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3.4/5 (sur 80 notes)

Nationalité : Mexique
Né(e) à : Tampico, Tamaulipas , 1970
Biographie :

Martin Solares est un écrivain.

Parallèlement à son travail de recherche et d'écriture, il travaille depuis 1989 comme critique, professeur et éditeur de littérature.

En 1992, il a reçu la mention honorifique du Prix national Periodismo Cultural Fernando Benítez.

En 1998, il a obtenu le Prix national Efrain Huerta pour la fiction. Il est publié dans de nombreuses revues.

De 2000 à 2007, il a vécu à Paris ou il a effectué un doctorat en littérature à la Sorbonne.

Animateur d’ateliers littéraires, tel celui de Paris fondé en 2002 à l’Instituto de México, il est l’auteur d’une anthologie de nouvelles et de chroniques sur l’impunité des crimes politiques au Mexique : "Nuevas líneas de investigación : 21 relatos contra la impunidad" (2003).

"Les minutes noires" (Los minutos negros, 2006), son premier roman, a connu un succès immédiat.
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Source : 10/18
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Elmer Mendoza y Martín Solares .
Librairie El Salón del libro 21 rue des Fossés Saint-Jacques Paris 5e www.salondellibro.fr

Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Tout artiste véritable est un aveugle qui ignore où il va mais arrive toujours à destination.

VOYAGE AUTOUR D'UN RÉCIT.
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À l'intérieur de l'œuvre, si tant est que celle-ci soit cohérente, se trouve l'auteur, ses idées sur l'art du récit, donc pourquoi les répéter en alourdissant le déroulement de l'intrigue ? « Il faut craindre les romans qui s'efforcent de nous transmettre un message, […] toute œuvre qui a un point de vue nous le communique, puisque toute œuvre est le total de la vie d'un être humain. »

VOYAGE AUTOUR D'UN RÉCIT.
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Depuis quelques temps, des êtres surnaturels de toute sorte venaient vivre ici, en provenance de toute l'Europe. Ils n'étaient pas seulement attirés par le magnifique climat français, plus agréable que celui de Londres ou de la Roumanie, mais aussi par les restaurants, les bars et les cafés qui servent à toute heure et sans poser de questions des clients au visage blafard.
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- Qu'est-ce qui est arrivé à ta jambe ?
L'homme fit une grimace qui dévoila ses canines supérieures. L'enquêteur pensa à un chien qui se sent agressé. Sans chercher à dissimuler son amertume, il expliqua qu'il avait déjà réussi à contrer cinq attaques quand il lui avait fallu repousser un assaut des Anciens, le gang aux Trois Lettres. Avec moins de succès cette fois. Le pire, c'est qu'un unijambiste ne détonnait pas vraiment dans le coin. Ciuadad Miel était en train de devenir une ville d'éclopés. En voyant ses habits tout rapiécés, Trevino comprit que, depuis cet épisode, ses chefs l'avaient mis au placard. Ramiro suivit son regard et tenta de dissimuler une brûlure de cigarette sur le devant de sa veste.
- Avant de commencer, dis-moi, tu bosserais pas pour la police judiciaire ou les stups américains, par hasard ?
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— Pourquoi on perd du temps ? – L’épouse de M. De León était une grande blonde de quarante-cinq ans, pas commode, bien conservée, habituée à imposer sa volonté et qui n’y allait pas par quatre chemins. – Allez parler aux chefs des trois gangs, proposez-leur du fric et qu’on en finisse.

— Ça mettrait ta fille en très grand danger, la sermonna le consul. Ils ne sont peut-être pas au courant de sa disparition, alors autant en profiter. Il faut tenter le coup autrement.

— Eh bien moi, je vous trouve bien calmes et je préfère ne pas imaginer ce que Cristina est en train d’endurer : séquestrée et outragée par cette racaille.
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La porte donnant sur la terrasse s’ouvrit à nouveau et le gros à la petite moustache ridicule revint dans la pièce en prononçant le mot « Affirmatif », mettant fin à l’appel qu’il avait reçu sur son talkie-walkie. Il s’arrêta juste à côté de M. De León et ne prononça pas la moindre parole jusqu’à ce que le consul lui demande :

— Qu’est-ce qu’il se passe, là-bas dehors ?

