunique, bottes, et un bracelet qui bientôt va disparaître. Haifeng la trouve bouleversante, il veut retrouver ce bracelet. L'archéologue dépêché sur place voit peu après son labo et le corps de cette « femme de la tourbière » incendiés, il a peur, mais il se tait et fuit lorsqu'on lui finance le traitement pour sauver son fils malade. Haifeng trouve évidemment cela très suspect, d'autant qu'un étudiant en archéologie trop curieux de la momie décède soi-disant accidentellement chez lui. Ayant compris que le bracelet se trouvait au Xinjiang, Haifeng s'arrange pour que son chef l'inspecteur divisionnaire Hu Tang l'y envoit. Il y rencontrera une femme Mei Hua, qui sait où se trouve le bracelet, et le vieux propriétaire qui la loge, Lao Deng, lui aussi archéologue. Mais Lao Deng ne tarde pas à être approché par des gens du Ministère de la Culture…Bientôt, quatre momies sont retrouvées, dans un état de conservation parfaite. Lao Deng en est tout excité, le Ministère l'a choisi pour une conférence de presse qui révélera au monde à travers ces corps toute la grandeur du peuple Han, qui aurait, c'en est la preuve, exploré et conquis cette contrée reculée des millénaires auparavant. Mais quelque chose cloche, un inquiétant Pékinois est bien trop présent dans toute cette affaire…qui va se révéler une incroyable machination au service de l'implacable appareil d'Etat. de Tourfan à Urumqi, Haifeng et sa complice vont lutter pour mettre au jour la vérité, tout en devant sauver leur peau face à ceux qu'ils dérangent. Au terme de cette aventure, ils en auront appris un peu plus sur eux-mêmes.



Voici un épisode comme toujours bien équilibré entre réflexion de l'enquêteur, moment plus introspectif, passage rythmé avec course poursuite haletante… Bref, on ne s'ennuie pas, dans ce bout de Chine méconnue, une autre Chine loin de la consommation triomphante, qui est aussi un des principaux points de tensions qui secouent le pays à ses marges lointaines : là le Tibet, ici en l'occurrence le Xinjiang et ses poussées séparatistes, ses attentats terroristes et ses camps de rééducation, si ce n'est pire. Car la Chine est peuplée à 85 % environ par l'ethnie Han, ultra-dominante, qui concentre le pouvoir politique et économique, et cherche à éteindre toute velléité de contestation aux limites de l'empire. Mais les Ouïghours musulmans ne s'en laissent pas compter, malgré l'épuration ethnique et religieuse en cours. La falsification de la vérité historique est ici une facette très éclairante de l'implacable entreprise de mystification à laquelle peut se livrer un régime totalitaire.



L'épilogue surprend en nous ramenant de superbe façon quelques millénaires en arrière, sur une scène d'une grande puissance poétique qui nous interpelle sur nos origines à tous, avec humanité.



Encore un bel opus d'un auteur qui est brillamment parvenu à construire une personnalité de flic simple et attachant, sans avoir le mauvais goût de lui coller une étiquette mille fois rebattue d'alcoolique ou de coureur de jupon.



Je remercie babelio pour cet envoi dans le cadre de masse critique, et les éditions in octavo, qui il faut le souligner conçoit toujours de belles couvertures, tant visuellement qu'en terme de matière, avec cet aspect de doux vélin.

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La mémoire de l'oubli

Ayant déjà lu deux enquêtes de l’inspecteur Haifeng, j’ai retrouvé avec plaisir le même personnage attachant (têtu, sensible et complexe). L’intrique qui démarre dans une tourbière à Nanjing et qui se termine à l’autre bout de la Chine dans le désert de Taklamakan (en passant par un périple entre les deux), m’a vraiment tenu en haleine. Sur fond à la fois de politique, de géographie et d’archéologique, j’ai trouvé ce thriller riche et bien rythmé. Les questions soulevées sur l’identité culturelle des minorités et du détournement de l’histoire sont vraiment de l’actualité. L’épilogue dans lequel on remonte le temps est particulièrement original, intéressant et inattendu.
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La mémoire de l'oubli

