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Critiques de Martin Scott (73)
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Sous un titre des plus poétiques se cache une pépite qu’il convient de classer parmi les lectures « feel good », trois cents pages de plaisir et d’humour sur fond d’Antiquité grecque.

Après dix ans de guerre contre Sparte, Athènes est exsangue et des voix s’élèvent pour qu’aboutissent des négociations de paix. Mais ce n’est pas du goût de certains citoyens, dont le négoce est justement la vente d’armes. Or quoi de mieux que saboter la nouvelle pièce présentée par Aristophane aux Dionysies et intitulée « La Paix » pour faire capoter les négociations ?

Mais le tableau ne serait pas complet sans l’intervention des dieux de l’Olympe, des demi-dieux et autres nymphes, qui mettent leur grain de sel, chacun pour des raisons différentes, dans les événements terrestres.

Le roman, décalé, drolatique et rigoureusement documenté, se joue des règles de la tragédie classique pour le plus grand plaisir du lecteur. Celui-ci y croisera de grands noms, découvrira le quotidien des Athéniens, leurs relations avec les dieux et celles, parfois chaotiques, avec leurs concitoyens. Outre une fiction de très bonne tenue, il y apprendra également pleins de petits détails sur l’Antiquité, sans prise de tête.

Le roman de Martin Millar est indéniablement à placer entre toutes les mains, aucun prérequis n’étant exigé pour apprécier à sa juste valeur cette lecture.

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Thraxas, tome 1 : Thraxas au royaume de Turaï

Thraxas détective privé mène plusieurs enquêtes de front dans ce petit livre (250 pages). C'est un livre policier dans un univers de fantasy, il y a de l'action et des rebondissements c'est sympa à lire mais rien de tout ça ne restera dans les annales. Une bonne lecture de transition entre deux livres plus plus complexes.
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Voici un régal de second degré ... un roman mythologique et déjanté, documenté et savant, tout en étant vivant et imprégné du quotidien d'Athènes (421 avant JC, nous renseigne la 4ème de couverture).

Tous les personnages ou presque éveillent un écho dans une culture scolaire "générale" - Socrate, Xénophon, Platon, Athéna, les Amazones, Aristophane et tant d'autres - mais sont dépoussiérés et ramenés à la vie dans de grands éclats de lumière et de vie. Une intrigue fort contemporaine (tout le monde veut la paix ... sauf ceux qui trouvent un intérêt matériel à la guerre) est menée dans un contexte que l'on a connu dans des livres poussiéreux mais qui "dépote" sous la plume de Martin Millar ...

Une grande surprise et un délice !
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Les petites fées de New York

Je ne saurais pas dire si j'ai apprécié ou non ce livre. Au début, la lecture est déroutante. On passe notre temps à passer d'une histoire à une autre pour n'avoir des liens entre ces histoires qu'à la fin du livre, ce qui est un peu frustrant. J'ai eu à vrai dire un peu de mal à rentrer dedans, mais une fois que l'on a bien placé les personnages suivre le fil m'a paru plus simple.

Puis avec un peu d'envie, je me suis faite au style et j'ai commencé à apprécier les personnages et à vouloir savoir leur histoire. Tout ça pour, au final, tourner en rond au bout de cent pages. Les histoires sont originales, mais ne sont pas transcendantes. On met des pages à avancer pour qu'au final la situation reparte de zéro. Un pas en avant deux en arrière… On patiente pour un peu d'action ou ne serait ce qu'un événement durant des pages. La lecture fait plus passer le temps qu'il ne divertit.

Bref, à avoir écrit cette critique, je me rends compte que finalement, j'ai été plutôt déçu par le roman. Dommage.

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Les petites fées de New York

On est plongé en ouvrant ce livre, sans préavis ni avoir goûté la température de l'eau avec un orteil précautionneux, dans un grand bain bouillonnant de fantaisie, d'imaginaire (ou d'une réalité que tout le monde ne peut pas voir), de musique, de joie, de tragédie, de guerres épiques, de traditions celtes et autres ...

On trouve une galerie de personnages hauts en couleurs mais néanmoins avec leur part de subtilité, d'une grande cohérence, avec aussi, une observation doucement amère d'une métropole comme New-York, qui laisse mourir des gens dans la rue sans même leur apporter des fleurs.