— Ça grouille de voitures et de gens du côté de la Colonia Pescadores. Ce sont les gars de La Cuarenta : c’est le week-end, ils doivent être complètement bourrés. Et puis il paraît que le garçon s’est toujours pas réveillé, mais qu’on me tiendra au courant. – Il faisait référence au fiancé de la jeune femme enlevée, qui était toujours hospitalisé.

M. De León se mit en rage :

— J’ai déjà dit qu’on lui fiche la paix.

— L’idée est de moi, l’interrompit le consul. Je n’ai pas voulu prendre de risque, on le surveille par acquit de conscience.
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Le consul, voyant bien que l’homme d’affaires était une boule de nerfs, une boule de nerfs de quatre-vingt-dix kilos, ajouta en usant de toute la diplomatie dont il était capable :

— Je crains que tes gardes du corps ne puissent pas s’infiltrer sans se faire repérer, Rafael. Je pense notamment à ton personnel de confiance. Ceux qui se sont assez approchés pour enlever ta fille ont probablement passé du temps à étudier ton système de sécurité, ces derniers mois. Quant à la police et à l’armée de La Eternidad, je te déconseille de faire appel à eux : la police vendrait son âme au diable si le diable était le plus offrant ; quant à l’armée, elle dépend des hommes politiques en place, et tu sais pertinemment pour qui ils travaillent. Ce gars, en revanche, c’était le meilleur enquêteur du port jusqu’à il y a quelques années. C’est lui qui a arrêté le tueur à la tronçonneuse.
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Le consul se racla la gorge.

— Ça n’est pas non plus une blanche colombe, hein, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. J’imagine que, comme tous ses collègues du commissariat, il a dû accepter quelques dessous-de-table. Mais dans le cas du tueur à la tronçonneuse, je crois qu’il est le seul à avoir essayé d’arrêter le vrai coupable, même si ses ennemis prétendent que tout ce qui l’intéressait, c’était la récompense, tu sais comment ça se passe dans le coin. En tout cas, tant qu’il a été en poste, il a toujours collaboré avec moi et avec le consulat, dans la limite de ce qui est autorisé par la loi mexicaine, bien sûr, et il est toujours resté correct. C’est d’ailleurs pour ça qu’il n’a pas tenu plus de quatre ans à son poste : Treviño est l’une des rares personnes honnêtes que j’aie connues dans tout le golfe du Mexique.
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Ce mastodonte à la moustache toute fine remua son mètre quatre-vingt-dix avec une agilité inespérée, comme si les lois de la gravité n’existaient pas, et il pointa l’engin sur le quartier voisin. En le voyant penché là, avec son minuscule visage rond, ses traits infantiles et sa petite moustache ridicule, on aurait juré qu’il ne ferait pas de mal à une mouche, ce qui n’était pas faux, à condition que la mouche mesure moins d’un mètre et ne représente pas une menace pour M. De León. Pendant ce temps, Rodolfo Guadalupe Moreno, numéro deux dans la hiérarchie des gardes du corps, un homme à la mine grave comme la mort, avec son bouc et ses sourcils fournis, ses bottes de cow-boy et sa veste en cuir noir, alla se poster, bras croisés, à la place laissée vacante par son collègue, tout près de la porte.
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Ils se trouvaient dans la propriété de M. De León, sans doute la plus grande demeure de cette partie du port, un quartier de millionnaires situé non loin du ravin où s’entassaient les logements populaires, de ce côté-ci du fleuve. C’était une maison d’inspiration coloniale californienne, bâtie sur trois étages, avec d’immenses baies vitrées et des balcons en pierre et fer forgé. Elle se trouvait au centre d’un jardin qui comptait quelques trous de golf, une piscine et une source. Pour y entrer, il fallait être autorisé à franchir le mur d’enceinte couvert de plantes grimpantes et protégé par des vigiles. À travers les fenêtres, on pouvait apercevoir la lagune de La Eternidad, sans doute le plus bel endroit du port – certes, mais pour l’heure ils avaient d’autres chats à fouetter.
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