Oh ! Mais qu’il est bon ce petit livre rouge-là, et comme j’ai eu la main heureuse lors de la dernière Masse Critique mauvais genre de Babélio qui me l’a attribué ! Je ne connaissais pas Martin Long, auteur franco-britannique sévissant visiblement depuis une quinzaine d’années dans différents genres d’écritures, dont des romans policiers ancrés en Chine, « un pays qui, à la fois,[le] fascine, [l]’inspire et [le] chagrine » comme on le comprendra en s’attachant aux pas de son personnage récurrent, l’inspecteur Tian Haifeng. Dans cet opus au titre nébuleux à la James Bond, « La mémoire de l’oubli » (diantre !), il nous invite à découvrir à ses côtés un pays en grand écart permanent entre deux rythmes, deux mondes, deux vérités, à la fois nourri et étranglé par son histoire, un pays où l’immensité des paysages n’a d’égal que la multitude de ses habitants, un pays où il est de bon ton de ne pas voir une tête dépasser, surtout si elle ne ressemble pas à toutes les autres, surtout si elle ne raconte pas la même histoire, celle de la gloire d’une nation sans faille qui jamais ne perd la face.

Au fil de l’enquête que mène Tian Haifeng pour en savoir plus sur une morte d’un autre temps à la troublante beauté, on découvre tout un mode de communication aux règles strictes et muettes, un art de vivre et de se taire, de se souvenir mais d’accepter, de rire de soi pour mieux rester digne. N’étant absolument pas une grande connaisseuse de cet état surdimensionné à l’Histoire foisonnante et à la culture complexe, il m’a semblé, grâce à ce roman et à la sensibilité affutée dont Martin Long fait preuve à son égard, me familiariser un peu avec une actualité qui persistait à m’échapper jusque-là : j’en sais désormais un peu plus sur cette mystérieuse « minorité Ouïghour » . Si le style est loin d’en être inoubliable, entravé sans doute par une traduction parfois hasardeuse, le récit est bâti avec rigueur et cohérence, s’articulant en deux parties autour d’un symbolique voyage en train. L’ambiance, en revanche, le climat de tension, la course d’un bord à l’autre de ce pays aux paysages contrastés et aux règles étranges resteront suffisamment dans ma mémoire pour susciter l’envie d’y retrouver très vite l’attachant inspecteur Tian Haifeng.

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La mémoire de l'oubli

Je remercie @inoctavo_editions qui est une des premières maisons d’édition à m’avoir accordé leur confiance, au moment où je lançais mon compte #bookstagram .

Je suis donc ravie de pouvoir aujourd’hui faire la chronique de ce polar qui a été une très belle surprise.

Pour être totalement honnête, je craignais un peu, au départ, de me lancer dans un récit qui sortait de ma zone de confort des romans policiers américains ou nordiques dans des ambiances que je connaissais donc.

Ici, on est plongé dans la Chine, de Nanjing à Tourfan, en passant brièvement par Shanghai.

Outre un récit bien mené et qui se lit avec plaisir, j’ai la sensation, en refermant ce livre, d’avoir enrichi ma culture politique et géographique. Je sais maintenant situer sur une carte la région autonome ouïghoure, j’en sais plus sur les problématiques sociologiques en Chine et j’ai découvert les momies du Tarim.

En résumé, et vous l’avez compris, j’ai beaucoup aimé ce roman dont on sent qu’il a été travaillé en détails !
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Le dernier été éternel

Je me suis régalée de cette collection de nouvelles de part son originalité. Chaque histoire parle de la vie d’une façon tout à fait inattendue. La vie est racontée par des objets, des plantes, des animaux avec humour, intelligence et de façon provocante.
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Le jeu du témoin

Ayant déjà lu avec plaisir « Les Soeurs de Pékin » de Martin Long, je m'attendais à nouveau à un roman policier « Chinois » atypique avec « le Jeu du Témoin ». Je n'étais pas déçue. Les personnages ont de l'épaisseur, l'intrigue est finement menée et le décor est riche. J'ai retrouvé avec plaisir l'Inspecteur Tian Haifeng avec son intelligence et son humanité, ici confronté à des pièges de la politique Chinoise et les bas-fonds de la corruption. La ville de Qingdao, que je connais, devient un personnage principale aussi important que l'énigmatique Jane Austen – une jeune femme attachante à l'image des laissés-pour-compte de la Chine contemporaine. En même temps, à travers de ce roman, j'ai trouvé beaucoup de tendresse pour mon pays d'origine. le tout fait que ce roman soit un vrai régal.
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Le jeu du témoin