On peut être désarçonné par les premières pages du livre, le temps de lâcher prise et d'accepter l'histoire, qui m'a fait penser par certains aspects (l'un des personnages) à La Conjuration des Imbéciles de John Kennedy Toole, oeuvre pas forcément très accessible à tous non plus, mais qui a son fan-club !
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Entre Athènes et Sparte, rien ne va plus dans la Grèce du Veme siècle avant Jésus-Christ, ces deux cités se vouent une guerre redoutable qui épuise leurs économies et impactent le quotidien de leurs habitants. Les Atheniens surtout ressentent plus de dureté à ce conflit dont notamment l'un des plus illustres, le dramaturge Aristophane qui s'apprête à présenter sa dernière comédie intitulée la Paix aux prochaines Dionysies, un festival de théâtre et espère gagner le concours en première place, lui qui n'a toujours décroché que les seconds prix. Or ce qu'il ignore est qu'il n'est pas le seul à se préoccuper de son réussite éventuel, même les dieux s'en mêlent : la déesse Athèna a flanqué sa favorite Bremusa une Amazone et Métris une nymphe pour qu'elles aident Aristophane à gagner et ainsi sauver la paix qui est gravement menacé par un mauvais esprit en l'occurrence Laet petite-fille de l'ingérable Eris...

Voilà le synopsis bien original de ce roman de Martin Scott qui mêle mythologie grecque, conflit politique, scène théâtrale et humour moderne... et avant tout un récit sur l'importance et la difficulté d'amener la paix dans un monde conflictuel. Car au cours de notre récit, on s'aperçoit qu'en fait ils sont bien rares tous ceux qui réclament la paix : plus nombreux sont les profiteurs et autres belligérants qui préfèrent poursuivre la guerre quitte à détruire la vie et la raison de leurs concitoyens plutôt que de perdre leur amour-propre et leur fierté... des manoeuvres qu'on retrouve de nos jours et dont on voit qu'ils n'ont pas vieilli. Laet est une déesse bien sournoise et vilaine mais ce sont bien les humains qui l'invoquent qui sont bien pires qu'elle.

Martin Scott nous fait entrer dans l'univers athénien antique, dans son quotidien surprenant où les banquets se célèbrent avec force de fleurs qu'on couronne les têtes et jettent partout sur le sol où encore les ports qui bruissent mais c'est surtout celui du théâtre grec dont le spectacle comme les coulisses sont loin d'être tout repos : notamment l'intêret crucial et qui nous paraissent bien incongrues aujourd'hui mais fort populaire en ce temps-là des faux phallus géants qui doivent fonctionner sur commande (comme le démontre une scène bien marrante sur le sujet). La comédie est bien trivial mais attire du monde, hommes comme femmes et aborde les questions actuels comme la pièce de notre Aristophane, La Paix dont les amateurs ne pourront qu'apprécier la voir montés en scène dans le contexte.

Nous suivons une galerie de personnages hauts en couleurs. Bien sûr Aristophane dont on est goguenard de ses déboires mais dont on admire sa persévrance, son protégé le lyriste Luxos que personne aime malgré ses talents mais aussi les individus divins, avec Bremusa l'Amazone sauvage qui ne comprend rien au monde civilisé et qui se retrouve à gérer comme alliée une nymphe frivole et légère Metris : même les méchants suscitent notre intêret avec Laet cette digne descendante de sa garce de grand-mère et qui voit l'avenir plus clairement que les dieux et son sbire Idoménée ronchon et rancunier. Au moins l'auteur fait l'effort de présenter des personnages moins connus du mythe grec avec notamment Bremusa et Idoménée qui viennent tous deux de la Guerre de Troie.

Le style est distrayant, très sympathique mais ne casse pas trois pattes à un canard. Tant pis car il s'accompagne souvent d'extraits de poètes grecs qui sont bien beaux et nous immiscent davantage dans l'atmosphère antique et d'un monde où les dieux se soucient des mortels mais qu'on devine déjà la fin de leur emprise. C'est un roman où l'histoire et le fantastique se mêlent avec finesse et hilarité pour notre grand plaisir, et parfait pour faire connaître à un plus jeune où un novice le génie d'Aristophane.
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Les petites fées de New York

Si ce roman avait été ajouté à ma wishlist par curiosité, et a rejoint ma bibliocartonthèque après avoir été dégotté en bouquinerie, le souvenir des quelques critiques mitigées que j'avais pu lire se sont effacées à la lecture de la préface plus qu'élogieuse de Neil Gaiman. En effet, contrairement à Luria dont la critique se situe un peu plus bas, j'aime bien Neil Gaiman. Assez pour lui faire confiance, en tout cas, quand il dit avoir beaucoup aimé ce livre.



Autant le dire tout de suite : je suis loin d'avoir partagé son enthousiasme.



Le simple fait d'avoir passé cinq jours sur ce petit bouquin d'à peine 350 pages imprimées gros en dit long en soi. Dès le début, j'ai eu du mal. Sans préambule, on nous balance deux fées bourrées qui débarquent et dégueulent chez Dinnie, personnage hautement désagréable s'il en est. Ambiance. La suite ne sera qu'une succession de péripéties décousues, fortement arrosées d'alcool, où les chemins de Dinnie, de sa voisine Kerry, de différents groupes de fées, d'une clocharde perdue dans son propre monde et d'un fantôme ne cessent de se croiser et s'entremêler, le tout autour d'une fleur faisant office de graal autant que de running gag, passant de main en main au gré des mésaventures des uns et des autres. Ajoutez à ça les péripéties d'un groupe de rebelles de l'autre côté de l'Atlantique... un sacré foutoir.



La narration n'aide franchement pas, certains chapitres laissant les protagonistes en fâcheuse posture pour les retrouver tirés d'affaire sur la page d'après, avant d'avoir droit à un bref récapitulatif. On passe également souvent sans transition d'un groupe ou d'un personnage à un autre. Certes, ça donne une vue d'ensemble... mais le souci, c'est que l'on devine, dès le départ, comment tout ça va finir. Et se farcir presque trois-cent pages de péripéties rarement intéressantes, parfois très répétitives, tout en sachant d'avance où l'on va... Bref, je me suis profondément ennuyé.



On sent également l'âge du livre via la grossophobie décomplexée concernant Dinnie, souvent réduit à sa masse corporelle et pour lequel la première étape pour séduire sa jolie voisine sera de devoir maigrir... Comme s'il ne pouvait pas devenir plus attirant et surtout plus agréable à vivre en restant gros ? Parce que son principal souci, ce n'est pas son apparence physique, mais bien sa personnalité exécrable.

A l'inverse, Kerry a été particulièrement bien traitée : atteinte de la maladie de Crohn, elle ne tombe ni dans le cliché de la battante-solaire-et-inspirante, ni dans celui de la fille-souffrante-et-désespérée. En fait, mis à part le sac où s'accumulent ses déjections, Kerry est une fille tout à fait normale, qui aime le rock, les fleurs et les friperies. Son obsession, c'est le concours d'art local et la fameuse pièce maîtresse de son alphabet des fleurs. Jamais le personnage n'est réduit à sa maladie. Et ça, c'est vachement cool.



Il faut également reconnaître un truc à ce bouquin, que finalement peu de livres peuvent de targuer de posséder : il a une âme, une vraie. Le décor peu reluisant de la 4e rue, où les SDF semblent tous se presser pour mourir, les fées délurées, Kerry la hippie, les références musicales balancées un peu partout, entre rock et musique traditionnelle, la guerre qui couve chez les fées... et surtout le fait que tout s'imbrique parfaitement pour former un tout : il y a indubitablement quelque chose d'unique dans Les petites fées de New York, un truc qui fait que paradoxalement, si je me suis fait assez ch****, j'ai bien aimé me plonger dans cet univers original, qui me restera sans doute longtemps en tête.



Eeeeet pourtant, je n'arrive décidément pas à qualifier ce livre de « bon livre ». Il n'est pas mauvais non plus, mais sa lecture a été suffisamment laborieuse pour qu'il n'en reste qu'un sentiment très mitigé.
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Kalix, la loup-garou solitaire

L'un des meilleurs livres de loups et pourtant l'un des moins connus. Super bien écrit, personnages attachants, histoire prenante.
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Les petites fées de New York

Bel ouvrage, avec une certaine critique de la vie contemporaine.

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Les petites fées de New York

Les petites fées de New-york....Ou le bouquin pas prévu du tout... mais que bon quand tu vois le titre avec en plus le bandeau d'une libraire copine qui dit « j'ai bien rigolé ! » et que de toutes façons t'es plus à ça près, bin y fini dans le sac, sur la pile... et il est tout de suite lu.



Pitch :

- On est où ?...

- Chais pas.. attends, je me sens mal... je crois que je vais vomir... Bleurg.... hi hi hi..

- Tain ! Heather ça se fait pas.... sur le lit en plus !

- On s'en fout le vomit fée pour les humains ça sent la rose... hi hi hi...

- T'as bouffé trop de champs ! Tu tiens pas le whisky !

- Comment mais meuh si.. j'suis une MacKintosh .. les MacKintosh on est des buveurs, pas comme vous autres de MacPherson  !

- N'importe quoi !

- Et c'est pas la peine de te cacher toi aussi t'as vomis ! Hein Morag ?!