Haifeng est loin de chez lui, à Qingdao, pour participer à une conférence nationale où il sera question de réforme de justice. Pendant la même période, Fu Gaofei est assassiné. Il était le directeur de la Commission du logement et de la construction urbaine et rurale de Nankin, donc un haut membre du parti. Alors que faisait-il là sur cette plage ? Haifeng se voit confier l'affaire au côté de l'équipe en place. Son rôle à lui est de tout faire pour ne pas ébruiter ce qui'on pourrait découvrir sur la victime : affaire de corruption, mêlant d'autres membres du parti.

L'enquête se déroule doucement mais Haifeng a la chance de rencontrer un témoin. Elle n'a pas vu la scène mais a découvert néanmoins des indices qu'elle dévoile petit à petit à l'inspecteur, comme un jeu. La situation devient difficile pour Haifeng quand il apprend que son fils a disparu. On comprendra ensuite que tout est lié.

L'auteur a voulu dénoncer par ses deux affaires la corruption permanente en Chine. Même si les policiers s'avèrent efficaces et droits, ils ont les pieds et mains liées quand il s'agit de politique. La culture chinoise tient aussi une place importante dans ce roman très réussi.

Merci à Babelio et aux éditions In Octavo pour cette opération masse critique.
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Le jeu du témoin

Le jeu du témoin est un polar écrit par Martin Long et paru aux éditions In octavo en 2019.



C'est est la troisième aventure de l'inspecteur Tian Haifeng que je lis.



J'ai été conquise par les deux premiers opus et j'ai savouré cette nouvelle enquête que j'attendais de lire avec impatience.

Je n'ai absolument pas été déçue par Le jeu du témoin.

J'aime énormément le personnage imaginé par Martin Long. Les enquêtes, bien que toutes simples, sont vraiment très agréables à suivre et surtout elles sont très réalistes.

J'aime aussi beaucoup le fait que l'auteur nous fait découvrir la Chine.



Une fois n'est pas coutume, je souhaiterais parler de l'édition. Tout d'abord, je suis fan de la couverture ainsi que de la qualité de papier utilisé.

Le gros souci que j'ai rencontré est le peu de soin que l'éditeur a pris pour le contenu. Il y a plusieurs coquilles et erreurs de pagination que j'ai trouvées désagréables et qui gâchent la qualité du récit.

Il y a également certaines phrases qui ne voulaient rien dire bien que prises dans tous les sens. Je ne sais pas si c'est la mauvaise qualité de la traduction ou alors la mauvaise dactylographie par l'éditeur mais je trouve cela vraiment dommage et cela ne rend pas justice au bon travail de l'auteur.



Malgré cela, j'attends bien entendu avec impatience le prochain opus en espérant une édition mieux soignée.
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Le jeu du témoin

La lecture de ce livre m'a permis de découvrir un auteur Martin Long, et une maison d'édition, In Octavo éditions, qu'au passage je remercie ainsi que Babelio pour cet envoi lors d'une opération Masse critique.



Avec ce roman Martin Long nous fait découvrir la Chine moderne. Celle-ci est en pleine transformation. Des traditions se perdent, les villes changent, d'anciens quartiers sont rasés, de nouveaux apparaissent. L'effervescence immobilière avec son lot de corruption permet à certaines personnes de s'enrichir et malheureusement d'autres personnes en pâtissent. Cette corruption est accompagnée d'une violence institutionnelle.



Le sujet principal du livre est l'enquête menée sur le meurtre d'un haut dignitaire corrompu par l'inspecteur principal Haifeng de Nankin et son homologue de Qingdao. Parallèlement Haifeng doit faire face à la disparition mystérieuse de son fils. Le suspense est bien construit, avec ce qu'il faut de rebondissements pour entretenir l'intérêt tout au long des 397 pages.