Dites vous faites quoi quand vous vous retrouvez avec deux fées écossaise bourrées que ça fait pitié, qui vomissent joyeusement sur votre couvre lit, en rigolant comme des benettes ? Hein vous faites quoi ? C'est ce que se demande Dinnie... y sait pas trop... on le comprend, ce genre de truc ça bouscule les idées préconçues et les croyances, faut dire ce qu'y est !

Déjà des fées ?... si des petites fées toutes choupettes, avec leur petits kilts verts, leur mini violon, leurs petites ailes dans le dos, et leurs petites épées au côté qu'on dirait des cure-dents... et bourrées, déchirées total ! On est loin de la fée Clochette...



Qui en plus se mettent à se fritter là, comme ça... terrible ce qu'elles se balancent dans la tête.... y en a même une qui se barre chez la voisine d'en face, chez Kerry une hippie qui aime les fringues psychédéliques et les gilets à franges... une vraie connasse ( hum ça c'est lui qui le dit ! Mais faut dire ce qu'y est Dinnie est un peu con... carrément même ).. bon une de moins, par contre l'autre pas moyen de la déloger ! La squatteuse en règle ! Merde !



Et ouaip, nous voilà sur la quatrième rue, dans un quartier pauvre, mal famé, où les SDF viennent mourir au fil des pages... dans un théâtre on répète le songe d'une nuit d'été.. c'est pas super crédible pour les fées, c'est même complètement à côté de la plaque... de toute façon cette ville est à côté de la plaque... mais objectivement elles aussi... il va leur en arriver de belles, elles vont en faire des conneries, on comprend mieux pourquoi elles ont été bannies d'Écosse !... si on comprend mieux.. faut dire déjà avec leur groupe celtico punk elles ont fait un peu peur... des amplis sur des violons, c'est pas bien passé... enfin entre autre ^^



Dans le royaume des fées tout n'est pas merveilleux non plus.. y a le roi des fées britanniques qui s'est découvert un fort amour pour la révolution industrielle en assujettissant son peuple, pas grave vive les thunes que ça rapporte en part de marché, manque de bol, ça donne aussi des révolutionnaires.. ça c'était pas prévu...



Et là en essayant de caler mes idées pour parler de ce livre.. bin c'est un peu le bordel, ça part dans tous les sens avec pléthore de personnages, les fées déjà, y en a un bon nombre, un sacré tas, entre les deux héroïnes et toutes les autres, celles vivant à New-York, et celles qui ont suivit nos fauteuses de troubles, plus celles restées aux pays... on va croiser aussi un fantôme, des clochards, dont une cinglée helléniste qui se prend pour un général antique avec une armée imaginaire, des écureuils et autres bestioles, des fleurs, des musiciens...

Un bouquin qui parle beaucoup de musique, la celtico, folko et le punk des New-york dolls, et du rock aussi.. ouais une sacrée bande son...

Entre l'histoire de l'Écosse et de ses clans et la vie de New-york...



ça picole sec, et ça se baisouille dans les fourrés... ça fait rire, et pourtant c'est un peu triste aussi la toile de fond est franchement grise, plutôt sordide même...

Les humains que croisent ces bichettes sont pleins de fêlures, de cassures, d'idiotie, un certain manque de tendresse au final.. seuls dans cette mégapole qui broie aussi facilement que les fées lèvent le coude...



En préface c'est Gaiman qui raconte.. je suis comme lui, des fois y a des bouquins qui moisissent pendant cinq ans dans ma bibliothèque avant que je ne daigne les ouvrir, et puis les lire.. même si c'est un peu con...



Même si clairement c'est pas un chef d'oeuvre.. Pourtant les thèmes abordés dans ce bouquin sont loin d'être idiots (racisme/pauvreté/social/amour/solitude/etc), et même plutôt graves, le côté réflexion en passant par l'humour, la dédramatisation, parler de choses sans se prendre au sérieux vraiment..



J'ai passé un bon moment, je me suis bien amusée, elles m'ont bien fait rire ces petites fées... politiquement pas correcte, rafraîchissantes et très loin du cliché de base de la niaise sucrée, ça fait du bien !
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Les petites fées de New York

Après avoir consommé trop d'alcool, sept petites fées écossaises se retrouvent par erreur dans Central Park. Deux d'entre elles, Heather et Mortag, perturbent le quotidien de Dinnie, un violoniste obèse, solitaire et sans talent.

  Un livre préfacé par Neil Gaiman ne peux pas être un mauvais livre. Surtout quand dans sa préface, il nous le vend ainsi :

«Le récit des Petites fées de New York démarre avec Morag et Heather, deux petites fées hautes de cinquante centimètres, portant épée, kilt vert et cheveux mal teints, qui volettent par la fenêtre du pire violoniste de New York, un type antisocial et obèse nommé Dinnie, et vomissent sur sa moquette. Qui sont-elles et comment sont-elles arrivées à New York, et en quoi tout cela concerne-t-il l'adorable Kerry, qui vit dans l'immeuble d'en face, est atteinte de la maladie de Crohn et confectionne un alphabet des fleurs, et en quoi tout cela concerne-t-il les autres fées (de toutes nationalités) de New York, sans oublier les pauvres fées opprimées de Grande-Bretagne, voilà le sujet du livre. Il contient une guerre, ainsi qu'une mise en scène fort inhabituelle du Songe d'une Nuit d'Été de Shakespeare, et des solos de guitare de Johnny Thunders des New York Dolls. Que peut-on demander de plus à un livre ?»

Neil Gaiman nous met l'eau à la bouche alors on ouvre ce roman et on lit les premières pages. Et là c'est Martin Millar qui nous met les larmes au yeux. Non ! le livre n'est pas nul à pleurer mais il est drôle à mourir de rire. Et on a l'air vraiment bête dans son métro alors qu'à chaque fois que l'on tourne une page, no est plier par un fou rire.

L'auteur va nous entraîner dans une histoire loufoque, une histoire un brin endiablée. Il nous fait découvrir un monde enchanté désenchanté ou des centaines de fées de toutes nationalités sont sur le pied de guerre, une guerre des gangs comme on n'en connais à New York. Quelque part dans cette histoire il semble que plane le fantôme de Terry Pratchett tellement les actions se succèdent et s'entrecroisent à un rythme très soutenu. C'est un vrai tourbillon dans lequel nous jette l'auteur. On en sort un peu saoul, un peu groggy mais en aura passé un sacré bon moment de lecture. Et en prime, on aura la tête vider.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Les petites fées de New York

Bon roman de science fiction avec ces fées adorables voulant sauver les humains
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Le lait, les amphètes et Alby la famine

Un titre pareil m'accroche forcément, Martin Millar est un auteur que j'apprécie (et dont je recommande Les Petites Fées de New York), le résumé me donnait l'impression d'un truc complètement barré : je ne pouvais pas passer à côté...



Et c'est effectivement une trouvaille dont je suis fort heureuse : c'est décousu, c'est un brin déconstruit, ça part dans tous les sens, mais moi j'adore !

On plonge dans l'esprit de divers personnages atypiques, dont la plupart mènent des vies anodines voire misérables, en partant d'Alby le grand parano au couple de junkies Fran et Julie en passant par le professeur Wing qui se lance dans une fouille archéologique illégale en pleine rue ou encore par le duel qui oppose Cheng et Wu aux jeux d'arcade, et bien d'autres encore...



Malheureusement je doute que ce roman soit facilement accessible, c'est une forme bien particulière de "trip", on accroche ou pas.



Personnellement j'accroche et j'adhère ^^
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Au Ve siècle avant J.-C., la Grèce est secouée par un conflit opposant deux des cités les plus puissantes de la péninsule : Athènes et Sparte. Ce conflit, c’est la guerre du Péloponnèse qui durera pendant près de trente ans, entrecoupés de quelques périodes d’accalmie. Ainsi, en 421 avant J.-C., les deux cités totalement exsangues entament des pourparlers en vue de conclure une trêve qui sera connue sous le nom de « paix de Nicias » (elle ne durera toutefois que huit ans). Cette même année, le poète comique Aristophane présente une nouvelle pièce pour le concours des Dionysies intitulée « La Paix » dans laquelle il milite farouchement pour la cessation des combats. Cela ne ravit évidemment pas les partisans de la guerre qui ne cessent de mettre des bâtons dans les roues de l’artiste. C’est bien simple, entre le manque de moyens et les défaillances des acteurs et des accessoires, la pièce s’annonce comme un véritable désastre. Impossible dans ces conditions d’espérer remporter le premier prix ! Les adversaires d’Aristophane ne s’arrêtent d’ailleurs pas là et décident d’employer les grands moyens pour faire échouer le traité en préparation. Pour ce faire, ils vont faire appel aux dieux eux-mêmes, et plus particulièrement à une semi-déesse, Laet. Sa spécialité ? Semer la discorde, et faire systématiquement prendre la mauvaise décision aux personnes qui l’entourent. Désireuse elle aussi d’éviter de nouveaux bains de sang, la déesse Athéna décide alors d’envoyer à son tour ses propres émissaires pour tenter de contrer l’influence néfaste de Laet : une amazone sauvée de la mort au moment de la guerre de Troie, et surtout la jeune Métris, une jolie nymphe aux pouvoirs malheureusement surestimés puisque son seul talent se limite à faire pousser des marguerites et des boutons d’or. Autant dire que la conférence de paix, tout comme la pièce d’Aristophane, s’annoncent très mal.