Il y a peu de personnages ce qui facilite la lecture. Ceux-ci sont charnels très crédibles. Avec une plume alerte et une bonne intrigue Martin Long réussit à faire un bon polar, agréable à lire. J'ai bien aimé l'ambiance, les références culturelles de la société chinoise très présentes dans ce livre.



Un plaisir de lecture que je vous invite à découvrir.
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Le jeu du témoin

Après sa première enquête narrée dans les soeurs de Pékin, nous retrouvons notre inspecteur principal de Nankin Tian Haifeng. Il est cette fois appelé à prêter main forte loin de ses bases, à son homologue de Qingdao, Zhou Yongkang. C'est qu'un ponte du Parti basé à Nankin, Fu Gaofei, a été retrouvé assassiné sur la plage de cette ville côtière de la mer de Chine, connue pour ses cerfs-volants, sa bière et ses anciennes villas allemandes de l'époque des concessions 1920-1930. La victime n'est autre que le directeur de la commission du logement et de la construction urbaine et rurale de Nankin. Les deux enquêteurs se jaugent, se rudoient parfois, s'estiment clairement, ne se disent pas tout, sous la pression des chefs locaux du Parti qui tiennent à une enquête rapide et efficace, qui ne devra sûrement pas éclabousser l'image du Pouvoir. Pas simple, d'autant que Gaofei s'avérait avoir un certain goût pour les yachts de cette cité balnéaire en plein boom des affaires et du tourisme, pour les femmes qu'on achète pour une nuit et l'alcool. Pour l'aider, Haifeng rencontre par chance une zonarde aux cheveux rouges et baskets vertes, illuminée par sa passion pour les romans anglais de Jane Austen, dont elle a endossé les nom et prénom, et de Thomas Hardy. Elle a été de près ou de loin témoin du meurtre, en tout cas elle en sait beaucoup, mais ne livre des indices qu'au compte-goutte. Au fil de leurs rencontres, Haifeng gagne peu à peu sa confiance, et obtient l'arme du crime, une lame-à-lancer d'arts martiaux souillée qui a lacéré et infecté le corps. Cependant, après quelques jours, une mauvaise nouvelle l'inquiète : son fils de 17 ans, Wei, a disparu à Nankin. Les maigres indices récoltés à Qingdao et une explosion de pipe-line de la compagnie Chinoil en plein centre-ville qui fait 50 morts et lui blesse une jambe, le décident enfin à rentrer à Nankin. Alors qu'il perd espoir, son fils Wei réapparaît très amoché avec sa copine Xiao Lin. Les redoutables Chengguan, forces de police urbaine, les ont tabassés. Les deux jeunes ont un peu trop clairement contesté la destruction de la petite fabrique de lanternes familiale de Xiao Lin, monde traditionnel d'hier qui doit laisser place nette aux constructions modernes qui poussent comme des champignons à Nankin, comme à Qingdao, et comme toujours ailleurs en Chine, avec son lot de corruption et de conflits d'intérêts…Cette histoire ne va pas manquer d'éclairer Haifeng dans son enquête sur la mort de Gaofei, dont le nom revient décidément dans bien des sociétés et des affaires tant à Nankin qu'à Qingdao…Au bout de ces investigations, il découvrira qui avait intérêt à le supprimer…



Ce deuxième volet des enquêtes de notre policier chinois se lit avec tout autant de plaisir que le premier. L'essai est transformé. L'enquête a l'air d'avancer très tranquillement, mais on ne s'ennuie pas car les personnages et le paysage sont bien incarnés : c'est un plaisir de suivre les deux policiers s'observer, se jauger, dans une ambiance parfois tendue mais respectueuse et finement humoristique, souvent autour d'une bonne soupe et de savoureux raviolis. On regrettera, un peu comme dans le premier épisode de cette série qui s'amorce, que l'auteur laisse parfois tomber des personnages dont il n'a peut-être pas su quoi faire à l'avancée de son récit. De plus, il faut signaler à l'éditeur quelques coquilles, sans gravité cependant.