Le roman de Martin Millar ne manque pas de charme, son premier atout résidant surtout dans la qualité de sa reconstitution historique. En très peu de pages, l’auteur parvient en effet à brosser un portrait assez complet de ce que pouvait être la vie dans l’Athènes du Ve siècle avant notre ère. De nombreux aspects du quotidien sont ainsi abordés, qu’il s’agisse de la vie politique (institutions, hommes du moment, débats…), religieuse (panthéon, prières, autels, types d’offrandes…) ou encore culturelle (banquets, divertissements…). Le théâtre occupe évidemment une place centrale dans le récit puisque le principal héros est le poète comique Aristophane dont plusieurs pièces nous sont parvenues. Là aussi, l’auteur s’est de toute évidence livré à des recherches méticuleuses afin de nous livrer une représentation la plus fidèle possible de ce à quoi les Athéniens pouvaient assister. Et il y a d’ailleurs de quoi être un peu surpris, car loin de la dignité et du sérieux qui nous viennent à l’esprit dès lors qu’on évoque des œuvres grecques, les comédies de l’époque reposent en fait sur des mécanismes assez « grossiers » (mention spéciale aux pénis géants, accessoires incontournables de toute bonne comédie !). Outre leur caractère volontiers licencieux, les œuvres d’Aristophane se caractérisent aussi par la caricature parfois cruelle que l’auteur propose de certains des hommes politiques les plus en vogue au sein de la cité. Périclès en aura fait les frais, de même que Cléon (qui l’attaquera d’ailleurs en justice) ou encore Hyperbolos (ici mis en scène de manière peu flatteuse). Si Martin Millar reste fidèle au travail du poète sur le fond, il prend aussi soin de la forme, dépeignant de manière succincte mais complète les différents éléments autour desquels pouvaient s’articuler une pièce de ce type (le rôle du chœur, les chorégraphie, les accessoires, le jury…).



Cette influence du théâtre, et plus spécialement des comédies d’Aristophane, on la ressent aussi dans la manière dont est articulé le récit qui reprend à son compte certaines de ses caractéristiques. L’auteur choisit ainsi de nous raconter cette histoire de compétition guerre VS paix non pas de manière sérieuse mais humoristique, presque burlesque. Cela se traduit notamment par une certaine simplicité des dialogues qui se distinguent souvent par leur candeur, ce qui peut dans un premier temps perturber le lecteur. On s’y fait toutefois d’autant plus rapidement que le roman est très court (à peine 300 pages) et que l’auteur nous déroule son récit sans guère de temps mort. L’auteur se plaît aussi à multiplier les formules ou expressions anachroniques qui créent un contre-pied amusant avec le contexte (un peu à la manière d’un Kaamelott mais en beaucoup moins incisif). L’aspect comique est donc très présent et, si on ne rit pas à gorge déployé, on ne peut s’empêcher d’être amusé par l’enchaînement rocambolesque des événements et par les réactions catastrophées des personnages. Ces derniers participent donc beaucoup de l’amusement du lecteur et, quant bien même l’auteur ne prend guère le temps de les développer (ce qui se tient étant donné la brièveté et la légèreté de l’œuvre), il est difficile de ne pas sentir naître une pointe d’affection. La plupart d’entre eux sont d’ailleurs des personnages directement tirés de nos livres d’histoire, qu’il s’agisse de Socrate, d’Alcibiade, d’Hyperbolos ou encore d’Aristophane lui-même. L’occasion pour l’auteur de narrer quelques anecdotes croustillantes concernant ces personnalités, ou d’aborder des aspects plus atypiques de la culture de l’époque (le rôle des hétaïres, par exemple). Outre les personnages humains, l’auteur met aussi en scène un certain nombre de divinités et de créatures tirées de la mythologie grecque qui, elles aussi, sont présentées de manière bien moins formelle et solennelle que ce à quoi on pouvait s’attendre.



Martin Millar signe avec « La déesse des marguerites et des boutons d’or » un roman rafraîchissant qui séduit surtout par son côté décalé, que ce soit au niveau de l’écriture (qui mêle réalités antiques et expressions contemporaines) ou de l’intrigue elle-même (un sujet grave (la guerre et ses ravages) traité avec humour et légèreté). Une lecture qui n’a rien d’extraordinaire mais qui offre un sympathique petit interlude !
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Les petites fées de New York

FAERY'S NOT DEAD (OU PRESQUE).



Rien ne va plus au royaume des fées britanniques et d'ailleurs :



- deux morceaux d'un tissu précieux appartenant au clan Mac Leod ont été dérobé par deux fées délurées, musiciennes averties mais implacables faiseuses d'embrouilles monumentales et répondant aux noms de Heather MacKintosh et Morag MacPherson.

- le roi des fées de Cornouailles, converti à la révolution industrielle et à la civilisation marchande, est sur le point de conquérir de nouvelles parts de marché, par la force s'il le faut, et se prépare activement à assujettir les fées écossaises.

- les deux enfants de ce roi ne partageant pas ses nouveaux idéaux se sont enfuis avec les deux musiciennes frappadingues et quelques autres de leurs coreligionnaires, atterrissant sans l'avoir prévu mais par la grâce de champignons dont la consommation est réprouvée par la morale au beau milieu de Manhattan, non loin de Central Park.

- Dinnie, un gros balourd asocial, obsédé, vulgaire, égoïste et malpoli est désespérément amoureux de Kerry, la belle jeune femme d'en face ; elle même est en pleine déprime amoureuse car le beau et talentueux Dan, qui devait lui apprendre les solos de Johnny Thunders, feu le guitariste génial des New-York Dolls, l'a larguée en découvrant son sac de colostomie lui permettant de survivre à sa maladie de Crohn.

- Les mendiants meurent par dizaines - sans que cela ait le moindre rapport direct avec notre histoire - dans les rues malpropres de la métropole américaine mais cela n'empêche pas Magenta, une clocharde de trente-cinq ans, helléniste patentée et alcoolique notoire de diriger l'armée d'un Xénophon imaginaire contre les méchants perses commandés par Joshua, un autre SDF à qui elle a dérobé la recette d'un cocktail pire que du vitriol...

- Les fées autochtones - d'origine chinoise, ghanéenne et italienne - vivaient en paix et sans aucune interaction notable avant l'arrivée de Morag et de Heather... Pour le meilleur mais peut-être aussi pour le pire !

- Un malheureux violon magique qui ne cesse d'être perdu, détruit, oublié, retrouvé, réparé puis à nouveau détruit, etc

- Des écureuils très futés s'y font tour à tour historiens et politologues...



Le joyeux capharnaüm que voilà, accompagné de moult beuveries au whisky, au bourbon, à la bière, à l'alcool de riz et au vin, dans une ambiance enchaînant les solos de guitare Gibson Tiger Top 1958, de la musique underground des années 80/90 (un peu de garage, beaucoup de punk, pas mal de hardcore et de grunge, etc), des morceaux d'anthologie de la musique celte irlandaise et écossaise, au violon, à la flûte ou à la cornemuse, l'ensemble sur fond de Big Apple, omniprésente dans tous les clichés du genre.



C'est à lire rapidement et d'une traite de manière à ne pas trop avoir le temps de s'apercevoir des répétitions scénaristiques, des redites humoristiques, des petites lourdeurs et grandes facilités qui émaillent ce roman gentiment déluré qu'on prendra pour la plage ou pour réchauffer un long week-end de pluie. Ce n'est certainement pas le chef d'oeuvre annoncé par Neil Gaiman - qui en profite d'ailleurs pour faire la promo de son bouquin "American Gods", dont nous avons déjà fait la sévère critique : Gaiman n'est décidément pas pour nous -, ce n'est pas non plus absolument mauvais puisqu'on n'a guère le temps de s'y ennuyer, qu'on s'y amuse même régulièrement, que l'idée en est assez originale et que c'est suffisamment cultivé pour que, d'une référence à l'autre, le lecteur ait envie d'aller chercher de son côté tout ce qu'on y "entend".



Un livre sans importance majeure mais à prendre pour ce qu'il est - et ce n'est sans doute pas un hasard si la pièce de Shakespeare montée par l'un des personnages de l'intrigue n'est ni Richard III ni Hamlet mais le songe d'une nuit d'été, d'ailleurs tourné totalement en ridicule -, à savoir une aimable bouffonnerie qui fera parfois rire et plus souvent sourire, sans trop lasser ni trop déranger, juste le nombre de pages avant de se transformer irrémédiablement en indigestion. Ouf !
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

La Grèce antique, c'est pas vraiment mon truc. Je ne m'y suis jamais intéressée et de fait, je n'y connais pas grand-chose. Mais sous la plume de Martin Millar, ça valait le coup de tenter.