La grande force de Martin Long, écrivain qui vit à Paris et écrit en anglais, c'est de nous immerger dans la société chinoise actuelle comme personne. On sent qu'il la connaît bien, cette Chine où il voyage souvent, s'y imprègne de faits divers. Une Chine de tous les excès en terme d'urbanisation galopante et capitalisme triomphant, où les traditions et le patrimoine historique sont tristement saccagés et sacrifiés sur l'autel de l'argent-roi. Parlant chinois, il n'hésite pas à parsemer son récit de mots et expressions idiomatiques chinoises, avec l'excellente idée de les rassembler en fin de texte dans un lexique. C'est intelligent, absolument digeste, et renforce la couleur locale.



Un très bon livre donc, que j'ai, comme Les soeurs de Pékin, reçu par babelio et les éditions In Octavo, que je remercie chaleureusement. Vivement le prochain épisode des tribulations de ce policier chinois dans son fascinant pays !

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Le jeu du témoin

Cette série met en scène un policier chinois, Tian Haifeng, qui travaille à Nankin.

Dans ce second volume, qui peut être lu seul, on retrouve l'inspecteur Haifeng à Qingdao, une ville côtière située à presque 600 km de Nankin, où il doit assister à une conférence.

Mais il va découvrir tout à fait par hasard le cadavre d'un homme, très tôt, un matin, sur la plage et il va se retrouver à devoir collaborer avec les policiers locaux sur cette affaire.

Ce sera pour lui l'occasion de rencontrer un témoin clé, une femme étrange qui se fait appeler "Jane Austen" et qui va lui faire découvrir la littérature anglaise.

Les romans de cette série nous font découvrir plein de facettes de la Chine actuelle, entre lutte de pouvoir, développement commercial, traditions anciennes, violence et corruption.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de cette ville côtière, en plein hiver, et le personnage principal est un homme curieux et intègre, mais qui doit respecter des ordres qui vont parfois à l'encontre de ses convictions personnelles.

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Le message du moine

Merci à Babelio et In Octavo de m'avoir faite voyager dans une Chine que je connais peu.

c'est la quatrième enquête de Tian Haifeng, inspecteur principal. il a décidé de partir en vacances à Shenzhen chez sa cousine. Cette dernière a assisté à la mort d'un moine dans un parc d’attraction et voilà l’inspecteur sur les traces de ce moine dont on ne sait rien. Dans cette enquête, il va tenter de renouer les liens avec son fils et découvrir une minorité ethnique; les Mosuo .

Une très belle découverte ce roman qui me donne envie de lire les autres. Ce n'est pas juste un roman policier: c'est aussi une plongée dans le monde de la société chinoise et plus particulièrement dans une société matriarcale unique : les Mosuo.

De plus, avec cette lecture, on se rend compte que la Chine est multiple avec ces ethnies différentes parfois minoritaires et une certaine opinion de l'ethnie Han.

L'écriture est fluide et facile à lire.

Un auteur à découvrir avec un personnage récurrent sympathique.
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Le message du moine

Un enquêteur qui élève seul son fils part à Shenzen en vacances.

Mais sa sœur vient d’être témoin d’un meurtre dans un parc à thèmes et elle souhaite qu’il l’aide à surmonter ce traumatisme et ses cauchemars.

Alors malgré lui, notre enquêteur part sur les traces de ce moine à partir de ses effets personnels, de caractères écrits sur un mouchoir en papier.

Soin enquête va l’emmener avec son fils au Tibet, dans une ethnie minoritaire, les Mosuo.

Les personnages :

Tian Haifeng : notre enquêteur qui travaille habituellement à la BSP.

Son fils Wey qui a 16 ans

Sa sœur,

Duma Lacuo : star mondiale qui est d’origine Mosuo. Kang, son garde du corps,

Le moine, Asang,

Les frères du moine : Ruhi et Kang,

La mère de Duma,

Gatusa,

Yang-Yang,

Zhema

Chez les Musuo, dans la maison, c’est la mère qui décide. Les filles adultes ont leur chambre, des fleurs, les hommes dorment dans la même pièce et obéissent…

A travers se roman policier, on découvre une autre civilisations, d’autres règles, et aussi, le rapprochement entre le père et le fils.

C’est bien écrit, agréable en lecture.

Merci à l'association Mieux-Vivre de la Saussaye pour la découverte de ce livre

Salon du livre le 12 mars 2023 à la Saussaye (27)

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