Le découpage en courtes séquences rend la lecture fluide, de même que l'écriture simple et légère de Millar, qui crée un décalage sympathique entre cette modernité et le cadre antique du roman, que j'associe souvent à quelque chose d'un peu pesant et solennel d'ordinaire. Les nymphes qui sortent des « chouette ! » à tout bout de champ, ou les prières à Athéna qui se finissent par « bisou », on ne lit pas ça tous les jours.



Le mélange entre réalité historique, mythologie et humour fonctionne bien, sans forcer, mais je ne suis jamais vraiment entrée dans l'histoire. Comme si je restais en surface, sans jamais m'impliquer émotionnellement.



Les personnages ont un caractère bien campé, mais je ne me suis pas attachée à eux. Alors que dans les autres oeuvres de l'auteur, je trouve toujours quelque chose de touchant chez ses protagonistes qui contrebalance leur côté caricatural, je ne l'ai pas retrouvé ici.



J'ai souri sans jamais rire vraiment. le thème de la comédie grecque devrait s'y prêter, d'autant plus que la satire est bien présente, mais l'humour tient surtout ici à rappeler très souvent la présence de phallus factices énormes dans la pièce d'un des héros. C'est marrant une ou deux fois (haha, un gros zizi !), mais on finit par se lasser...



C'est un petit livre divertissant sur le moment, mais que j'ai trouvé en-dessous des autres romans de l'auteur (à quand la traduction VF du troisième tome de Kalix ?) et que j'oublierai sans doute assez vite.
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Ce roman est une pure merveille de finesse et d’humour. Autour d’une trame historique et mythologique bien réelle, Martin Millar déroule un scénario d’une qualité tout à fait remarquable, parfaitement desservi par une traduction qui ne l’est pas moins.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Parfait pour se détendre quand le cadre nous intéresse, avec un propos maîtrisé, on peut cependant reprocher au récit de ne pas aller plus loin dans ses ambitions.

Il n’empêche que la représentation reste réussie !
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Ce livre est une petite pépite de divertissement et de non prise de tête. Quel bon moment j'ai passé avec Aristophane, Luxos, Athéna et tous les autres ! Je l'ai lu en quelques heures tellement c'était drôle et plaisant.

Même si je n'ai jamais vu autant de fois le mot phallus écrit dans un livre, j'ai adoré la façon dont Martin Millar se réapproprie l'Antiquité.

Admiratif de la vie des anciens Athéniens, il imagine le contexte dans lequel Aristophane écrivit sa fameuse pièce de théâtre La paix. Athènes et Sparte se font la guerre depuis une décennie et aucune des deux cités Etats ne veut rendre les armes pour ne pas montrer sa faiblesse. Seulement, Athènes est en perdition, les citoyens survivent tant bien que mal et les partisans de la paix s'opposent aux dirigeants à qui la guerre profite. Dans cette atmosphère de tension permanente, Aristophane, lui-même favorable à la fin des hostilités, imagine une comédie visant à ridiculiser la violence. Mais tout va mal. Lui et son équipe sont frappés par la malchance. Les décors tombent en décrépitude, les acteurs oublient leur texte et ne sont pas à la hauteur.. La pièce court à l'échec.  Un petit coup de pouce de la déesse Athéna en personne ne serait pas de refus.

J'aime beaucoup le fait que les divinités de l'Olympe, et notamment les femmes, soient aussi proches des mortels. Qu'elle soit déesse, oracle ou amazone, chacune a son rôle à jouer dans la destinée des Grecs.



Martin Millar bâtit son récit à la manière d'une pièce de théâtre en donnant tour à tour la parole à chacun des personnages. Cela crée une proximité avec eux et permet de s'y retrouver même s'ils sont nombreux.



Derrière la magnifique couverture signée encore une fois par le talentueux Aurélien Police se cache un roman enjoué et rythmé sur le thème de la Grèce antique (thème trop peu souvent usité en littérature). 

J'adore le style de Martin Millar et je vais vite commencer Les petites fées de New-York qui traîne dans ma PAL depuis un bon moment.
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La déesse des marguerites et des boutons d'or

Voici un excellent titre qui traite de l'Antiquité à la mode antique, celle d'une farce mêlant politiciens, immortels, théâtre et magie. Cela peut sembler beaucoup, mais entre deux lectures de fantasy antique épique, j'ai beaucoup apprécié ce livre !

Je l'ai dévoré en quelques jours. Passer rapidement d'un personnage à un autre ne m'a pas gênée, au moins il n'y avait pas le risque de m'ennuyer au milieu de longs chapitres.

Je recommande vivement cette lecture à tous les amateurs d'Antiquité et à ceux qui aimeraient essayer un autre type de lecture que des essais sur la période ou de la fantasy antique.
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